12/11/2011
Magnolia acuminata
08:27 Publié dans écorces, magnolia | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
11/11/2011
Quercus myrsinifolia
Je vous avais déjà montré le beau chêne d'altitude originaire d'Asie, Quercus myrsinifolia, du Jardin des Plantes de Paris. La photo est prise un 16 janvier car son feuillage est persistant. Très touffu et large, il n'est cependant pas très haut, environ 3m :
Sa croissance est lente mais il peut atteindre 15m.
En voici un plus âgé et plus grand à l'Arboretum des Barres :
Je n'ai toujours pas vu ses glands, il semble qu'il fructifie rarement en Europe.
19:43 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Mais où donc hibernent les anneaux du diable ?
Depuis septembre, chaque fois que je creuse un trou de plantation, il y tombe une grosse chenille du bombyx de la ronce. La première, le 16 septembre, était sur la défensive et s'est enroulée. Depuis elles sont plus actives. Je vous en avais montré une deuxième, version déroulée fin septembre.
En voici une autre en octobre que j'ai regardé se démener au fond du trou quand elle y est tombée. Elle tente de remonter, retombe, retente l'ascension, tombe encore. La paroi est trop verticale. J'ai eu pitié et je l'ai mise dans des ronces bleues un peu plus loin.
Ces chenilles à leur dernier stade vont hiberner. Tout le monde parle de leur agitation à cette époque de l'année parce qu'elles recherchent frénétiquement un abri pour l'hiver. Elles courent partout, elles traversent même les routes. Mais, et j'ai visité tous les sites pendant des heures, personne ne dit ce qu'elles cherchent comme abri. On a l'impression que c'est le même texte sur tous les sites, partout il est question de la recherche d'un abri mais la description du type d'abri n'est nulle part.
Un grand nombre de papillons de nuit hibernent sous forme d'une chenille qui s'enterre. Est-il possible que parmi les abris recherchés par la chenille de Macrothylacia rubi, le bombyx de la ronce, il y ait la solution du sol ? Voilà ce qui m'y fait penser :
Le 9 novembre je creuse encore une fois un trou. C'est pour planter un abricotier. La zone où je creuse est couverte de fraisiers sauvages, un délice pour cette chenille. En fait elle est très vorace et mange tout ce qui lui tombe sous les dents. J'ai terminé mon trou, je donne un dernier coup avec ma petite pelle à main pour enfouir de l'engrais et je ramène un anneau du diable complètement enroulé et immobile :
Je ne peux affirmer à cent pour cent que je l'ai sortie de terre, qu'elle n'est pas tombée dans le trou en même temps je j'enfonçais ma pelle. Mais j'ai vraiment eu l'impression que je l'ai sortie de terre. Regardez comme elle est engluée de terre. Rien à voir avec les quelques grains de terre au bout des poils de celles qui tombaient dans le trou. Elle a tellement de terre collée jusqu'à la peau que je n'ai pas cherché à la nettoyer, je l'aurais blessée. Dans le doute je l'ai reposée sur ma cuvette de terre bien souple, je lui ai mis un peu de terre dessus. Ainsi elle aura le choix d'en sortir ou de s'enterrer plus profondément.
J'ai ressorti des photos d'une ponte observée en mai. Cela ressemble à une ponte du bombyx de la ronce. Pas étonnant qu'il y ait des chenilles partout.
03:40 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
10/11/2011
Chrysolina polita
Ce 9 novembre à Romilly était radieux. Un ciel tout bleu, une belle chaleur au soleil qui m'a obligée à travailler en T-shirt. C'est ce dont a voulu profiter cette jolie chrysomèle qui se faisait bronzer sur une tige de Lagerstroemia.
J'avais déjà capturé (photographiquement seulement) Chrysolina rufa, tout de rouge vêtue jusqu'au bout des pattes et des antennes, en septembre :
Celle-ci, c'est Chrysolina polita. Elle lui ressemble, mêmes pattes, mêmes bourrelets latéraux sur le pronotum. Mais elle est plus grande, la taille d'une coccinelle à 7 points, le rouge est plus mordoré, le pronotum est bronze, la tête, les antennes et les pattes sont noires :
Admirez au passage la belle écorce du Lagerstroemia.
En fait de coccinelle à 7 points, que sont devenues nos hibernantes empilées ? Elles sont toujours dans leur feuille de néflier mais l'escargot est parti en dérangeant le bel empilement. Le coquin leur a même laissé une crotte sur la feuille de gauche. Aucune éducation, ces escargots :
04:21 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
09/11/2011
Araucaria araucana
Araucaria araucana est un bel arbre à l'aspect très original. Il est à la mode, on le voit dans toutes les jardineries, environ 1m50 dans son grand pot. Voyons à quoi il ressemblera dans votre jardin dans quelques années.
Celui de l'Arboretum d'Orchaise :
Un autre, très jeune, au Jardin des Plantes :
J'en ai vu plusieurs autres beaucoup plus grands dans la région, dans des parcs de châteaux, mais à l'époque je ne photographiais pas. Ils ressemblaient à celui de Paris en beaucoup plus grand avec un tronc plus haut.
Mais lorsque je me suis trouvée devant celui-ci à l'Arboretum des Barres, j'étais perplexe. J'ai vu un tronc interminable. J'ai dû me tordre le cou pour voir ce qui se passait tout là-haut. L'aspect étrange des branches m'a fait penser à l'araucaria mais j'ai vérifié sur l'étiquette pour y croire complètement. Je ne vous montrerai pas ses feuilles, c'était beaucoup trop haut. Le tronc a perdu ses aiguilles. Est-ce son âge qui lui a donné cette silhouette ? Il n'a pourtant que 120 ans. C'est un jeunot, un araucaria, ça vit 1000 ans.
23:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Zanthoxylum simulans, la récolte
Nous arrivons enfin à la maturation des fruits de Zanthoxylum simulans. Il a pris son temps.
Fleurs le 18 juin :
Nouaison le 23 juin :
Les fruits sont verts mais présentent déjà la ponctuation typique le 11 juillet :
Le 16 octobre presque tous les fruits sont rouges mais fermés, il y a encore quelques fruits verts :
Je n'ai vu les premiers fruits vraiment mûrs que le 7 novembre :
Les fruits ne s'ouvrent pour montrer leur graine noire luisante que lorsque les ponctuations ou toute l'enveloppe (péricarpe) sont brunes :
Le poivre est obtenu à partir des enveloppes bien sèches. La graine doit être éliminée, elle est très dure et même moulue elle donnerait une impression de sable. Les enveloppes bien sèches peuvent être utilisées dans un moulin à poivre.
C'est la première "production" de mon arbre. La priorité pour moi cette année n'est pas la récolte mais la compréhension du comportement de ces fruits et la recherche des meilleures conditions et de la meilleure période de cueillette. Doit-on cueillir les fruits dès que l'enveloppe est sèche ? Peut-on attendre que tous les fruits soient mûrs et les graines spontanément éliminées ? Ce serait la solution la plus facile à condition que l'enveloppe reste longtemps sur l'arbre. Je vais donc laisser les fruits pour voir comment ils évoluent.
Question subsidiaire : est-il capable de se ressemer tout seul ? Certainement chez lui dans la nature mais ici ?
01:57 Publié dans fruitiers, zanthoxylum | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
08/11/2011
Fraise des Bois
14:09 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
07/11/2011
La plantation d'Ariane
Ce soir j'ai planté à Romilly un pommier 'Ariane', une sélection de l'INRA résistante à la tavelure. Cela ne set à rien de vous le montrer à cette époque. Si je vous le montre, c'est parce que je l'ai planté comme je suis obligée de planter tous les arbres et arbustes : le tube le protège contre les rongeurs d'écorce (lapins, chevreuils), les piquets de bambous sont enfoncés tout autour pour décourager les mangeurs de racines (campagnols), les feuilles mortes empêchent les lapins de creuser, ce qu'ils adorent faire dans les trous de plantation à la terre bien souple, et les mauvaises herbes de s'installer. Ce n'est pas simple de planter en pleine nature. Je n'en ai plus sur place mais dans les prochains jours j'ajouterai du grillage plastique sur les branches. Tous ces éléments seront enlevés au printemps mais remis en place pour l'hiver suivant jusqu'à ce que l'arbre soit suffisamment gros.
23:34 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Le néflier, les coccinelles et le limaçon
Ces trois espèces se sont réunies pour affronter l'hiver.
A force de fréquenter les plantes les coccinelles sont devenues compétentes en botanique. Elles savent bien que le néflier du Japon, Eriobotrya japonica 'Oliver', gardera ses feuilles. Il n'a pas encore fait froid mais il est temps pour elles de s'assoupir. Le néflier est particulièrement intéressant parce que ses feuilles épaisses de l'extrémité des branches restent dressées et un peu pliées. Elles forment ainsi un vrai cocon pour coccinelles :
J'ai légèrement écarté une feuille mais pas trop de peur de les faire tomber :
Tout le monde a continué à dormir à poings fermés. Il y a un empilement d'au moins 4 coccinelles associées à un escargot. L'escargot ne me fait pas peur. Le néflier n'a pas perdu un seul mm2 de limbe et je vois souvent un escargot au sommet d'une grande plante ou d'un arbuste et il n'y a pas de dégâts. Ils préfèrent sans doute les feuilles très tendres, genre salade, et ils n'ont pas la voracité des limaces.
20:27 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
06/11/2011
La danse de Misumena
Misumena vatia, le thomise (on trouve souvent la thomise mais ce n'est pas l'avis du Grand Larousse et d'autres dictionnaires) ou araignée-crabe, est une jolie petite araignée qui a les pattes antérieures beaucoup plus longues que les postérieures. Elle marche sur le côté comme un crabe et même en marche arrière.
Celle-ci est une femelle. Le mâle est encore plus petit et a le céphalothorax brun.
Malgré notre différence de taille je ne l'ai pas du tout impressionnée. Au bout de sa tige sèche, elle est montée, descendue, a tourné en lançant gracieusement ses pattes, m'a montré son petit cul, pour me narguer ou pour me montrer avec fierté son fil. Les images sont dans l'ordre, certaines ne sont pas parfaites mais indispensables pour suivre la chorégraphie :
A partir de là, je ne sais ce qui s'est passé. Vous la voyez descendant verticalement au bout de son fil. Mon visage est sans doute à au moins 50cm à cause de la distance de mise au point de l'objectif. Soudain elle est sur une mèche de cheveux qui pend devant mon visage. Puis elle repart aussitôt vers la tige pour se laisser tomber ensuite au sol.
Vous aimeriez voir sa frimousse de plus près. Mais elle ne m'a pas laissé le temps de prendre l'objectif macro. Heureusement j'avais tiré le portrait d'une de ses copines en juin :
Elle est à l'envers parce qu'elle est tapie sous un pétale et dévore sa proie plus grosse qu'elle :
Je vous la mets dans l'autre sens :
18:41 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
Lagerstroemia indica
00:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
05/11/2011
La Gazette des Jardins
Comme abonnée j'ai reçu aujourd'hui le n° 100 (il n'est pas encore en kiosque ni sur le site) de la Gazette des Jardins. Je suis une fidèle lectrice depuis le premier numéro. Je ne me souviens pas comment je l'avais trouvé, il n'était pas diffusé en kiosques à l'époque, du moins dans ma région. Cette Gazette me correspond tout-à-fait, amour de la nature, respect de l'environnement, jardinage sans le moindre produit chimique, respect des arbres… Un monde encore à part qui, je l'espère, sera bientôt le monde de tous les jardiniers.
Imaginez donc ma surprise et ma joie de voir mon blog dans la liste des sites qu'ils apprécient et de lire les termes élogieux à son sujet. Je n'y suis pour rien, je suis une lectrice très fidèle mais aussi très discrète et je ne leur ai jamais parlé de mon blog.
Je vous recommande la lecture de la Gazette des Jardins. C'est plein d'idées, c'est une façon totalement bio et écolo de voir le jardin.
Désolée, je n'arrive pas à insérer un lien vers la Gazette. C'est la première fois que cela se produit. Vous trouverez ce lien en bas de la colonne de droite.
20:34 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin
04/11/2011
Sambucus adnata
Aujourd'hui est un jour de joie. Depuis 10 jours je n'osais quitter la maison de peur de manquer l'arrivée de ce colis, le plus précieux de l'année. Il a pris son temps pour traverser la Manche, parti le 24 octobre il est arrivé le 4 novembre.
Sambucus adnata, l'herbe de sang du Nepal, le délice des takins, est pour moi le plus précieux des sureaux, un sureau unique qui ne ressemble à aucun autre. Ses fruits surtout m'avaient séduite par leur couleur orange fluo inoubliable. J'étais tellement enthousiaste que c'est pour lui que j'ai créé mon premier album photo (colonne de droite). Cette couleur, je ne l'ai vue qu'une fois à l'automne 2007 à Trifouilly. Je l'ai replanté à Romilly alors qu'il n'y avait plus que ses rhizomes car c'est un sureau herbacé et au printemps 2008 il n'est pas réapparu. Pourquoi ? A cause de la transplantation ? J'avais fait de gros efforts pour récupérer l'ensemble des rhizomes. A cause du froid ? Je n'ai trouvé nulle part des notions sur sa rusticité mais il avait déjà passé 2 hivers en pleine terre. Peut-être un coup de gel au-delà de ce qu'il peut supporter. Ou encore la première attaque des campagnols ?
Ce sureau, je l'avais obtenu par hasard, il m'avait été vendu comme Sambucus chinensis. J'ai ensuite tenté de l'obtenir des chinois mais les rhizomes envoyés se sont réveillés sous forme d'un Rhodgersia sambucifolia ! Je l'ai commandé en GB, toujours sous forme de rhizomes en hiver mais c'était une plante inconnue à feuilles alternes qui n'a pas survécu et je n'ai jamais su ce que c'était.
Probablement le seul endroit où il est cultivé en Europe, ce sont les jardins Great Dixter. Roy Lancaster parle de lui dans son livre A Plantsman in Nepal et met la photo de ses fruits sur la page du titre. J'ai tenté de les persuader de m'en envoyer l'an dernier mais ils ne voulaient pas expédier sur le continent. Cette année ils ont fait des progrès et j'ai reçu aujourd'hui 3 plants (gourmande, j'avais tenté d'en obtenir davantage) des Great Dixter Nurseries.
Ils vont maintenant entrer en dormance mais il y a quelques feuilles encore dont une presque intacte et je sais que c'est bien Sambucus adnata, sans erreur possible, à cause de ses caractéristiques uniques chez les sureaux.
Le pétiole est très long :
Il y a une rainure profonde et finement velue sur la nervure centrale prolongement du pétiole :
Il y a une glande comme je l'avais déjà observé, juste un peu desséchée à cette époque de l'année :
Mais surtout il y a une preuve absolue : le grand nombre de folioles décurrentes (dont le limbe est fusionné avec le pétiole ou la nervure centrale). Cela peut exister chez tous les sureaux herbacés mais seulement pour la dernière paire de folioles, celle qui est derrière la foliole terminale. Ici cette paire est de plus fusionnée .avec la foliole terminale et les deux paires suivantes, donc 3 en tout, sont décurrentes. Voyons-les successivement depuis l'apex :
Même la paire de folioles de la base présente un début d'aspect décurrent :
Tant de paires de folioles décurrentes, cela ne se voit que chez Sambucus adnata.
Je vais planter un rhizome à Veneux, un à Romilly, couverts d'une montagne de feuilles mortes, entourés de narcisses, d'ails, et d'une forteresse souterraine de grillage anti-campagnols, et le troisième dans une grande bassine à rentrer en cas de gel.
20:37 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Fastigiata, suite
Au Jardin des Plantes de Paris il y a 8 magnifiques tours de verdure ponctuée d'arilles rouges, ce sont tous des femelles, en 2 groupes de 4 :
Sur cette photo des personnes permettent d'avoir une idée de la taille, environ 10m je pense :
Voyons de près ce sujet :
Si on fait un recadrage au sommet, mais c'est ainsi sur toute la hauteur, on a l'impression d'un alignement de jeunes 'Fastigiata' :
Car c'est bien un 'Fastigiata' :
Regardons à l'intérieur. C'est comme ceux de l'arboretum : les troncs et les branches centrales sont verticaux, les branches périphériques du bas sont devenues horizontales, plus haut obliques, et les pousses verticales sur ces branches ont donné toutes les branches externes verticales.
Et au sol de jolies perles rouges s'accumulent :
Les jardiniers ont certainement aidé à une telle perfection mais les potentialités étaient là.
02:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
03/11/2011
Taxus baccata 'Fastigiata'
J'ai 3 jeunes Taxus baccata 'Fastigiata' : un mâle doré à Romilly
un mâle et une femelle verts à Veneux
Toutes les branches sont rigoureusement verticales. Voyons ce que cela devient beaucoup plus tard, par exemple à 75 ans. Nous sommes cette fois à l'Arboretum des Barres. Voyez ce groupe de deux arbres :
Les branches ont toujours poussé verticalement mais les branches à l'insertion la plus basse sont obligées de s'écarter sous la pression de branches plus centrales qui grossissent et en s'écartant deviennent plus horizontales. Il prend une forme en vase :
A la base du tronc se forment de jeunes pousses verticales :
Mais il est programmé pour pousser verticalement. Les branches obliques ou horizontales lui sont inacceptables. Il va donc y ajouter des jeunes pousses strictement verticales. Je trouve ces images très étonnantes :
A l'intérieur d'un arbre encore plus vieux il fait très sombre mais c'est encore plus impressionnant :
C'est de cette façon que nous aboutirons aux superbes tours du Jardin des Plantes.
A suivre…
01:46 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
02/11/2011
Hydrangea 'Hayes'
Sur le terrain de Romilly je n'ai planté que des Hydrangea qui tolèrent le calcaire : des panniculata, des arborescens et bientôt des quercifolia. Les panniculata ont les feuilles rouges et les fleurs fanées. Les arborescens ont les feuilles encore vertes mais les fleurs fanées. Toutes ces inflorescences fanées sont belles et je les garde tout l'hiver.
Mais en ce début de novembre un Hydrangea est encore en fleurs. C'est Hydrangea arborescens 'Hayes' à fleurs doubles :
Certes, cette dernière inflorescence n'a pas la densité de celles de juillet
Mais c'est un beau record de floraison.
20:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Euonymus maackii
00:38 Publié dans euonymus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
01/11/2011
Arbutus unedo et les chevreuils
Aurais-je un jour des fruits sur mes arbousiers ? Oui, j'espère, à conditions d'installer une forteresse tout autour en hiver.
J'ai planté le premier il y a 3 ans. Ces photos de novembre 2009 le montrent encore petit mais bien touffu et fleuri :
Mais l'hiver qui a suivi il a été presque entièrement dévoré, y compris les branches lignifiées. Là, ce ne sont pas les lapins mais probablement les chevreuils, mon voisin en a vu.
Le 5 février 2011 il a réussi à maintenir une touffe au sommet de 3 branches, le bas restera définitivement nu :
La touffe a bien grossi depuis mais il n'a pas fleuri, trop occupé à refaire son feuillage, et il est déjà entouré de son mur de grillage.
Il y a un an n'en ai planté un autre, plus petit. Il a été bien protégé l'hiver et il fleurit :
J'ai installé des supports pour le grillage. J'attends un peu pour compléter la protection de peur de gêner la floraison et la pollinisation, j'espère que je ne le regretterai pas.
A chacun de mes passages à Romilly j'ajoute quelques protections sur les arbustes et les jeunes arbres. Le jardin ressemblera bientôt à un camp retranché mais je n'ai pas le choix.
20:04 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Taxus baccata, sa croissance
Je veux vous montrer maintenant la croissance de l'if. C'est une très longue histoire car il pousse très lentement et il vit très, très longtemps. Je vais distinguer d'après mes observations 3 périodes : l'enfance, l'adolescence qui se termine vers 80 à 100 ans et l'âge adulte.
Mes modèles sont issus de 4 sites différents :
Pour l'enfance ce sont mes terrains de Romilly et Veneux.
Pour l'adolescence ce sont les ifs de l'Arboretum des Barres. Ils sont jeunes pour des ifs et ont le plus souvent un aspect d'arbustes. Ils ont de 77 à 96 ans pour ceux qui ont été plantés mais certains sont sans doute plus jeunes par semis spontanés :
Enfin pour l'âge adulte nous verrons ceux du Jardin des Plantes de Paris. Ils sont au moins 2 fois plus hauts et ont l'aspect d'arbres.
Nous allons voir la forme type, celle qu'on trouve dans la nature et ensuite la variété 'Fastigiata' au développement très étonnant.
L'enfance :
Plus tard ils ont une forte tendance à faire de nouvelles pousses. Ils repartent de la base quand le tronc est coupé :
Ils ont de nombreuses jeunes pousses au pied, sur les troncs, sur les branches :
Voici l'un des plus âgés. Il a encore quelques pousses sur le tronc mais elles sont plus rares :
Celui-ci est plus étonnant. Son tronc commence à bien se dégager mais il a des branches très horizontales dont une au ras du sol, même en partie enterrée près du tronc :
Voyons maintenant les arbres sans doute bien plus que centenaires à Paris. Malheureusement la date de plantation des arbres n'est jamais indiquée, sauf pour les arbres considérés comme historiques. En voici un magnifique dans le jardin botanique. Le tronc est totalement dégagé, sans la moindre pousse, et l'écorce est superbe :
En voici un autre près de l'entrée :
Ce sont tous les deux des femelles. Les mâles sont très rares dans ce jardin. Mais il doit bien y en avoir, les femelles sont magnifiquement fécondées.
12:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature
Rhamnus yoshinoi
03:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
31/10/2011
Quercus ithaburensis
Un nom barbare pour ce très beau chêne qui semble n'exister que dans le Var en France. Ce sont des photos prises rapidement (quand on suit une visite, il faut, soit s'abstenir de photographier, soit courir) et difficilement car les feuilles coriaces sont très ondulées.
Vous avez peut-être déjà remarqué que les étiquettes de l'Arboretum de Barres portent le plus souvent une date en bas à droite. C'est la date de plantation.
13:21 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
30/10/2011
Magnolia grandiflora
23:28 Publié dans magnolia | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
29/10/2011
Champignons de Paris
23:54 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
Pyrus caucasica
Je vous l'avais déjà montré dans son beau costume de fin d'hiver et de printemps. Les photos sont du 12 mars 2008 et du 6 avril 2009 :
Depuis il a beaucoup grandi puisqu'il atteint maintenant la taille des platanes :
Ce 29 octobre je n'ai pu voir des poirettes sur l'arbre, elles sont petites, c'est trop haut, le tronc mesure un peu plus de 2m de haut et les branches charpentières sont presque verticales.
Il est encore presque totalement vert mais, avec un peu d'imagination, vous pourrez le voir dans son costume flamboyant d'automne à partir des quelques branches déjà rouges. Je ne suis pas certaine de pouvoir y retourner avant la chute de son feuillage flamboyant.
Son écorce noire est aussi très belle. Le voici de bas en haut :
J'ai ramassé des fruits au sol sous l'arbre entre 0 et 2m du tronc. Il ne peut y avoir d'erreur, il n'y a aucun arbre pouvant donner de tels fruits à proximité :
20:21 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : jardin
Myrtus communis
01:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin
28/10/2011
Clerodendrum bungei
Je suis en admiration devant cet arbuste. Je l'avais photographié en fleurs le 2 juillet :
Le 23 octobre il s'est étoffé et il est toujours en fleurs.
Au moins 4 mois de fleurs mais sans doute bien plus car il était en fleurs avant le 2 juillet et il va maintenant continuer, il a plein de boutons :
23:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Est-ce bien Decaisnea fargesii ?
Lorsque je l'ai acheté il s'appelait Decaisnea fargesii (famille des Lardizabalacées ! ça fait gag). C'est l'arbuste aux haricots bleus.
Il est tout jeune, il n'a pas encore fleuri et je n'ai donc pas vu ses haricots bleus. Mais son feuillage m'a paru normal cet été :
Le problème c'est son feuillage d'automne. Je ne le lui reproche pas, il est superbe. Mais il est prévu qu'il soit jaune beurre, c'est écrit et photographié partout. Celui de mon arbuste est rouge vif. J'ai oublié de le photographier avant, aujourd'hui il est un peu plus pâle et perd des folioles mais il est encore bien rouge :
Alors, c'est qui ?
00:04 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin
26/10/2011
L'if femelle
Voyons maintenant les organes sexuels de l'if femelle. L'if a-t-il des cônes ? Comment est-il passé du cône à l'arille ? Je ne me permettrai pas de répondre à cette question, mes compétences ne sont pas suffisantes. Je me contenterai de vous montrer ce que j'ai observé, les photos ne mentent pas.
Fin février les fleurs femelles sont très petites, verdâtres ou roussâtres, difficiles à distinguer des bourgeons à bois.
Cela ressemble à de minuscules cônes dont on voit bien les écailles. Mais il y a une grosse différence avec les autres conifères : chez ceux qui ont des cônes plus évidents chaque écaille porte à sa face inférieure un ou deux ovules. Ici il n'y a qu'un seul ovule situé au centre de l'élément et il est entouré par les écailles. Si c'est un cône il est donc particulier.
Début juillet l'ovule fécondé est maintenant une graine immature qui a beaucoup grossi et écarte les écailles pour sortir :
Rapidement du fond de la cupule d'écailles va apparaître un anneau charnu qui remonte progressivement le long de la graine. Il est d'abord vert :
Puis devient rouge vif alors qu'il ne couvre pas encore totalement la graine :
En septembre-octobre beaucoup d'arilles sont complets, couvrant totalement la graine :
Cela ressemble à un fruit mais c'est un faux-fruit : l'anneau n'est pas refermé sur la graine, on la voit par l'orifice de l'anneau.
Fin février de l'année suivante vous voyez sur cette photo de gauche à droite : l'arille décoloré et rétracté, l'arille fripé, desséché, la cupule d'écaille restée en place après la chute de la graine
Il faut au moins un an pour que la graine soit mûre. Mais les oiseaux consomment l'arille et sèment la graine avant. Et si vous souhaitez faire des semis vous les cueillerez aussi à ce stade car ils tombent souvent avant maturité et vous ne trouveriez plus rien. Il faut seulement savoir que quelques mois de conservation sont encore nécessaires pour que la graine soit mûre et germe.
20:39 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
25/10/2011
Taxus baccata, les fleurs mâles
L'if est considéré comme un conifère mais il n'a pas de cônes. A cause de cette particularité il était classé dans l'ordre de Taxales mais récemment cet ordre a été fusionné dans celui des Pinales. Il en est donc très proche. Pourquoi n'a-t-il pas de cônes et surtout comment est-on passé du cône à l'arille. Je n'ai trouvé nulle part la réponse à cette question. J'ai donc repris mes vieilles photos pour essayer de comprendre. Toutes ne sont pas parfaites, je le reconnais, beaucoup sont des recadrages très agrandis, elles n'étaient pas orientées sur cette recherche, et je ne pourrai en refaire avant février-mars prochains. Celles que je vous présente sont suffisamment explicites cependant.
Les fleurs mâles sont très visibles et un if mâle est très beau en mars. Ces fleurs sont uniquement composées d'étamines groupées :
La boule d'étamines retournée permet de voir que ce sont uniquement des loges polliniques sans filets :
Mais regardez cette photo d'une fleur qui s'ouvre :
Elle semble bien sortir d'un cône formé d'écailles !
.
22:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Gymnospermes
Je voudrais vous montrer maintenant la reproduction de l'if. Pour bien comprendre les photos, il me paraît indispensable de faire ce petit rappel de botanique pour mes lecteurs passionnés de plantes mais qui n'ont pas fait d'études de botanique.
Après les Cryptogames les Gymnospermes ont été une évolution marquante chez les plantes. Ce sont les premières plantes à "fleurs" et à graines, juste avant les Angiospermes, plantes à fleurs vraies et à fruits vrais.
Gymnosperme : de sperma, graine, et gymnos : nue, sans protection.
Angiosperme : de sperma, graine et angeion, récipient, les graines sont enfermées et protégées dans un fruit.
Les Gymnospermes sont donc les premières plantes à fleurs et à graines. Leur originalité est que leur sexualité est aérienne, elle n'est plus dépendante de l'eau. Mais les fleurs ne sont pas encore de vraies fleurs complètes organisées pour protéger les organes sexuels. Les gamétophytes sont nus, seulement un peu protégés par les écailles des cônes. Ces "fleurs" sont réduites à des étamines très simples, sans filet, et à des ovules nus situés dans des cônes unisexués. Il n'y a donc pas d'hermaphrodites, les arbres sont monoïques ou plus rarement dioïques (genévrier). Mais fonctionnellement ce sont des fleurs.
Avec les Taxacées, des Gymnospermes aussi, l'évolution fait un pas de plus. Les éléments sexuels ne sont plus cachés dans des cônes et, sans les disséquer, sans y toucher, je pourrai vous montrer étamines et ovules. La graine va être emballée dans une prolifération charnue du pédoncule qui va former l'arille, l'ensemble ressemblant à un fruit. Cette enveloppe charnue est douce, brillante, d'une couleur qui attire les oiseaux qui disperseront les graines. Cette utilisation de l'animal pour disperser et propager l'espèce est aussi une nouveauté.
Pour ceux que l'évolution des plantes intéresse, je recommande le livre de Aline Raynal-Roques : La botanique redécouverte, INRA Editions.
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