18/09/2012
Le repas de l'épeire
C'est une épeire diadème, Araneus diadematus, en plein repas au centre de sa toile. Je n'ai pu photographier son dos caractéristique. Pour cela j'aurais dû couper des herbes sur lesquelles sa toile était accrochée et elle aurait aussitôt fui. Mais elle était bien reconnaissable à l'aspect de ses flancs, de ses pattes, de sa toile géométriquement parfaite et aussi par sa grande taille.
Comme preuve voici d'anciennes photos des flancs d'une épeire dont j'avais pu photographier le dos :
Je ne m'y connais pas assez en araignées pour dire son sexe sur l'aspect des organes génitaux. Mais sa grande taille garantit son sexe, le mâle est minuscule.
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08/09/2012
Un repas de mouche-scorpion
La panorpe ou mouche scorpion dont je vous ai déjà parlé n'est pas une mouche et n'a du scorpion que l'aspect de l'abdomen du mâle recourbé vers l'avant. Elle est inoffensive et ne pique pas. Elle se nourrit de cadavres de petits animaux et de fruits.
Une feuille est tombée sur un carton. Une bestiole semble remuer dessus. C'est très petit et j'ai oublié mes lunettes indispensables de près à mon âge. Je reconnais une mouche scorpion femelle mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'elle fait. J'ai même l'impression qu'elle est en détresse, souvent couchée sur le côté et elle ne s'envole pas alors que je l'approche de très près. Après l'avoir photographiée, je vais chercher une goutte d'eau sur un bout de papier car je crains que par une pareille sécheresse et une pareille chaleur elle n'ait soif. C'est la goutte d'eau que vous verrez sur les dernières photos. Mais cela l'a fait s'envoler avec vivacité.
Comme souvent ce sont les photos qui vont tout m'expliquer :
Elle s'est envolée, il reste la bestiole qu'elle consommait :
C'est sans doute une Panorpa vulgaris, les taches noires sur les ailes sont nombreuses :
Voici une Panorpa communis mâle, les taches sombres sont limitées à une bande transversale et une tache au bout de l'aile :
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07/09/2012
Araignée sans peur
La diversité des araignées à Romilly est remarquable. Je n'ai pas trouvé le nom de celle-ci. Toute aide est la bienvenue. Pour percer tous les mystères de la faune de ce terrain je devrais sans doute faire des études spécialisées es araignées.
J'en ai d'abord trouvé une sur mon pantalon alors que je folâtrais dans l'herbe. Elle n'était vraiment pas farouche. Je n'avais pas l'objectif macro et elle voulait sans cesse monter le long de ma jambe, se plaçant ainsi hors des possibilités de mise au point. Je la remettais au bas de ma jambe et elle remontait aussitôt, très rapide.
J'ai fini par la jeter dans l'herbe dans l'espoir de mieux la photographier et elle a vite disparu.
Environ 5 minutes plus tard, j'en ai trouvé une autre au bord du coffre de la voiture. Il y a de petites différences mais je crois que c'est la même espèce. Et aussi peu farouche.
Elle a d'abord fini de consommer sa proie.
Puis elle est descendue un peu mais ne s'est pas assez éloignée de l'ouverture du coffre. Dans son intérêt, j'ai fini par l'envoyer dans l'herbe.
Bravo Brigitte. C'est bien Meta segmentata. J'en ai trouvé une autre dans les herbes près du sol comme la première :
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04/09/2012
Tegenaria domestica
Elle se tenait derrière un tuyau dans la buanderie. J'ai eu un mouvement de recul devant sa taille et sa noirceur. C'était un simple réflexe parce que je ne m'attendais pas à la voir mais je sais qu'elle est totalement inoffensive. Même la peur de ceux qui craignent les araignées n'est rien à côté de sa peur.
Je pense que c'est une femelle parce qu'elle était très grande, sans doute 5cm en comptant les pattes, et aussi parce que l'extrémité de ses pédipalpes est fine. C'est pourtant la plus petite des tégénaires.
J'ai frôlé une de ses pattes dans l'espoir qu'elle se déplace un peu afin de mieux la photographier mais elle s'est instantanément laissé tomber derrière la machine à laver.
