02/06/2010
Orvet souterrain
Hier à Romilly je voulais creuser un trou de plantation pour mon Sambucus manshurica tout petit mais unique et précieux, le seul issu d'un semis. J'ai soulevé la première motte de terre et je suis restée ébahie par la grosseur du ver de terre découvert.
Du jamais vu. Il ne bougeait pas. J'ai remué un peu la terre et le mystère s'est dévoilé. Ce que j'avais pris pour un énorme ver de terre était la queue d'un orvet resplendissant, tout brillant de sa jolie peau.
Il avait peur, il remuait en tous sens, s'enroulant et se déroulant, cherchant à s'enfoncer dans la terre mais il ne quittait pas la zone de mon trou. Je l'ai attrapé entre deux doigts au milieu du corps et l'ai lancé dans l'herbe. Il a disparu aussitôt. Il ne faut surtout pas l'attraper par la queue, comme la plupart des lézards il vous la laisserait dans la main et ce serait dommage.
Je ne m'attendais pas à trouver un orvet sous terre, et si décidé à y rester. Mais on en apprend tous les jours dans la nature. Les orvets cherchent souvent leur pitance sous terre. L'hiver ils y hibernent, dans un tunnel qu'ils font eux-mêmes ou plus souvent un tunnel déjà fait par une autre bestiole. Il faut bien que les campagnols aient une utilité. Ils y hibernent en nombre, jusqu'à cent parfois, à condition de trouver autant de compagnons car il est en danger et protégé dans toute l'Europe.
Ce gracieux et souple animal peut vivre 30 ans s'il ne rencontre aucun prédateur.
17:13 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
30/05/2010
Minuscules araignées
A Romilly, là où j'ai débroussaillé la nature m'a offert la variété avec de belles fleurs. Parmi elles, des touffes de marguerites qui ne pouvaient s'épanouir sous des murailles opaques d'orties de 2m de haut. Cette belle touffe qui commence à fleurir s'abrite contre un noisetier qui supporte du houblon.
Mais cette marguerite a un drôle de cœur avec un centre blanc :
Regardons de plus près. C'est une adorable petite tomise, Misumena vatia. Si elle reste là longtemps, elle va devenir jaune.
Un peu plus loin je vois au bout d'une feuille d'ortie une autre minuscule beauté presque translucide :
Nous allons encore nous approcher. Elle est toute verte avec l'avant tout rose :
Et tout à coup elle me montre son petit cul, comme pour me prouver qu'avec sa tache rouge au bout de l'abdomen et ses petits boutons noirs sur les côtés elle est bien Araniella cucurbitina, la petite araignée-courge :
Soudain elle s'envole. Elle avait prévu son fil qui lui a permis d'atteindre une branche du grand frêne 3m plus haut.
22:33 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, nature
Eupsilia, chenille d'appartement
Je l'ai trouvée le 22 mai mais j'ai attendu la réponse du site Papillons de Poitou-Charentes pour pouvoir lui donner un nom.
Donc le 22 mai j'ai envoyé les déchets dans la cheminée vers le sol devant et je m'apprêtais à balayer lorsqu'un déchet a bougé. C'était tout noir, très noir, tellement noir que mon flash n'a pas été suffisant et j'ai dû éclaircir les photos.
Elle s'appelle Eupsilia transversa. Vous la trouverez sur le site ici et son papillon ici.
Comment est-elle venue dans la maison ? Je n'avais pas fait de feu depuis plusieurs semaines, heureusement pour elle. Je n'avais pas ramené de bois dans la maison depuis longtemps. Comment est-elle arrivée là ? Par la cheminée ? Des branches de hêtre surplombent la cheminée, est-elle capable de vivre tout là-haut ?
Je vis vraiment dans la nature. Les paons du jour hibernent dans le garage, se rafraichissent dans la buanderie l'été, des chenilles font la sieste dans la cheminée, les mâles du vert luisant font la cour à mes éclairages dans le séjour pendant que les grillons courtisent le pied des lampes...
15:46 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, nature
26/05/2010
Cantharide et cardinal
A Romilly la chaleur fait sortir un nombre incroyable de jolies petites bêtes de toutes les couleurs. Regardez celle-ci, n'a-t-elle pas une bonne bouille ?
C'est une cantharide, je pense à Cantharis fusca à cause de la tache noire du thorax proche de la tête et des fémurs noirs. Mais vous n'en verrez pas plus. Elle m'a longtemps examinée avec suspicion et n'a pas voulu sortir de derrière sa feuille.
Et lui. Vous pensez que c'est aussi une cantharide, cela y ressemble beaucoup. Mais il a de belles antennes en forme de peigne.
C'est un mâle cardinal à tête rouge, Pyrochroa serraticornis. Il est totalement rouge un rouge immaculé, cela ne se voit pas chez les cantharides, et ses pattes et antennes sont très noires.
Il n'a pas encore trouvé une femelle, il y en avait pourtant une pas loin :
Elle a des antennes en dents de scie, le peigne c'est l'apanage du mâle.
11:28 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
25/05/2010
Lunaria rediviva
L'autre lunaire, c'est Lunaria rediviva, la lunaire vivace. Celle-là, je l'ai plantée. Elle n'est sans doute pas spontanée dans la région. Elle aime les pays plus nordiques et plutôt la montagne chez nous. Elle est plus sensible à la sécheresse. Elle est belle parce que je l'arrose mais ne se multiplie pas, sans doute parce que je ne vois pas les très petites plantes et elles meurent de soif.
Elle ressemble beaucoup à Lunaria annua avec des tiges et des feuilles plus fermes. Les feuilles sont plus finement dentées. Sur cette photo les deux plantes sont ensemble sur leur tapis d'aspérule odorante. La feuille de droite est celle de rediviva, à sa gauche c'est celle de annua.
Les fleurs sont d'un rose violacé beaucoup plus pâle, elles sont presque blanches quand elles sont totalement épanouies.
Les siliques sont plus allongées que celles de annua mais aussi belles :
Lorsque le terrain est plus favorable, plus lourd et plus humide, elle peut former de magnifiques tapis comme sur ces photos au Clos du Coudray en Normandie.
19:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
Lunaria
Il y a deux lunaires pour décorer joliment le jardin et les bouquets, l'une est bisannuelle, l'autre est vivace. Je ne saurais dire laquelle est la plus belle.
Je vais vous montrer d'abord ma lunaire bisannuelle, Lunaria annua ou biennis. On l'appelle monnaie du Pape à cause de ses siliques nacrées très décoratives dans les bouquets et qui peuvent se garder longtemps. Mais ce n'est pas son seul intérêt, le feuillage est beau et frais et les fleurs lumineuses.
Ma monnaie du Pape est spontanée sur mon terrain de Veneux, je l'ai toujours connue. Elle se ressème selon son bon plaisir, surtout dans la partie nord-est du terrain sous les arbres. Le terrain lui plait malgré sa sécheresse. Il faut dire qu'elle adore la silice, c'est peut-être ce qui lui fait accepter l'insuffisance d'humidité.
Elle fleurit dès avril et jusqu'à fin mai. Bien dressée au début, elle a tendance à se coucher facilement mais c'est probablement dû au manque d'eau sur ce terrain. En voici un joli pied, 1m de haut, le 19 avril, en compagnie du Camellia 'Paul Maymou', du Sambucus kamtchatica en fleurs, de cerisier, laurier-tin et laurier-sauce de semis spontané (ou semés par d'autres jardiniers, les oiseaux), un ensemble joyeusement sauvage comme je les aime.
Très belles feuilles :
Jolies fleurs :
Les fleurs seront suivies par les siliques encore vertes en ce moment
sous forme de grosses pièces nacrées en fin d'été :
Les fruits secs sont ternes, c'est la chute des enveloppes externes qui fera apparaître la membrane centrale blanc nacré. Mais cela peut tarder à se produire. On conseille d'enlever les parties externes à la main. A mon avis ce n'est pas la bonne solution. Il faut être vraiment très adroit pour obtenir la membrane sans la casser ou surtout casser son pétiole très fin. Je vous conseille de faire sauter les parties ternes au jet d'eau avant de cueillir la branche.
Le centre de la fleur a une particularité. Regardez cette fleur elle semble avoir 4 étamines :
Mais celle-ci plus avancée et plus ouverte semble en avoir 5 :
En fait il y a 6 étamines, 4 grandes et 2 petites. J'ai "épluché" une fleur pour vous les montrer. Autour du pistil central on voit 4 étamines aussi longues que lui et plus en dehors deux étamines plus courtes.
