18/02/2012
Allium ursinum
Ne rêvons pas, ici nous ne sommes pas les champions des floraisons précoces et l'ail des ours sort à peine de terre. Mais c'est ainsi que j'ai pu le repérer pour en transplanter à Romilly. Il se plait bien à Veneux près de la mare mais la surface qu'il peut occuper dans ce terrain ailleurs très sec est limitée. J'espère qu'à Romilly il va rapidement occuper de grandes surfaces.
Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que c'est l'occasion de montrer ce qu'on ne voit pas habituellement, son bulbe :
L'ail des ours est une plante sauvage présente presque partout en France mais pas facile à repérer dans la nature. Je vous conseille donc de la cultiver si vous avez un endroit un peu ombragé et humide. Toutes les parties de la plante dégagent une très forte odeur d'ail et tout est comestible. Mais pour ne pas limiter sa propagation, je me contente des feuilles en n'en prélevant qu'une par plante. On peut les manger crues dans la salade ou cuites. On peut les conserver dans l'huile, séchées ou au congélateur où elles conservent leur goût.
Son goût est puissant et elle est beaucoup plus simple à cultiver que l'ail commun. Il suffit d'en planter quelques bulbes dans un terrain qui lui convient et il n'y a plus à s'en occuper.
Pour ceux qui ne voient pas très bien de quoi je parle, voici ce que cela donnera en avril :
17:10 Publié dans flore locale, fruitiers, mare | Lien permanent | Commentaires (3)
17/02/2012
Bilan du gel, suite
Arbutus unedo, non protégé :
Berberis darwinii, très atteint mais il s'en remettra :
un autre, aussi petit, a mieux résisté :
Buddleja, mais ça leur apprendra à se prendre pour des persistants, et ce sera sans conséquences :
Très jeune céanothe :
Eucalyptus nova-anglica, protégé seulement au pied par des feuilles mortes :
Nerium oleander :
Pseudocydonia sinensis en a pris ses couleurs d'automne alors qu'il était toujours vert le 27 janvier mais il a toujours ses feuilles. Wikipedia dit qu'il les perd d'un seul coup quand les nouvelles apparaissent (comme les sureaux subtropicaux donc).
Je suis aussi allé vérifier les oliviers de la N7 car dans leurs caisses ils n'ont pas les racines aussi protégées qu'en pleine terre. Ils en vendent depuis plusieurs années et ils en vendent sans doute beaucoup car il y en a chaque année un plus grand nombre exposé sur le parking.
Une idée du prix, et ce n'est sans doute pas le plus cher, et il faut encore le transporter et le planter :
Heureusement une généreuse donatrice m'a offert 2 bébés. Ce sera un plaisir de les voir grandir. Celui de Romilly ne sera planté que lorsque la végétation sauvage sera bien repartie et l'hiver prochain je devrai le protéger contre les dents des gourmands.
18:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Bilan à Romilly, suite
Les arbustes en début de floraison, Hamamelis 'Arnold Promise' et Cornus officinalis ont cessé d'évoluer, les bourgeons floraux sont restés juste entrouverts mais maintenant tous les bourgeons sont ainsi. Hamamelis mollis et Cornus mas sont toujours en boutons fermés.
Il faut attendre pour savoir si les arbustes caducs n'ont pas souffert mais il est probable que le gel a été sans effet sur eux.
Le cactus rampant, Opuntia humifusa n'était pas protégé et a parfaitement supporté le gel. J'avais laissé l'herbe qui commençait à les envahir en pensant qu'elle les protègerait un peu. Ils sont plantés dans des bacs sans fond pour les surélever et leur éviter de nager au printemps quand la Seine a du mal à avaler la fonte des neiges.
La très jeune Clematis armandii, réputée peu rustique se porte bien. Elle n'était pas protégée.
Les bourgeons floraux n'ont pas évolué mais sont intacts. Le 27 janvier avant le gel :
Le 16 février :
Euonymus wilsonii, un fusain persistant, est sans changement. Le feuillage a bien résisté au gel
et aux blessures de l'écorce par les rongeurs (avant l'installation du grillage)
A suivre…
13:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus lanceolata
Le sureau de Madère est un autre sureau pour lequel je n'ai trouvé aucun renseignement sur la rusticité. Je n'en avais qu'un seul exemplaire obtenu par semis. Le voici en juillet 2011 :
Début janvier il avait un ou deux étages supplémentaires de feuilles. C'est alors qu'il a été cassé. Le présumé coupable, vous l'avez vu sur la photo, c'est Armel qui se frotte régulièrement à toutes mes plantes en pot à tige bien rigide. J'ai coupé l'extrémité déjà fanée de la zone cassée et j'ai rageusement enfoncé en terre le reste. Voici le résultat, j'ai vu aussitôt la bouture imposée faire de nouvelles feuilles (il débourre en janvier). C'était vraiment une réussite instantanée. J'ai maintenant 2 Sambucus lanceolata :
Il a un comportement identique à Sambucus palmensis : impression de feuillage persistant, encore plus marqué parce qu'il a été protégé du froid, dû à une chute des feuilles provoquée par l'apparition des nouvelles feuilles en janvier, bouturage facile et rapide. Mais ses feuilles sont différentes : pétiole très long, non velu, folioles moins allongées, moins pointues, presque rondes, dents plus larges moins nombreuses, pétiolule très court voire absent, la foliole est collée à la nervure.
Sambucus lanceolata :
Sambucus palmensis :
J'ai peu de chances d'en obtenir un autre si je le perds. Pendant la période de fort gel, je ne me suis pas contentée de le protéger, je l'ai rentré dans le séjour. C'est sans doute ce qui explique que son feuillage qui a débourré en janvier comme celui de palmensis est plus avancé.
Pour l'hiver prochain, j'aurai un exemplaire sur lequel je pourrai faire des recherches de rusticité.
10:20 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1)
16/02/2012
Bilan à Romilly
J'étais un peu angoissée en arrivant à Romilly où je n'étais pas allée depuis le 27 janvier. J'espérais que le froid n'avait pas été beaucoup plus intense qu'à Veneux, quoiqu'en dise la météo. Habituellement en hiver je constate les mêmes températures ou 1 ou 2° de différence. C'est ce qui s'est produit. La température la plus basse indiquée par le thermomètre qui garde les minimas était -11°5 contre -9°5 à Veneux. L'explication en est que géographiquement c'est encore le Bassin Parisien et le climat est encore océanique. C'est l'extrémité est de la région de la Bassée.
On reste dans les limites de la zone 8 mais c'est cependant un froid que je n'avais encore jamais vu. Voyons d'abord les conséquences sur les 3 sureaux qui couraient des risques.
Sambucus sibirica est le sureau le plus résistant au froid. Mais il n'est pas adapté à notre climat et ne comprend rien à notre hiver. Les périodes sans gel lui font croire que c'est le printemps et il débourre trop tôt. Le 22 janvier il ouvrait un bourgeon floral :
Ce qui devait arriver arriva. Les bourgeons trop avancés ont grillé :
mais certains ont résisté
et beaucoup n'étaient pas encore ouverts :
Le feuillage de la saison précédente encore présent sur le plus petit des Sambucus palmensis est tombé mais les nouveaux bourgeons n'ont pas souffert :
Je peux donc porter sa tolérance au froid à -11°5.
Le plus en danger c'est Sambucus hookeri au feuillage persistant. Tout est grillé. Mais c'est déjà arrivé et il a déjà refait des feuilles après un gros gel, même deux fois de suite. Il faut attendre pour voir s'il survit.
20:55 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1)
15/02/2012
Haworthia
Dans un colis de plantes que je viens de recevoir, j'ai trouvé un adorable petit cadeau. Sur le pot il est marqué seulement Haworthia sans nom d'espèce. Je pense qu'il s'agit de Haworthia attenuata (fasciata).
La charmante petite plante mesure à peine 10cm en tous sens. Elle ne sera jamais plus haute. Elle ne pourra élargir sa touffe qu'en faisant des bébés.
22:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Eucalyptus parvula
Eucalyptus parvula ( = parvifolia) est un eucalyptus de petite taille, 12m au plus donc bien adapté à nos jardins, au tronc souvent tourmenté qui pèle joliment en longues lanières, avec des tiges rouges et des jeunes pousses pourpres. Une beauté.
Il a de très gros avantages par rapport à E. gunnii : il accepte le calcaire et il est rustique jusqu'en zone 7. Même lorsqu'on est en zone 8, c'est une belle sécurité contre un hiver extrême.
Mes graines ont séjourné un mois dans le réfrigérateur dans leur enveloppe puis je les ai mises dans l'eau 24h. La germination dans le séjour (environ 18°) s'est faite en 15 jours. Mais j'ai eu la main un peu lourde et j'en vois quelques dizaines ! C'étaient des graines minuscules, presque microscopiques.
14:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2012
Une pistaceraie
C'est un mot que je viens d'inventer. C'est un endroit planté de Pistacia vera.
Car nous parlons bien entendu de Pistacia vera, le seul pistachier qui m'intéresse, le seul pour lequel il est absolument indispensable d'avoir un couple.
Quand une plante est dioïque, la vie n'est pas facile. J'ai déjà connu le problème avec l'argousier, avec l'if, etc. Les vendeurs vous précisent bien que pour avoir des fruits il faut au minimum un mâle et une femelle. Et ils vous proposent des jeunes plantes dont ils ne connaissent pas le sexe et dont on ne connaitra le sexe qu'à la première floraison. Question : combien faut-il en acheter pour avoir avec certitude au moins un individu de chaque sexe ?
Tout ça parce que le semis, ça demande moins d'efforts, ça coûte moins cher. Il existe un ou deux vendeurs de plants greffés à partir d'adultes au sexe déterminé. Ces plantes ont même des petits noms. Mais les acheter est compliqué et ils sont toujours en rupture de stock.
Alors je vais planter ces 5 petits pistachiers. Quelles sont mes chances d'avoir au moins un individu de chaque sexe ? Je vais ajouter une prière.
Feuillage d'automne encore présent :
Pistacia vera est un petit arbre caduc, bien rustique, qui donne les délicieuses pistaches de l'apéritif.
21:23 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (8)
Deux pour un coeur
01:03 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (1)
13/02/2012
Après le dégel, le bilan
L'horrible anticyclone de Sibérie a enfin lâché prise. Il n'a pas gelé la nuit dernière. Il n'a pas neigé, il n'a pas plu. Les plantes n'ont pas vu une goutte d'eau ou un flocon depuis au moins 15 jours. J'ai donc arrosé un peu. J'ai aussi nettoyé les deux terrasses que j'avais inondées de feuilles mortes pour protéger les pots de semis, boutures, jeunes plantes. Et j'ai fait le bilan.
Les deux sureaux des Canaries, non protégés car trop grands et le sureau du Pérou, protégé par des feuilles mortes au pied et un voile d'hivernage, sont en bon état. Le sureau chinois avait encore son feuillage de la saison précédente qui a grillé (une autre année il avait résisté à -8°, c'est sa limite, -10° c'est trop). Je dois maintenant attendre l'apparition du nouveau feuillage pour savoir s'il a survécu.
Le jasmin d'hiver a perdu toutes ses fleurs mais il va vite en refaire. Les crocus sont toujours en pleine forme.
Des crocus bleu pâle se sont ouverts en pleine période de gel. Il est tombé beaucoup de glands et des chatons, sans doute de charme.
Les pétales des fleurs de Lonicera fragrantissima sont légèrement grillés
mais la relève est déjà là
et l'arbuste a gardé son feuillage :
Ce qui émerge des 3 feijoas au-dessus de leur tapis de feuilles mortes semble en bon état :
Le néflier du Japon est parfait (à gauche des feuilles d'un laurier-sauce) :
Jeudi sans doute, j'irai faire le bilan à Romilly. La terre et surtout la mare dont l'eau m'est indispensable auront eu le temps de dégeler.
22:52 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
12/02/2012
Manul, le chat venu du froid
Le chat de Pallas, Otocolobus manul, ferait pâlir d'envie par sa fourrure le plus beau de nos chats angora. Cette fourrure est la plus épaisse parmi tous les félidés.
Il est donc parfaitement adapté à notre hiver sibérien (il vit plutôt du côté de la Mongolie mais ce n'est pas très chaud non plus). Il était donc temps que je vous le montre avant le radoucissement.
Si vous le rencontrez, vous ne pourrez pas vous tromper à cause de sa drôle de bouille. C'est dû à l'épaisseur du poil et à la forme curieuse des oreilles. Et il a aussi les pupilles rondes, cas unique chez les félins. Mais, même s'il vous plait, n'espérez pas l'apprivoiser, c'est impossible.
19:56 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3)
Betula
Je ne suis pas allée à Romilly depuis qu'il gèle et je ne sais où en sont mes bouleaux. J'ai donc cherché dans la plaine de Sorques l'apparition des chatons.
A Sorques, il y a des Betula pendula, reconnaissables à leurs rameaux terminaux pendants :
et des Betula pubescens :
C'est un Betula pubescens qui présentait des branches suffisamment basses portant des chatons mâles. Ils sont encore très petits, denses, bien qu'ils soient présents depuis l'automne. Ils seront à maturité en mars. Je n'ai pu voir ou reconnaître des fleurs femelles mais il y a encore des cônes de la saison précédente. Le bourgeon marqué d'une flèche, au bout plus rond que les autres, est peut-être une fleur femelle.
12:28 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (0)
11/02/2012
Surveiller les oiseaux
Il fait toujours trop froid pour travailler dehors. Mais Armel s'est trouvé un poste de travail tout confort près d'un grand radiateur : surveiller les oiseaux. Sa fourrure rousse est un phare visible de loin et pas un oiseau n'approche :
Dès qu'il quitte son poste, en moins d'une minute, c'est de nouveau le défilé :
C'est encore une mésange bleue. Ce sont les plus nombreuses cette année alors qu'auparavant les charbonnières formaient plus de la moitié de la troupe des mésanges.
Armel surveille aussi les plantes, mais en douceur. Il se faufile entre les pots sans rien abimer.
21:05 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Cornus officinalis
07:58 Publié dans cornus, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
10/02/2012
Coccinelle d'hiver
L'horrible anticyclone de Sibérie est toujours là mais on sent qu'il cède du terrain, "seulement" -6° ce matin. Je continue à penser qu'ici nous avons de la chance, pas de neige alors que bien des régions en souffrent, pas de verglas. Il neigera peut-être dans quelques jours mais avec des températures radoucies, la neige ne gèlera pas et ne tiendra pas longtemps.
Mais pour l'instant il fait encore bien froid. Imaginez donc ma surprise de trouver une coccinelle au pied de la boite aux lettres. Elle est au sommet d'une grosse touffe de colchique dont j'avais remarqué la présence depuis un mois.
Pourquoi est-elle active ? Il faisait à ce moment + 2° à l'ombre et sans doute bien plus en plein soleil où elle se trouvait. Elle a peut-être perdu son abri. Il passe tous les jours sur mon terrain deux gros chiens, deux grosses brutes qui renversent tout, même les tables qui supportent les mangeoires.
Je me suis demandé si je devais intervenir, la mettre à l'abri. Mais je risquais de faire plus de mal que de bien. Si elle se laissait tomber au milieu des grosses feuilles serrées de colchique, elle serait protégée. J'ai essayé de l'y faire tomber d'une pichenette mais elle était bien accrochée.
J'y suis retournée une heure plus tard. Elle était 20cm plus loin et bien active. Elle cherche peut-être à se cacher sous des feuilles mortes.
19:29 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Protéger la vie
Encore quelques jours de froid intense. Passé dimanche, ça ira mieux. Cet épisode difficile doit nous inciter à protéger autant que nous le pouvons les êtres en difficulté dans la nature et dans nos jardins, les animaux et les plantes.
Pour la plupart d'entre nous le nourrissage des oiseaux du jardin est devenu une habitude.
Nous pourrions faire l'effort aussi de penser à des oiseaux plus sauvages. Dans le Midi les flamants meurent par dizaines. Il n'est pas à la portée d'un particulier de les sauver. Impossible de les réchauffer et de les nourrir sans les capturer et disposer de moyens importants.
Mais, s'il y a un plan d'eau près de chez nous, pensons aux oiseaux aquatiques. Si l'eau est totalement gelée, ils ne peuvent plus se nourrir et vont mourir de froid et de faim. Sur le lac de Montcourt-Fromonville des gens apportent de la nourriture sur la glace.
Pensons aussi aux plantes que nous avons installées dans nos jardins mais qui viennent d'ailleurs. Toutes les protections sont les bienvenues.
Et si nous voulons absolument acquérir une espèce à peine rustique mais qui nous plait vraiment, réfléchissons un peu. Parmi les individus de cette espèce, tous ne vont pas présenter la même résistance au froid. Je vous ai parlé par exemple des eucalyptus. Il en est de plus rustiques que l'unique gunnii qu'on nous propose. Pour les obtenir il faudra faire des efforts de recherche ou même les semer soi-même. Un individu d'une espèce donnée peut aussi être plus résistant s'il a été prélevé en altitude.
J'adore le laurier-rose. J'en ai planté un à Romilly. Je l'ai entouré d'un grillage que j'ai rempli de feuilles mortes. C'est ce qu'ils font au Jardin des Plantes :
Le 16 janvier 2011 :
Le 21 janvier 2012, il a bien grandi :
Le mien est très jeune, je l'ai complètement recouvert de feuilles mortes. Cela peut marcher à condition de ne pas planter n'importe quel laurier-rose. Il y a des différences de rusticité énormes entre les différentes variétés. Alors, si cela vous tente, essayez de préférence 'Villa Romaine'.
Ce raisonnement est valable pour d'autres plantes en limite de rusticité. Il faut aussi beaucoup protéger le premier ou les deux premiers hivers. Il faut bien connaître les microclimats de son jardin. Une zone en bas d'une butte peut très bien accumuler le froid et présenter 2° de moins qu'ailleurs. Un bon drainage, une protection contre le vent dominant peuvent aussi améliorer les chances de survie de la plante et pour cela le lieu et les conditions de plantation sont importants.
03:26 Publié dans Oiseaux, Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
09/02/2012
Maître étourneau sur
11:27 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
08/02/2012
Tout est gelé
Je suis gelée. Je sors très peu, seulement en voiture. Même dans la maison je bouge à peine. Il faut dire que je n'ose monter la chaudière à fond, le prix du gaz monte déjà très bien tout seul. Mais l'ordinateur est sur la mezzanine et, comme chacun sait, l'air chaud monte.
L'hiver a pris un mois de retard et maintenant il met les bouchées doubles. Le froid s'est aggravé progressivement jusqu'à atteindre un sommet, ou un fond, à -9,5° hier et encore -8° ce matin. Le ciel est désespérément bleu, je le vois par la grande vitre,
et je n'aime pas ça en hiver, cela veut dire que toute la chaleur va partir dans la nuit. Je sais que nous sommes chanceux, pas de neige, pas de verglas car les routes sont sèches, jamais d'alerte orange. Mais c'est dur et surtout je crains pour mes plantes. Pour les camellias, rien à craindre, ils ont connu -18° vers 1985, et ont survécu. Le grand sureau des Canaries n'a que 10 ans et n'a subi que -8°, de même que les feijoas. Les feuillages paraissent intacts pour l'instant.
Dans la plaine de Sorques, sur les étangs les oiseaux se rassemblent dans les zones sans glace.
Les chenilles processionnaires sont bien à l'abri dans leur nid.
Sur le lac de Montcourt, je n'ai vu que des mouettes. Elles préfèrent les parties gelées. Mais ça vous gèle les pattes et on en lève une de temps en temps.
23:50 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1)
07/02/2012
La consoude
Il y avait de la consoude officinale sur le terrain de Romilly mais peu car le terrain était envahi de toutes sortes de plantes peu agréables ou trop envahissantes. J'ai maitrisé tout ce petit monde et j'ai maintenant davantage de cette consoude. Mais elle est trop grande, s'affale facilement, est peu couvrante, n'est pas présente aussi longtemps dans l'année que celles que j'ai introduites. Elle est belle, nourrissante pour les autres plantes mais ne peut servir de couvre-sol protecteur.
Dans une zone déjà plantée d'arbres fruitiers et de sureaux de collection, je ne pouvais venir à bout des orties. J'y ai introduit pour cette raison 2 autres consoudes plus petites, à fleurs bleues qui se ressemblent beaucoup. Symphytum caucasicum est un peu plus grande et à floraison plus tardive que Symphytum azureum. J'ai ainsi une floraison prolongée d'avril jusqu'à juillet ou même août. J'avais planté une dizaine de pieds de chacune mais elles se sont tellement multipliées dans toutes les directions qu'elles sont mélangées. J'ai planté 20 plantes et j'en ai des centaines. Le tapis est de plus en plus dense et étendu. Ce qui fait leur force contre les orties c'est que leur feuillage réapparait très tôt, dès janvier. Photo du 22 janvier :
Dans un mois le tapis sera tellement dense et haut que plus rien d'autre ne pourra y pousser. Ce tapis protège ainsi mes petits arbres et les nourrit, avec un apport particulier en potassium. Mais elles sont aussi mellifères, couvertes de bourdons lors de la floraison, et peuvent être utilisées en purin. Le purin peut être fait en quantité étant donné leur vitesse de multiplication. Vous l'avez compris, elles sont envahissantes. Mais ce n'est pas un problème, elles sont faciles à arracher ou à déplacer.
Voilà ce que cela donnera lors de la floraison :
01:36 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
06/02/2012
Salix
Ce n'est pas encore la saison des chatons des saules. Mais j'en ai surpris qui se pointaient seulement au sommet des branches de ce petit arbre dans la plaine de Sorques, pas loin de l'eau.
Recadrage sur une photo (c'était trop haut pour les approcher davantage) :
Je pense qu'il s'agit de Salix caprea à cause de l'aspect des bourgeons sombres plaqués contre la tige.
Celui-ci pourrait être Salix purpurea, à cause de sa petite taille, moins de 2m, et de ses bourgeons toujours opposés :
J'y retournerai dans un mois et plus tard pour voir si mon diagnostic est confirmé.
13:00 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
05/02/2012
Harfang des Neiges
Vous m'imaginiez enfouie sous la neige ? Pas du tout.
J'ai eu la surprise de voir qu'il a bien neigé en Ile de France avec toute la pagaille qui s'ensuit car les parisiens paniquent dans la neige. Mais la Seine et Marne est un monde à part et il n'est pas tombé un seul flocon.
J'ai vu ce soir le Jardin des Plantes sous la neige et l'hébergement des animaux dont une tortue particulièrement sensible qui ne sera sortie qu'après les saints de glace. J'ai vu aussi les cygnes noirs heureux sous la neige mais dans leur piscine maintenue à 8° car ils ne mangent que dans l'eau et si elle est gelée ils meurent de faim.
Mais le bel Harfang des Neiges est heureux. Admirez ce plumage somptueux à peine interrompu par un bec minuscule et de grands yeux d'or :
Le plumage, surtout sur les ailes, me fait penser à la neige sous les mangeoires parsemée des graines de tournesol :
20:02 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1)
04/02/2012
Les crocus de Montcourt
J'apprécie toujours beaucoup les choix des jardiniers de Montcourt-Fromonville. En ce moment de longues bandes de crocus jaunes sur fond d'herbe verte apportent fraicheur et beauté le long des trottoirs :
Cette nuit il a neigé. C'est étonnant parce que le ciel était tout bleu hier soir et encore tout bleu au lever du soleil. A croire qu'il est passé cette nuit un seul nuage qui s'est laissé aller.
Je n'ai pas eu le courage d'aller voir comment se sont comportés les crocus de Montcourt. Je me suis contentée d'observer mes petits crocus botaniques. Ils s'en tirent très bien, dressent leurs jolies fleurs bien droites au-dessus de la neige :
Je trouve qu'ils sont bien plus vaillants sous la neige que les perce-neige. On voit bien leur feuillage mais j'ai eu du mal à voir des fleurs. Galanthus elwesii :
Galanthus nivalis :
20:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Alnus glutinosa
L'aulne glutineux, Alnus glutinosa, est une belle essence de nos zones humides. Il y en a un beau groupe au bord des plans d'eau de la plaine de Sorques. Je les avais découverts l'an dernier en mars et je voulais voir le tout début de la floraison. Le ciel était très bleu mais il m'a fallu un énorme courage pour y aller par ce froid sibérien car le risque de neige dans les prochains jours aurait compliqué ma tache. D'ailleurs cette nuit il neige, plus tôt que prévu. C'est très bien ainsi, il fera moins froid au petit matin.
Ce sont de jeunes arbres, cela se voit à l'écorce encore lisse, mais ils ont beaucoup grandi depuis ma visite précédente.
Sur cette photo on voit les éléments caractéristiques : les bourgeons violacés munis d'un pédicelle, les fleurs femelles sous forme d'éléments ovoïdes et les chatons mâles pendants.
Bourgeon :
Fleurs mâles et femelles :
en compagnie des fruits (strobiles) de la saison précédente :
Pour le voir en mars et voir ses graines, revoir cette note et celle-ci pour son feuillage.
02:52 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
03/02/2012
Il gèle
Evidemment, tout le monde sait qu'il gèle. Mais je veux montrer le comportement de quelques plantes.
Les camellias voient leur feuillage devenir très sombre et se recroqueviller. Mais tout redevient normal quand le thermomètre passe de l'autre côté du zéro. Les fleurs se comportent bien mieux que celles de l'hellébore qui ont péri.
'Gloire de Nantes', est le plus avancé en floraison. Les taches blanches sont des fientes d'oiseaux parce qu'il est près des mangeoires.
'Adolphe Audusson' :
Il a des fleurs semi-doubles très régulières mais l'une d'elles, et c'est la première fois que j'en vois une ainsi, se permet un pétale supplémentaire qui vient chatouiller les étamines :
Les mahonias sauvages sont imperturbables, n'ont aucune conscience du froid, et continuent de développer leurs bourgeons floraux. Le 15 janvier avant le gel :
Aujourd'hui :
Le jeune feuillage de Sambucus palmensis, le sureau des Canaries, est lui aussi insensible au gel. Je le savais puisqu'il a supporté -8°C il y a quelques années sur un feuillage déjà plus développé.
13:18 Publié dans camellia, Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
02/02/2012
Galanthus, fleur d'hiver
Avec un mois de retard l'hiver est arrivé. Depuis 3 jours il fait très froid, -1° puis -4° et ce matin -6° et cela va peut-être s'aggraver. Mais pour l'instant rien n'est prévu au-delà de -8°. On reste donc en zone 8. C'est important parce que j'ai beaucoup de plantes qui ne supportent pas au-delà.
Pour l'instant la neige ne nous touche pas, le ciel est tout bleu. Mais pour ceux qui ont dû patauger dans la neige, j'ai trouvé une nouvelle étonnante qui peut les consoler : il a neigé sur le Sahara !
J'ai fait le plein pour les oiseaux, le chat et moi et je ne sors plus. Je n'ouvre la porte que pour remplir les mangeoires.
Les camellias font la tête. Au petit matin le feuillage a l'air tout racorni et ne met pas en valeur la floraison. Ensuite le soleil les déride.
Heureusement il y a la magnifique floraison des perce-neige auxquels aucun froid ne fait peur. Je vous avais montré le début de floraison le 18 décembre :
Maintenant il y a beaucoup plus de fleurs. Au bord de la maison le tapis est formé essentiellement de Galanthus elwesii. Bien que j'en aie transplantés à Romilly, ils ont envahi le tapis de lierre et de pervenches sur environ 3m x 3m :
A ce tapis de G. elwesii fait suite le tapis de Galanthus nivalis avec à gauche un pied d'epimedium :
Un petit nouveau cette année : encore un jeune pied, peut-être le vingtième, de laurier-sauce, Laurus nobilis , ici au premier plan :
C'est le grand laurier du voisin qui répand ses petits. Celui-ci est mal placé, il va déménager.
L'hellébore oriental est moins courageux, il tente de cacher ses fleurs dans son cœur :
Cette photo permet de bien voir la différence de taille entre Galanthus elwesii à gauche et Galanthus nivalis à droite :
Voilà ce que tout cela va donner plus tard, le 28 février 2011 et le 4 mars en mélange avec les premières jonquilles :
J'ai donc des fleurs de perce-neige de la mi-décembre à la mi-mars, sans jamais m'en occuper. Ils sont nourris par les feuilles mortes. Mais j'ai l'intention d'augmenter la durée de floraison. Galanthus reginae-olgae est un perce-neige d'automne, le seul semble-t-il, en fleurs dès octobre. Je ne l'ai pas trouvé en vente en France, je vais devoir encore m'adresser aux anglais, à moins que quelqu'un ne me donne une adresse.
16:48 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
01/02/2012
Golden King
Ilex x altaclarensis 'Golden King' est, comme son nom ne l'indique pas, un houx femelle. Il pourrait être une solution à mon problème de boules de houx dévorées par les oiseaux avant Noël. Les photos sont du 21 janvier, il reste alors très peu de fruits sur les autres houx du Jardin des Plantes :
Les Ilex x altaclarensis sont des hybrides bien rustiques de Ilex aquifolium x Ilex perado. Ilex perado est un houx à feuilles peu épineuses originaire de Madère, Canaries et Açores. Il est un peu moins rustique que notre houx, donné pour -12°C ou -15°C.
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31/01/2012
Prunus salicina
Je vous ai montré le prunier du Japon, Prunus salicina, aux excellents fruits comestibles, en possession de tout son feuillage bien vert le 12 décembre.
Le 6 janvier le feuillage commence à jaunir et à tomber :
Mais le 22 janvier il a encore des feuilles :
Lui aussi est rustique jusqu'en zone 5 et il semble perturbé par la survenue tardive de l'hiver.
Je vous avais dit qu'il est autostérile et a besoin d'être fécondé par un autre salicina, ou un prunier myrobolan, ou un prunier américain. Je viens de découvrir que le prunier Pluot Flavor Supreme est un hybride Prunus salicina x Prunus armeniaca. Je pense donc qu'il peut être fécondé aussi par ce prunier et par les abricotiers.
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Crataegus pedicellata
L'aubépine écarlate, scarlet hawthorn, qui devrait s'appeler plutôt Crataegus coccinea parce que cette dénomination est antérieure, a des fruits comestibles de 2cm d'un rouge flamboyant au goût de pomme.
J'attendais sa première floraison pour la photographier et vous la montrer. Mais j'ai commencé à la photographier à cause de l'évolution "anormale" de son feuillage. Nous nous trouvons, je crois, devant la même situation qu'avec le cognassier de Chine, un arbuste caduc, rustique jusqu'en zone 5 et qui, en zone 8, ne voit pas arriver l'automne et garde son feuillage.
Normalement son feuillage devient rouge en automne puis tombe. Le 25 décembre le feuillage qui émerge de son corset anti-chevreuils, de même que celui qu'on devine derrière le grillage, est aussi vert qu'en plein été.
Le 6 janvier, après deux petits gels à -1°C, il s'est décidé à rougir ses feuilles :
Le 27 janvier il en était toujours là. Du gel est prévu pour les prochains jours, il va sans doute perdre enfin son feuillage.
00:47 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
30/01/2012
Myrtus communis
Je ne verrai pas les fruits mûrs de Myrtus communis.
Nous en étions restés aux photos du 12 novembre : des fruits verts et une petite refloraison.
Le 31 décembre les fruits sont jaunes :
Quelques uns prennent une teinte rouge :
Le 21 janvier j'espérais voir enfin des fruits mûrs. C'est loupé. Il n'y avait plus un seul fruit.
En cherchant bien j'ai trouvé un petit nombre de fruits encore en cours de formation, ceux qui correspondent à la remontée de novembre.
Une seule explication : les fruits ont mûri mais ils ont aussitôt été dévorés par les oiseaux. Ils doivent beaucoup plaire car il y en avait une grosse quantité.
04:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
29/01/2012
Pseudocydonia sinensis
J'ai des cognassiers de Chine, Pseudocydonia sinensis, la seule espèce du genre, mais ils sont très jeunes.
Les plus jeunes, je les ai obtenus par semis des graines d'un fruit pourri ramassé à l'arboretum des Barres le 9 avril 2011 comme celui qu'on voit ici derrière l'étiquette :
Germination moins de 2 mois plus tard (les graines avaient déjà subi le froid de l'hiver). Photo du 31 mai 2011 :
Voici mes deux succès 8 mois plus tard, aujourd'hui 29 janvier 2012. La première photo est mal cadrée parce que je n'ai pu résister au plaisir de vous montrer la superbe fourrure de mon aide-jardinier :
Ce qui m'étonne : ils ont tout leur feuillage. Ils sont en pot dehors à 3m de la maison à l'est.
Un autre Pseudocydonia sinensis a été acheté chez les anglais et planté à l'automne 2010 à Romilly. Il y a donc à peine plus d'un an. Il pousse très lentement pour l'instant. Lui aussi a son feuillage le 27 janvier, peu abondant mais il n'en a jamais eu davantage :
Ce cognassier a-t-il donc un feuillage persistant ? Je n'ai jamais fait attention à ces grands arbustes l'hiver. Celui de l'Arboretum des Barres n'avait plus de feuillage au début du printemps.
J'ai cherché. Et j'ai trouvé tout et n'importe quoi : persistant, semi-persistant, caduc, perdant ses feuilles d'un seul coup quand les nouveaux bourgeons se développent. Là où il est caduc le feuillage prend de belles teintes rouges en automne.
Il est donné pour rustique jusqu'en zone 6 voire même 5. Serait-il possible qu'il ait un comportement différent selon le climat ? Ou selon l'âge ? A l'Arboretum des Barres l'hiver est beaucoup plus dur qu'ici, les jardiniers parlent de -20°C. Il est prévu du gel dans la semaine qui vient, pas très intense mais prolongé. On verra ensuite l'effet sur l'arbuste.
Vous vous demandez sans doute ce que ces petits arbustes vont donner plus tard. J'ai montré ce fruitier plusieurs fois mais cela vaut la peine de les revoir en fin d'été quand ils portent leurs gros fruits.
A l'Arboretum des Barres un 8 octobre :
Dans le jardin botanique de Marnay sur Seine un 18 septembre :
A Paris un 26 septembre :
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