Pour mieux vous montrer la bestiole j'ai retrouvé des photos anciennes :
Le mâle a les pédipalpes élargis en gants de boxe :
Ce sont ses organes copulateurs. Pauvre mâle. D'abord pour approcher sa belle il doit tapoter sa toile selon un code précis. Si c'est mal fait il est aussitôt capturé. S'il parvient à ses fins, il sort rarement vivant de son acte d'amour. Mais la femelle prendra soin de ses petits pour finalement se faire bouffer par eux.
Mâle ou femelle, la tégénaire est souvent victime de l'autre araignée vue récemment, le pholque pourtant gracile.
Le monde des araignées est un monde de brutes.
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02/09/2012
Un après-midi à Romilly
A chaque arrivée à Romilly j'ai des moments d'angoisse. J'ai peur de trouver des plantes en détresse. Tout le mois d'août s'est passé sans qu'il soit tombé une seule goutte de pluie et les prévisions sont désespérantes pour les 10 prochains jours. Mon expérience me dit qu'il ne pleuvra peut-être pas avant octobre, même fin octobre. Jusqu'à présent toutes les plantes ont résisté, même les hydrangeas (paniculata et arborescens). Le sol de ce terrain est vraiment formidable. J'ai cependant dû arroser Sambucus sibirica, ses feuilles sont grillées.
Ma traversée du terrain puis tout l'après-midi passé à défricher ont été vécus comme dans un rêve. Je croyais être dans un monde de fées. J'évoluais au milieu de nuées de papillons. Il y avait des piérides
des Robert le diable
mais surtout des dizaines de paons du jour. Il y en avait partout. J'avais en permanence au moins dix papillons dans le champ visuel.
Progressivement au cours de l'après-midi ils ont été rejoints par d'autres papillons, aussi grands et aussi lumineux, des vulcains. Eux aussi ont fini par être des dizaines.
Tous ne s'intéressaient qu'aux fleurs d'eupatoires où se trouvaient aussi bien d'autres insectes, sans doute des abeilles solitaires
et des bourdons de toutes tailles.
La petite hémérocalle 'Stella de Oro' que je n'ai pourtant jamais arrosée a osé faire encore une fleur :
Sur un pétale il y a un minuscule insecte, tellement minuscule, 3 ou 4mm, que je ne pouvais comprendre à l'œil nu ce que c'était. C'est encore la photo qui donne la solution. C'est une toute petite punaise du genre Lygus, reconnaissable au V sur le dos, peut-être Lygus rugulipennis :
Ces punaises peuvent être des ravageurs des cultures.
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31/08/2012
Coreus marginatus, version bébé
Une charmante punaise se faisait bronzer sur une feuille de ronce bleue. Elle m'a vue et ne m'a pas aimée. Je n'ai eu le temps de faire que ces deux photos. S'est-elle envolée (peu probable, nous verrons pourquoi) ou a-t-elle sauté ? Je n'ai pas eu le temps de voir.
Sa couleur et à peu près sa forme font penser à Coreus marginatus, la punaise brune la plus fréquente dans nos régions. Mais des détails ne collent pas. Voyons une punaise adulte :
A la première il manque le dernier segment de l'antenne très sombre, le losange caractéristique à l'extrémité de l'abdomen et elle a les "épaules" plus tombantes. C'est pourtant bien Coreus marginatus mais une forme larvaire. Ce sont les hémi-élytres qui dessinent le losange et elle n'a pas encore d'ailes. La preuve que c'est bien elle ? Elle a déjà les deux petits tubercules, comme deux petites cornes entre les antennes. Pour les voir, j'ai fait un recadrage :
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27/08/2012
Pholcus, une mère attentive
Des pattes fines et interminables qui lui donnent une grâce exceptionnelle
On pourrait le confondre avec le faucheux que je vous ai montré récemment. Les anglais l'appellent aussi daddy long legs, de même que la tipule. Mais un détail ne trompe pas : le céphalothorax et l'abdomen sont nettement séparés. C'est une araignée. C'est le pholque, Pholcus phalangioides, qui adore les pièces humides de la maison. Il lui arrive même de se laisser pendre au bout de son fil pour aller prendre une gorgée d'eau dans une cuvette.
Celle-là, car c'est une dame, et même une mère, je ne l'aurais peut-être pas vue bien qu'elle soit grande mais tellement fine. Je l'ai remarquée à cause de la boule gris-blanc, couleur de cendre :
Cette boule, c'est un cocon fait de fils de soie dans lequel elle a mis ses œufs. Elle va le transporter 3 semaines. Ici, il semble que les petits soient déjà nés, on devine les pattes qu'ils tiennent réunies et croisées sur leur ventre. Ils vont rester dans le cocon jusqu'à ce qu'ils soient capables de s'alimenter seuls.
Le soin aux bébés n'est pas l'apanage des oiseaux et des mammifères. C'est même assez fréquent chez les araignées. L'araignée peut être une amante cruelle et une mère attentionnée. Je vous avais déjà montré la lycose qui porte ses petits sur son dos :
10:15 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
25/08/2012
Pastinaca sativa
C'est une ombellifère bisannuelle à fleurs jaunes qui occupe tous les ans une large bande le long du grillage de l'entrée à Romilly. Elle est très encombrante, au point que je me demande si c'est bien le panais sauvage qui ne devrait pas dépasser 1m ou bien une variété cultivée toujours plus grande. Le mien atteint 1m50.
Malgré ce fort encombrement je tiens à le garder et je ne l'élimine qu'après la formation de quelques graines. C'est en effet un théâtre passionnant. On s'y bouscule :
On y perpétue l'espèce :
On s'y empile :
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22/08/2012
Cétoines et carabes
Pour faire plaisir à Claudette qui adore les cétoines et les carabes j'ai extrait quelques portraits de l'album Coléoptères.
La cétoine dorée, Cetonia aurata :
Ses fleurs préférées, les plus belles car elle a du goût :
Elle bouscule un peu les étamines parfois mais je n'ai jamais vu de dégâts sérieux.
La cétoine funeste,Oxythyrea funesta :
Le carabe doré, Carabus auratus :
Carabus coriaceus :
Toutes ces jolies bestioles sont des aides du jardinier. Les cétoines sont des pollinisateurs, les carabes se régalent de tous les prédateurs de nos plantes.
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21/08/2012
La cétoine dans la toile
Elle était au sol dans le séjour près d'une porte. Je l'ai probablement ramenée dans ma jupe parce qu'elle était collée dans une toile d'araignée que j'ai traversée sans la voir dans le jardin.
Elle était vivante mais bougeait très peu. Je n'ai pas osé la débarrasser totalement de la toile par crainte d'abimer les antennes délicates. J'ai espéré qu'elle s'en débarrasserait seule avec ses pattes libres. Je l'ai posée dehors sur un pot. J'ai sans doute fait le bon choix parce qu'une heure plus tard elle avait disparu.
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18/08/2012
Daddy long legs
C'est ainsi que les anglais appellent ma trouvaille du jour.
Les clivias passent l'été dehors. C'est un formidable terrain de chasse pour les araignées. Imaginez comme il est facile de tendre sa toile entre deux grandes feuilles de clivia qui s'écartent. Et aucun humain ne passera là pour détruire une bonne heure de travail.
J'ai passé 2 jours à observer une épeire diadème femelle et son amoureux. C'est mon côté voyeur. Mais j'ai fini par remarquer que ce qui paraissait être une petite tache claire sur la feuille de clivia était entouré de filaments tenus et sans fin. Il n'est vraiment pas gros, 5 ou 6mm, et il se tient plaqué sur la feuille. Sa toile à sa droite semble fragile et brouillon.
C'est un arachnide mais ce n'est pas une araignée. Ses fines pattes d'une longueur incroyable et le céphalothorax soudé à l'abdomen me l'ont fait classer dans les opilions ou faucheux. Je pense qu'il s'agit de Opilio parietinus.
J'ai essayé de voir sa bouille de face mais ce n'était pas facile à cause du bord de la feuille :
T'as d' beaux yeux, tu sais, mais pas pratiques pour regarder en face
et de si belles jambes, si fines et si fragiles que tu en perds parfois une :
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14/08/2012
Une si jolie mouche
03:11 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2)
L'horrible moustique
Je ne suis pas très compétente en moustiques. Il faut dire que jusqu'à présent je n'avais jamais eu à les fréquenter sauf lorsque j'allais voir ma mère à Valras-Plage ou quand j'avais 20 ans dans les environs de Venise. Mais cela n'avait rien à voir avec ce que je subis aujourd'hui. Ils ne piquaient que la nuit, au pire dans la soirée et nos journées étaient sereines.
Lorsque j'arrive sur mon terrain vers midi, si les fenêtres sont ouvertes, ils envahissent aussitôt la voiture et j'en ai 10 sur moi. C'est quoi ces moustiques ? Le genre travailler plus pour gagner plus ?
Il ne me serait jamais venu à l'idée de photographier un moustique. C'est habituellement moche et sans intérêt. Si j'ai photographié celui-là, avec l'objectif que j'avais sous la main, pas obligatoirement le plus adapté, c'est parce que, malgré sa minuscule taille, j'ai vu à l'œil nu qu'il était curieusement rayé de blanc. Mais ne comptez pas trop sur moi pour d'autres photos, il me faudrait pour cela investir dans une combinaison de plongée complète.
Je peux vous le faire plus foncé, c'est une question de luminosité. Il ressemble un peu à celui de Wikipedia à qui j'ai fait subir une rotation de 180° (photo de bien meilleure qualité mais sans doute prise dans de bien meilleures conditions).
Quels sont les autres moustiques qui ont les pattes ainsi rayées de blanc ?
Sur le chemin du retour, je me suis arrêtée à moins de 10km de mon terrain pour boire après avoir tellement transpiré sous mes vêtements étanches. Fenêtres ouvertes, je n'ai pas vu un seul moustique. Il n'y en a pas à Montereau, il n'y en a pas à Veneux, même pas la nuit. Je dors fenêtres ouvertes.
02:39 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (7)
12/08/2012
Saloperie de moustique, c'est Aedes albopictus
Devant ma détresse, Claudette avait évoqué la possibilité du moustique-tigre, Aedes albopictus. Elle avait raison, le moustique-tigre est à Romilly sur Seine. Et certains ont tout fait pour qu'il s'implante dans mon quartier.
Voici le fauve, je l'ai photographié aujourd'hui. Mes photos ne sont pas parfaites parce qu'il n'est pas du genre à poser devant l'objectif macro. Je l'ai photographié au zoom, 300mm. Mais il est parfaitement reconnaissable :
J'ai acheté ce terrain en 2007 et j'y ai travaillé tous les étés sans problème. Il est parfois arrivé que je parte à 18 ou 19h parce que ça commençait à piquer. Rien à voir avec ce qui se passe cette année, un enfer permanent, toute la journée, qui m'empêche d'y rester. J'ai dépensé une fortune de produits de toutes sortes. Rien à faire, rien ne me protège.
Les maternités à moustiques, ce sont les flaques créées par le passage des engins des exploitants de bois. J'ai régulièrement pris des photos des marques des roues. C'était facile de relever des traces très nettes parce que, je ne sais pourquoi (ma tête ne leur revient pas ? Je ne leur ai rien fait, je ne les connais pas) devant mon terrain, et uniquement devant le mien, ils ne restent pas sur le chemin mais passent sur la bande de terre devant ma clôture. J'ai pris la première photo le 5 janvier 2008 :
Evidemment, la terre s'enfonce et est tassée pour bien retenir l'eau. Mais cette année, c'était pire que jamais et le chemin lui-même est complètement défoncé, il y a des trous partout. Je le parcours à 10 km/h et ça secoue quand même.
La flaque que je vous ai montrée le 1 août n'est encore pas totalement évaporée. J'y ai versé il y a 2 jours un flacon d'insecticide. Mais les femelles vivent 30 jours et il y a certainement des flaques ailleurs.
Vous allez me dire que je devrais porter plainte. Mais les ¾ au moins des propriétaires de petits terrains non lucratifs l'ont déjà fait au cours de réunions présidées par le maire de Romilly. On parle, on parle, on propose mais rien n'est fait. Il était question de cotisations pour l'entretien des chemins, comme si c'était un entretien normal alors qu'il s'agit de dégâts causés par des responsables connus et qui gagnent de l'argent aux dépends de notre confort et de l'environnement. Mais même si on doit tous payer, rien n'est fait.
Depuis la fin juillet je ne vais à Romilly (160km AR) que pour arroser 10 plantes précieuses. Je ne peux tenir une heure. La conséquence : dans cette zone sauvage, orties et ronces bleues ont de nouveau proliféré. Le terrain devient de nouveau impénétrable. Aujourd'hui j'y suis restée 4 h mais à quel prix ! Sous ma robe j'avais mis un pantalon imperméable, genre pantalon de pêche et par-dessus un K-way. Vous imaginez le confort ? Il faisait 28° à l'ombre, beaucoup plus de 30° en plein soleil. Sous mon équipement je ruisselais.
Si je suis malade, à cause des piqures ou à cause d'un coup de chaleur, je porterai plainte, je prendrai un avocat et je demanderai un dédommagement. J'informerai aussi le Sécurité Sociale car il n'est pas normal que l'ensemble des cotisants paient alors qu'il y a un responsable, ou plutôt un irresponsable qui ne répare pas ses dégâts.
Il n'y a toujours pas de moustiques à Veneux les Sablons mais c'est une ville sans flaques.
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09/08/2012
La decticelle cendrée
La decticelle est une toute petite sauterelle. Elle est facile à reconnaître : elle a de longues antennes de sauterelle, des fémurs postérieurs larges et puissants pour bien sauter, et elle n'a pas d'ailes. Celle que je vais vous montrer est sans doute la decticelle cendrée, Pholidoptera griseoaptera.
Le 10 mai, c'est l'époque des immatures et j'avais photographié une très jeune decticelle mâle de moins d'1cm couverte de pollen. On ne voyait pas la moindre trace d'ailes et les limites du pronotum étaient difficiles à voir.
Aujourd'hui, l'été est l'époque des adultes, j'ai rencontré encore un mâle. Il était sur la ronce bleue, les decticelles adorent les ronces. Il mesure un peu plus d'1cm et il a perdu la patte postérieure gauche. Il n'a pas d'ailes mais on voit bien les élytres très courts. Chez la femelle il n'y a pas d'élytres visibles, les élytres vestigiaux sont cachés sous le pronotum.
20:11 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3)
04/08/2012
Les petites bêtes de Romilly
Aujourd'hui encore je ne suis restée qu'une heure à Romilly, le temps d'arroser quelques plantes précieuses et en danger. Les moustiques sont toujours féroces.
J'ai pourtant eu le temps de rencontrer quelques bestioles.
Devant le portail, près de la flaque due aux engins, cette très petite grenouille verte :
Elle est très petite sans doute parce qu'elle est très jeune. Pourtant elle parait différente de celle-ci :
et encore plus de la très grosse complètement verte :
La coccinelle ne s'intéresse pas qu'aux pucerons :
Une mignonne mouche-scorpion mâle :
Le temps est désastreux pour les limaces. Celle-ci n'a pas craint de prendre des risques pour trouver une minuscule goutte d'eau au fond du pluviomètre :
Une drôle de petite boule gris clair sur une feuille du Butia capitata. On croirait une cendre de cigarette. Mais une cendre de cigarette, ça ne tombe pas du ciel. J'écarquille des yeux. Un cloporte ? Je n'en ai jamais vu d'un gris aussi clair, presque blanc. Je le retourne pour vérifier. C'est bien un cloporte, peut-être un Armadillidium, les femelles très jeunes peuvent être très claires. Sans danger pour le Butia.
Un autre :
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30/07/2012
Le lys, les escargots et les criocères
Toutes les photos concernent le même lis. Le voici en 2010 puis 2011 :
Le 16 juillet 2012 il était moins beau, il y avait des trous dans les feuilles et un bourgeon floral. Je n'ai trouvé comme explication que des escargots, plus abondants que sur d'autres plantes:
Mais j'avais un doute. Il y a des escargots sur beaucoup de plantes et ils font très peu de dégâts, même le plus souvent rien n'est visible.
Le 29 juillet les feuilles sont sévèrement trouées, il n'a que 3 fleurs, une à moitié mangée et les deux autres un peu dévorées sur les bords et enfin les vestiges d'une quatrième, décolorée, trouée, couvertes de choses immondes.
Les escargots sont toujours là
Je sais maintenant que les escargots n'y sont pour rien. J'ai trouvé les coupables. Le premier s'est laissé tomber au sol quand il m'a vue, les deux autres se sont cachés sous la feuille. Ces petits bijoux rouge vif ce sont des Crioceris lilii.
Les excréments dont les larves se recouvrent commencent à apparaître :
Je vais essayer le marc de café et les copeaux de conifères au pied, la plantation d'une armoise à côté.
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28/07/2012
La sauterelle sur l'ordinateur
Alors que je rédigeais la note sur la sauterelle verte, un petit fantôme de sauterelle verte est apparu sur l'ordinateur. Je dis fantôme parce que cette petite femelle était très pâle. Je l'ai reconnue à sa forme, elle paraissait toute blanche sous l'éclairage de bureau.
Elle a grimpé le long d'un fil jusqu'à la prise de téléphone et ne l'a plus quittée.
Elle allait et venait sur la prise. J'avais l'impression qu'elle me regardait. J'ai même pensé qu'elle faisait tout pour se faire remarquer, qu'elle me demandait de la sortir de cette situation impossible. Comment était-elle arrivée sur la mezzanine ? Sa pâleur était-elle due à une trop longue présence dans la maison ?
J'ai pris ma boîte d'allumettes magique qui me sert à mettre dehors les insectes égarés dans la maison. Elle était très calme. J'ai ouvert la boîte sur une table pour l'admirer encore un peu. Elle ne bougeait pas puis, sans doute parce qu'elle trouvait que ça durait trop longtemps, elle est sortie de la boîte, a parcouru la table, de plus en plus agitée.
Je l'ai remise dans la boîte et l'ai mise dehors sur des plantes. Elle y sera beaucoup mieux pour reprendre des couleurs, terminer sa croissance, trouver un petit mari et faire beaucoup d'enfants.
Ses pattes sont jaunes. Cela n'est pas en rapport avec sa pâleur. Il existe des individus à pattes jaunes.
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Tettigonia viridissima, la sauterelle verte
Sur le terrain de Romilly il y a des sauterelles de différentes couleurs et de différentes tailles et des criquets. Tout ce petit monde anime le terrain en sautillant. Les sauterelles ont de très longues antennes fines, les criquets des antennes courtes. C'est ce qui permet de les distinguer le plus facilement quand on n'est pas un grand spécialiste.
Il y a des sauterelles vertes de toutes tailles. En fait, c'est toujours la même espèce, Tettigonia viridissima, à différents stades de développement. Je vois plus souvent des sujets immatures, sans doute parce qu'ils fuient moins vite. Mais, à part la taille et les ailes rudimentaires ou encore trop courtes, ils ressemblent beaucoup aux adultes avec des organes sexuels déjà très développés.
Les adultes ont les ailes plus longues que l'abdomen :
Les autres photos montrent des sujets plus jeunes aux ailes trop courtes et qui vont subir encore quelques mues.
Cette sauterelle est parfois appelée sabre à cause de la taille et de la forme de l'oviscapte ou tarière de la femelle. Très jeune femelle aux ailes encore rudimentaires :
Tarière et cerques :
Un tout petit mâle :
Cerques et styles :
Pattes :
Drôle de boule noire : l'anus est juste au-dessus des cerques, je crois bien que c'est une crotte :
Un adorable bébé femelle qui fait des acrobaties :
Mais mon aventure avec les sauterelles vertes continue. A suivre donc pour la surprise de ma soirée.
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20/07/2012
Minuscule cicadelle
Je vous les ai déjà montrées mais elles sont maintenant tellement nombreuses que je n'ai pu résister au plaisir de les photographier encore. Il faut dire que les cicadelles spumeuses, Philaenus spumarus, sont si minuscules qu'à l'œil nu on voit surtout leur curieuse forme triangulaire. Cette fois j'ai même réussi à avoir l'amusante petite bouille de face.
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18/07/2012
Amours de cantharides
Lundi, je venais de photographier les astilbes. Leur coin était propre, les fraisiers les avaient protégés des mauvaises herbes. Mais pas très loin une zone que j'avais bien défrichée l'an dernier mais pas encore plantée était de nouveau envahie par des orties et des ronces bleues. J'ai voulu nettoyer. Mais j'ai vite abandonné. Sur toutes les plantes il y avait au moins un couple de cantharides (ou téléphores) fauves, Rhagonycha fulva.
J'ai donc renoncé et je suis partie nettoyer le coin des hydrangeas. Mais ils étaient là aussi. Ils étaient sur les fleurs, pas sur les mauvaises herbes et j'ai pu travailler. Mais j'avais l'impression de jouer les voyeurs.
Je vous les avais déjà montrés en juillet 2009. Ils sont vraiment très abondants, inoffensifs pour nous et même destructeurs de petits insectes nuisibles.
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16/07/2012
Mouche-scorpion, enfin un mec
Avant de vous montrer les fruits de la reine-des-prés, j'éprouve le besoin urgent de vous montrer ma trouvaille du jour.
J'ai découvert la mouche scorpion, Panorpa communis, il y a 4 ans à Romilly où elle est sans doute attirée par la mare. Je vous l'ai déjà montrée mais c'était une femelle. Le nom de cette gentille bestiole qui ne pique pas et qui n'est ni une mouche ni un scorpion est dû au physique très particulier du mâle dont l'extrémité de l'abdomen s'enroule faisant penser à un scorpion. Je vois de temps en temps ces panorpes mais toujours des femelles et depuis 4 ans j'espérais voir un mâle. Aujourd'hui c'est fait, j'ai eu le bonheur de rencontrer un mâle.
Il est tout petit, perdu sur une feuille :
Quelques attitudes charmantes :
Son "bec" épais formant un rostre :
L'extrémité de l'abdomen forme le gonopodium, l'appareil reproducteur :
Si vous voulez voir comment il s'en sert, vous trouverez là une belle photo.
J'ai retrouvé des photos de femelles. L'abdomen se rétrécit et porte un ovipositeur :
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15/07/2012
Les visiteurs de la reine-des-prés
A Romilly il n'y a pas autant d'abeilles qu'à Paris car il n'y a pas de ruches à proximité, mon terrain est dans une zone boisée. Mais il y a d'autres petits gourmands, les bourdons sont les plus nombreux.
Mais les bourdons et les abeilles ne se contentent pas de consommer sur place. Il leur faut ramener de la nourriture au nid ou à la ruche. Pour ramener des provisions à la maison il faut un panier. Pour ces bestioles, les spécialistes appellent cela corbeille ou corbicule. Ce dispositif ne concerne que les femelles, les mâles n'ont rien à faire de l'approvisionnement des larves.
Cette belle femelle bourdon photographiée sur Filipendula montre bien sa corbeille. C'est un élargissement et aplatissement du tibia de la 3ème patte, lisse et brillant et bordé de longs poils. Le métatarse est également élargi. La dame ramène le pollen dispersé sur ses poils avec ses pattes équipées de poils et de peignes et l'entasse sur la corbeille. Arrivée au nid elle le déposera en le poussant avec ses pattes. Le pollen sur le corps sert à féconder les fleurs, quand il est amassé en boule sur la corbeille, il ne sert plus que pour le nid. Il faut bien que tout le monde trouve son compte dans cette coopération. Cette dame bourdon est très sombre, il faudra bien regarder pour voir les longs poils au bord de la corbeille, ils sont plus nets que les poils du corps à l'arrière-plan :
Je vous en ai trouvé une au pelage plus clair dans mes archives. Elle a déjà accumulé du pollen :
Celle-ci a été photographiée un 19 mars. C'est sans doute une reine. A cette époque on ne voit que les reines qui construisent leur nid et nourrissent leurs premières larves :
L'abeille a un dispositif semblable :
Ce bourdon est sans doute un mâle, ses pattes arrière sont fines et dépourvues de corbicule :
Il nous reste à voir les fruits, c'est pour la prochaine fois.
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14/07/2012
Agelastica alni ?
Le 30 mai à Romilly une zone du terrain est composée d'épilobes et d'eupatoires en mélange qui ont déjà bien grandi, environ 80 cm pour les eupatoires mais les épilobes sont raccourcis par une sérieuse attaque de bestioles alors que les eupatoires sont intactes :
Cela ressemble à des chenilles mais c'est petit, peu velu, très brillant, couvert de mamelons. Cela me semble être des larves de chrysomèles.
Quelques jours plus tôt j'avais aperçu une chrysomèle femelle à l'abdomen gonflé d'œufs qui lui soulevait les élytres :
Ces chrysomèles, je les vois souvent de mai à septembre. On les reconnaît bien à leurs pattes formées d'un chapelet de petits cœurs :
Larves et imago ont vraiment l'aspect de Agelastica alni, la galéruque de l'aulne. Mais elles consomment des épilobes.
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08/07/2012
Trichodes aparius, le clairon des abeilles
L'habit rouge et noir est très recherché chez les coléoptères. Avec ce déguisement plutôt voyant, ils font peur à leurs prédateurs et vivent plus tranquilles. Il y a, bien sûr, la coccinelle.
Je vous ai montré récemment Clytra laeviuscula, le clytre du saule, dont la larve vit dans une fourmilière et se nourrit de larves de fourmis. Voici de nouvelles photos :
Trichodes aparius, le clairon des abeilles, est ma dernière trouvaille. Sa larve aussi est carnassière, elle vit dans un nid d'hyménoptère et se nourrit des larves.
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03/07/2012
Jolies punaises
Pour nous changer des plantes, retournons faire un tour dans le monde des joyeux insectes de mon petit paradis sauvage et sans insecticides de Romilly.
Les punaises y sont variées. Voici celles qui ont bien voulu poser devant mon objectif cette année.
Coreus marginatus, la punaise brune joue les acrobates sous une tige de graminée.
Elle pourrait être confondue avec Enoplops scapha. Mais regardez bien sa tête : elle a 2 toutes petites cornes entre les antennes alors que chez Enoplops elles sont à l'extérieur des antennes.
On ne peut pas louper Graphosoma italicum. Son déguisement est très voyant, encore plus drôle dessous.
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21/06/2012
L'aromie musquée
Un joli longicorne s'ébattait et jouait à cache-cache dans les feuilles des jeunes eupatoires :
et a fini par en émerger :
C'est une femelle. Elle est plus sombre que celle que je vous avais montrée il y a 3 ans mais elle a les mêmes tibias postérieurs aplatis.
Aromia moschata, l'aromie musquée est ainsi appelée parce qu'elle vous envoie des bouffées d'odeur musquée ou d'odeur de rose selon les interprétations quand on la dérange. Je n'ai pas vérifié, je ne l'ai pas touchée. Je ne touche jamais à ces jolies bestioles, elles me paraissent trop fragiles pour mes grosses pattes.
Son truc, ce sont les saules et c'est dans les vieux saules qu'elle pond ses œufs. A Romilly elle en trouve de plusieurs variétés. On l'appelle parfois capricorne musqué. On donne le nom de capricorne aux longicornes à larves xylophages. Mais elle est 2 fois plus petite et bien plus brillante que notre grand capricorne, Cerambyx cerdo :
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18/06/2012
Clytra laeviuscula
Le clytre du saule est un joli coléoptère mais farouche et rapide. De plus cela se passe sur les boutons de Cephalaria gigantea à 2m de hauteur. Les photos ne sont pas parfaites, elle ne m'a pas laissé faire mieux, mais cela vaut la peine d'apprendre à la connaître, elle a des mœurs spéciales.
En 2009 je l'avais aperçu mais je n'avais pu faire que cette photo, c'est vraiment un rapide :
J'ai fait un recadrage sur son petit cul, c'est là que ça se passe :
Vous voyez la chose arrondie en arrière des pattes. C'est une femelle et elle emballe chaque œuf dans une "boîte" de 2mm qu'elle abandonne près d'une fourmilière. Les fourmis la prennent pour construire leur fourmilière et la larve va se nourrir des restes, des œufs et des larves des fourmis pendant 2 ans ! Qui a dit que les fourmis, ça ne sert à rien ?
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17/06/2012
Cephalaria, vol au-dessus d'un nid de nectar
Quelques fleurs de Cephalaria gigantea, la scabieuse géante, se sont épanouies et c'est un ballet permanent de bourdons et de syrphes. Ce syrphe ne savait plus où donner de la trompe. Toutes les photos de syrphes sont évidemment prises au téléobjectif, si on approche, ils disparaissent.
Quand les fleurs étaient encore en boutons, j'y ai vu un insecte qu'on croise plus rarement et dont les habitudes ne manquent pas d'intérêt. Ce sera pour la prochaine fois.
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16/06/2012
Crachats de coucou
C'est la saison des crachats de coucou. Nous avions déjà vu les curieuses larves qu'ils contiennent.
En voici d'autres. C'est toujours la même bave mousseuse :
J'ai retiré un peu de mousse. Deux larves s'y tiennent chaud. Mais elles ont un aspect, surtout un coloris différent de celles de l'observation précédente. Ne vous inquiétez pas pour elles, elles fabriquent leur mousse à volonté.
J'ai trouvé un grand nombre d'adultes sur des plantes à proximité. Il s'agit toujours de bestioles de la même famille, ce sont des cicadelles écumeuses :
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