12:50 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
22/05/2010
Encore un longicorne
Il est de plus en plus difficile de travailler à Romilly, je ne sais plus où donner de l'APN et la journée passe à traquer les bestioles. C'est incroyable toute cette vie. Lorsqu'on se promène simplement on ne s'en rend pas compte mais dès qu'on met le nez dans les plantes… C'est pour cela que mon terrain ne sera jamais un jardin, un endroit bien entretenu. Il n'est pas question de faire disparaître toute cette vie en supprimant totalement la flore locale.
Ce nouveau longicorne, je ne connais pas son nom. C'est un mâle c'est certain. Je pense à Stenocorus meridianus à cause des fémurs clairs ainsi que les premiers segments des antennes.
18:04 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, nature
21/05/2010
Le rouge-gorge familier
La température a enfin passé les 20° et j'ai ouvert la porte du séjour, celle que j'ai aussitôt équipée de son rideau de perles pour que les insectes ne pénètrent pas. En effet lorsqu'ils pénètrent dans le séjour ils essaient de sortir par la grande vitre qui monte jusqu'à 6m et meurent d'épuisement.
Mais comme tous les ans des oiseaux passent "à pied" sous le rideau. Je pense qu'ils se retrouvent ainsi dans le séjour parce qu'ils suivent les poils que le chat sème tous les jours et qui sont d'une exquise douceur pour les nids.
Le premier à pénétrer cette année a été celui que l'on surnomme avec raison familier, le rouge-gorge, mon compagnon de jardinage.
Mais il n'est pas bête, il a retrouvé tout seul la sortie.
00:23 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
18/05/2010
Agapanthia
Sur les mêmes orties j'ai trouvé un autre petit être amateur d'orties. Il est à peine plus gros. Regardez, son corps couvre tout juste 3 dents de feuilles d'orties mais quelles antennes !
Il a été moins facile à photographier. Il m'a vue et il a paniqué. Nous avons joué à cache-cache mais à aucun moment il n'a cherché à s'envoler.
Il s'appelle Agapanthia villosoviridescens. Il est presque identique à Agapanthia dahli mais dahli a des touffes de poils sur les antennes que je n'ai pas trouvées ici.
09:45 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
17/05/2010
L'amour dans les orties
Le 10 mai je vous avais fait part de ma "grande" découverte, le minuscule et adorable charançon de l'ortie, Phyllobius pomaceus, tellement minuscule que je ne l'avais pas remarqué jusque là.. Mais maintenant je le connais et je le repère aussitôt.
Aujourd'hui à Romilly je nettoyais les orties devant le terrain, entre le grillage et le chemin. Je suis obligée de le faire pour permettre aux gens de se promener. C'est alors que je les ai vus, tout petits au creux d'une feuille d'ortie près du pétiole. Ils s'aiment, l'avenir est assuré.
Ils étaient si occupés à leurs ébats, ils ne risquaient pas de se sauver. J'ai donc pris le temps d'aller chercher l'objectif macro, cette fois les images sont meilleures. Vous remarquerez que le mâle est plus petit et plus coloré.
Ils étaient surveillés par un beau longicorne que je vous montrerai la prochaine fois et qui ne voulait pas quitter les orties. J'ai fini par aller travailler ailleurs en leur laissant la touffe d'orties.
23:50 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
Arum, fécondation croisée obligatoire
Ce que l'on voit émerger de la spathe, c'est la partie supérieure de l'axe de l'épi. Plus bas la spathe est fermée formant une ampoule :
Les fleurs sont à l'intérieur de l'ampoule. L'arum a mis au point une technique très complexe pour rendre la fécondation croisée obligatoire :
la protogynie, la maturation des fleurs femelles avant celle des fleurs mâles
le déclenchement de la maturation des fleurs mâles après fécondation des fleurs femelles
un système sophistiqué de piégeage des insectes responsables de la pollinisation avec étapes successives de libération vers la sortie
Vous trouverez une belle description ici mais je crois que mes photos sont plus parlantes.
Les insectes pollinisateurs sont attirés par l'odeur du spadice d'où l'intérêt de ce qui dépasse au-dessus de la spathe. Les insectes glissent à l'intérieur de l'ampoule et y sont piégés. J'ai ouvert une ampoule :
Les insectes vont aussitôt chercher à s'échapper :
Tout au bas de l'épi il y a les fleurs femelles fertiles à peu près réduites à l'ovaire. Elles viennent d'être fécondées par le pollen d'un autre arum apporté par les insectes :
Au-dessus se trouvent les fleurs femelles stériles. Elles portent de longs appendices dont le rôle est d'empêcher les insectes d'aller trop tôt vers les fleurs mâles et de les bousculer avant qu'elles ne puissent libérer leur pollen.
Les fleurs fertiles ayant été fécondées, ces appendices vont disparaître. Les insectes, maintenant débarrassés du pollen précédent vont pouvoir monter vers les fleurs mâles fertiles :
Vous voyez que ces fleurs sont pratiquement réduites aux anthères. Les fleurs femelles ayant maintenant été fécondées, elles commencent à libérer du pollen :
Les longs filaments disposés en couronne au dessus sont formés par les fleurs mâles stériles. Ils empêchent encore la sortie des insectes qui vont pouvoir prendre le temps de bien se couvrir de pollen pour aller féconder une autre inflorescence. Ces filaments disparaitront pour libérer les insectes.
00:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
16/05/2010
Arum italicum
Certaines plantes sont dioïques les fleurs mâles et les fleurs femelles sont portées par des plantes différentes. La fécondation croisée est obligatoire.
La plupart des plantes sont hermaphrodites soit parce que la même plantes porte les fleurs mâles et les fleurs femelles (monoécie) soit parce que les fleurs sont hermaphrodites, la même fleur porte pistil et étamines. Sont-elles alors autofertiles ? C'est variable selon les espèces.
Certaines plantes choisissent l'autofécondation (autogamie) et même se l'imposent en gardant par exemple la corolle bien fermée sur les organes sexuels. On a ainsi des lignées pures. Elle est parfois provoquée par l'homme, pour le maïs par exemple.
D'autres plantes s'en foutent, elles sont fécondées aussi bien par leur propre pollen que par celui d'un voisin dont le pollen est compatible. C'est le cas par exemple des arbres fruitiers dits autofertiles mais dont la production est augmentée par la présence d'un autre arbre compatible.
Enfin beaucoup de plantes choisissent la fécondation croisée (allogamie) qui permet le brassage génétique. Comment font-elles pour interdire l'autofécondation ? Il y a plusieurs méthodes, pollen non auto-compatible, disposition anatomique et maturité étalée dans le temps des organes mâles et femelles. L'arum ne veut prendre aucun risque et cumule les méthodes de façon sophistiquée.
Arum italicum est en fleurs en ce moment. Il est spontané sur mon terrain de Veneux et de plus en plus abondant, il l'a presque entièrement envahi. Ses inflorescences sont belles et grandes bien que leur couleur soit plus pâle que celles d'autres aracées.
Le spadice est formé d'un épi où les fleurs sont insérées sur l'axe central entouré d'une spathe, grande bractée qui l'enveloppe. Sur cette photo l'épi émerge de la spathe. Mais où sont les fleurs ?
Nous verrons les fleurs avec la prochaine note.
23:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
15/05/2010
Le bombyle
Encore une fois, je ne veux pas entendre de reproches quant à la qualité des photos, la faute en incombe au modèle. Son apparition m'a surprise, je ne savais même pas ce que c'était, et surtout il n'a pas voulu garder la pose.
C'est la première fois que je vois cette bestiole ou du moins que j'y prête attention et je n'ai vraiment compris les détails de son anatomie que sur les photos.
C'est un diptère, c'est velu comme un bourdon, c'est capable de vol stationnaire comme un syrphe, et ça possède une trompe sans fin. Cette longue trompe lui permet de sucer le nectar au fond des fleurs en tube.
Sous son air inoffensif c'est un prédateur : la femelle pond à l'entrée d'une galerie d'abeille solitaire. Les larves pénètrent dans la galerie, s'y nourrissent de pollen et de miel puis de larves de leur hôte.
C'est sans doute Bombylius major, il a une grande tache noire dessinant des vagues au bord antérieur des ailes transparentes.
01:49 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
12/05/2010
Sécheresse, hirondelles en danger
16:38 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Sécheresse
Après deux mois de danse de la pluie j'ai obtenu un petit résultat. Il est vrai que je danse très mal. Samedi dernier il est tombé 6mm d'eau et deux jours plus tard 2mm. C'est insuffisant pour que l'eau parvienne au sol sous les arbres. Mais hier le miracle a enfin eu lieu : 11mm. Il était temps, j'allais péter les plombs, mais mes plantes l'ont fait. J'ai à déplorer une troisième victime après les deux rhododendrons.
On nous dit qu'il faut favoriser les plantes locales, qu'elles n'ont pas de problèmes avec les conditions du sol et du climat. Peu de jardiniers le font autant que moi. Sur mes terrains je garde toute la flore locale, je me contente de réguler, de limiter les dominatrices, et pour ajouter une plante dont j'ai envie, je me contente d'écarter un peu les plantes présentes.
Les houx sont sur le terrain de Veneux sans doute depuis des millénaires. Je les ai toujours connus. Ils sont juste de plus en plus nombreux car ils profitent de ma bienveillance pour se ressemer allègrement. Je n'aurais jamais pensé à les arroser. Et pourtant…
Voici ce que j'ai découvert en regardant par la fenêtre de la cuisine :
A droite de l'image il y a un camellia, tout le bas est occupé par le sureau noir 'Laciniata'. Au dessus du sureau on voit des tiges verticales du sureau bien vertes (je l'arrose) et derrière elles des feuilles grillées. Voyons d'un peu plus près :
C'est un houx, Ilex aquifolium, de 3m environ, tout ce qu'il y a de plus spontané car je n'ai jamais planté de houx. Il n'est plus vertical, sans doute parce que ses racines n'arrivent plus à s'accrocher dans le sable sec, et ses feuilles sont desséchées. Désespérant.
Je l'ai arrosé bien sûr, en urgence. Je vais le tuteurer. Il va peut-être s'en sortir, il a encore des feuilles vertes. Pour la première fois aussi des très jeunes lauriers sauce sont en train de périr, les plus vieux résistent encore.
Et la nappe phréatique de Champigny, elle en est où ?
07:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
10/05/2010
Un si petit charançon
Comment ai-je pu parcourir aussi longtemps ma forêt d'orties à Romilly sans jamais remarquer son adorable petit charançon bleu-vert qui ne vit que sur la grande ortie et la parcourt en tous sens en mai et juin. J'ai pour excuse qu'il est minuscule, 7 à 9 mm, et d'une couleur proche de celle des feuilles.
Ces jours-ci je passais mon temps à quatre pattes dans les orties pour en prélever pour mes trous de plantation des tomates. Et je l'ai vu et photographié pour vous. Il s'appelle Phyllobius pomaceus ou urticae. Il a une bonne petite bouille au rostre court et épais et son petit corps est couvert d'écailles irisées vertes ou bleues.
00:16 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
09/05/2010
Atropa belladonna
14:26 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
08/05/2010
Escargots amoureux
Les escargots sont strictement protégés sur mes terrains. Donc, aussi bien à Veneux qu'à Romilly, ils sont de plus en plus gros. A cette époque de l'année je dois bien regarder où je mets les pieds pour ne pas les écraser car ils font l'amour n'importe où, surtout dans les allées.
Je vous ai déjà parlé de l'amour chez les escargots. Mais ce sont des experts qui connaissent de nombreuses positions. En voici une nouvelle :
23:19 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
07/05/2010
Le cabaret des oiseaux
C'est le nom qu'on donne à la cardère, Dipsacus fullonum. Il y en a beaucoup sur le terrain de Trifouilly mais je ne l'avais pas encore vue sur celui de Romilly. Peut-être n'avait-elle pas trouvé un petit coin pour germer. Maintenant c'est fait, elle a profité d'une zone dégagée des orties. J'en ai compté une dizaine de pieds assez rapprochés.
Pourquoi l'appelle-t-on cabaret des oiseaux ? Mes photos vont en faire la démonstration :
Il a plu un peu à Romilly, bienheureuse région. Pas grand-chose, pas de quoi se noyer, j'ai relevé 3 mm (!) dans le pluviomètre. Mais cela suffit pour que la cardère concentre l'eau pour abreuver les oiseaux. La pluie coule le long des feuilles et se rassemble sur des feuilles de la base qui forment une coupe, les deux feuilles opposées sont réunies l'une à l'autre.
11:53 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
06/05/2010
La saison du jaune
23:30 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
Les champs d'or
Depuis quelques semaines, lors de mes expéditions vers Romilly, je traverse de vastes espaces jaune d'or. Ce sont les champs de colza qui s'étendent parfois à perte de vue. C'est beau. Vues de près les fleurs sont belles. Je ne leur connais pas d'inconvénient majeur pour la nature, je n'y vois aucun arrosage.
Bientôt le paysage va changer. Ce qui va m'irriter ce sont les champs de maïs surmontés tous les jours par d'immenses rampes d'arrosage. Je n'y connais rien donc je ne parlerai pas de la fertilisation. Mais les rampes d'arrosage en marche tous les jours je les vois. Cette culture se fait dans une région et à une époque où il ne pleut pas. La nappe de Champigny n'arrive pas à remonter depuis 2003, on interdit aux particuliers l'arrosage de quelques plantes fragiles, le plaisir et le rafraichissement par la piscine, le lavage des voitures ce qui est moins grave, et pendant ce temps des hectares sont arrosés tous les jours avec une facture d'eau à un tarif sans commune mesure avec le nôtre pour ceux qui envoient des pesticides dans cette nappe. Ne pourrait-on réserver la culture du maïs à des régions plus humides ? N'y a-t-il vraiment rien d'autre d'intéressant à cultiver ?
00:36 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
04/05/2010
Les prédateurs
A Veneux il n'a pas plu depuis des semaines, cela devient même des mois. Même pas une giboulée de mars. J'ai déjà perdu 2 rhododendrons. La météo parle parfois de dépression et je ne vois jamais rien qui y ressemble sauf depuis deux jours. Aujourd'hui surtout il faisait froid, le ciel était gris, il soufflait un vent désagréable, un vrai temps d'hiver, un vrai temps de pluie. Il ne manquait que la pluie. Toujours pas la moindre goutte, le pluviomètre reste désespérément sec. Il y a un vague espoir pour samedi…En été j'ai vu jusqu'à 4 mois sans pluie. L'automne ? Il commence rarement avant fin octobre. Sur un sol aride comme celui de Veneux, plein d'arbres, il est impossible de jardiner.
C'est pourquoi j'ai acheté le terrain de Romilly, un terrain déclaré inondable mais qui n'a sans doute pas vu d'inondations depuis 1910. Il présente l'avantage d'un terrain souple mais suffisamment argileux pour bien garder l'humidité et d'une nappe phréatique à 1 m. C'est du moins la profondeur que j'ai trouvée le premier hiver, elle ne restera peut-être pas longtemps à ce niveau. Je pensais que je n'aurais jamais besoin d'arroser.
Quelle déception donc lorsque j'ai trouvé mon jeune Sambucus miqueliana dans cet état le 25 avril, je vous l'ai déjà montré :
Je l'ai abondamment arrosé et hier les feuilles avaient repris un aspect normal. J'ai arrosé de nouveau et cela a provoqué des trous :
C'est la vraie cause de l'état de ce sureau, un campagnol qui ronge les racines comme cela s'était produit pour Sambucus hookeri. Il tient à peine en terre. Ces trous mènent à des galeries qui courent sous la surface. Je vais devenir méchante. J'ai rempli de bonne terre mais je vais amener du tourteau de ricin que j'enfouirai bien pour qu'il n'intoxique pas d'autres bestioles. C'est méchant mais j'ai des circonstances atténuantes. Ces campagnols se sont attaqués à deux de mes sureaux les plus rares et ça peut continuer.
J'ai planté cet hiver 3 pommiers, rares eux aussi. Un seul a survécu, celui dont j'avais eu le temps de protéger le tronc avant de partir à la nuit :
Les deux autres ont été presque totalement écorcés. Voici les trous du coupable, le lapin, il y en a partout :
Quant aux limaces … J'en ai trouvé une sur mes salades plantées dans un bac de 50 cm de haut.
23:13 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
03/05/2010
La mare aux canards
Mais réparons d'abord un oubli. Vendredi dernier j'avais prévu de photographier "mon" muguet. Il était en fleurs depuis quelques jours, dans le bois, là où il y a trop d'ombre pour que les orties viennent l'étouffer. J'ai été trop distraite par la découverte de nombreuses bestioles et la présence des enfants qui viennent toujours me voir après l'école. J'ai réparé cet oubli aujourd'hui :
Aujourd'hui les canards étaient encore là sur la mare. Encore une fois les photos ne sont pas très bonnes parce que prises dans des conditions acrobatiques de peur de les faire fuir.
Lorsqu'ils me voient, ils s'éloignent rapidement à l'autre bout de la mare mais ne semblent pas affolés. Pourquoi sont-ils tous les deux sur l'eau ? La femelle n'a peut-être pas fini de pondre, l'incubation ne commence que lorsque tous les œufs sont là.
Aujourd'hui j'ai eu une surprise : j'ai vu un troisième canard, un mâle. Y a-t-il un deuxième couple ?
Chaque fois ils disparaissent de la mare vers 17 ou 18 h. Je ne les ai jamais entendu voler. Je pense que le ou les nids sont proches, dans le bois, et qu'ils sortent de la mare en marchant.
Une autre fois j'ai jeté des tranches de brioche, elles étaient toujours là quand je suis partie. Aujourd'hui j'ai jeté trois tranches, elles ont disparu.
23:45 Publié dans mare, Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
01/05/2010
Les fleurettes du bonheur
Lorsque j'ai voulu vous offrir un brin de muguet ce matin je me suis rendu compte que j'avais oublié de photographier celui de Romilly pourtant en fleurs. J'avais été trop distraite par de nombreuses et charmantes rencontres. Je vous envoie en attendant mes photos demain ces beaux brins qui m'ont été offerts par un ami par courriel. Il faut savoir partager :
Premières rencontres, des escargots d'eau montés sur les feuilles d'iris pour bronzer un peu car il faisait très beau :
Juste à côté toujours sur les iris, cette araignée et sa belle toile :
Une araignée plus terrestre sur un fraisier sauvage :
mais paniquée elle se cache derrière les fleurs d'ajuga :
Un cousin sans doute :
et cette jolie bestiole :
Mais la rencontre la plus émouvante fut celle de ce mini-crapaud, à peine la taille d'une pièce de 2 €. J'ai déjà vu beaucoup de grenouilles à Romilly mais c'est mon premier crapaud. J'ai eu l'impression qu'une motte de terre bougeait. J'ai écarté les vraies mottes de terre. Il était terrifié. Il a essayé d'enfoncer son museau sous les herbes puis a creusé la terre avec son arrière-train, s'enfonçant peu à peu. Après avoir accompli mon forfait photographique, je l'ai entouré de mottes de terre, recouvert d'herbes, et je suis partie pour faire cesser la panique. Les photos sont dans l'ordre de l'action.
15:33 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Araschnia levana
Hier à Romilly, sur un tapis de potentille rampante; un joli papillon se reposait ailes étalées. Un papillon que je croyais n'avoir jamais vu :
Pourtant ce papillon, je l'avais déjà vu, et même souvent, mais sous un autre aspect. En effet Araschnia levana, la Carte Géographique, présente la particularité d'avoir deux générations. Deux générations, c'est fréquent chez les papillons, mais les deux générations de la carte géographique ont des dessins et des couleurs différents. Le papillon d'été se pose toujours les ailes fermées et j'ai eu du mal à retrouver cette seule photo ailes presque ouvertes :
Génération d'été ailes fermées sur une eupatoire en août :
La chenille grignote les orties et les eupatoires chanvrines et il y en a de grandes quantités sur mon terrain. Elle aime aussi Aegopodium podagraria, l'herbe aux goutteux, que je n'ai pas vue. Mais la forme toute verte de cette plante est discrète, je ne l'ai peut-être pas remarquée.
11:04 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, nature
La sexualité du frêne, suite
Vous allez croire que je suis une obsédée sexuelle mais c'est uniquement la sexualité du frêne qui me perturbe, et fortement. Tout se termine tous les ans par une centaine, au moins, de bébés frênes sur tout le terrain de Romilly. Epuisant.
Nous avons vu les fleurs. Voici la suite. Le 17 avril les fleurs sont totalement desséchées sauf l'ovaire des fleurs femelles qui commence à former le fruit :
Le 27 avril :
Le 30 avril cela commence à ressembler vraiment à des gousses :
00:03 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
27/04/2010
Chelidonium majus
L'herbe aux verrues est efficace et rapidement, j'en ai fait plusieurs fois l'expérience. J'en garde donc toujours deux ou trois touffes. Comme mes visiteurs, trop souvent peu enclins à apprécier les beautés naturelles, me demandent de les arracher, j'ai voulu essayer une chélidoine plus sophistiquée. J'avais acheté une chélidoine à fleurs doubles. C'était une pauvre petite chose à la santé déficiente. Les fleurs étaient doubles mais ce n'étaient pas des beautés, elles étaient petites et paraissaient ratatinées. Le printemps suivant elle n'était pas réapparue. Paix à son âme.
Mais la chélidoine est vagabonde. Cette touffe est une nouveauté. Elle s'est installée au pied d'un groupe de groseilliers.
Mais le groseillier n'a rien à dire, lui aussi est un envahisseur, je n'en ai jamais planté à cet endroit. Tout germe dans le sable et les plantes qui supportent ensuite sa sécheresse survivent.
Toute cette zone est occupée joliment par des envahisseurs, Lamium galeobdolon et Laurus nobilis.
Je trouve la chélidoine très jolie :
10:15 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : nature
26/04/2010
La petite nymphe au corps de feu
Pyrrhosoma nymphula, la petite nymphe au corps de feu, a gagné, comme d'habitude, le concours du premier agrion en promenade. Il y en avait même deux, je n'ai pu en photographier qu'un. Plus tard en saison ils sont plus amoureux et se laissent plus facilement photographier.
Cette jolie demoiselle pourrait être confondue avec l'agrion délicat. Mais c'est bien elle : pattes noires, cercles noirs sur le corps, lignes noires sur les yeux.
L'an dernier je ne les avais photographiés que le 1 mai. Mais cela dépend de ma présence près de la mare, contrairement aux agrions bleus je ne les ai jamais vus loin de la mare.
12:56 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
23/04/2010
Petite pervenche, variations
Mon terrain de Veneux est couvert d'un tapis dense spontané de lierre et de petite pervenche mêlés de feuilles des bulbes printaniers eux aussi pour la plupart spontanés. Par endroits le lierre domine, ailleurs c'est la pervenche.
Je viens de trouver en bordure d'un tapis de pervenche des fleurs inhabituelles, elles sont doubles.
Les fleurs "normales" de Vinca minor :
Les fleurs doubles :
Je n'ai jamais planté des pervenches. C'est donc une mutation spontanée.
12:21 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
Podiceps cristatus
Les grèbes huppés, ces étonnants plongeurs qui vivent presque uniquement sur l'eau, jamais sur terre sauf si l'eau est gelée et qui volent rarement, sont fréquents sur les plans d'eau de la région. Je vous les ai déjà montrés sur la Seine et sur le Loing à Moret.
J'avais vu ce couple le 13 mars sur cet étang de la plaine de Sorques. Mais ils étaient trop loin, je n'ai pu faire de photos exploitables. Hier 22 avril ils étaient encore très loin et je n'avais pas le matériel nécessaire pour de bonnes photos. J'avais un objectif 300 mm. Sur les photos ils étaient minuscules. Toutes les photos sont donc des recadrages-agrandissements et elles sont donc de piètre qualité. Mais elles valent la peine d'être vues car elles montrent une tranche de vie de ces oiseaux étonnants.
Lorsque je suis arrivée, ils étaient en plein milieu de l'étang, l'un sur ce qui semblait être un nid, l'autre à côté. Puis celui du nid, la femelle, s'est levée et a quitté le nid :
Ensuite ils sont toujours restés à proximité du nid :
Voici le nid. On devine des tiges de végétaux verticales sur lesquelles il est arrimé. On y voit un œuf :
Sur la dernière photo lorsque je suis partie je crois qu'il y a deux œufs :
Ces œufs bien blancs vont devenir bruns pour être plus discrets.
Ces oiseaux ont un aspect un peu différent de celui du mois d'octobre :
Même si l'image est moins bonne, on voit maintenant nettement que la huppe est double et les plumes rouges et noires qui prolongent les joues sont plus longues, c'est leur plumage de cette période de reproduction :
09:11 Publié dans mare, Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature