15/12/2010
et les oreilles sont de retour
Ma colonie d'oreilles de Judas, Auricularia auricula-judae, est réapparue. Ce n'est sans doute pas le froid qui l'a réveillée mais l'humidité.
A la fin du printemps j'avais déplacé une bûche pleine de champignons près d'un vieux tronc de sureau une vingtaine de mètres plus loin dans l'espoir de coloniser cette zone. Je ne vois rien pour l'instant.
12:07 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
09/12/2010
Les flocons du délire
J'ai suivi à la télé la pagaille en région Parisienne. Pour 10 cm de neige tout est bloqué, il faut héberger les gens pour la nuit. Mais comment font les gens du nord de l'Europe ou du Canada ? Et eux ils n'ont pas au pire -3°C et le dégel dans la journée.
Et nous, comment faisions-nous il y a 30 ans quand il neigeait tous les ans ? Nous n'avions pas plus qu'aujourd'hui des équipements neige. Nous n'avions pas des employeurs compréhensifs et il fallait faire tous les jours tout notre temps de travail. Il fallait coûte que coûte aller au travail et emmener le gosse et ses copains à l'école. En grande banlieue il n'y avait souvent pas d'autre solution que la voiture. Il fallait bien tenir la voiture dans les rues étroites de Fontainebleau. Il fallait bien rester dans les rails tracés par les voitures sur les petites routes de forêt jamais déneigées. Et tout se passait bien.
Voici des photos anciennes du jardin et de la maison, c'était vers 1978 :
Alors, que se passe-t-il ? Météo France n'y est pour rien, ils ont bien mis la région en vigilance orange pour ces quelques flocons. Je crois qu'il y a deux causes principales. Les conducteurs ont perdu l'habitude de la neige, ils font des mauvaises manœuvres et surtout paniquent. Quand on a tellement peur qu'on roule à moins de 10 km/h en montant une côte enneigée et même qu'on s'arrête à la moindre déviation de la voiture, on finit par être bloqué et toutes les voitures derrière avec. C'est ce que j'ai vécu en rentrant du Loiret alors qu'il neigeait depuis moins d'une demi-heure et qu'il n'y avait presque rien au sol. La deuxième raison c'est que les services concernés se sont probablement débarrassés d'une partie du matériel de déneigement.
20:44 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, neige
07/12/2010
Enquête sur un vol
15:40 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux, jardin
29/11/2010
Neige
Cette fois la neige a tenu. Voici le spectacle depuis mon radiateur :
L'HLM à bestioles. Rien à craindre, il fait chaud sous le lierre.
Sambucus palmensis vu de la terrasse. Il a déjà supporté -8°C, il m'a été garanti pour – 10°C et rien de pire n'est prévu pour l'instant.
C'est beau mais c'est froid. Je hais l'hiver.
19:16 Publié dans Veneux les Sablons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
28/11/2010
Ginkgo biloba
Pourquoi préciser biloba ? Il est le seul de son genre, le seul de sa famille, le seul de sa division. Un arbre venu du fond des temps.
Celui-ci est l'un des ginkgos centenaires du Jardin des Plantes. En cette fin de novembre il brille de l'éclat de ses mille écus d'or au dessus de son tronc crevassé par les ans.
Pas d'ovules ? Je sais pourtant pour l'avoir vu en octobre quand le feuillage était vert que c'est une femelle :
Il devrait avoir encore des ovules puisqu'ils persistent habituellement quand il a perdu ses feuilles. J'ai écarquillé mes yeux, j'ai affuté mon regard, j'ai utilisé le viseur au maximum du zoom, et j'en ai trouvé, cachés dans le feuillage de même couleur :
Cet arbre me fascine. Il a survécu aux dinosaures et aux bombes atomiques. C'est un vestige du passé de la Terre. Il n'existe probablement plus qu'à l'état naturalisé et dans les parcs et jardins. Il faut lui assurer un avenir long et radieux. J'en ai planté deux à Romilly. J'ai une femelle certifiée à port étroit, c'est rare chez une femelle mais cela a son importance quand on ne dispose pas d'un vaste parc. L'autre est un jeune plant de semis. Je ne connaitrai pas son sexe avant de nombreuses années.
12:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
22/11/2010
Meringue des champs
Voici ce qui reste pour moi un grand mystère malgré beaucoup de recherches.
Un jour fin septembre j'ai vu quelques amas blancs à la base de plantes, un petit nombre le long de la clôture. Cela ressemblait à du lait caillé. Je me suis demandé un instant si le voisin n'avait pas envoyé par-dessus le grillage un yaourt immangeable. Je n'y ai pas prêté beaucoup attention et n'y ai plus pensé.
Quelques jours plus tard (les photos sont du 3 octobre) il y en avait beaucoup. Des dizaines de ces petits amas, 5 à 6cm de haut, occupaient la base des tiges en grandes partie fanées des eupatoires surtout mais aussi d'autres vivaces et même de petits arbustes sauvages.
Si on secoue la tige, il vole une poussière fine comme de la farine ou du sucre glace. Je n'y ai trouvé aucun œuf, aucune larve, aucune bestiole. Si on enlève toute la masse, la tige est intacte à l'intérieur.
Il y a quelques jours il n'y avait en apparence plus rien. Mais en coupant les tiges fanées d'eupatoires, j'en ai découvert encore, plus ternes, en partie blancs, en partie noirs. Mais la partie blanche volait toujours en poussière.
20:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
20/11/2010
Les primevères de Romilly sont folles
C'était hier à Romilly. Mon œil de lynx quand il s'agit des végétaux les a repérées malgré l'éloignement. Cela se passe sur le terrain du voisin, un voisin que je ne vois jamais, de l'autre côté du chemin, et les photos sont prises de loin à travers le grillage. Ce sont bien des primevères en fleurs en novembre ! Ce ne sont pas des primevères élevées en serre et tout juste replantées. Non, ce sont de vieilles primevères que j'ai toujours vues là, spontanées, naturalisées, ensauvagées. Pourquoi fleurissent-elles maintenant ? Elles n'ont pas encore vu passer l'hiver, il n'a même pas gelé une seule fois. Et que va-t-il leur arriver au premier gel ?
La fleur rose a été grignotée. Les oiseaux adorent ces fleurs, elles sont sucrées. Bien sûr je suis allée voir sur mon terrain, là où je sais qu'elles sont. Pas de fleurs, peut-être parce qu'elles sont beaucoup plus à l'ombre mais j'ai trouvé des plants déjà bien développés qui semblent prêts à fleurir. Pendant ce temps un aster sauvage s'attarde
10:11 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
17/11/2010
Lapins, la guerre est déclarée
Arrivée à Romilly j'ai eu une autre surprise mais beaucoup moins agréable : 2 rosiers avaient été consommés.
Ce rosier tout petit mais très touffu, planté il y a une semaine, avait eu ses roses sectionnées et une grande partie de ses feuilles mangées. Les roses ne semblent pas intéresser les lapins, aucun sens esthétique les pauvres chéris. Mais elles ne sont pas tombées parce qu'elles étaient fanées, pas plus que les feuilles. J'ai isolé 2 éléments pour mieux voir.
Riposte : barbelés et bâtons :
Le rosier 'Yolande d'Aragon' a perdu toutes ses feuilles sans exception. Elles étaient très vertes vendredi et ce qui reste sur les tiges prouve que ce n'est pas dû à la chute hivernale. Regardez, il reste le pétiole et un peu de nervure :
Il est plus facile à entourer d'un grillage plastique :
L'an dernier 'Jacques Cartier ' avait commencé à être dévoré, je l'ai protégé à temps. Les lapins ne semblent pas s'intéresser aux tiges mais seulement aux feuilles bien tendres des rosiers qui gardent leur feuillage en hiver. J'espère que je ne me trompe pas car, si je dois mettre une camisole de force à tous les rosiers, je ne suis pas sortie d'affaire. A moins que j'utilise la technique de Fred, l'Arbinol… ça va coûter cher. Selon les vendeurs, 25 à 88 € les 5 litres !!!
12:13 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux, jardin
16/11/2010
Cynorrhodons
01:40 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin, nature
11/11/2010
Le charme-parasol
L'autre charme à la forme inhabituelle que j'ai trouvé sur ce terrain il y a 40 ans ne mesurait pas plus de 3m50 de haut. C'était un tronc bien droit d'environ 3m du sommet duquel partaient des branches horizontales dans toutes les directions comme les baleines d'un parapluie. Je l'appelais le charme-parasol. Je n'ai malheureusement aucune photo de cette époque.
Pourquoi était-il ainsi ? Certainement à cause du hêtre. A environ 15m de lui au sud se trouvait le tronc d'un énorme hêtre dont la ramure couvrait au moins la moitié de la largeur du terrain. Cela faisait au dessus du charme comme un plafond qui l'empêchait de pousser et de voir la lumière. Il n'y avait d'ailleurs sous ce hêtre que le charme et un grand houx mâle.
Une vingtaine d'années plus tard le gros hêtre est mort. Il était rongé par un chancre que j'avais fait soigner désespérément pendant des années.
Tout à coup le petit charme en forme de parapluie a découvert la lumière, le ciel et les grands espaces. Il a aussitôt envoyé verticalement une branche qui a vite grossi dans le prolongement du tronc. Il a maintenant un axe 3 fois plus haut. Il a éliminé peu à peu les branches horizontales qui formaient les "baleines du parapluie". Il en reste encore une grosse qui meurt un peu chaque année. Vous la voyez à droite vers le bas du tronc actuel. Le petit charme a beaucoup grandi et il a maintenant l'aspect d'un arbre "normal".
00:02 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
10/11/2010
Le charme aux 4 troncs
Vous aimez les belles histoires Des histoires tristes mais qui se terminent bien, comme celle du vilain petit canard qui devient un beau cygne, ou celle du vilain petit charme qui devient un bel arbre. Alors voici l'histoire étonnante de deux de mes charmes. J'ai assisté à presque toute l'histoire. Seul le début est le scénario imaginé le plus plausible.
Voici d'abord l'histoire du charme aux 4 troncs. Il a certainement subi dans son enfance l'action d'une tronçonneuse au ras du sol car je ne vois pas d'autre explication. Lorsque je l'ai vu pour la première fois il y a presque 40 ans, il était déjà aussi grand que maintenant.
Il est formé d'une masse unique de racines et de cette souche part au ras du sol et sans aucun intervalle entre eux 4 magnifiques troncs.
Je ne peux les photographier en entier, ils sont trop hauts et je n'ai pas assez de recul. Car ces quatre troncs sont vraiment très hauts, aucune branche avant 8 ou 10m de hauteur. Ils se sont légèrement écartés, juste assez pour pouvoir se développer correctement mais deux d'entre eux sont restés trop rapprochés et se sont enroulés l'un sur l'autre ne s'écartant qu'à environ 7m de hauteur.
Comment en sont-ils arrivés là ? Un jeune arbre a sans doute été abattu. Il aurait dû former une cépée, un grand nombre de branches ne devenant jamais très hautes. Mais à l'époque tout le quartier était boisé, c'est ainsi que nous l'avons connu. Il était donc entièrement entouré d'arbres de grande taille et il ne voyait sans doute pas du tout le soleil. Je pense que c'est pour cela qu'il a développé ses quatre plus grosses branches et les a envoyées très haut pour chercher la lumière. (sur la première photo on voit un 5è tronc en haut à gauche, c'est un autre arbre situé plus loin derrière)
19:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Le charme
Je voudrais vous parler des aventures de deux de mes charmes mais avant, pour mieux comprendre, nous allons voir le comportement de cet arbre.
Les charmes, comme tous les arbres de la forêt, ont deux grands prédateurs : l'homme qui les abat quand il n'en a plus besoin, ou pour utiliser leur bois, et le hêtre qui les utilise pour grandir et ensuite les étouffe.
Mais le charme est une force de la nature et il survit à toutes les agressions. Il accepte toutes les tailles, même les plus sévères et on en fait des haies, des labyrinthes. Il peut prendre toutes les formes comme ce tunnel en Belgique.
L'autre agresseur, c'est le hêtre. Le hêtre a besoin de l'abri des autres arbres dans son enfance mais dès qu'il est assez grand sa frondaison est tellement vaste et dense qu'il prive de lumière les autres arbres qui alors périssent. C'est au point que les forestiers sont obligés d'abattre les hêtres s'ils veulent obtenir des chênes dont le bois est plus précieux. Seul le charme survit sous les hêtres car il accepte l'ombre. Mais il se développe peu, ne devient jamais un arbre majestueux, et forme une charmille.
Voici une haie de charmille (c'est ainsi qu'on l'appelle quand il reste de petite taille) au bord d'une route dans la forêt. La photo est prise de nuit sous la pluie.
Cette haie fait moins d'1m50 de haut et elle est étroite. Le hêtre peut être utilisé de la même façon, les deux arbres sont marcescents, mais la haie ne pourra être aussi basse et aussi étroite. Voici une haie de hêtre au crépuscule, toujours en bord de route dans la forêt, elle mesure 2m de haut :
01:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
07/11/2010
Charme d'automne
On voit rarement des photos du charme, Carpinus betulus, dans sa parure d'automne. Il est pourtant lui aussi resplendissant en cette saison. Il est vrai qu'il est le plus souvent vendu pour être fortement taillé pour former des haies ou des topiaires. C'est pourtant un très bel arbre de nos forêts.
Début octobre son feuillage devient jaune d'or à l'Arboretum des Barres :
Le 30 octobre il a déjà pris une coloration marron clair dans le Jardin des Plantes de Paris :
Il gardera cette couleur jusqu'en février au moins car son feuillage est marcescent et persiste jusqu'à la poussée des bourgeons.
L'écorce est grise et lisse, parfois couverte de taches blanches, mais ce qui est caractéristique c'est la forme cannelée du tronc comme on le voit sur cette photo (elle a été prise de très loin, je ne pouvais l'approcher car le jardin botanique était fermé) :
et sur ces photos d'un de mes charmes :
Pour comparer, voici une photo du tronc d'un hêtre. Bien que deux fois plus gros, il est parfaitement rond, sans zones en creux :
20:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
01/11/2010
Euonymus europaeus
20:24 Publié dans euonymus, flore locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
31/10/2010
Une charmante famille de dromadaires
Nous allons faire une pause tendresse avec cette charmante famille de dromadaires.
Au début ils semblent un peu farouches. La mère est tout au fond de l'enclos et le petit se cache derrière elle :
Le père semble vouloir se fondre dans la clôture :
Très vite tout le monde se détend. Le petit s'éloigne de sa mère :
On reconnaît la mère au distributeur de lait devant la cuisse :
Le fils s'approche de nous :
Le père se rapproche de la mère et en profite pour un câlin :
Enfin le petit s'enhardit vraiment et vient poser pour les nombreux photographes subjugués par son adorable minois. Admirez la douceur du regard et les immenses cils qui doivent protéger ses yeux des célèbres vents de sable parisiens :
Il a 8 mois :
19:59 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
27/10/2010
Les champignons du bizarretum
Il y a environ 400 espèces de champignons sur l'ensemble du domaine des Barres à Nogent sur Vernisson. J'étais là pour admirer les arbres et je ne pensais pas aux champignons lorsque je suis tombée sur une zone densément "plantée" au milieu du bizarretum. Ne me demandez pas leur nom, je n'y connais rien. Il me semble qu'il y a 3 espèces différentes. Il y avait d'autres visiteurs que moi et tout le monde, même les enfants, faisait bien attention de ne pas marcher dessus. Autant de champignons, c'était un spectacle surprenant.
Toutes ces photos ont été prises sur une surface d'environ 10m2. Les innombrables petites feuilles jaunes sont les folioles d'un Gleditsia triacanthos. Un peu plus loin, pas plus de 10m, commençait la zone des champignons jaune orangé et des cyclamens :
14:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
25/10/2010
Corneille ou pigeon déguisé ?
09:12 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, animaux
13/10/2010
Erigeron annuus
Je viens de vous montrer Erigeron annuus au Jardin des Plantes. Il y forme une touffe dense d'un mètre de haut.
Mais c'est une sauvageonne annuelle originaire d'Amérique du Nord. Elle se sème facilement et s'est naturalisée largement en Europe.
Cette jolie astéracée s'est ainsi naturalisée chez moi, aussi bien à Trifouilly qu'à Romilly. Mais ici elle a son véritable aspect sauvage très différent de ce que je vous ai montré précédemment mais exactement telle qu'elle est décrite parmi les plantes du Missouri.
La différence est sans doute due au fait qu'au Jardin des Plantes elle a été semée serrée et ensuite pincée. lle peut même être coupée très court et elle fleurit.
Chez moi je la vois tous les ans dès le début de l'été et jusque tard en automne un peu partout sur le terrain. Elle mesure environ 1m40.
Cette photo n'est pas une réussite mais je vous la montre parce qu'elle a la particularité d'avoir été prise un 12 novembre :
01:36 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
08/10/2010
Arbofolia
Il n'est pas habituel que j'écrive une note l'après-midi à la belle saison. Je devrais être en train de batifoler dans la nature ou dans le jardin. Mais ma vieille voiture se fait remettre en état et je n'ose sortir de la maison de peur de manquer l'appel du garagiste. Mais demain ma fidèle compagne rouge pompier (j'adore le rouge) sera en pleine forme pour aller aux journées des plantes à Nogent sur Vernisson. Remarque : l'Arboretum National des Barres s'appelle maintenant Arbofolia.
14:42 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
07/10/2010
Plus faciles, la mélisse et le lamier
J'aime beaucoup Melissa officinalis, la mélisse officinale ou mélisse citronnelle. Elle est délicieuse en cuisine et aussi en tisanes.
J'en avais planté à Veneux. Elle y est toujours mais de toute évidence elle n'aime pas le sable. J'en avais transplanté à Trifouilly où elle a vite formé une grosse touffe et s'est copieusement ressemée :
J'avais l'intention d'en amener à Romilly. Je n'ai pas eu le temps de le faire, elle s'est installée tout seule et s'est vite étendue. Elle va faire un bon couvre-sol. Il faut juste la calmer un peu, elle est en train d'envahir l'allée.
Le lamier blanc, Lamium album, est lui aussi spontané. Il s'étend beaucoup depuis que je le débarrasse peu à peu des orties qui l'envahissent, tache ardue à cause de leur ressemblance. Lui aussi est utilisable en cuisine, les jeunes feuilles sont accommodées en salade et en potage. Il peut aussi intéresser les planteurs de pommes de terre car il repousse les doryphores. Après s'être calmé en été, il fleurit de nouveau :
Il intéresse les butineurs mais seuls les bourdons sont assez lourds pour abaisser la lèvre inférieure de la fleur et atteindre le nectar profondément caché :
Des enfants futés et proches de la nature sucent ses fleurs très sucrées.
10:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
06/10/2010
Le sauvetage difficile de l'orchidée
En 2008, l'année de l'achat du terrain de Romilly sur Seine, j'ai tondu en fin d'hiver une large allée à l'entrée pour le passage de la voiture. C'est sans doute ce qui a permis à Epipactis helleborine, l'épipactis à larges feuilles, de se développer. J'ai découvert la floraison de cette orchidée en juillet 2008 :
Pour elle j'ai déplacé l'allée et pour cela j'ai du transplanter les arbustes déjà installés. Imaginez ma déception lorsqu'elle n'est pas réapparue l'année suivante malgré tous mes efforts.
Cette année, en août 2010, j'ai découvert un pied déjà presque totalement fané en arrachant en limite du terrain ces ronces bleues envahissantes qui repoussent toujours :
Je viens d'en découvrir un autre pied au stade de graines toujours en limite du terrain et même collé contre le grillage :
Le problème : elle va se ressemer entièrement sur le terrain du voisin qui est légèrement en contrebas. Mais les jeunes plantules ne survivront pas au passage fréquent de la tondeuse à 3cm au dessus du sol. D'où mon installation pour laisser la plante terminer son cycle et récupérer des graines que je sèmerai à un endroit propice à leur bon développement.
19:42 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
04/10/2010
Vanessa atalanta
J'ai passé hier une merveilleuse journée à Romilly entourée de splendides vulcains. Oui, il s'agit bien de Vanessa atalanta, ce grand papillon si coloré.
Je travaillais près des grands asters. Leur large touffe était en permanence occupée par un à trois vulcains. Ils ne s'intéressaient pas aux autres fleurs, même pas aux Verbena bonariensis qui sont toujours bien fleuries et se mélangent aux asters. Ils n'étaient pas gênés par ma présence ni plus tard par celle des enfants. Ils se gavaient de nectar.
Comme vous le verrez sur les photos, ils sont tout neufs, pas une écaille ne manque. Ils n'ont pas encore été marqués par la vie. C'est certainement une deuxième génération. Sont-ils nés au fond du terrain dans les grands massifs d'orties ?
Je vous laisse les admirer :
Etait-ce leur premier repas ? Etait-ce le dernier avant le départ, le plein de calories avant le grand voyage ? Si vous voulez en savoir plus sur leur migration, allez voir ici.
15:16 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
01/10/2010
Couleurs d'automne
Orange vif c'est la plus belle couleur de l'automne. Ces deux photos ont en commun les couleurs :
Sur la première vous avez reconnu une coccinelle qui fait un petit somme le nez piqué dans le millet, Pennisetum glaucum, qui la met bien en valeur. Quelques gouttes de pluie font loupe sur la coccinelle. Cette photo aurait pu être prise il y a trois mois sauf que les coccinelles étaient moins somnolentes et que le millet n'avait pas encore coloré ses fruits couleur de coccinelle. Voici le duo photographié de plus loin :
La deuxième photo ne pouvait être prise qu'en automne. Ce sont les fruits (ils deviendront rouges) du sureau chinois, Sambucus chinensis :
18:56 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
29/09/2010
La clématite des haies
Clematis vitalba, notre magnifique clématite des haies a des petites fleurs mais elles sont si nombreuses qu'elle est somptueuse quand elle est en fleurs et plus tard lorsqu'elle est couverte de fruits cotonneux.
En ce moment les jolies fleurs de cet été
se transforment en fruits
Le long appendice qui surmonte ces fruits commence à s'effilocher :
et même par endroits à se mettre en boules qui donneront en hiver l'aspect plumeux :
Il me tarde de voir cet hiver mon saule pleureur qui était pour la première fois cette année envahi par la clématite
lorsque les fruits le décoreront comme cette haie en janvier :
18:54 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, plantes
27/09/2010
Les oiseaux de Paris, suite
Les mouettes ne sont pas très farouches. Elles suivent les tracteurs et se font nourrir au bord du Loing. Mais pas au point de se laisser approcher de si près avec une totale indifférence. Celle-ci se promenait presque entre les jambes des passants. Je suis restée à 2m d'elle de crainte de la faire fuir car une fillette d'environ 7 ans arrivait avec son appareil photo. La petite s'est approchée beaucoup plus et a pu prendre tranquillement ses photos.
L'hiver les goélands s'installent à Paris et surveillent la circulation sur le pont d'Austerlitz
pendant qu'un grand cormoran s'applique plutôt à la surveillance du bateau de police
et il le fait parfois depuis le quai en face, on voit mieux jusqu'au fond des bureaux.
Mais le plus extraordinaire c'est la présence de cette poule d'eau près des visiteurs un jour de grande affluence. La poule d'eau est habituellement un oiseau très peureux, bien plus que la foulque qui lui ressemble. Il faut se cacher pour avoir une chance de la photographier. Mais là elle ne craint rien, elle est seulement préoccupée par la recherche de sa pitance.
15:29 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Les oiseaux de Paris
A Paris les oiseaux ne sont jamais chassés et ils n'ont rien à craindre de l'homme. Ils y ont acquis une confiance qui ne se voit pas ailleurs. Je ne vous parlerai pas des pigeons, ce n'est plus de la confiance mais du culot. Mais les nouveaux visiteurs de mon blog n'ont sans doute jamais vu cette façon d'utiliser la technique. L'hiver au petit matin on se réchauffe à la vapeur de métro, ça fait du bien aux pattes :
Les corneilles ne sont pas beaucoup plus farouches, même à la campagne. Elles connaissent bien les voitures, estiment parfaitement leur vitesse et dégagent la route au dernier moment au point que souvent le conducteur (moi) freine. Au Jardin des Plantes elles viennent picorer à vos pieds
et elles ont des stations d'observation des visiteurs :
Celle-là avait harcelé mon sac pendant 5 bonnes minutes sans doute parce qu'il avait le tort d'être aussi noir qu'une corneille. Elle avait fini par abandonner devant son manque de réaction.
Les moineaux lisent les pancartes :
Les merles semblent faire la cour aux passantes :
Les geais si farouches ailleurs se rassemblent en troupes dans les arbres du jardin alpin pour regarder passer les visiteurs comme les vaches regardent passer les trains :
Un héron a passé tout l'hiver dans le jardin botanique fermé :
et venait près des grilles pour se faire nourrir de morceaux de poisson bien frais :
Mais je vous montrerai plus étonnant encore.
12:40 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
16/09/2010
Cornus mas
Les fruits de mon cornouiller mâle arrivent à maturité. C'est le vrai cornouiller de chez nous, le sauvage. Il a mis plus de 10 ans à produire enfin de quoi faire un clafoutis. Mais il a des excuses. Il vit dans le sable sec et pauvre de Veneux alors qu'il aime les sols frais et calcaires. Et il vit sous de grands arbres, il ne voit bien le soleil que très tôt le matin et tard le soir.
Cornus mas a naturellement un port étalé mais le mien s'est étalé au-delà du raisonnable. Il le fait peut-être pour chercher le soleil. Il a utilisé pour cela une arche pour actinidia et des noisetiers tout aussi sauvages que lui et même envahissants. Cela lui permet de tenir ses branches à l'horizontale alors qu'elles n'en auraient pas encore la force et il atteint une envergure d'environ 5m pour au plus 3m de haut. Les feuilles qu'on voit sur certaines photos sont un mélange des trois plantes.
Le 9 août :
Le 16 septembre :
Je viens d'apprendre grâce à Wikipedia que ces drupes sont souvent appelées couilles de Suisse. Est-ce pour cela qu'il est qualifié de mâle ? Il est vrai qu'elles sont souvent groupées par deux :
Mais la couleur ? Je n'ai pas d'avis, je n'ai jamais vu un suisse tout nu.
Il va avoir droit à une bonne dose de compost et un peu de calcaire. J'ai un autre cornouiller qui vit dans des conditions encore pires, il est sur une butte. Il n'a fait que trois ou quatre drupes. Il partira bientôt à Romilly où le terrain lui convient mieux.
20:10 Publié dans cornus, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
12/09/2010
Vitex agnus castus
Un peu plus loin je suis restée en admiration devant un Vitex agnus castus, pas l'arbre mais la multitude d'insectes dont il était couvert. Il y avait des bourdons mais c'est banal, ils sont partout. Mais surtout il y avait des Robert le Diable et des xylocopes.
Robert le Diable :
Les xylocopes, peut-être plus connus sous le nom d'abeilles charpentières, sont des insectes impressionnants par leur taille et leur couleur. Il s'en posait des nuées au sommet de l'arbre. Elles étaient tellement haut que je n'ai pu les photographier qu'au zoom.
J'étais tellement fascinée par toutes ces bestioles que j'ai oublié de photographier le vitex. Il faut dire qu'il est devenu banal pour moi, il y en a plusieurs dans le jardin botanique de Marnay sur Seine. Est-ce un hasard, c'est là que j'ai vu pour la première fois une abeille charpentière. Pour ceux qui se sentiraient frustrés je remets une photo d'un vitex de Marnay
et d'une abeille charpentière qui m'avait laissé approcher un peu plus près :
Tant d'insectes… Je crois que je vais en planter un à Romilly…
00:33 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, animaux
06/09/2010
Couvre-sol
On m'a demandé si Sambucus chinensis pouvait convenir comme couvre-sol en sous-bois. La réponse est non. Il s'étend bien, il empêche les mauvaises herbes de pousser mais il est grand, un peu plus haut que moi, et il aime le soleil. Je ne l'ai pas expérimenté à l'ombre et il est impossible de trouver des renseignements sur sa culture. Mais je vois bien qu'il s'étale vers l'est et vers l'ouest, pas vers le nord, de sorte que les nouvelles tiges sont toujours au soleil.
Il n'y a pas de sureaux pouvant convenir comme couvre-sol à l'ombre. Racemosa aime bien un peu d'ombre et nigra et palmensis la supportent bien mais fleurissent mieux au soleil. Mais ils sont trop grands. Les petites variétés horticoles de racemosa et nigra sont trop fragiles et ne se multiplieront pas.
On ne peut penser qu'aux sureaux herbacés dont les rhizomes occuperont vite le territoire. Il y a parmi eux adnata, assez peu rustique, africana, sans doute pas rustique du tout et géant. Le seul qui fait un bon couvre-sol d'extension rapide c'est Sambucus ebulus. J'en ramène de Trifouilly et je vais lui réserver une zone du terrain de Romilly. J'adore son odeur d'amande amère. Mais cela fait un tapis d'un mètre de haut, de hauteur régulière. Mais il est exclu pour le sous-bois. Il exige soleil, calcaire et humidité. A Thomery il y a quelques années :
et à Montereau, encore là depuis plusieurs années :
Que mettre en sous-bois comme couvre-sol ? Beaucoup de plantes conviennent mais ce n'est pas ma spécialité et ce serait trop long de toutes les citer, il faut un livre pour ça.
Mais je peux vous faire profiter de mon expérience dans mon sous-bois de Veneux. Je n'ai plus du tout besoin de désherber depuis que le terrain est couvert de lierre et de petite pervenche spontanés sur ce terrain. Tous deux forment un beau tapis uniforme. Ils supportent l'ombre et l'horrible sécheresse en été du sable plein de racines d'arbres. Ils ne nécessitent absolument aucun entretien, sauf de couper ce qui déborde de la zone autorisée. Bulbes, vivaces et arbustes y poussent sans problème. Ils empêchent seulement les semis spontanés.
L'aspérule odorante se débrouille bien aussi. J'en avais planté deux pieds, j'ai maintenant un large tapis.
21:30 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin, nature
04/09/2010
Catocala nupta
J'ai vu ce splendide papillon à Romilly cet après-midi. La floraison des eupatoires attire toutes sortes de papillons que je ne vois pas jamais ailleurs que sur les eupatoires. Celui-là je le connaissais, je l'avais photographié. Et pourtant je ne l'ai pas reconnu. J'ai même passé des heures sur Internet à le chercher. C'est parce qu'on voit rarement ce papillon dans cette position qui montre les ailes vues par-dessous et tout l'éclat des ailes postérieures. C'est la première photo ou on voit le dessus de l'aile antérieure qui m'a mise sur la voie. C'est Catocala nupta, La Mariée.
Ce papillon a un vol très rapide. Cette photo du "décollage" donne une idée de sa vitesse :
Je l'avais photographié chez moi en juillet 2007. Voici sa position de repos :
23:58 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux