02/09/2010
Orties, le troisième sexe
Dans la nature vous distinguerez les mâles et les femelles au port de leurs inflorescences à condition que les plantes soient en parfait état et ce n'est pas toujours évident. N'espérez pas repérer ce troisième type de plante. J'ai eu beaucoup de chance de la photographier par hasard et l'extraordinaire surprise de la découvrir sur les photos.
Si on n'est pas botaniste, on aurait tendance à l'appeler hermaphrodite mais ce serait inexact. Il n'y a pas de fleurs hermaphrodites, que des fleurs mâles et des fleurs femelles mais portées cette fois par la même plante. C'est la monoécie (ou monœcie selon le dictionnaire de l'Académie Française). C'est une dissidente de Urtica dioica, une plante monoïque. On estime sa fréquence à 2%. Quelle est sa signification ? Une évolution de l'espèce ?
C'est une rareté parmi les raretés de mon terrain de Veneux. En effet les orties y sont rares et je ne les arrache pas. C'est sans doute parce que le terrain est trop léger, trop pauvre, trop dépourvu de calcaire, trop ombragé et parce que le tapis de lierre est trop dense. Les rares orties y sont petites, souvent couchées, les inflorescences y sont maigrichonnes et il est difficile de distinguer les sexes. Avec l'aide du grossissement de l'objectif je n'ai vu que des femelles. Et parmi ces femelles cette plante monoïque.
La plante présente en majorité des fleurs femelles et quelques fleurs mâles. Sur cette photo on voit sur le pédoncule au premier plan à droite une fleur très ronde, sans pointe où on voit par transparence les anthères très blanches et sur le pédoncule en arrière plan des étamines.
J’ai tendance à penser que cette monoécie est un comportement local dû à la difficulté d’implantation et d’extension. Ce serait une stratégie pour sauver l’espèce en favorisant les plantes femelles, les seules capables de produire des semences, mais en les dotant de quelques fleurs mâles indispensables à la fructification. Les plantes sont-elles capables d’un tel raisonnement ? Je vous avouerai qu’il m’arrive de me poser la question.
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11:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Le sexe des orties, le mâle
Le port des grappes de fleurs mâles est différent. Elles sont horizontales ou dressées. Elles ne sont pas vertes mais jaunes ou un peu rosées et cela est sans rapport avec l'existence de pollen qui est très blanc.
Vous remarquez sur la première photo que le pied (tige unique non ramifiées) est entouré à l'arrière plan d'autres plantes mâles. Par sa multiplication végétative l'ortie forme des clones, parfois de vastes colonies de plantes du même sexe.
Les fleurs n'ont pas la forme des fleurs femelles, elles sont rondes.
C'est parce que les 4 tépales sont de même taille. Les boutons sont bien ronds, c'est à peu près tout ce qu'on discerne à l'œil nu. C'est ce qui explique l'étrangeté des photos qui vont suivre. Même avec l'objectif macro ces fleurs occupent qu'un infime portion de la photo d'origine et tout ce que je vous montre ce sont des recadrages suivis d'agrandissement. Le tout est fait à main levée sur une plante vivante non coupée pour respecter la fraicheur et le port naturel. L'utilisation d'un pied et d'un déclencheur est impossible dans ces conditions, la mise au point doit être contrôlée jusqu'au dernier moment car le moindre mouvement d'air change la mise au point. De plus ce que je vais vous montrer, je ne le distinguais pas, je l'ai sélectionné après coup sur les photos affichées par l'ordinateur. On est dans le monde du très, très petit. A titre d'exemple, la dernière photo a été prise sur un cliché de 22,8 Mo. La zone recadrée ne faisait que 295 Ko. Je l'ai agrandie à 2,24 Mo pour qu'elle apparaisse suffisamment grande sur le blog.
Les fleurs mâles en boutons :
Les étamines sont repliées dans le bouton. On voit ici les deux loges des quatre étamines :
Au moment de l'anthèse, les étamines se détendent brutalement comme un élastique en projetant du pollen :
Vu de dessus les étamines sont alors disposées en croix, en bas sur la photo :
Je crois que j'ai sur cette photo pris l'instant magique ou le bouton explose. En effet l'image des étamines est bougée. Or, rien d'autre sur cette photo n'est bougé. J'ai découvert cette fleur ouverte sur la 2ème image au début de la note. Retournez la voir, elle n'est pas bougée. Sur le premier agrandissement on voit des tiges à gauche, elles ne sont pas bougées. Tout est net et fixe sur cette photo sauf les étamines en croix et à leur gauche deux étamines d'une autre fleur.
01:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
31/08/2010
Le sexe des orties, la femelle
Alors que je m'épuise à confiner encore une fois la grande ortie aux zones autorisées, j'ai envie d'en reparler. Cette envahisseuse pas très jolie et particulièrement pénible a pourtant beaucoup d'intérêt et beaucoup d'usages pour l'homme et pour les insectes, particulièrement certains de nos plus beaux papillons.
Pour envahir elle utilise tous les moyens connus, rhizomes, stolons, multiplication sexuée. Pour le sexe, son nom botanique précise sa technique. Urtica dioica est une plante dioïque, il y a donc des plantes qui portent des fleurs femelles et des plantes qui portent des fleurs mâles. J'en ai déjà parlé en 2008 mais j'ai fait de nouvelles photos et, si vous avez la patience de me suivre jusqu'au bout, vous aurez la surprise de découvrir un troisième sexe. Ce n'est pas une invention ni une blague; c'est connu mais très rare, augmentant l'intérêt de cette plante pour les botanistes qui étudient les mécanismes génétiques de la sexualité des plantes. Les photos de ce troisième sexe sont sans doute très rares, je n'en ai pas trouvé sur Internet.
Commençons par les plantes femelles. Les fleurs de ces femelles sont en grappes pendantes de couleur nettement verte.
Les fleurs sont minuscules, environ 1mm, insignifiantes et sans aucun intérêt décoratif. C'est sans importance, l'ortie n'a pas besoin des insectes pour la pollinisation. Elle utilise le vent et aussi une technique spéciale des fleurs mâles. Cette fleur minuscule et très simple comprend 4 tépales et un ovaire. Deux tépales internes sont grands et recouvrent et enferment l'ovaire puis le fruit. Deux tépales externes sont plus petits.
Ici, sur la fleur en bas à droite on voit bien les petits tépales externes :
et là que les grands poils urticants se trouvent même parmi les fleurs (les petits fins et mous ne piquent pas) :
Sur cette photo où les fleurs commencent à se dessécher on voit bien les deux tépales internes qui se séparent pour lâcher enfin le fruit que l'on voit encore par endroits :
20:05 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Petits cadeaux entre amis
Vous connaissez déjà Armel, mon petit compagnon affectueux et même très collant.
Il aime me faire des cadeaux qu'il dépose dans l'entrée puis il couine pour prévenir. Le plus souvent ce sont des souris. La souris est soit à moitié dévorée laissant des traces sanguinolentes, soit vivante et il ne reste plus qu'à l'attraper, ce que je réussis assez bien à la main quand elle est encore un peu KO.
Aujourd'hui il s'est surpassé. Il s'est attaqué à un gros morceau, un magnifique rat. Heureusement il était mort mais intact.
19:16 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
29/08/2010
Il pleut des musaraignes
Je rentre tout juste de Romilly. Je n'y étais pas allée depuis le 21 août et pour 8 jours j'ai trouvé dans le pluviomètre 32mm d'eau et…une musaraigne, noyée bien sûr :
Pauvre bestiole. Comment a-t-elle pu y tomber ? A-t-elle grimpé sur le sureau à côté ?
J'adore les musaraignes. Elles sont si petites. Elles sont sans danger pour nos plantes et même bénéfiques. Elles se font trop facilement attraper par les chats. Il faut dire qu'à Veneux elles se cachent sous les feuilles mortes et on entend crisser les feuilles de loin.
J'aurais préféré trouver un campagnol noyé mais cela n'a aucune chance d'arriver, ils sont trop gros et trop malins.
Je pense soudain que ne n'ai pas pensé à vérifier le niveau d'eau après extraction de la musaraigne, il faut peut-être enlever son volume. Je n'ai pas réfléchi, je n'ai pas l'habitude, je pensais surtout à vérifier si elle n'avait pas encore un souffle de vie.
23:16 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
28/08/2010
Mes papillons
Sur mon terrain très boisé de Veneux il n'y a pas une grande variété de papillons. Mais il y a des habitués. Je vois des piérides de toutes tailles tous les jours
de même que les tircis, Pararge aegeria qui se posent souvent sur les sureaux même non fleuris comme celui-ci qui se prélasse sur les feuilles de Sambucus chinensis :
Mais le tircis n'a pas peur de la maison :
La maison a deux grands envahisseurs. Le paon du jour, Inachis io, s'était réfugié l'an dernier dans la maison les jours de canicule :
et surtout il adore hiberner dans un garage, ici un 8 février :
En ce moment l'envahisseur c'est la maure, Mormo maura. Il y en a partout, dans la maison, dans les garages, dans la buanderie même au plafond dans l'isolation des tuyaux. Hier lorsque j'ai voulu prendre du linge sale une maure s'est échappée et lorsque j'ai voulu dépendre du linge deux autres papillons se sont envolés.
Aujourd'hui j'ai vu un petit nouveau. Pas si petit, c'est un papillon de belle taille. C'est le tabac d' Espagne, Argynnis paphia. Il a enfin découvert qu'il y a chez moi tout ce dont il a besoin : orée de forêt, sous-bois clair, violettes d'au moins deux variétés pour ses chenilles avec du bois mort à proximité pour la ponte, et nectar d'origan dont il raffole dans l'entrée. Il est très farouche et ne m'a laissé faire que cette photo de très loin (c'est un recadrage). Dès que j'ai voulu approcher, avec d'infinies précautions, il s'est envolé. Mais j'espère le revoir.
20:19 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
25/08/2010
La Sylvine sur l'ordinateur
Quel jardin n'a pas son hépiale ? Les hépiales sont des petits papillons à l'activité nocturne. Ils sont très primitifs et n'ont pas de trompe. Leurs chenilles, le plus souvent blanches, vivent sous terre et se nourrissent de racines parfois même de celles de vos légumes. Il y a beaucoup d'hépiales sur le terrain de Romilly, j'y trouve souvent des chenilles. Je vous ai même montré l'imago de l'hépiale du houblon, la plus répandue car il y a beaucoup de houblon sur ce terrain.
Je n'avais jamais vu d'hépiale à Veneux, le terrain trop boisé ne s'y prête pas. Ce n'était pas sans espoir car il y a quelques plantes aux racines bien tendres, fraisiers sauvages, pissenlit dans l'entrée, etc. Mais je n'y ai jamais trouvé de petites chenilles blanches en creusant mes trous de plantation.
Aujourd'hui la première hépiale s'est montrée à Veneux, à un endroit inattendu :
C'est la sylvine, Triodia sylvina. Il faisait la sieste au bord de l'écran de l'ordinateur portable. Je dis "il" parce que c'est un petit mec. Sa femelle a les mêmes taches, les mêmes bandes, mais elles sont plus larges, plus floues, plus pâles.
J'ai glissé sous le papillon une feuille de papier. Il s'y est accroché sans le moindre mouvement apparent. J'ai mis la feuille dehors, il y sera mieux quand il se réveillera.
Ce beau rouquin est incroyablement velu depuis la tête
jusqu'à l'arrière, sur les ailes et l'abdomen,
et les pattes :
Les antennes sont superbes :
Mais les yeux sont bien cachés sous d'épais sourcils et derrière les antennes :
A 20h30 il n'avait toujours pas bougé. Je l'ai touché du bout du doigt. Il est toujours vivant mais il n'a pas fini sa sieste.
20:55 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
24/08/2010
La détresse des canards
Je suis donc allée au jardin botanique de Marnay sur Seine samedi. J'espérais y être accueillie par le gentil couple de canards blancs. Jusqu'à présent, et depuis plusieurs années, ils étaient toujours là au bord de l'étang pour saluer le visiteur :
Pourquoi ne sont-ils pas là ? La raison est évidente. Ils n'ont plus accès à cette partie de l'étang, les myriophylles ont tout envahi :
Ils n'ont plus qu'une toute petite zone pour s'ébattre
et deux rochers pour se reposer :
Pauvres canards ! Les années précédentes, même en août et septembre la surface de l'étang était libre :
Je ne vous montrerai pas grand-chose de cette visite. En comparaison des autres années il y avait peu de fleurs. Le jardin était écrasé de chaleur. Je n'avais pas autant transpiré depuis longtemps, même pas sur mon terrain de Romilly à peine à 10 km et où je suis plus active. Mais j'étais venue surtout pour les fruits de Sambucus nigra 'Pulverulenta'.
05:07 Publié dans mare, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
20/08/2010
Pieris brassicae
Les Pieris sont très nombreux cette année, particulièrement les plus grands, les piérides du chou. C'est au point qu'il ne se passe pas de journée sans que j'en voie plusieurs. Cela m'a donné envie de mieux faire connaissance, de les étudier de plus près.
Je suis incapable de convaincre un papillon de se laisser approcher par l'objectif macro et je n'ai pas l'intention de les capturer, encore moins de les tuer. J'ai donc fait des recadrages de photos prises au téléobjectif.
J'espère que vous aimerez comme moi leur coiffure à l'iroquoise qui remonte entre les yeux et le magnifique col de fourrure blanche. Sur la première photo on voit bien sur la trompe une rainure qui correspond à la soudure des deux gouttières qui forment le tube de la trompe.
21:44 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
19/08/2010
La cueillette
Un commentaire sur ma précédente note me donne envie de refaire le point sur les sureaux pour éviter toute erreur dans la cueillette des fruits.
Dans la nature en France on ne trouve que 3 sureaux.. Deux sont arbustifs donc ils ont du bois, c'est dur, c'est brun, ça persiste en hiver. Il s'agit du sureau noir et du sureau rouge (ou à grappes ou rameux). Le troisième, le sureau yèble, est une plante herbacée, à tiges molles, qui disparaît en hiver, qui ne peut dépasser 2m et le plus souvent ne mesure qu'un mètre.
Le gros risque est de confondre le sureau noir et le sureau yèble parce que tous deux ont des fruits noirs portés par un corymbe.
Le sureau noir est donc grand, avec des tiges dures et ses fruits mûrs pendent vers le sol :
Ces fruits ne sont pas tous rigoureusement au même stade de maturation sur un corymbe :
Le sureau yèble est plus petit, ses tiges sont molles, ses feuilles ont un grand nombre de folioles : 5 à 7 folioles pour le sureau noir, 9 ou 11 voire 13 pour le sureau yèble. Surtout le plus évident c'est que ses fruits mûrs sont dressés vers le ciel et ils sont tous mûrs en même temps sur un corymbe :
Le sureau rouge est un arbuste comme le sureau noir quoique plus petit. Ses fruits sont rouges et groupés en grappe :
Les fruits du sureau noir peuvent être mangés crus mais en petites quantité. Ils sont surtout consommés cuits.
Les fruits du sureau yèble ne doivent pas être consommés, ni crus ni cuits.
Les fruits du sureau rouge ne doivent pas être consommés crus. Ils peuvent être consommés en gelées ou alcools.
00:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
17/08/2010
Corylus
Les noisettes sont bonnes à manger. Mais les noisetiers sont beaucoup trop grands et presque toutes seront consommées par les écureuils.
Et les nouveaux chatons sont déjà là :
Mais que fait la fourmi ? C'est une fourmi noire, une gentille. Les méchantes ce sont les rouges, leur morsure est horriblement douloureuse.
Lui, c'est le petit apodère aux gros biceps, Apoderus coryli :
00:59 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature
16/08/2010
Belles sauvageonnes
Le défrichage du terrain de Romilly permet à des sauvageonnes de plus en plus nombreuses de se montrer. J'ai sélectionné les plus jolies.
Cet aster très fin qui dépasse un peu le mètre de haut et ressemble beaucoup à Aster ericoides fleurit à partir de Juillet. Je l'ai vu en fleurs à Trifouilly jusqu'en novembre. Lorsqu'il sera défleuri j'essaierai de regrouper les pieds près des asters plantés.
La morelle douce-amère, Solanum dulcamara, est très toxique mais bien mignonne. J'ai prévenu mes jeunes visiteurs qu'ils ne doivent pas toucher à ses fruits.
La salicaire, Lythrum salicaria, est aussi belle que bien des plantes proposées en jardinerie :
Chardon :
La pulicaire, Pulicaria dysenterica :
La linaire, Linaria vulgaris, prend ses aises et s'étale :
La reine du terrain, celle qui attire le plus d'insectes, c'est l'eupatoire chanvrine, Eupatorium cannabinum :
Le grand liseron des haies, Calystegia sepium, est aussi beau que les volubilis et autres ipomées peu rustiques surtout lorsqu'il a trouvé l'arbuste dont le feuillage le met en valeur :
19:43 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
15/08/2010
Un frêne s'accroche à la vie
A Romilly le 23 février 2009 j'ai trouvé un frêne jusque là en bonne santé coupé en deux et abattu par un coup de vent localisé car il n'y avait pas de tempête à cette époque :
J'ai fait débiter le tronc et les branches au sol mais j'ai conservé la partie du tronc restée en place. Pour cela j'ai dû donner des explications au professionnel, j'ai raconté la détresse de toutes ces bestioles xylophages en voie de disparition faute de bois mort. Je n'ai pas convaincu mais il était bien obligé d'obéir.
Le tronc restant était coupé en deux jusqu'au sol. J'étais persuadée que ce frêne était mort. Et pourtant regardez la repousse le 17 août de la même année :
Il a percé à travers l'écorce d'un tronc épais. Et le voici cette année le 10 août :
L'arc sur la gauche est formé par une grande branche. Le reste du tronc est entièrement recouvert de feuillage et il repart du collet !
Le tout est un peu recouvert d'une vigne grimpante que j'avais installée pour garnir ce tronc que je croyais mort. Les branches au feuillage clair entre le tronc et les eupatoires, c'est Sambucus coreana planté sans doute trop près car je ne pensais pas à la possibilité d'une concurrence avec le frêne. Mais il n'est pas gêné, c'est le plus beau coreana.
23:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Epipactis
Je nettoyais de nouveau une zone en bordure du terrain à Romilly, encore une fois envahie par la ronce bleue lorsque j'ai aperçu cette petite orchidée. Elle a échappé de justesse à la destruction et cela justifie mon refus d'utiliser des moyens plus efficaces et rapides mais brutaux et non sélectifs de débroussaillage.
Elle était petite et ses fleurs étaient déjà fanées mais je l'ai aussitôt reconnue par sa ressemblance avec celle, beaucoup plus belle, que j'avais eu le bonheur de découvrir en 2008. C'est elle que je vais d'abord vous montrer pour la deuxième fois parce qu'elle est caractéristique de l'espèce et nous pourrons reconnaître ensuite celle de cette année.
En 2008 j'avais nettoyé la grande allée d'entrée, environ 3m de large, et c'est sans doute ce qui avait permis à l'orchidée de se développer. Elle trônait en plein milieu de l'allée et pour elle j'avais dévié l'allée de plus d'un mètre et mis un piquet pour repérer son emplacement l'hiver. Malheureusement, malgré tous ces efforts, elle n'était pas réapparue en 2009.
C'est de façon certaine un épipactis mais est-ce Epipactis helleborine ou Epipactis muelleri ? Ces deux orchidées se ressemblent énormément et je ne suis pas assez compétente pour les différencier. La voici le 23 juillet 2008 :
Le 6 septembre :
Voici celui de cette année tel qu'il se présentait parmi les ronces le 8 août :
Il est beaucoup moins haut, et en août les fleurs sont déjà en grande partie fanées mais attirent encore une bestiole. C'est bien le même. J'avais récupéré quelques fruits mûrs en octobre pour les semer plus loin de l'allée, il en est peut-être issu. Sa petite taille s'explique par les ronces qui l'ont étouffé, la sécheresse et l'action de quelques rongeurs de feuilles bien à l'abri sous les broussailles. J'espère qu'aujourd'hui il pleut autant qu'à Veneux, déjà 20mm, du jamais vu depuis des mois. Il pourra se refaire une santé pour mûrir ses fruits.
19:40 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
13/08/2010
Le Zigzag
Ma photo de ce Lymantria dispar n'est pas bonne parce qu'il est arrivé le soir dans la maison. Le temps que je prenne l'appareil photo il était déjà sur la vitre à plus de 4m de haut à contrejour et il a aussitôt disparu quelque part dans la maison.
Mais je vous propose de plus belles photos sur le site des papillons de Charente-Poitou. Il y a en particulier de belles photos du couple. Il y a surtout une description de leur vie.
Car, si j'ai envie de vous montrer cette mauvaise photo, c'est pour prouver qu'il vit bien chez moi. Il y trouve ce qui lui plait : des bois avec des chênes. Le couple a inventé un mode de vie qui évite les disputes. Monsieur a une vie diurne, Madame est active la nuit. De plus Madame, sans doute trop lourde, a du mal à voler et ne peut donc suivre Monsieur dans ses escapades.
La ponte aussi est originale de même que l'hibernation de la chenille dans son œuf.
12:03 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
11/08/2010
Le temps des gelées
Je vous avais promis les premières récoltes de sureau noir sauvage pour ce week-end et je ne m'étais pas trompée. Voici dimanche de beaux corymbes bien mûrs :
Mais ils sont nombreux :
Ceux-ci sont à contrejour parce qu'ils sont à plus de 4m de hauteur, il faudra donc aller les chercher :
Les sureaux noirs de mon terrain ne sont pas une exception. Les nombreux sureaux plantés le long de la (ex) N6 entre Moret et Montereau sont également couverts de fruits mûrs. Mais ce n'est pas le cas à Romilly où les fruits sont encore verts. Seul 'Sambu' a quelques fruits mûrs.
19:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
09/08/2010
Découragement
Encore un sureau attaqué par les campagnols. C'est le onzième je crois. Cette fois ils ont fait très fort, il ne reste plus grand-chose du système racinaire.
C'est un Sambucus nigra 'Black Beauty'. Il était déjà beau, il avait fleuri et fructifié. Il n'avait plus aucune attache au sol. Le voici posé sur un tapis de fraisiers sauvages :
Et voici ses racines :
C'est bien ce qui est écrit dans Wikipedia : n'hésite pas à s'attaquer aux grosses racines des arbres qu'il ronge progressivement leur donnant une forme caractéristique en poignard.
Sur mon terrain de Romilly il ne s'attaque qu'aux sureaux et tous les sureaux, quelle que soit leur taille, peuvent être attaqués. Je dois bien en avoir une centaine, comment les protéger tous ? Les nouvelles plantations seront faites avec un cercle de piquets rapprochés autour. Mais protéger les autres demanderait des dizaines de jours et des tonnes de piquets. Toutes mes cendres de cheminée seront désormais déposées autour des sureaux, le campagnol n'aime pas ça. Une campagne de plantation de narcisses est prévue. Quel est l'imbécile qui a dit que les sureaux protègent des campagnols ?
'Black Beauty' a passé l'après-midi les racines, ou ce qu'il en reste, dans la mare. Il a été taillé puis je l'ai replanté dans une fosse tapissée de grillage à mailles lâches dont la partie au dessus du sol soutient ses branches.
Sambucus callicarpa, le sureau attaqué juste avant lui, semble vouloir survivre. Ses bourgeons sont en train de grossir.
Pourquoi une telle prolifération de campagnols ? Parce que nous détruisons, bêtement, ses prédateurs, les rapaces et les petits mammifères carnivores.
Le plus grand mangeur de campagnols, le grand spécialiste du campagnol, dont c'est au moins 90% voire plus de l'alimentation, c'est la belette. Des études scientifiques l'ont démontré. Mais elles ont peu de poids devant les croyances et les préjugés et on détruit la belette considérée comme nuisible ! C'est pourtant la meilleure protection des cultures pour lesquelles le campagnol est une calamité et ses éventuels dégâts collatéraux sont négligeables.
11:00 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
08/08/2010
Ptérophore
Je l'apercevais de temps en temps depuis le mois de mai et maintenant, comme l'an dernier, il est partout. Dès que je touche une plante ce petit fantôme blanc se réveille et s'échappe. C'est le tout petit ptérophore blanc, Pterophorus pentadactylus.
Il n'est pas facile à photographier, si petit et si rapide. Mais j'ai très envie de vous montrer mon petit fantôme blanc. Ou bien est-ce un ange, ses ailes sont comme des plumes.
22:55 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : nature, animaux
07/08/2010
Les fruits du mahonia
J'ai photographié ce beau Mahonia aquifolium sur le parking d'un centre commercial à Montereau fault Yonne.
Mais j'ai moi aussi un Mahonia aquifolium. Il s'est semé tout seul à l'entrée du terrain en plein soleil il y a 3 ans. Il a fleuri l'année dernière mais pas cette année. Il faut dire que je ne m'en occupe pas, il souffre certainement de la sécheresse, peut-être aussi de la pauvreté du sol.
J'ai aussi un autre mahonia ou plutôt une forêt de mahonias. Je ne saurais affirmer l'espèce. Il ressemble à Mahonia aquifolium mais il y a des petites différences. Ses feuilles semblent identiques mais les épines ne piquent pas ou presque pas. Vous pouvez vous y frotter il ne vous fera aucun mal. Il est totalement naturalisé depuis très longtemps puisqu'il était déjà là lors de l'achat du terrain en 1971. Il se répand par marcottage et semis. Il ne craint ni la sécheresse ni la pauvreté du sol. Je ne m'en occupe pas, je ne l'arrose jamais. Dans un terrain aussi sec que mon sable pur plein de racines d'arbres le Mahonia cultivé ne survivrait pas. Il est toujours beau et sain et fleurit en abondance malgré l'ombre des arbres.
J'avais photographié ses beaux fruits très bleus le 17 juillet puis je n'y ai plus pensé.
Après avoir photographié les fruits de Montereau j'ai voulu aller voir les siens surtout pour comprendre la différence de couleur des fruits. Cette différence est due à la présence d'une pruine sur ceux de Montereau.
Il n'y a plus aucun fruit, vraiment pas un seul. Ils ont tous été mangés. Les oiseaux sont sans doute plus nombreux dans mes arbres et ils savent qu'ils n'ont rien à craindre. Voici ce qui reste des grappes :
J'ai retrouvé une photo du 17 juillet 2007 : la pruine commence à apparaître mais les oiseaux mangent les fruits avant qu'ils aient l'aspect de ceux de Montereau. En bleu vif c'est tellement plus appétissant.
19:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin, nature
06/08/2010
D'autres butineurs
La grande berce est une nouvelle arrivée sur le terrain de Romilly.
C'est "notre" grande berce, Heracleum sphondylium, pas celle du Caucase, dangereuse et envahissante.
Il n'y a qu'un pied mais elle est bien décidée à faire des petits :
Elle est un lieu de plaisir pour les syrphes. Elle attire les abeilles et tout plein de petites bestioles ressemblant à des mouches
La phacélie aussi est arrivée cette année. Je l'avais remarquée depuis un mois au pied du sureau 'Plumosa Aurea'
Je ne l'ai pas semée, je ne sais d'où elle vient. Je me suis décidée à la photographier lorsqu'elle s'est parée de ce petit bijou, Dolycoris baccarum :
Les cétoines s'intéressent toujours aux sureaux :
20:26 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Les butineurs
J'ai pris quelques gourmands butineurs sur le fait. Nous allons commencer par les papillons. Les plus nombreux, vraiment très nombreux, sont les piérides et les amaryllis. Il y a aussi un bon nombre de vulcains, ils seront plus nombreux quand la floraison des eupatoires sera plus avancée, et de Robert le diable.
Robert le diable se régale de nectar de buddleia et a déjà trouvé les fleurs d'eupatoires :
L'amaryllis vole assez près du sol. C'est parce qu'il se passionne pour les fleurs de menthe sauvage :
Piéride sur Verbena bonariensis :
Le vulcain a exploré l'épi de buddleia très soigneusement, mais avec un peu d'excitation, de haut en bas :
13:41 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
04/08/2010
Le temps des confitures
Il faut commencer à sortir l'extracteur de jus
et la bassine à confitures.
A Veneux, en avance sur Romilly, les premières grappes de sureau noir sont presque prêtes à être cueillies.
Ce corymbe sera assez mûr dès ce week-end :
Il ne faut pas oublier que la maturité des fruits d'un corymbe n'est pas uniforme sur le sureau noir sauvage. C'est l'un des points que la sélection pour des sureaux productifs cherche à améliorer. Il faut cueillir les corymbes quand la plus grande partie des fruits est mûre. Si on attend trop, certains fruits seront déjà desséchés.
Cette maturation est vraiment très précoce cette année. C'est un record et je ne comprends pas pourquoi. L'hiver a été long, le printemps et l'été ont été secs mais pas particulièrement chauds et ensoleillés.
La maturation des fruits sur un corymbe de sureau blanc est plus régulière mais ça, c'est pour plus tard.
07:38 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
02/08/2010
De si grandes feuilles
Encore une plante que je ne connais pas. Elle s'est installée dans la cuvette d'un jeune sureau noir 'Aurea'. Ses feuilles sont vraiment très grandes. La voici photographiée le 18 juillet :
En fait, je n'y avais pas prêté attention mais il y avait déjà des feuilles le 30 avril :
J'ai coupé quelques feuilles qui étouffaient le sureau et j'attends pour voir.
22:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
Mon amie la grenouille
Depuis quinze jours elle est là chaque fois que je vais chercher de l'eau à la mare. Mais elle est cachée sous la dernière marche qui me donne accès à l'eau. C'est son coin bronzage. J'ai beau me faire légère pour qu'elle n'entende pas mes pas, elle m'entend avant que je puisse la voir et je ne vois d'elle qu'un plouf. Elle revient une ou deux fois puis plus rien.
Hier était un grand jour. Elle m'a laissé approcher. Je l'ai d'abord photographiée depuis l'avant dernière marche
puis depuis la dernière, mes pieds à 50 cm d'elle :
Elle est aussi verte que les lentilles d'eau. Ensuite elle est partie, le plouf habituel. Elle ne pouvait rester, c'est là que je mets l'arrosoir.
Mais le plus extraordinaire c'est qu'elle revenait dès que j'étais partie et que je la retrouvais à mon prélèvement d'eau suivant. J'ai pris de l'eau 19 fois et chaque fois elle était là et me laissait la voir. Nous avons joué ainsi de 13h30 à 19h30 !
Je crois qu'elle a compris que je ne lui ferai jamais de mal et ma présence la distrait. J'ai un copine grenouille.
13:09 Publié dans Animaux, mare | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
01/08/2010
Un beau feuillage
Lorsque j'ai planté un if en mars 2009, j'ai nettoyé tout ce coin du terrain. J'y ai laissé un tout petit arbuste. Il mesurait alors 30 cm mais l'aspect de ses tiges, de ses ramifications, m'intriguait.
Il a grandi, il garde un beau feuillage rouge pendant toute la saison de végétation. Mais il n'a pas fleuri et cela ne facilite pas la détermination.
Les photos sont d'aujourd'hui :
23:30 Publié dans Plantes, Prunus | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : nature
31/07/2010
Amours de papillons
J'étais à Romilly. Je photographiais les Hibiscus paramutabilis.
Il y avait beaucoup de papillons et surtout des piérides, une foule de piérides. Les eupatoires ne sont pas tout à fait à point, ils étaient sur la lavande
sur les chardons,
j'en ai même pris un en vol,
sur les potentilles rampantes.
Mais celui-là, il est bizarre il a deux têtes. C'est un couple qui s'envole aussitôt. Ils ont voleté de plante en plante chaque fois que je m'approchais trop mais sans jamais se séparer. L'un était bien blanc, l'autre jaune.
Regardez bien l'avant-dernière photo : l'un des deux est dans le vide sans aucun battement d'ailes, il tient parce qu'il est accroché à l'autre.
00:53 Publié dans Hibiscus, papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
29/07/2010
Argiope, l'amour qui tue
Une toile est tendue entre des feuilles de pimprenelle.
Une belle araignée est en apparence immobile au milieu de la toile. Ce que vous voyez c'est la face ventrale d'une femelle argiope fasciée, Argiope bruennichi. Derrière elle et un peu au-dessus, sur une autre toile il me semble, il y a une autre araignée beaucoup plus petite. Mais je n'avais pas remarqué cette araignée plus petite et plus terne. Je ne l'ai vue que sur les photos. Si je l'avais remarquée, j'aurais suivi la scène jusqu'au dénouement.
L'argiope femelle a une proie :
Le petit mâle, car la petite araignée est un amoureux qui tente de l'approcher, est encore loin :
La femelle commence à consommer sa proie :
ou bien elle l'emballe, il y a davantage de toile :
On devine le petit mâle toujours derrière mais maintenant à sa hauteur :
Eloignons-nous pour mieux voir la situation :
Pour la dernière photo j'ai eu la bonne idée de me placer de côté et on voit bien le petit mâle :
Recadrage sur celui qui va bientôt mourir :
Car ce pauvre petit mâle va mourir. Sa femelle le mangera mais ce n'est pas elle qui le tue. Ce qui le tue c'est l'acte d'amour, comme un orgasme trop intense pour son petit cœur. C'est du moins ma version romantique. Mais je vous propose une version plus scientifique ici.
00:11 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
25/07/2010
Mormo maura
09:52 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
24/07/2010
Les fleurs de cardère
A Romilly j'ai gardé trois pieds de cardère. Elle est bonne pour la petite faune. Je vous ai montré comment elle sert d'abreuvoir pour les oiseaux. Le plus étonnant c'est qu'il y avait toujours de l'eau en période de sécheresse. Grâce à la rosée ?
Maintenant elle est en fleurs. C'est une belle plante de 2m de haut.
Le nectar de ses fleurs va nourrir les insectes.
La petite araignée du genre thomise sait bien que les insectes vont venir, elle est prête. Elle est tellement petite que je ne l'avais pas vue et je n'ai pas mis au point sur elle mais regardez bien, elle est à gauche :
Plus tard ses graines nourriront les oiseaux et ses tiges creuses servent d'abri à des chenilles.
01:09 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
22/07/2010
Un minuscule thomise
Je passe près des crocosmias. Un curieux point blanc sur une fleur attire mon regard. Les seules taches blanches sur ces fleurs sont les stigmates. Mais l'emplacement de ce "stigmate" n'est pas normal. Je regarde de près, on dirait que ça a des pattes :
Je regarde sous un autre angle :
C'est bien une minuscule araignée, tout juste 5mm. Le thomise est vorace malgré sa petite taille. Les pattes sont bizarrement placées et il se déplace de côté comme un crabe.
22:40 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux