17/03/2011
Prunus avium ?
L'an dernier nous nous étions demandé quel était l'arbre sauvage visible avec quelques fleurs blanches le 2 avril sur une photo de la transplantation de Sambucus nigra 'Black Lace' à Romilly.
Mais nous étions déjà en juin, il n'avait plus de fleurs. Je n'avais pas prêté attention à lui lors de sa floraison car il avait fleuri très peu, seulement au sommet. La raison en était qu'il était alors totalement enfoui sous des broussailles et envahi de lianes. Avec son nettoyage je m'étais assuré une magnifique floraison et c'est ce qui va se produire.
En fait si on regarde bien la photo du 2 avril, il y a un deuxième arbre plus petit en arrière et à droite, identique au grand. Aujourd'hui ils commencent à peine à fleurir.
Cette floraison a donc lieu avant l'apparition du feuillage. Ses fleurs sont plus grandes que celles d'un prunellier, elles font presque 3cm. L'écorce est belle, rouge, parcourue de stries horizontales faites de lenticelles.
Je suis persuadée que c'est Prunus avium, le merisier. A confirmer à l'apparition du feuillage.
20:46 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
Ruscus, les fruits
02:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Ruscus, les fleurs mâles
Trouver des fleurs femelles était facile. Il suffit de repérer un beau fruit rouge et sur les cladodes alentour il y a toutes les fleurs femelles qu'on veut. Pour les mâles ce n'est pas si simple. Certes il y a des fruits toute l'année mais à cette époque, après la grosse consommation hivernale, il y en reste très peu et un pied sans fruits n'est pas obligatoirement un pied mâle. De plus les fleurs sont tellement minuscules qu'il est impossible de les reconnaître à l'œil nu ou même à travers le grossissement de l'objectif. La certitude ne se fait qu'à la vue des photos sur l'ordinateur.
Ces fleurs mâles ressemblent énormément aux fleurs femelles.
Le pédoncule est un peu plus court. Calice et corolle sont identiques : 3 grands sépales, 3 pétales plus petits. Tout est par trois parce que c'est une monocotylédone. La particularité de la fleur mâle est que sépales et surtout pétales protègent longtemps les étamines. Regardez sur la deuxième photo, on devine que les étamines sont déjà bien formées et on voit du pollen qui s'échappe. Pourtant calice et corolle sont encore refermés sur le cœur.
Pour les étamines, au nombre de 3 bien sûr, elles arrivent par leurs filets à imiter un ovaire. Ces filets sont en effet très larges, violets et soudés en tube. L'ensemble est à peine moins globuleux qu'un ovaire et on voit le sillon entre les filets. Les anthères sont jaunes. On a 6 sacs polliniques écartés. C'est ce stade sur une fleur suffisamment ouverte pour voir les 6 loges polliniques qui est le plus difficile à voir :
Les sacs polliniques s'ouvrent :
et se vident :
Voici des photos où on voit bien les limites entre les filets :
02:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
16/03/2011
Et le tarin dans la maison
En fait mes aventures avec les oiseaux ont commencé hier. Il faut dire que je fais beaucoup pour les attirer. Hier donc un tarin est entré dans le séjour parce que je n'ai pas encore pris le temps d'installer le rideau de perles. Il était difficile à photographier, coincé entre le rideau et la vitre. Cette fois la boite d'allumettes n'était pas de taille. J'ai pris une boite de repas pour chat pour l'attraper.
Ce qui l'a attiré, c'est probablement des poils du chat, les oiseaux en raffolent pour les nids.
20:36 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Troglodyte KO
J'ai entendu un oiseau s'assommer contre une grande vitre. Dans ce cas je sors aussitôt pour le ramasser ou rester à côté par mesure de sécurité (chats) jusqu'à ce qu'il s'envole.
La bestiole était tombée dans un seau de terre couverte de graines de tournesol envoyées dessus par les oiseaux depuis la table à côté. Il est tellement petit que ce ne peut être qu'un troglodyte mignon qui n'a pas la force de redresser sa petite queue. Sur la dernière photo l'oeil commence à être bien rond. Il s'est envolé juste après, il a eu 10mn de coma.
15:03 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
Ruscus aculeatus, suite
Les boutons floraux et mise au point sur le pédoncule :
Les fleurs femelles, à pédoncule long sur cladode large s'épanouissent dès le début en étoile, sépales et pétales bien écartés. Les 3 sépales sont larges et verts Les 3 pétales sont plus petits, étroits, verts à violacés L'ovaire est violet et globuleux surmonté de 3 stigmates d'aspect gélatineux et transparent qui montrent leur aspect frisotté sur la vue de profil :
Les stigmates commencent à recevoir du pollen :
et finissent par en être complètement recouverts :
13:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Ruscus aculeatus
Le fragon petit houx, Ruscus aculeatus, envahit peu à peu la forêt de Fontainebleau. Ce n'est pas grave, il se propage à l'ombre, là où il y a beaucoup de feuilles mortes au sol et où rien d'autre ne pousse.
Mon terrain de Veneux se fait envahir peu à peu à partir du terrain du voisin :
Je récupère tous ces envahisseurs pour installer une haie basse mais défensive dans les zones les plus à l'ombre du terrain de Romilly.
Ruscus aculeatus est en fleurs une bonne partie de l'année mais en ce moment c'est vraiment l'explosion, il y a des fleurs ouvertes ou en boutons sous tous les cladodes sans exception !
Mais il faut reconnaître que ce n'est pas aussi évident que la floraison d'un camellia. Les fleurs sont minuscules, au plus 6mm pétales complètement étalés, et elles sont cachées à la face inférieure des cladodes. Ces cladodes coriaces et piquants sont des tiges élargies ressemblant à des feuilles. Lorsque je vous montre une fleur, c'est la face inférieure du cladode. Je crois que j'ai fait des photos intéressantes d'éléments extrêmement petits, souvent de seulement 1mm. Vous trouverez difficilement de telles photos ailleurs.
La plante est dioïque. Les fleurs femelles et les fleurs mâles se ressemblent beaucoup. Elles m'ont demandé beaucoup d'efforts pour les distinguer et j'espère n'avoir fait aucune erreur.
Les fleurs femelles ont un pédoncule long inséré sur un cladode large et elles s'épanouissent en étoile. Le pédoncule s'insère au milieu de la face inférieure du cladode. Il parait épais et complexe :
C'est parce qu'il est entouré à sa base par des sortes de bractées
A suivre…
02:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
15/03/2011
C'est l'été
Depuis pas mal de jours c'est le printemps. Hier il a fait 18° et la moitié des camellias ont ouvert de façon inattendue et inhabituelle leur première fleur, d'autres sont prêts à en faire autant.
Depuis 3 jours je sais que les grenouilles sont là. J'ai laissé trop de feuilles au fond des mares et les coquines s'y cachent. J'entends des plouf et je vois des bulles Et les œufs commencent à remonter. Ils sont pondus au fond puis gonflent et montent peu à peu. Ils n'ont pas encore atteint la surface :
Heureusement il pleut légèrement la nuit, cela m'évite une corvée d'arrosage et cela ne gêne personne. Mais aujourd'hui c'était l'été avec 20° sans le moindre souffle de vent pour diminuer la sensation de chaleur. Ne croyez pas que cela m'a donné envie de travailler. Au contraire j'ai préféré batifoler dans mon bois. J'ai tout de même planté 2 Actinidia kolomikta femelles pour accompagner le joli mâle que je vous avais montré. Et j'ai mené pendant 2 jours une enquête difficile mais passionnante sur la sexualité du fragon petit houx dont nous parlerons bientôt.
23:19 Publié dans Animaux, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
14/03/2011
Ecorces : Quercus
08:51 Publié dans écorces | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
12/03/2011
Le premier bourdon piégé
Ce matin lorsque je me suis levée il faisait déjà 14°. Je l'avoue, je me couche très tard donc je me lève tard. Depuis au moins une semaine je coupe le chauffage dans la journée. Mais cette fois j'ai fait plus, j'ai ouvert les portes. C'est l'un des grands plaisirs de la belle saison cette ouverture sur la nature.
Mais peu après j'ai vu un gros bourdon bien dodu qui s'affolait sur une vitre qu'il ne parvenait pas à traverser. Je l'ai tout de suite reconnu à son cul blanc, c'est Bombus terrestris :
Je l'ai capturé dans une grosse boite d'allumettes et je l'ai mis dehors. J'ai toujours une grosse boite d'allumettes qui sert à ces captures.
Il a sans doute été attiré par les fleurs du séjour : celles du bégonia qui fleurit toute l'année
et plus loin celles d'un clivia qui commence à fleurir :
J'ai refermé la porte. Il me faut maintenant remettre le rideau de perles. Ce rideau n'est pas une garantie totale mais elle limite beaucoup le nombre de butineurs et plus tard de libellules qui se font piéger dans la maison.
16:54 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, animaux
10/03/2011
Dama dama, la séparation des sexes
On est attiré vers cet enclos par un étonnant troupeau couché. Cela ressemble à des cervidés mais il n'y a pas la moindre corne à l'horizon. Ce ne sont que des femelles ou des très jeunes :
Y a-t-il des mâles ? En cherchant bien on en aperçoit trois au fond occupés sur les mangeoires. L'un d'eux enfin daigne s'approcher mais dans le coin opposé, le plus loin possible des femelles. Il est sans doute jeune, ses bois sont fins.
Admirez le regard hardi et fier du mâle :
et celui doux et timide de la femelle :
Je suis restée longtemps à observer cette petite troupe. Malgré la petite taille de l'enclos, tout se passe comme si c'étaient deux espèces différentes qui s'ignorent.
11:13 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
08/03/2011
La processionnaire du pin
Si je suis allée vérifier de près les pins laricio de Fontainebleau, c'est parce j'ai découvert ce matin la présence des processionnaires entre la Route Ronde et Fontainebleau.
L'an dernier je les avais vues entre Veneux et la Route Ronde. Depuis un mois je les avais observées dans Veneux, rue des Buttes, à 300m de chez moi :
Ce matin je les ai vues au-delà de la Route Ronde sur la N6 vers Fontainebleau. Comme je l'avais soupçonné l'an dernier, elles suivent les routes. Tous les pins de grande taille sur le côté droit de la route sont infestés. Les petits sont encore intacts. Puis je les ai trouvées dans les pins laricio et sur des pins plus petits qui poussent à leur pied :
J'ai alors continué vers le nord sur la N7. Elles sont aussi au nord de Fontainebleau. Au nord de la forêt je les ai encore trouvées à Chailly en Bière :
et encore plus au nord à Pringy. Nous sommes là à 48km de Paris.
J'ai continué vers le nord et je n'ai rien vu dans les pins de Ponthierry, je ne suis pas allée plus loin.
Sur un site de l'INRA ont lit qu'elles ont été vues à 36km de Paris et qu'elles atteindront Paris en 2025 !? J'ai des doutes sur leur méthode de calcul. Ici elles ont parcouru plus de 20km en un an.
Il est dit que le bouleau a un effet répulsif. Regardez sur cette photo au niveau des pins laricio, à droite les nombreux arbres dénudés sont des bouleaux :
00:23 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
07/03/2011
Le laricio est attaqué
Thaumetopoea pityocampa, un nom imprononçable pour un horrible petit lépidoptère qui ne pense qu'à décimer nos pins, même les plus beaux.
Les superbes pins laricio du boulevard de Constance à Fontainebleau sont envahis par la processionnaire du pin.
Je n'avais pourtant rien vu lorsque je les avais photographiés le 13 février. J'ai repris les photos et voici la comparaison sur la même zone reconnaissable aux deux filins tendus entre les branches. La photo du 13 février n'est pas de bonne qualité car je photographiais surtout les écorces et aussi parce que le temps était très sombre, trop sombre pour photographier un feuillage aussi sombre.
Depuis l'an dernier la processionnaire a progressé d'u moins 20km en direction de Paris. Je vous montrerai sa folle cavale ce soir.
15:29 Publié dans Animaux, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature
06/03/2011
Floraisons
Les floraisons sauvages continuent d'exploser au jardin. Les jonquilles, Narcissus pseudonarcissus, sont prêtes pour remplacer les perce-neige. Le vaste tapis qui couvre tout le terrain est maintenant jaune et blanc, il sera bientôt tout jaune :
Mais des pointes de bleu apparaissent. Les minuscules scilles à deux feuilles, Scilla bifolia, sont adorables :
Les petites violettes :
et les pervenches, Vinca minor :
Les mahonias sauvages se préparent à prendre le relais de 'Winter Sun' encore fleuri :
Les Epimedium ne sont pas sauvages, je les ai plantés. Ils ont un beau feuillage depuis des années mais ne fleurissent pas. Trop d'ombre ?
02:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
26/02/2011
Les fleurs femelles de l'if en avant-première
Cet après-midi vers 14h j'ai rencontré des ifs femelles. Cela se passait sur le parking Jardiland (je ne suis pas rancunière). Il y en a plein, des mâles et des femelles, mais encore très jeunes. Pour certaines femelles cela semble être la première floraison, pour une ou deux seulement la deuxième car aucun arille n'est arrivé à totale maturité.
Voyons d'abord un bourgeon terminal :
Et une fleur mâle fermée, je ne vous l'avais pas encore montrée. On peut vérifier que c'est bien une fleur mâle aux loges polliniques de fleurs ouvertes à droite et à gauche un peu plus bas :
Une fleur mâle qui s'ouvre :
Et voici maintenant quelques photos de fleurs femelles. Elles ont presque la même couleur que les fleurs mâles fermées mais elles sont plus petites et pointues alors que les fleurs mâles sont presque parfaitement rondes :
Sur papier millimétré 2 photos de fleur femelle et fleur femelle à côté d'une fleur mâle :
A suivre…
20:49 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
Vicugna vicugna, un peu de douceur
dans un monde de brutes.
La vigogne, le plus petit camélidé, n'est que douceur. Gracieuse, douce et timide, un regard doux, une toison délicieusement douce, jamais agressive, elle parait même frêle. Mais elle est très forte. Elle vit dans des conditions pénibles sur les hauts plateaux des Andes, sur un sol ingrat, jusqu'à 5800m, résistant au froid parfois intense sans même s'y protéger par un abri. C'est peut-être pour cela qu'elle porte son petit 11 mois, pour qu'il naisse suffisamment fort.
Sa laine est la plus douce, la plus fine, et pour cela la plus chère du monde. Les Incas la capturaient pour la tondre. Les espagnols n'y mettaient pas tant de respect et son espèce a été décimée. Maintenant sa chasse est interdite et sa population augmente après qu'elle ait failli disparaître. Une capture annuelle dans des parcs mobiles permet de la tondre puis de la relâcher. Cela se pratique à la belle saison, après elle a moins chaud et elle n'intéresse plus les braconniers.
Sur cette photo j'ai pu en prendre une de face. Cela permet de voir que sa lèvre supérieure est totalement fendue et elle l'utilise habilement pour trier les herbes. Mais à force de tondre un terrain caillouteux ses dents s'usent et elles poussent de façon continue comme chez les rongeurs.
Elle n'a pas peur du nandou, il lui arrive de le rencontrer dans son pays :
00:56 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
22/02/2011
Ecorces
Sorbus aucuparia dans les rues de Veneux :
Sorbus pohuashanensis à Paris, je n'ai pu le photographier sans sa planche de soutien :
Sorbus torminalis dans mon jardin de Veneux :
Sorbus latifolia, l'alisier de Fontainebleau, un hybride fixé entre Sorbus torminalis et Sorbus aria. Il est capable de se reproduire seul par apomixie. Il est rare et protégé.
11:47 Publié dans écorces | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature
19/02/2011
Aegithalos caudatus
Comme chaque année les mésanges à longue queue ne se montrent qu'en fin d'hiver. Je les vois depuis 5 jours, toujours par couples. J'ai vu jusqu'à 3 couples en même temps.
Aegithalos caudatus appelée mésange à longue queue ressemble à une mésange mais ce n'est pas une vraie mésange, elle fait partie d'une autre famille. Celle qui me rend visite tardivement tous les ans est la sous-espèce de chez nous, la nordique a la tête entièrement blanche.
Elle est farouche, rapide, je n'arrivais pas à la photographier. Elle repère le moindre de mes mouvements, même très lent, à l'intérieur du séjour. Ma BirdCam ne m'est d'aucun secours, l'endroit où elle va se poser est très variable. J'ai fini par amonceler des chaises sur la grande table du séjour pour me cacher derrière. Avec la distance importante et la faible luminosité d'hiver, les photos sont passables mais j'ai réussi à les capturer.
Avez-vous remarqué comme son bec est minuscule ? Elle ne peut manger les graines de tournesol et encore moins les cacahuètes. Elle vient toujours sur la margarine ou sur les boules de graisse.
13:51 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
09/02/2011
Nature sauvage
A Romilly les taupes sont bien réveillées. Cela ne me gêne pas. Elles ne posent qu'un problème esthétique sur les pelouses et je n'ai de l'herbe que dans les allées. J'écrase les mottes du pied au passage.
Les lapins ont toujours été bien vifs et continuent à creuser des trous. Mon Zanthoxylum simulans a encore une fois exposé ses racines à l'air. J'ai rebouché bien sûr mais le lendemain j'aurais pu prendre de nouveau la même photo. J'ai encore bouché et pulvérisé sur la zone un produit amérisant.
Mais la forteresse autour de l'arbousier a bien résisté :
Les pézizes sont dispersées un peu partout. Celle-ci semble avoir été grignotée par le fond :
La cardère s'est bien ressemée :
Et le fossé de drainage autour du terrain a repris ses dimensions normales. Aucun arbre n'a les pieds dans l'eau.
02:53 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
08/02/2011
Anastomose
J'ai encore une petite particularité de mon grand vieux bouleau à vous montrer. Je vous ai dit que le frêne et le bouleau qui ont poussé l'un contre l'autre se gênent :
A cause de cela le frêne a dû prendre un port pleureur qui a tendance à s'atténuer maintenant par la perte progressive de branches trop horizontales.
Le bouleau a fait une anastomose entre une de ses branches et son tronc. Cela se produit par frottements répétés. Certaines branches n'ont pas la place pour s'étaler correctement. J'ai essayé de prendre des photos sous des angles différents, au téléobjectif car cela se passe très haut :
12:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Betula pubescens, suite
Je n'ai pas d'autre solution que de continuer mon histoire ici.
Pour l'écorce, je trouve que c'est le plus beau des deux bouleaux. Cette écorce est plus blanche, moins fissurée. Elle reste lisse, striée horizontalement, il n'y a pas de taches noires, tout au plus des zones moins blanches ou lorsque l'écorce superficielle est davantage partie des taches d'un rose assez vif. On voit bien 3 de ces petites taches roses sur cette photo :
Les cicatrices des anciennes branches ne forment pas de grosses boursouflures noirâtres comme chez pendula. Elles sont discrètes, planes ou légèrement en creux, avec encore des taches roses :
Plus tard l'écorce perdra sa blancheur mais elle restera assez lisse. Même sur ce tronc très vieux on ne voit qu'une crevasse sur la gauche :
04:00 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
Betula pubescens
Un artisan venu faire des travaux sur mon terrain de Romilly m'avait dit en admirant (à vrai dire il semblait estimer sa valeur marchande) mon plus vieux et plus gros bouleau que ce n'était pas le bouleau habituel mais sans pouvoir donner plus de précisions. Il y a tant à faire sur ce terrain que je n'ai pas trop étudié ses arbres et je ne m'en suis plus préoccupée.
Il avait raison, ce gros bouleau est un Betula pubescens, le bouleau des marais. Il parait qu'il aime les terrains acides, voire très acides. Mais je crois que sa priorité ce n'est pas le pH, c'est l'eau. Il en est tellement avide qu'en dehors de régions vraiment très humides on ne le trouve que près de l'eau. Sur mon terrain de Romilly il ne risque pas d'en manquer. La nappe phréatique est au pire à 1m en plein été et je l'ai récemment rencontrée à seulement un fer de bêche. La nature qui l'a semé a fait l'erreur de semer après, tout contre son tronc, un frêne. C'est le plus gros frêne du terrain et les deux arbres se gênent. Les voici tels que je les ai vus lors de l'achat du terrain, le plus grand est le bouleau.
Il est sans doute bien vieux car son écorce n'est encore bien blanche que dans la moitié supérieure de l'arbre. Sur cette photo le frêne est devant, les branches très blanches derrière sont celle du bouleau :
Juste de l'autre côté de l'allée d'entrée il y a 4 autres bouleaux beaucoup plus jeunes, sans doute ses rejetons. En effet il se multiplie bien. Je coupe des bébés bouleaux tous les ans. Ce sont soit des rejets sur les racines, même loin du tronc car elles restent longtemps superficielles, soit des semis spontanés.
La différence la plus évidente et qui ne peut tromper avec Betula pendula, ce sont les fins rameaux dressés, pubescents, lisses sans verrues. Même au sommet, rien ne pend. Beaucoup de grosses branches partent à l'horizontale, ce qui ne se voit pas chez pendula.
03:52 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Betula pendula
Betula pendula est donc le plus facile à cultiver des deux bouleaux. A vrai dire il n'a besoin de personne. Il est le plus adaptable de tous nos arbres. Il supporte tout, le froid, le vent, la sécheresse, l'humidité. Il peut vivre en terrain pauvre mais il accepte tous les sols, indifférent au pH, les sols secs et les sols tourbeux. C'est sur un terrain léger, sablonneux qu'il est le plus à l'aise. Une seule exigence : le soleil.
Il s'appelle pendula à cause de ses rameaux terminaux. Alors que les branches les plus grosses sont ascendantes, les rameaux secondaires le long de ces branches et à leur extrémité sont fins, glabres, pendants, verruqueux. On l'appelle aussi bouleau verruqueux à cause de ces petites verrues de résine.
La couleur blanche de son écorce est remarquable mais elle n'a pas la pureté de celle de l'autre bouleau.
Il y a beaucoup de taches noires qu'on dit triangulaires
et aussi de grosses cicatrices des anciennes branches très saillantes, boursouflées et qui pour moi ressemblent aussi à de grosses verrues.
Avec l'âge cette écorce devient noirâtre, épaisse, avec des crevasses profondes.
01:32 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
07/02/2011
Les bouleaux d'Europe
Si j'ai envie maintenant d'étudier plus à fond les bouleaux, c'est parce que je viens de faire ma découverte du siècle : mes bouleaux ne sont pas des Betula pendula.
Il m'a fallu 3 ans pour trouver ça ! Mais j'ai droit à des circonstances atténuantes. D'abord, je ne suis pas une spécialiste des arbres, ma passion, ce sont les sureaux. Mais les arbres sont beaux, je ne peux m'empêcher de les admirer, de les photographier et de vous les montrer mais uniquement des arbres que j'ai eu l'occasion de bien connaître et sinon uniquement des arbres dûment étiquetés.
Pour ce qui est des bouleaux, quand on voit une écorce très blanche, et elle se repère de loin, on pense bouleau. Or partout, autant dans la nature que planté dans les jardins ou sur le domaine communal, il n'y en a qu'un, Betula pendula. Pourtant il a un presque sosie qui ne sera jamais planté en masse dans les jardins et ne peut se voir n'importe où dans la nature. Celui-là a des besoins en eau tellement importants qu'on ne peut le trouver que dans des zones très humides.
La vérité m'est apparue soudainement alors que j'admirais les beaux bouleaux près de la poste de Veneux. Leurs rameaux pendants sont encore plus évidents l'hiver lorsqu'ils sont dénudés. C'est la raison d'être de leur nom d'espèce.
Et je me suis dit : mais, "mes" bouleaux n'ont pas ces rameaux pendants !
Il y a en Europe deux espèces de bouleaux, Betula pendula et Betula pubescens. En fait il y en a deux autres mais ce sont des arbrisseaux de la zone arctique, ils ne nous concernent pas.
Les deux prochaines notes vous montreront des photos de chacune de ces espèces. Bientôt vous regarderez comme moi le sommet de ces arbres pour voir si les rameaux pendent ou sont dressés.
20:26 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
03/02/2011
Les séquoias
Ma dernière note montrait de belles écorces de quelques géants du monde végétal. J'avais déjà montré le thuya aux 80 troncs de l'arboretum des Barres et celui plus modeste mais également marcotté de l'arboretum d'Harcourt. Cela vaut la peine de voir d'un peu plus près maintenant deux énormités végétales, les êtres vivants les plus impressionnants de la planète : le séquoia et le séquoiadendendron.
Sequoia sempervirens, redwood
C'est dans cette espèce que l'on trouve les arbres les plus hauts. Le plus haut de tous, nommé Hypérion, mesure 115,55m.
En Europe ils sont d'introduction trop récente et trop loin de leur zone d'origine avec ses conditions particulières, surtout forte humidité, et mesurent 40 à 60m. Celui du parc des Buttes Chaumont dépasse 40m.
Sa longévité dépasse 3000 ans.
L'écorce est rouge orangé à brun rougeâtre (Redwood) souple, épaisse, fibreuse, douce au toucher, ininflammable.
Un tel géant n'a de place que dans un arboretum dans sa forme spontanée mais il peut être cultivé en bonsaï ou, grâce à sa faculté exceptionnelle pour un conifère d'émettre des rejets, on peut le maintenir en cépée.
Il a été menacé par la surexploitation mais bénéficie maintenant de zones préservées.
Si vous souhaitez en voir un, ne vous privez pas du spectacle. Vous trouverez sur ce site la liste et l'adresse de presque 6000 arbres répertoriés en France. Il y en a certainement un près de chez vous.
Vous pouvez aussi aller voir cette belle description d'un amoureux de cet arbre.
Sequoiadendron giganteum, séquoia géant, Sierra redwood
Il est moins haut mais c'est l'arbre le plus volumineux sur Terre. Le plus gros, c'est Général Sherman, 1400 m3, 1200 tonnes.
Lui aussi peut vivre plus de 3000 ans.
Son tronc très large est aussi plus large à la base que celui du séquoia.
Son écorce est elle aussi rougeâtre, épaisse et fibreuse, formant des dessins variés, ininflammable.
Lui aussi est beaucoup trop gros pour votre jardin mais sa forme 'Pendula' ne dépasse pas 10m et forme de jolies draperies.
Enfin vous trouverez sur ce site une étude comparative de ces deux arbres exceptionnels.
Les photos sont prises à l'arboretum d'Harcourt. Sur la première photo du séquoia on voit ce qui semble bien être des rejets. J'y retourne dans deux mois et je vérifierai, si tout n'a pas été coupé pour faire propre.
Sequoiadendron giganteum :
14:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
02/02/2011
Ecorces
06:49 Publié dans écorces | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
28/01/2011
Robinia x ambigua
Je les avais déjà vus mais sans y prêter vraiment attention, les prenant pour ces très vieux Robinia pseudoacacia dont le Jardin des Plantes a le secret. J'avais réussi à vous monter le très vieux, planté en 1636 par le fils de Robin à partir d'un rejet du plus vieux robinier de Paris, celui du Parc Viviani planté par son père en 1601, le plus vieux de Paris et d'Europe. Pour vous le montrer j'avais dû attendre l'hiver à cause de son envergure. Sur cette photo il occupe en largeur toute l'image :
Mais dans la nudité de l'hiver j'ai enfin remarqué l'écorce étrange et tourmentée de Robinia x ambigua. Ce robinier a été obtenu pour la première fois à Manosque par Villevieille au milieu du 19è siècle par hybridation de R. pseudoacacia et probablement R. hispida. Il a la grande taille du premier et la floraison rose du second.
Les photos du bas du tronc sont prises sur 2 sujets.
17:07 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
27/01/2011
BirdCam, portraits
20:54 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, animaux
BirdCam, premières tentatives
Cet après-midi je me suis démenée pour comprendre ma BirdCam américaine au point de me faire prendre pour un oiseau :
Je ne maitrise pas encore complètement la bête mais j'ai quelques photos qui me paraissent intéressantes. L'intérêt c'est de laisser la chose en place toute la journée sans s'en occuper. La caméra se déclenche lorsqu'elle perçoit un mouvement et je récupère mes photos le soir.
Voyons d'abord quelques photos de groupe :
19:05 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, animaux
23/01/2011
Fraxinus angustifolia
De temps en temps je calme ma colère contre les frênes horriblement envahissants de Romilly pour reconnaître leur beauté. Mais cette fois nous allons parler d'un autre frêne. C'est Fraxinus angustifolia, le frêne à feuilles étroites, un frêne moins haut et qui vit moins longtemps que notre frêne élevé mais qui atteint tout de même 20m. Il est commun dans le sud du pays, particulièrement en Camargue.
Je vais vous montrer son écorce et ses bourgeons floraux, nous verrons son feuillage au printemps. On voit sur les photos quelques bourgeons terminaux, ils sont rouge-orangé, ils n'ont pas la noirceur typique de ceux du frêne élevé.
23:11 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature