22/07/2011
Valeriana
Voici une forme un peu différente de la valériane officinale qui pousse chez moi. Les fleurs sont identiques mais les feuilles sont longues, imparipennées comme celles des sureaux. Elle semble moins verdoyante que la mienne mais c'est sans doute dû au terrain trop sec pour elle.
Une autre espèce de valériane, Valeriana phu a de toutes petites feuilles au ras du sol pouvant former un joli tapis souvent apprécié dans sa version 'Aurea'. Mais ses hampes florales sont capables d'atteindre 1m.
Les valérianes sont maintenant classées dans la famille des Valérianacées.
10:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
La faune des petits bassins
Les petites poules d'eau qui se cachent dans la végétation ne sont pas les seuls habitants des petits bassins du Jardin des Plantes.
Il y a une foule colorée et remuante :
Les grenouilles sont-elles gênées par tant d'agitation ? On les trouve dans les bassins sans poissons et dans les cylindres de béton qui permettent de parquer les envahisseuses qui auraient vite fait d'occuper toute la surface
comme l'amusante Salvinia natans :
02:14 Publié dans Animaux, mare | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
21/07/2011
Mon orchidée sauvage
J'ai bien du mal à assurer la survie de mon espèce d'orchidée sauvage à Romilly sur Seine. Je l'ai vue pour la première fois en juillet 2008. La tonte de la grande allée d'accès pour la voiture en fin d'hiver lui avait permis d'accéder à la lumière. La deuxième tonte de l'année n'avait eu lieu qu'après la disparition de ses parties aériennes. Pour elle j'avais détourné cette allée et c'était un gros travail avec transplantation d'arbustes. L'année suivante elle n'est pas réapparue, ni là ni ailleurs. Quelle ingrate !
Je l'ai revue en 2010 en deux endroits près du grillage de séparation avec le voisin. Je vous l'avais montrée. Lorsque ses graines ont approché de la maturité, j'ai placé un écran entre la plus grande de ces orchidées et le grillage pour que ses graines se sèment du côté de mon terrain. Ce n'est pas par désir de l'accaparer mais parce que les traitements infligés au terrain voisin n'auraient pas permis à ses petits de survivre.
En débroussaillant avec précautions au printemps, car les herbes prolifèrent toujours, le l'ai retrouvée et je vous l'ai montrée. Sa floraison est apparue très rapidement. Quelques jours d'absence et je l'ai trouvée ainsi :
Elle est visitée par toutes sortes de pollinisateurs car son nectar est facile d'accès dans son hypochile en forme de coupe et les fourmis en font partie :
L'autre orchidée n'est pas réapparue mais j'en ai trouvé une autre près de l'endroit où j'avais trouvé la première. Elle pousse entre un Sambucus nigra 'Laciniata' et un cerisier. J'ai ajouté un bâton pour éviter de la piétiner. Elle est plus petite, sans doute parce qu'elle est plus jeune :
Recadrage sur les feuilles :
C'est bien la même espèce que celle de 2008 et la même date de floraison :
Je pense qu'il s'agit de Epipactis helleborine.
20:39 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
20/07/2011
Les aquatiques
L'horrible période de sécheresse de plus de 4 mois est enfin terminée. Il y a trois jours il est tombé 17mm et hier 54mm ! Ne craignez rien pour moi, je ne risque pas de me noyer, le sable pompe instantanément le pire des déluges. Il n'y a pas eu la moindre petite flaque d'eau sur mon terrain.
C'est vraiment un soulagement. Mes plantes frétillaient de joie. Surtout je suis rassurée pour mes grands arbres. Les arbres de Romilly ne risquent rien, ils ont la nappe phréatique à portée de racines. A Veneux elles n'ont que du sable, des mètres de sable. Il y a déjà des feuilles brunes sur un chêne et sur le sorbier torminal.
Pour fêter cet évènement et rester dans l'eau, nous allons admirer quelques belles plantes aquatiques, celles qui n'ont pas souffert car elles avaient les pieds dans l'eau, grâce aux jardiniers bien sûr.
Commençons par la plus belle, le divin lotus, Nelumbo nucifera. Celui-là est certainement rentré l'hiver parce que dans son petit bassin il n'a pas une zone d'eau assez profonde pour le mettre à l'abri du gel.
Nymphea alba :
Nymphoides peltata :
Butomus umbellatus :
03:17 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
19/07/2011
Un autre noisetier tortueux
Celui-ci a été photographié au Prieuré d'Orchaise en juin. Comme celui de Paris il a l'aspect d'un petit arbre d'environ 3m de haut. Il a les mêmes belles feuilles larges et un peu gaufrées.
J'ai lu sur des forums que des jardiniers qui l'ont planté se plaignent de l'absence de fruits. C'est faux, regardez bien sur les images il y a déjà les chatons qui seront actifs l'hiver prochain. Mais le noisetier est considéré comme autostérile. Je pense qu'il est souvent planté pour sa beauté et son originalité et on oublie de lui donner un compagnon d'une autre variété. Pour rester dans les petites formes pourquoi pas purpurea ? Lui aussi donne des noisettes délicieuses et il a même semé un de ses petits sur mon terrain de Romilly.
22:19 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
18/07/2011
Tetradium daniellii, suite
03:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
17/07/2011
Fau de Paris et autre tortueux
Ce très beau petit hêtre tortueux atteint seulement 3m ou à peine plus. Rien d'étonnant, c'est le plus tortueux des faux de Verzy que j'ai rencontrés. La densité de ses branches et de ses feuilles est telle que cela forme un mur absolument impénétrable qui s'étale même sur le sol alentour. Là où on a découpé le feuillage pour permettre le passage dans le chemin, on croit pouvoir glisser un œil. Mais on ne voit pas grand-chose tant c'est sombre, presque le noir absolu.
Pour tenter de vous montrer son tronc et sa structure j'ai quelques photos prises l'hiver :
Une remarque sur l'étiquette : on écrit un fau, des faux.
Et voici un autre tortueux, c'est Corylus avellana contorta :
Et la photo d'hiver pour voir son squelette :
Corylus avellana contorta et Corylus avellana purpurea (et non maxima) sont peut-être bien la solution à mon grand appétit pour les noisettes et au manque de temps pour l'entretien des noisetiers. En effet à Romilly ils n'ont pas été entretenus depuis des dizaines d'années. Le noisetier commun doit être rabattu régulièrement pour cultiver sur des rejets de taille décente. Les miens sont si hauts que je ne goûterai jamais leurs noisettes et le travail qui m'attend est énorme. Les deux formes citées n'ont pas besoin d'être taillées.
16:06 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
16/07/2011
Gallinula chloropus, une belle famille
Des poules libres vivent au Jardin des Plantes. Pas des poules ordinaires, des poules d'eau, Gallinula chloropus.
Les poules d'eau, souvent confondues avec les foulques, sont considérées comme très peureuses, beaucoup plus peureuses que les foulques et il est habituellement difficile de les voir et de les photographier. Quelle ne fut pas ma surprise d'en voir une à la fin de l'été dernier cherchant sa pitance dans les allées du jardin sans se préoccuper des visiteurs :
Le 2 juillet je l'ai revue, elle ou sa sœur :
Et puis hier je suis allée voir ce qui provoquait un attroupement autour d'un petit bassin. Un attroupement très calme, tout le monde parlait à voix basse, même les enfants. La raison de cet enthousiasme presque muet était une famille de poules d'eau, cachée dans la végétation, pas très facile à voir et à photographier. L'un des parents était sur le nid "couvant" deux, peut-être trois petits. Au moins deux autres oisillons étaient à côté du nid mais dans l'eau, cherchant à avoir la pitance ramenée par le deuxième parent avant les autres. Ce deuxième parent faisait des allers-retours pour ramener de quoi nourrir les petits, je crois surtout du pain jeté par les spectateurs. Il vaquait à ces occupations sans aucune gêne, aucune crainte. Il connaissait bien ses chenapans et arrivait à ne laisser au passage qu'une partie du butin aux oisillons dans l'eau et amenait le reste au nid. Ce reste était parfois important et c'est l'adulte au nid qui partageait entre les différents becs. Puis j'ai assisté à un changement de poste entre les deux parents.
Comment un oiseau aussi peureux peut-il élever une famille sous le nez des visiteurs qui s'approchaient à un mètre ? et sans le moindre signe d'inquiétude.
Je vous ai déjà montré le comportement inhabituellement familier des oiseaux du Jardin des Plantes et particulièrement du héron qui y passe l'hiver.
Nous parlerons bientôt de l'écureuil. La confiance que certains animaux sont parfois capables d'avoir en nous est directement liée à notre comportement.
19:57 Publié dans mare, Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Les kiwis centenaires
Je vous ai déjà présenté ce charmant petit couple du Jardin des Plantes. Petit n'est peut-être pas le terme approprié, ils sont plutôt imposants. Ils sont tellement beaux que vous en reprendrez bien quelques photos. Et cette fois il y a les fruits, cela va nous permettre de déterminer l'espèce exacte.
Madame est à gauche, elle est très verte, Monsieur est à droite, un peu plus blond. Ce printemps encore ils se sont bien aimés et il y a beaucoup d'enfants :
Deux espèces d'actinidias ont longtemps été considérées comme deux variétés d'une même espèce, Actinidia chinensis. Mais depuis 1984 elles ont été séparées en Actinidia chinensis à fruits lisses et Actinidia deliciosa (celui qui est le plus souvent cultivé sous de nombreuses variétés) à fruits velus. Les fruits de notre vénérable dame sont très velus, c'est donc un Actinidia deliciosa. Ces fruits encore loin de la date de maturité mesurent déjà 7,5cm de long.
02:33 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
15/07/2011
Pistacia vera, le sexologue
Je crois bien que je ne vous ai encore jamais montré le pistachier mâle du Jardin des Plantes de Paris, celui qui a permis à Sébastien Vaillant de commencer à comprendre la sexualité des plantes. Celui qui a permis grâce à une de ses branches fleuries de féconder un pistachier femelle. Je vais tout de suite combler cette importante lacune.
Il est dans le jardin alpin. Cet arbre vénérable de 309 ans commence à utiliser des béquilles mais son feuillage opulent est bien vert.
21:36 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Tetradium daniellii
Encore un arbre fleuri en été. Il atteindra 6m le plus souvent mais s'il se plait beaucoup il peut atteindre 20m. Il est très rustique, jusqu'à -18°C, accepte presque tous les terrains avec une préférence pour les terrains calcaires.
Il fleurit de juin jusqu'à la fin de l'été lorsque les fruits rouges apparaissent. Il est très mellifère.
Le 2 juillet :
Le 16 septembre :
Le 30 octobre :
02:25 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : jardin
14/07/2011
Koelreuteria paniculata
Le savonnier est un beau petit arbre de croissance rapide, de 6 à 8m en culture, plus rarement 10m. Il est bien rustique partout en France, juste protéger les jeunes plants le premier hiver en zone très froide. Il n'est jamais malade. Il ne nécessite aucune taille. Il accepte tous les sols même secs, pauvres, calcaires. Il est décoratif toute l'année depuis le feuillage rougeâtre au débourrement puis vert franc puis jaune orangé et les fleurs aussitôt suivies de fruits qui persistent tout l'hiver.
Le 2 juillet :
Les fleurs ont 5 sépales, 8 étamines et 4 pétales disposés irrégulièrement, le plus souvent en demi-cercle :
Le 29 juillet l'an dernier il y avait encore des fleurs et beaucoup de fruits en forme de grosses capsules :
Le 26 septembre :
Belle écorce crevassée :
04:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
13/07/2011
Sambucus hookeri
En limite de rusticité et ayant subi plusieurs attaques, écorce rongée, racines sectionnées, feuillage permanent gelé deux fois, il peut être considéré comme un miraculé. Il vit maintenant cerné par une forteresse de piquets.
J'ai deviné la formation des corymbes le 2 juin :
Plus visibles le 15 juin :
Les premières fleurs se sont ouvertes le 11 juillet. J'ai compté 5 corymbes.
13:36 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Acacia decurrens
02:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
12/07/2011
Sambucus canadensis
La floraison des sureaux blancs du Canada bat son plein, ils croulent sous les fleurs. Avant de vous montrer cette floraison qui se poursuivra jusqu'en septembre, je voudrais rappeler qu'il n'est pas nécessaire de couper les corymbes de fleurs pour que la floraison se poursuive, ce qu'on lit parfois. Il serait dommage de se priver des fruits, plus doux que ceux de nigra. Pour preuve cette photo de 'Adams' prise un 30 août où l'on voit qu'il y a en même temps des corymbes de fruits mûrs (maturation de tous les fruits du corymbe en même temps contrairement à nigra), des corymbes de fruits verts, des corymbes de fleurs en boutons, des corymbes de fleurs épanouies et des corymbes déjà dévorés par les oiseaux :
16:42 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Ligustrum lucidum
Parmi les belles floraisons le 2 juillet à Paris il y avait aussi Ligustrum lucidum, le troène du Japon. Il est plus grand que notre troène, Ligustrum vulgare, il peut atteindre 10m dans nos jardins. Il est rustique jusqu'en zone 7. Son beau feuillage brillant est persistant. Ses fleurs sont minuscules mais groupées en panicules denses et nombreuses qui recouvrent complètement ce petit arbre.
Après la floraison les pédoncules et pédicelles deviendront d'un rouge plus intense et porteront de beaux fruits noirs dès octobre ou même avant. Je l'ai photographié en janvier. Certes, on voit davantage les pédoncules rouges que les fruits noirs car les oiseaux se sont servis. Il faut bien que les oiseaux survivent à l'hiver, ne soyons pas égoïstes. Et le rouge des pédoncules forme un beau décor.
Le 27 février il y avait encore quelques fruits :
12:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
11/07/2011
Buddleja
A mon arrivée à Romilly j'ai été accueillie dès l'entrée par la floraison du Buddleja lindleyana. Le feuillage a un peu souffert de la sécheresse, il y est plus sensible que Buddleja davidii. Je n'y étais pas allée depuis plus d'une semaine, j'ai trouvé 5mm dans le pluviomètre. C'est mieux qu'à Veneux : 0mm.
Mais toutes ses branches portaient des grappes de fleurs :
Il fleurira longtemps. L'an dernier je l'avais photographié en août et en septembre et il y avait encore des boutons pour la suite :
Buddleja davidii est en fleurs depuis juin. Le plus grand émerge au-dessus du pêcher pleureur
23:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Zacladus geranii
Sur mon terrain de Romilly j'ai trouvé pour la première fois cette fleur qui ressemble à un géranium. Sa fleur est beaucoup plus grande que celle de l'herbe à Robert. Et il a amené avec lui son charançon préféré.
C'est seulement sur la photo que j'ai remarqué l'insecte minuscule sur la feuille. Je sais maintenant qu'il mesure tout juste 3mm, rostre ("museau") compris. J'ai donc fait un recadrage-agrandissement.
N'est-il pas mignon ?
04:51 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
10/07/2011
Sambucus lanceolata
Je vous ai déjà parlé de Sambucus lanceolata, le sureau de Madère. Je vous ai montré mon premier succès. Le voici maintenant, il a bien grandi. Je crains qu'il ne soit aussi difficile à cultiver que Sambucus peruviana. En effet lui aussi vit dans une forêt humide contrairement à Sambucus palmensis qui vit dans une forêt sèche et s'est bien acclimaté ici.
Il va être mis dans un plus grand pot pour être rentré en cas de gel. Je ferai des essais d'acclimatation sur sa descendance quand il sera assez grand pour me donner des boutures.
Toujours dans la rubrique mes réussites en exemplaire unique, voici Gleditsia japonica, bien plus rare dans nos jardins que Gleditsia triacanthos. Je l'ai semé fin avril donc je ne désespère pas pour d'autres germinations. Les cotylédons semblent avoir été rongés mais une foliole aussi. Je n'ai pas trouvé la bestiole responsable. Les semis sont sur une table inaccessible aux limaces. Il est rentré dans la maison pour observation.
20:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus peruviana ressuscite
Sambucus peruviana est désormais arrosé et aspergé tous les jours. Il a maintenant sa forêt tropicale humide, il n'y manquait que l'humidité. Il a complètement redressé ses feuilles terminales peu atteintes et le bourgeon terminal est intact sans la moindre trace de souffrance. Il est certain que le terrain de Romilly lui conviendrait mieux mais je n'y suis qu'une à deux fois par semaine et il a besoin d'être beaucoup plus surveillé. Je vais ajouter à son pied de la terre argileuse de Romilly, et assez largement autour, avec du compost pour que argile+sable ne donne pas du béton. Mais la terre de Romilly est équilibrée, argileuse mais sans excès.
La feuille photographiée seule porte 8 folioles. Il peut en avoir jusqu'à 11.
Ce qui est remarquable également c'est sa pilosité, exceptionnelle pour un sureau noir. Il y a des poils sur les pétioles et les nervures mais aussi sur le limbe, sur la face inférieure et même sur la face supérieure.
Seul Sambucus palmensis (signe d'une origine subtropicale ?) a une pilosité importante sur ses jeunes feuilles mais uniquement sur les pétioles et les nervures, un peu sur la face inférieure du limbe seulement au débourrage.
14:52 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Valeriana officinalis
J'ai beaucoup espéré son arrivée sur mon terrain de Romilly. J'ai vu avec plaisir les premières fleurs de la valériane officinale il y a deux ans.
Tout est beau chez elle, les feuilles
les tiges
les fleurs blanches teintées de rose en boutons.
Ces fleurs ont beaucoup de succès :
Ses inflorescences ressemblent beaucoup à celles de la valériane des jardins, Centranthus ruber, dans sa forme blanche car elle sont de la même famille, les Valerianaceae :
mais les feuilles sont différentes.
La valériane officinale est plus haute, plus élancée. Surtout elles n'ont pas les mêmes besoins en eau. Centranthus ruber supporte la sécheresse, Valeriana officinalis est une plante de terrain humide.
01:45 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
09/07/2011
Sambucus peruviana
J'ai frôlé la catastrophe. Du moins j'espère que je l'ai seulement frôlée. C'est ce qui peut m'arriver avec tous les sureaux presque inconnus, très peu étudiés, jamais cultivés, dont je ne connais ni la rusticité ni les besoins. Sambucus peruviana est utilisé et même cultivé dans les jardins familiaux au Pérou mais ces gens ne publient pas sur Internet.
J'ai passé des heures à chercher le moindre renseignement sur ce sureau. Il pousse au Pérou bien sûr mais en haute montagne. Plus bas c'est Sambucus canadensis. A ces hauteurs règnent les forêts tropicales humides, les rainforests avec des précipitations de 1700 à 2000mm. Rien à voir avec les 1 à 7mm de pluie tombés ici une ou deux fois par mois depuis plus de 4 mois. A ces hauteurs les plantes baignent dans les nuages. Pour les jours où il y aurait du soleil les jeunes Sambucus peruviana poussent à l'abri de grands aulnes. Ils y poussent très lentement, restent des arbustes, jusqu'au jour où les aulnes protecteurs meurent. Ils sont alors assez forts et deviennent soudain des petits arbres.
Voici maintenant l'histoire de mon petit sureau péruvien. Ce sureau est absolument introuvable. Pour en obtenir un il faudrait aller le chercher dans ces montagnes sauvages et le ramener en vie. Une expédition presque vouée à l'échec et qui n'est plus de mon âge.
J'ai pu acheter il y a quelques années des saucoberries, préparations sucrées faites avec des fruits de ce sureau :
Ce produit n'est plus en vente, on trouve parfois des saucoberries mais faites avec des fruits de nigra et très mal préparées, immangeables. Le mode de préparation de ce produit était bien expliqué et il m'a semblé que rien n'avait pu altérer la vitalité des semences. J'ai réhydraté les fruits, je les ai épluchés et j'y ai trouvé 5 à 7 noyaux. Tous les autres sureaux ont 3 (à 5) noyaux. Sambucus peruviana est le seul sureau tétraploïde. J'avais donc bien des fruits de peruviana.
Un seul noyau a germé. Mon Sambucus peruviana est né le 1 avril 2008 :
Pendant 2 ans il a très peu grandi. La plupart des sureaux supportent mal la culture en pot. Je me suis donc décidée à le mettre en pleine terre le 3 juin 2010.
Je lui ai fait une fosse de bonne terre riche. Mais comme toutes mes fosses de bonne terre à Veneux elle était posée sur une énorme passoire de sable. Le 13 juillet 2010 :
Je l'ai protégé par de vieux tubes contre toute bousculade par moi ou par les chats. L'hiver je l'ai protégé par une cloche seulement quand du gel était annoncé.
Le voici le 28 mars 2011 et le 10 avril :
Ses feuilles avaient pris un aspect adulte, plus proche de canadensis que de nigra, et assez velues. Les plus récentes avaient une double foliole terminale. Je ne l'avais pas photographié récemment mais il avait beaucoup grandi et atteignait 1m. Je l'arrosais 2 fois par semaine. Pourtant hier je l'ai trouvé complètement fané, les feuilles grillées. Je l'ai aussitôt abondamment arrosé. Aujourd'hui les feuilles terminales ont repris vie, les autres sont perdues mais il y a de beaux bourgeons à leur base.
Désormais il sera arrosé tous les jours et protégé par un ombrage artificiel les jours de grand soleil, le filtrage par mes arbres ne suffit pas. Evidemment ce sureau est un sureau à réserver aux collectionneurs, il a trop d'exigences sous notre climat.
17:26 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
07/07/2011
Ptelea trifoliata
C'est un charmant petit arbre, d'une taille raisonnable pour un jardin, 5 ou 6m. En ce moment il est très beau car il semble couvert de fleurs.
Vous le trouverez souvent sous le nom d'orme de Samarie. Mais ce n'est pas un orme et il ne pousse pas au pays du bon samaritain car il est américain. Ce nom de Samarie lui vient de ses samares, la partie la plus remarquable de son anatomie.
En effet ses fleurs sont assez discrètes mais vite remplacées par ce qui semble être de grosses inflorescences pleines de fleurs de papier; Ces fleurs de papier sont les fruits ailés nombreux et serrés. Et comme ce sont des fruits ils vont durer longtemps, ils ne seront dispersés que par les vents de la mauvaise saison.
01:49 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
05/07/2011
Cynara cardunculus
L'autre belle plante du genre Cynara, c'est Cynara cardunculus, le cardon. Il ressemble beaucoup à Cynara scolymus au point que pour certains ce sont deux formes de la même espèce. Ses fleurs sont légèrement plus petites et moins ouvertes. Il fait plus sauvage, plus "chardon".
Il plait autant aux insectes :
Lui aussi reste très beau toute l'année. Ses fleurs sèches persistent longtemps, toutes ébouriffées. Un 27 février :
Pour l'été le paillage d'hiver est complété par la végétation de l'année précédente :
23:56 Publié dans légumes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Cynara scolymus pour sa beauté
Deux belles plantes du genre Cynara faisaient le plein d'admirateurs au Jardin des Plantes.
Je vais commencer par Cynara scolymus, l'artichaut. Il m'a fallu beaucoup de temps pour le photographier car la foule était souvent dense autour de lui. Le bleu de ses fleurs et sa forme très graphique en font une plante très attrayante. Je serais du genre à acheter mes artichauts au marché et à le laisser fleurir au jardin. Pas vous ?
Le vol des bourdons :
Son magnifique feuillage d'aspect exotique le rend décoratif toute l'année. Un épais paillage au pied lui permet de supporter l'hiver. La même plante un 27 février :
13:38 Publié dans légumes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Escallonia illinita, l'arbre curry
Lorsque je suis arrivée au Jardin des Plantes, j'ai su aussitôt que Escallonia illinita était en fleurs. Toute l'entrée du jardin était envahie par une puissante odeur de curry.
En fait ils sont deux, un de chaque côté de l'allée centrale. Et ils sont très grands, beaucoup plus grands que la taille qu'on leur attribue habituellement. Sur la photo du deuxième vous verrez un homme à son pied, cela vous donnera une idée de ses dimensions. Et ils sont couverts de fleurs, une floraison dense.
Cette floraison durera longtemps. Le feuillage est persistant. Je l'ai photographié un 30 octobre, les fleurs étaient moins nombreuses mais le parfum encore puissant.
J'ai même trouvé une grappe de fleurs un 15 décembre :
00:38 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
04/07/2011
Clérodendron
Le 2 juillet à Paris deux clérodendrons se font remarquer par leur floraison.
Le grand Clerodendrum trichotomum :
Il fleurira tout l'été. Le voici encore en fleurs le 11 septembre au Grand Courtoiseau :
Et le décor se poursuivra encore avec les fruits en automne. Le 26 septembre à Paris :
Le petit Clerodendrum bungei qui pousse en touffe drageonnante :
Lui aussi fleurit longtemps. Une variété panachée à Orchaise un 11 août :
Cette floraison aussi sera suvie de beaux fruits d'un bleu sombre.
13:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
03/07/2011
Sureaux, la floraison continue
Le 15 juin les premières fleurs de Sambucus canadensis, le sureau blanc d'Amérique, se sont ouvertes au bord de ce corymbe :
C'est bien un sureau blanc, cela peut être vérifié par ces feuilles à 9 folioles et partiellement bipennées :
Le même jour il y a encore quelques corymbes de Sambucus nigra, notre sureau noir :
et de plus nombreux sur Sambucus palmensis, le sureau des Canaries :
Toujours ce même jour, il y a encore de beaux fruits des sureaux rouges, Sambucus sibirica et Sambucus racemosa 'Sutherland Gold'. Remarquez pour sibirica les pédoncules rouges, caractéristiques de ce sureau, et les grains déjà dévorés, 3 jours plus tard les oiseaux auront tout mangé ils ont duré longtemps :
Le 23 juin la floraison est déjà abondante :
Les corymbes de canadensis sont bombés et les fleurs très petites et très serrées leur donnent un aspect mousseux :
Cette floraison durera jusqu'à fin septembre, en mélange avec les fruits, puis les fruits continueront d'assurer le décor.
Avec 4 ou 5 sureaux d'espèces différentes on obtient un décor ininterrompu sur une grande partie de l'année, depuis fin mars avec la floraison des sureaux rouges jusqu'en septembre avec la floraison du sureau blanc et même octobre avec les fruits du sureau blanc. De plus en climat doux le sureau des Canaries est semi-persistant. C'est vrai à Veneux, cela ne l'est pas à Romilly pour seulement 1 ou 2° de différence. Mais la protection des arbres et la qualité du drainage ont peut-être aussi un rôle.
13:20 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Inula helenium
Ma grande aunée épanouit de plus en plus de fleurs. Bien qu'elle soit très jeune, c'est sa première floraison, elle est très belle. Un magnifique cadeau de la nature.
Certains y font des galipettes :
Et la voici au Jardin des Plantes de Paris :
Mêmes feuilles immenses à la base, engainantes au sommet :
03:41 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Ludwigia grandiflora
Elle est plus connue sous le nom de jussie. La belle, trop belle, est la pire des pestes végétales, elle met en danger nos lacs et nos rivières aux eaux calmes.
Ses belles fleurs d'un jaune lumineux plaisent aux hommes et aux insectes :
Celle-ci a été plantée en démonstration pour que tout le monde puisse reconnaître l'ennemi n°1 de nos plans d'eau. Elle est cernée de béton et ne pourra envahir car sous nos climats elle ne se multiplie que par voie végétative, le moindre morceau se bouturant rapidement.
Voici ce qui permet de la distinguer facilement de Ludwigia peploides, tout aussi invasive : ses feuilles, ses pédoncules, ses boutons sont velus et les pédoncules sont clairs, les feuilles sont longues :
Admirons sa belle fleur :
02:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature