14/09/2010
Catalpa bignonioides
Je vous ai déjà montré ce bel arbre et sa variété 'Nana'. Je viens de voir une autre variété. C'est 'Aurea'. On peut se poser la question du choix de la variété en fonction de son aspect, de son utilisation, de la taille du jardin.
La forme commune de Catalpa bignonioides est bien connue et se voit dans beaucoup de jardins. C'est un arbre splendide aux belles feuilles de grande taille. Mais il lui faut de la place. Il peut dépasser 10m de hauteur et autant de large comme ce très vieux spécimen au Jardin des Plantes de Paris :
La personne et les voitures à proximité vous donnent une idée de sa taille. Il est très, très vieux et vous remarquez plusieurs étais qui soutiennent son vieux tronc à l'écorce tourmentée. Mais sont-ils suffisants pour un pareil tronc et le poids de la ramure ?
Le voici en fleurs dans un jardin de Veneux un 17 juin :
Ces fleurs seront suivies de longues gousses :
Je viens de voir la variété 'Aurea' dans les jardins du Grand Courtoiseau. Il a déjà un peu verdi en fin d'été.
Au printemps le très jeune feuillage est rouge (comme pour les sureaux à feuillage doré) puis il devient franchement jaune. Il est un peu plus petit que la forme commune, 6 à 8m et il peut être taillé.
Le catalpa 'Nana' est bien sûr le plus petit. Il mesure 4 à 6m et sa ramification dense forme une boule presque parfaite. Il est souvent greffé sur haute tige. Il a un seul défaut, il ne fleurit pas ou très rarement. Je l'ai photographié à l'Arboretum des Barres un 11 octobre. En automne il prend une magnifique coloration jaune beurre :
Il existe encore 'Hochei' au feuillage marginé de blanc, 'Purpurea' au feuillage pourpre et des hybrides.
11:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin
13/09/2010
Crocosmia et Alstroemeria
Les crocosmias que j'avais transplantés au printemps à Romilly depuis le terrain de Veneux où ils ne fleurissaient jamais faute de soleil mais étrangement se multipliaient m'avaient fait le plaisir de fleurir tout au long du mois de Juillet. Je vous les avais montrés. J'avais alors 5 pieds dont 3 fleuris. Ces jolis épis rouges sont maintenant couverts de fruits.
Le 18 juillet :
Le 4 septembre :
Mais début septembre d'autres pieds se sont révélés à un autre emplacement par leur floraison en épis moins chargés :
S'ils se multiplient aussi bien qu'à Veneux, j'aurai deux beaux massifs.
Une autre fleur qui me plait beaucoup et fleurit aussi tout l'été, c'est l'alstroemeria que je planterai au printemps. Il faut l'enterrer profondément pour qu'elle fleurisse dès la première année. Elle s'est rappelée à mon souvenir lors de la visite des jardins du Grand Courtoiseau :
La fleur est très appréciée par les bourdons :
20:57 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Clerodendrum bungei
Sur la dernière note, Antoine propose la réalisation d'un massif clérodendrons en associant les deux plus rustiques, trichotomum et bungei. Clerodendron bungei est plus petit et très drageonnant ce qui pour moi est un avantage, des plantes gratuites sans les efforts et les échecs du semis et du bouturage. Il a un aspect très différent car ses inflorescences sont plus resserrées et les fleurs sont d'un rose vif. Lui aussi fleurit en été jusqu'au début de l'automne. Je l'avais photographié au Prieuré d'Orchaise le 11 août 2008. C'est probablement le cultivar 'Pink Diamond' aux feuilles bordées d'un liseré crème.
Plus tard ils se ressembleront davantage grâce à leurs beaux fruits très bleus entourés d'un calice rose vif. Allez voir les fruits de Clerodendrum trichotomum. Pour ceux de bungei j'ai longtemps cherché. On trouve des centaines de photos de l'inflorescence, aucune des fruits qui sont pourtant magnifiques. Mais j'en ai trouvé une. Allez voir aussi les fruits de Clerodendrum bungei.
J'exagère, je rêve. Où trouverai-je la place pour toutes les plantes que j'admire. Mais cela peut donner des idées à d'autres jardiniers.
18:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
12/09/2010
Clerodendron
Toujours dans les Jardins du Grand Courtoiseau j'ai admiré ce clérodendron, Clerodendrum trichotomum. Il s'étale tellement que j'ai eu du mal à prendre suffisamment de recul pour le photographier entièrement.
Il est si étalé qu'il a besoin d'aide pour tenir ses troncs :
Des boutons roses et des fleurs blanches :
Les fleurs ont 4 étamines et un pistil :
Il faut beaucoup de place pour le cultiver. Mais il est peut-être possible de le tailler quand il est très jeune pour lui imposer un port moins étalé. Cela vaut peut-être la peine d'essayer car il sera très beau en automne et aura des fruits remarquables.
20:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Vitex
Je ne savais pas qu'il y avait plusieurs espèces ou plusieurs variétés de vitex. C'est le commentaire de Donna sur la note précédente qui m'a poussée à chercher. Et je me suis trouvée devant un problème que Donna ou d'autres vont peut-être m'aider à résoudre.
Le problème c'est que l'on accorde au plus 3m de hauteur et souvent moins à cet arbuste que j'avais classé dans les arbres. S'il ne mesurait que 3m j'aurais eu moins de mal à photographier les abeilles charpentières. Et celui que je vous ai montré photographié à Marnay sur Seine le 12 août 2009 est encore plus grand, je l'estime proche de 5m. On voit sur la gauche une maison, elle est un peu plus loin mais ça donne une idée :
Il y a 2 espèces de Vitex, l'autre c'est negundo mais il n'est guère plus grand même un peu plus petit. Et celui de Marnay est bien étiqueté Vitex agnus-castus.
Il y a plusieurs variétés de Vitex agnus-castus selon la couleur des fleurs ou, ce qui nous intéresse davantage, la largeur des feuilles. La variété latifolia a des feuilles un peu plus larges et est plus vigoureuse. Mais on ne lui accorde pas pour autant une plus grande taille. J'ai fait un recadrage-agrandissement sur ce que j'ai pu trouver de feuillage sur mes photos. Au Grand Courtoiseau :
A Marnay sur Seine :
La grande taille et la densité de cet arbuste m'ont fait hésiter jusqu'à présent à le planter à Romilly. Et on me dit qu'il mesure 2m ! Ne comprenant rien j'ai continué à chercher. Et je suis arrivée sur les sites en anglais qui tous lui accordent 5 ou 6m.
Alors ? Peut-être reste-t-il petit dans sa région d'origine parce qu'il a faim et soif. Qu'il résiste à la sécheresse ne veut pas dire qu'une gorgée d'eau de temps en temps ne lui fasse pas plaisir. Ici les étés sont très secs mais le terrain de Marnay, identique à mon terrain de Romilly, garde bien l'eau, est bien aidé par la Seine très proche et la nappe phréatique encore plus proche et c'est un terrain riche et gras. Est-ce l'explication ?
Une chose est certaine, il fleurit longtemps, il plait aux bestioles. Il n'a ni maladies ni prédateurs. Je vais bien lui trouver une petite (!) place.
11:35 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Vitex agnus castus
Un peu plus loin je suis restée en admiration devant un Vitex agnus castus, pas l'arbre mais la multitude d'insectes dont il était couvert. Il y avait des bourdons mais c'est banal, ils sont partout. Mais surtout il y avait des Robert le Diable et des xylocopes.
Robert le Diable :
Les xylocopes, peut-être plus connus sous le nom d'abeilles charpentières, sont des insectes impressionnants par leur taille et leur couleur. Il s'en posait des nuées au sommet de l'arbre. Elles étaient tellement haut que je n'ai pu les photographier qu'au zoom.
J'étais tellement fascinée par toutes ces bestioles que j'ai oublié de photographier le vitex. Il faut dire qu'il est devenu banal pour moi, il y en a plusieurs dans le jardin botanique de Marnay sur Seine. Est-ce un hasard, c'est là que j'ai vu pour la première fois une abeille charpentière. Pour ceux qui se sentiraient frustrés je remets une photo d'un vitex de Marnay
et d'une abeille charpentière qui m'avait laissé approcher un peu plus près :
Tant d'insectes… Je crois que je vais en planter un à Romilly…
00:33 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, animaux
11/09/2010
Le Grand Courtoiseau
Cet après-midi je suis allée dans le Loiret visiter les jardins du Grand Courtoiseau. J'aurais pu y aller depuis longtemps, c'est à 70 km de chez moi, moins loin que Romilly. Mais je n'ai rien visité cette année, sauf Marnay sur Seine sur le chemin vers Romilly. Je me laisse déborder par les plantations de l'automne au printemps et l'été par le sauvetage des plantes mortes de soif à Veneux et rongées par les campagnols à Romilly.
L'accueil, comme à Marnay, est sympathiquement fait par un oiseau :
Cet oiseau n'est vraiment pas farouche, il est en métal. Il y a beaucoup de sculptures en métal ou en pierre dans ce jardin.
C'est un jardin très bien entretenu, haies taillées impeccables, tracteur-tondeuse qui fait du bruit pendant toute la visite, etc. Mais vous me connaissez, je suis plus sensible aux beautés végétales qu'à l'art des jardins.
Après l'oiseau il y a un carré entouré de rosiers que je n'ai pas photographiés parce que je n'en ai pas trouvé le nom. Et puis cette curieuse forêt d'arbres tous identiques et parfaitement alignés. Il y en a au moins une quinzaine. Sur la photo vous n'en voyez qu'une partie il y en a d'autres à droite.
Vous l'avez reconnu, c'est Morus alba. Pourquoi tous ces mûriers ? Font-ils l'élevage du ver à soie ?
Dans la chambre suivante des cognassiers sont curieusement élevés en pots. Cela les oblige peut-être à réduire leur croissance et ça fait un peu plante d'orangerie, sans la corvée de les rentrer l'hiver.
20:35 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/09/2010
Adolphe Audusson est stérile !
J'adore les camellias. Ils sont aussi beaux que les rosiers et beaux toute l'année même lorsqu'ils ne sont pas en fleurs. Ils sont en fleurs quand les rosiers ne décorent plus le jardin. Mais je ne les connais pas vraiment. Je les achète, je les plante et je les admire. C'est tout.
Dans mon jardin 'Adolphe Audusson' est le plus grand, le plus beau. Il m'est venu cette année l'idée saugrenue de tenter le semis. Juste pour m'amuser, par curiosité. Adolphe semble avoir tout ce qu'il faut pour se reproduire :
On ne voit pas le pistil caché par les étamines et je ne l'ai jamais "épluché" pour le voir. Mais il en a certainement un puisqu'il fait tous les ans un à trois fruits. Cette année il n'y en avait qu'un. Je l'ai repéré le 29 juillet :
Le 28 août il avait pris un peu de couleur :
et encore plus le 7 septembre
J'avais l'intention d'attendre qu'il commence à s'entrouvrir pour le cueillir. Il parait que cela se produit vers la mi-octobre. Mais l'insertion du pédoncule m'a paru très fragile et par précaution j'ai posé un pot dessous. Effectivement le 9 septembre il gisait dans le pot :
Il n'avait pas l'air mûr, encore vert côté pédoncule. Je me demandais s'il avait des chances de mûrir si j'attendais un peu pour l'ouvrir. Je suis partie à la recherche de renseignements. Et j'ai fini par découvrir la triste réalité. Adolphe est stérile ! Ce serait dû à sa triploïdie. Comment peut-il être triploïde alors qu'on le classe dans les japonica, pas dans les hybrides ?
J'ai ouvert le fruit : il était vide. 3 cloisons et 3 loges vides.
J'ai plus d'une dizaine de camellias, au moins 3 à fleurs qui semblent simples. Aucun autre ne produit de fruits. Faut-il faire une pollinisation manuelle ? Et où trouver la liste des camellias capables de se reproduire ?
Je continuerai à me contenter d'admirer mes camellias. Je suis bien assez occupée avec les sureaux.
11:08 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
08/09/2010
Hamamelis
Hamamelis mollis, le plus tolérant au calcaire des hamamélis, semble supporter parfaitement le terrain de Romilly. Il a été planté dans une fosse de terre un peu acide et a droit à titre préventif à une rasade de sulfate de fer une fois par an. Fin août il est déjà couvert de ses amusants bourgeons floraux.
23:26 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jardin
Sambucus hookeri
Pour le feuillage Sambucus hookeri ressemble à un sureau arbustif et particulièrement à S. canadensis avec des feuilles de taille moyenne, des folioles assez étroites et le plus souvent au nombre de 7, et surtout quelques feuilles bipennées au niveau des premières paires de folioles :
Mais il a aussi des caractéristiques du sureau herbacé S. chinensis : quelques feuilles à 9 folioles :
et surtout des glandes sur les dents des folioles :
Et Sambucus hookeri présente des éléments que nous n'avons vus que chez Sambucus chinensis (et formosana sans doute sous espèce de chinensis) : les nectaires
Mais ces nectaires ne sont pas au milieu des fleurs sur le corymbe, ils sont en position de stipules sur les nœuds. Je n'ai vu ces nectaires qu'en 2009, l'année où il était particulièrement vigoureux. Ces nectaires en position de stipules je les ai vus aussi sur Sambucus chinensis la même année :
Chez chinensis ils peuvent même être très colorés mais c'est rare :
Les nectaires de Sambucus hookeri sont bien sécrétants et ils sont aussi appréciés par les fourmis que ceux de Sambucus chinensis :
Sambucus hookeri semble avoir une position intermédiaire entre un sureau arbustif et un sureau herbacé et cela est bien mis en évidence par sa façon de se régénérer après l'attaque des campagnols. Il a des caractères de javanica et des caractères de chinensis. Est-ce le chainon intermédiaire ? S'il y a bien eu une évolution, est-on toujours en présence d'une seule espèce aux formes incroyablement différentes ou a-t-on abouti à 3 espèces ? Cela n'a pas été suffisamment été étudié pour que je puisse vous donner une réponse.
19:09 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Sambucus hookeri
Sambucus hookeri est un sureau ligneux avec apparition des lenticelles sur les tiges encore vertes puis formation du bois:
Les corymbes ne comportent que des fleurs, pas de nectaires.
Ce sureau présente donc les caractéristiques essentielles de la "version" javanica de ces sureaux du sud-est asiatique. Je n'ai jamais pu obtenir javanica, je n'ai donc pas de photos personnelles. Cependant les photos vues sur le net et les descriptions y compris celle de Bolli me font penser qu'il a une forte ressemblance avec Sambucus canadensis. Sambucus hookeri a comme lui des corymbes bombés, une floraison étalée jusqu'en automne, des feuilles aux folioles de la base souvent dédoublées. La photo est du 24 septembre :
Il a une particularité sans doute liée au climat des régions où il pousse : il a un feuillage persistant. Comme Sambucus palmensis il perd son ancien feuillage quand le nouveau apparaît en plein hiver. Photo du 24 décembre :
A des températures proches de -10°C il perd son jeune feuillage et en refait aussitôt. Il est souhaitable que cela ne se reproduise pas dans le même hiver. C'est pourquoi je pense qu'il ne peut supporter plus froid que la zone 8. A moins qu'il puisse alors repartir de la base…Comme le fait le Sambucus chinensis de Romilly issu de celui de Veneux donc le même clone mais au feuillage non permanent dans ces conditions.
Comme canadensis il semble pouvoir drageonner. Ceci n'est pas décrit pour javanica. Je m'en suis rendu compte lorsqu'il a dû redémarrer de la base après la deuxième attaque de campagnols :
Mais il y a une différence importante. Si l'on fait abstraction du bois, il fait penser à un sureau herbacé. Les tiges ne sont jamais très grosses, on ne peut parler de troncs, et elles partent toutes de la base. Cet aspect n'est pas dû à la jeunesse (je l'ai depuis 2006) ou aux difficultés rencontrées par mon sureau. Voici une photo prise en novembre 2008 en Papouasie où il est cultivé près des maisons par Jean-François Giraud du Jardin de Rochevieille :
A suivre…
09:56 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
07/09/2010
Javanica, chinensis & Cie
Pour Richard Bolli, le spécialiste des sureaux et surtout de la réduction drastique du nombre d'espèces par tous les moyens plus ou moins botaniquement honnêtes (même canadensis 36 chromosomes, et peruviana, 72 chromosomes, ne seraient qu'une seule espèce !) il n'existe que 2 espèces de sureaux dans le sud-est asiatique, Sambucus adnata, toujours herbacé (voir album colonne de droite) et Sambucus javanica multiforme.
Il met dans son grand sac javanica tous les autres sureaux du sud-est asiatique : javanica, chinensis, formosana et hookeri.
Voici sa description de l'espèce (traduction libre). L'espèce consiste en plantes herbacées de 05 à 2m se propageant par gros rhizomes, arbustes de 1,5 à 3m et petits arbres jusqu'à 7m ! Les fruits sont jaunes ou orange ou rouge ou noirs ! Et il y a ou il n'y a pas des gros nectaires. Etonnante espèce.
Il reconnaît en note que
dans les régions les plus au sud, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Nouvelle Guinée, ce sont des arbustes ou de petits arbres à fruits noirs, c'est S. javanica ssp javanica
et plus au nord, Chine, Taiwan, Japon, ce sont des herbacés à fruits rouges, parfois avec une base ligneuse (ce sera important pour hookeri), ce serait S. javanica ssp chinensis.
Il y a une énorme différence entre les 2 extrêmes, Sambucus javanica, arbuste ou arbre avec des corymbes sans nectaires et des fruits noirs d'un aspect sans doute proche de canadensis et Sambucus chinensis (et formosana très proche différant seulement par la forme des nectaires), herbacé se propageant par rhizomes, à corymbes comportant un grand nombre de nectaires presque aussi gros que les fleurs et à fruits rouges.
Je pense que tous ces sureaux sont effectivement issus de la même espèce mais, séparés géographiquement, ils ont évolué très différemment et constituent maintenant 2 espèces très différentes, l'une arbustive, l'autre herbacée.
Et Sambucus hookeri ? Son aspect et sa façon de croître ont des éléments proches de javanica et des éléments proches de chinensis. C'est ce que je vais vous montrer avec des photos montrant des détails troublants.
20:33 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sambucus hookeri, renaissance
Sambucus hookeri a subi une série incroyable d'ennuis. Il a failli mourir sur le terrain toxique de Trifouilly. Transplanté en urgence à Romilly il était merveilleusement reparti, avait fleuri et fructifié. Mais l'hiver suivant a été très dur. Alors qu'il est persistant, en janvier 2009 à la suite de 2 gels à -10°C et il a dû refaire 2 fois son feuillage. Mais le supplice n'était pas terminé. Fin avril ses racines ont été dévorées par les campagnols. Il n'en restait qu'une racine pivot et une racine horizontale flottant sur du vide. Et il est encore reparti, aussitôt. C'est cet été là qu'il a été le plus beau avec 2 vagues de plusieurs corymbes :
qui ont fructifié :
L'hiver suivant a encore été dur mais il n'a pas eu le temps de s'en apercevoir car il a encore été dévoré par les campagnols. Ce sureau a été le premier attaqué par les campagnols, les autres ne l'ont été qu'au printemps 2010. Je n'avais pas mesuré l'ampleur du risque je n'ai pas pensé qu'ils allaient attaquer de nouveau. Depuis j'ai mis au point ma technique des piquets rapprochés en cercle autour des racines mais apparemment trop tard. Le 30 mars il ne restait plus rien, que les anciennes tiges mortes (les narcisses font partie de la protection, ils sont toxiques pour les rongeurs) :
Le miracle a eu lieu le 28 mai. C'était tellement tard, je n'étais pas encore rassurée.
Mais ce sureau s'accroche bien à la vie. Le 17 août je découvre le premier corymbe :
Le 30 août cela n'a pas beaucoup changé :
Et enfin le 4 septembre les premières fleurs s'ouvrent avec presque un mois de retard sur l'année précédente, 6 semaines de retard sur les autres années. Il n'a pas atteint sa pleine taille, cela se voit aux anciennes tiges visibles derrière. Il n'aura peut-être pas le temps de terminer sa fructification mais il est sauvé. Encore une fois.
Avec la prochaine note j'essaierai de comprendre la nature de ce sureau étonnant.
13:37 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
06/09/2010
Couvre-sol
On m'a demandé si Sambucus chinensis pouvait convenir comme couvre-sol en sous-bois. La réponse est non. Il s'étend bien, il empêche les mauvaises herbes de pousser mais il est grand, un peu plus haut que moi, et il aime le soleil. Je ne l'ai pas expérimenté à l'ombre et il est impossible de trouver des renseignements sur sa culture. Mais je vois bien qu'il s'étale vers l'est et vers l'ouest, pas vers le nord, de sorte que les nouvelles tiges sont toujours au soleil.
Il n'y a pas de sureaux pouvant convenir comme couvre-sol à l'ombre. Racemosa aime bien un peu d'ombre et nigra et palmensis la supportent bien mais fleurissent mieux au soleil. Mais ils sont trop grands. Les petites variétés horticoles de racemosa et nigra sont trop fragiles et ne se multiplieront pas.
On ne peut penser qu'aux sureaux herbacés dont les rhizomes occuperont vite le territoire. Il y a parmi eux adnata, assez peu rustique, africana, sans doute pas rustique du tout et géant. Le seul qui fait un bon couvre-sol d'extension rapide c'est Sambucus ebulus. J'en ramène de Trifouilly et je vais lui réserver une zone du terrain de Romilly. J'adore son odeur d'amande amère. Mais cela fait un tapis d'un mètre de haut, de hauteur régulière. Mais il est exclu pour le sous-bois. Il exige soleil, calcaire et humidité. A Thomery il y a quelques années :
et à Montereau, encore là depuis plusieurs années :
Que mettre en sous-bois comme couvre-sol ? Beaucoup de plantes conviennent mais ce n'est pas ma spécialité et ce serait trop long de toutes les citer, il faut un livre pour ça.
Mais je peux vous faire profiter de mon expérience dans mon sous-bois de Veneux. Je n'ai plus du tout besoin de désherber depuis que le terrain est couvert de lierre et de petite pervenche spontanés sur ce terrain. Tous deux forment un beau tapis uniforme. Ils supportent l'ombre et l'horrible sécheresse en été du sable plein de racines d'arbres. Ils ne nécessitent absolument aucun entretien, sauf de couper ce qui déborde de la zone autorisée. Bulbes, vivaces et arbustes y poussent sans problème. Ils empêchent seulement les semis spontanés.
L'aspérule odorante se débrouille bien aussi. J'en avais planté deux pieds, j'ai maintenant un large tapis.
21:30 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin, nature
Sambucus chinensis
A la demande d'un lecteur qui n'a pas suivi mes nombreuses notes sur Sambucus chinensis voici quelques photos de la plante entière. Il y a aussi 2 albums qui lui sont consacrés sur la colonne de droite, un sur les nectaires et, beaucoup plus bas, le 3è à partir du bas, un album sur son aspect au fil des saisons.
Je rappelle que c'est un sureau herbacé rhizomateux un peu plus grand que ebulus et à très grandes feuilles. A Romilly en pleine terre il disparaît totalement en hiver. A Veneux en pot dehors mais près de la maison il ne perd la totalité de son feuillage qu'au départ de la nouvelle végétation en fin d'hiver. Le voici en pot et en pleine terre.
00:29 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
05/09/2010
La floraison de Sambucus chinensis
21:39 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Un buddleia surprise
Hier à Romilly j'ai défriché une zone envahie de nouveau par les ronces. C'est le coin où se trouve le sorbaria, je l'avais bien nettoyé en juin. Mais la ronce bleue, Rubus caesius, est une vraie peste envahissante aux fruits agréables mais elle est tellement peu productive qu'il faudrait passer 3 jours dans un champ envahi pour récolter un bol de fruits.
Donc, après avoir nettoyé, j'ai découvert un tout petit arbuste avec déjà une panicule de fleurs blanches en partie fanées tout près du sorbifolia. Nota : panicule est bien féminin, j'ai vérifié dans le dictionnaire, contrairement à ce qu'on lit souvent ailleurs. Les amateurs de buddleias vous en feraient perdre votre latin. Le botanique bien sûr, l'autre je l'aimais bien aussi mais je l'ai oublié.
Mon minuscule arbuste ressemble beaucoup à un buddleia. C'est vrai que je plante beaucoup, n'importe quoi, et je finis par oublier ce que j'ai planté. Mais je n'ai vraiment pas souvenir d'avoir planté un buddleia blanc et si je l'avais fait je l'aurais mis davantage au soleil. C'est une erreur ou c'est un semis spontané.
J'ai quand même un doute. Est-ce bien Buddleja davidii ? Cette panicule n'est pas très dense et elle me paraît moins effilée que celles de davidii. Mais il est vrai que c'est la première tentative de floraison de cet arbuste. Le centre des fleurs est franchement orange :
Est-ce davidii ou est-ce albiflora ? J'espère qu'un lecteur s'y connaît mieux en buddleias que moi et me donnera son avis.
14:01 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
04/09/2010
Catocala nupta
J'ai vu ce splendide papillon à Romilly cet après-midi. La floraison des eupatoires attire toutes sortes de papillons que je ne vois pas jamais ailleurs que sur les eupatoires. Celui-là je le connaissais, je l'avais photographié. Et pourtant je ne l'ai pas reconnu. J'ai même passé des heures sur Internet à le chercher. C'est parce qu'on voit rarement ce papillon dans cette position qui montre les ailes vues par-dessous et tout l'éclat des ailes postérieures. C'est la première photo ou on voit le dessus de l'aile antérieure qui m'a mise sur la voie. C'est Catocala nupta, La Mariée.
Ce papillon a un vol très rapide. Cette photo du "décollage" donne une idée de sa vitesse :
Je l'avais photographié chez moi en juillet 2007. Voici sa position de repos :
23:58 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Les fruits durables de Sambucus tigranii
Le Sambucus tigranii de Romilly était le plus beau de mes tigranii au printemps. Il était lourdement chargé de grosses grappes de fruits. J'avais photographié ces fruits début juin alors qu'ils étaient encore verts. Je n'ai pas pu photographier les fruits mûrs, ils ont été totalement dévorés par les oiseaux en une journée d'absence alors que j'attendais la parfaite maturité pour les photos.
Le Sambucus tigranii de Veneux a bien fructifié aussi. J'ai photographié ses fruits mûrs le 27 juin puis en juillet jusqu'au 25. Aujourd'hui 4 septembre les fruits sont toujours là, aussi beaux qu'il y a deux mois et demi. Un petit nombre est un un peu fripé, quelques un sont déjà secs. Sans les oiseaux on peut donc compter sur presque 3 mois de fruits décoratifs.
Pourquoi cette différence entre Romilly et Veneux ? Je ne vois qu'une explication : les oiseaux ont peur à cause de la proximité de la maison. Il y a aussi mon chat et ses congénères du voisinage.
Un conseil si vous avez envie d'un sureau arménien et de ses beaux fruits : placez-le près de la maison et adoptez un chat. Un chat libre bien sûr, comme le mien avec chatière. N'ayez aucune crainte, il n'attrapera pas les oiseaux, les souris sont plus à sa portée.
12:04 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
03/09/2010
Floraisons d'août
Après une courte pause fin juillet les rosiers n'arrêtent plus, surtout Red Parfum, Jacques Cartier et Sophia Renaissance :
La Belle Alsacienne ne s'est réveillée qu'en août mais le rosier est très jeune :
Hydrangea paniculata :
Buddleias :
Anemone hupehensis
et son cortège de bourdons
qui n'attendent même pas l'ouverture de la fleur :
Verbena bonariensis :
Hibiscus moscheutos :
Phacélie venue on ne sait d'où :
Acidanthera :
09:58 Publié dans Hibiscus, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
02/09/2010
Orties, le troisième sexe
Dans la nature vous distinguerez les mâles et les femelles au port de leurs inflorescences à condition que les plantes soient en parfait état et ce n'est pas toujours évident. N'espérez pas repérer ce troisième type de plante. J'ai eu beaucoup de chance de la photographier par hasard et l'extraordinaire surprise de la découvrir sur les photos.
Si on n'est pas botaniste, on aurait tendance à l'appeler hermaphrodite mais ce serait inexact. Il n'y a pas de fleurs hermaphrodites, que des fleurs mâles et des fleurs femelles mais portées cette fois par la même plante. C'est la monoécie (ou monœcie selon le dictionnaire de l'Académie Française). C'est une dissidente de Urtica dioica, une plante monoïque. On estime sa fréquence à 2%. Quelle est sa signification ? Une évolution de l'espèce ?
C'est une rareté parmi les raretés de mon terrain de Veneux. En effet les orties y sont rares et je ne les arrache pas. C'est sans doute parce que le terrain est trop léger, trop pauvre, trop dépourvu de calcaire, trop ombragé et parce que le tapis de lierre est trop dense. Les rares orties y sont petites, souvent couchées, les inflorescences y sont maigrichonnes et il est difficile de distinguer les sexes. Avec l'aide du grossissement de l'objectif je n'ai vu que des femelles. Et parmi ces femelles cette plante monoïque.
La plante présente en majorité des fleurs femelles et quelques fleurs mâles. Sur cette photo on voit sur le pédoncule au premier plan à droite une fleur très ronde, sans pointe où on voit par transparence les anthères très blanches et sur le pédoncule en arrière plan des étamines.
J’ai tendance à penser que cette monoécie est un comportement local dû à la difficulté d’implantation et d’extension. Ce serait une stratégie pour sauver l’espèce en favorisant les plantes femelles, les seules capables de produire des semences, mais en les dotant de quelques fleurs mâles indispensables à la fructification. Les plantes sont-elles capables d’un tel raisonnement ? Je vous avouerai qu’il m’arrive de me poser la question.
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11:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Le sexe des orties, le mâle
Le port des grappes de fleurs mâles est différent. Elles sont horizontales ou dressées. Elles ne sont pas vertes mais jaunes ou un peu rosées et cela est sans rapport avec l'existence de pollen qui est très blanc.
Vous remarquez sur la première photo que le pied (tige unique non ramifiées) est entouré à l'arrière plan d'autres plantes mâles. Par sa multiplication végétative l'ortie forme des clones, parfois de vastes colonies de plantes du même sexe.
Les fleurs n'ont pas la forme des fleurs femelles, elles sont rondes.
C'est parce que les 4 tépales sont de même taille. Les boutons sont bien ronds, c'est à peu près tout ce qu'on discerne à l'œil nu. C'est ce qui explique l'étrangeté des photos qui vont suivre. Même avec l'objectif macro ces fleurs occupent qu'un infime portion de la photo d'origine et tout ce que je vous montre ce sont des recadrages suivis d'agrandissement. Le tout est fait à main levée sur une plante vivante non coupée pour respecter la fraicheur et le port naturel. L'utilisation d'un pied et d'un déclencheur est impossible dans ces conditions, la mise au point doit être contrôlée jusqu'au dernier moment car le moindre mouvement d'air change la mise au point. De plus ce que je vais vous montrer, je ne le distinguais pas, je l'ai sélectionné après coup sur les photos affichées par l'ordinateur. On est dans le monde du très, très petit. A titre d'exemple, la dernière photo a été prise sur un cliché de 22,8 Mo. La zone recadrée ne faisait que 295 Ko. Je l'ai agrandie à 2,24 Mo pour qu'elle apparaisse suffisamment grande sur le blog.
Les fleurs mâles en boutons :
Les étamines sont repliées dans le bouton. On voit ici les deux loges des quatre étamines :
Au moment de l'anthèse, les étamines se détendent brutalement comme un élastique en projetant du pollen :
Vu de dessus les étamines sont alors disposées en croix, en bas sur la photo :
Je crois que j'ai sur cette photo pris l'instant magique ou le bouton explose. En effet l'image des étamines est bougée. Or, rien d'autre sur cette photo n'est bougé. J'ai découvert cette fleur ouverte sur la 2ème image au début de la note. Retournez la voir, elle n'est pas bougée. Sur le premier agrandissement on voit des tiges à gauche, elles ne sont pas bougées. Tout est net et fixe sur cette photo sauf les étamines en croix et à leur gauche deux étamines d'une autre fleur.
01:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
01/09/2010
Premiers colchiques
Je les ai trouvés dimanche dernier à Romilly. Sont-ils les plus précoces ? Ou bien les autres ont-ils été dévorés par les campagnols ? Les colchiques sont très toxiques pour nous mais pour eux ?
Ils sont un peu avachis, je ne sais pourquoi.
Ce sont bien des colchiques, on voit bien les 6 étamines, deux fois plus que les crocus.
12:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin