28/05/2018
Trichodes apiarius, Clairon des Abeilles
J’allais voir de plus près les fleurs du seringat dans l’espoir d’y rencontrer l’étonnant et ravissant sphinx gazé qui s’était gavé de nectar les deux derniers printemps.
https://www.fontainebleau-blog.com/insectes/sphinx-gaze-h...
Il n’y était pas mais j’ai cru voir un gendarme. C’étaient les couleurs, rouge et noir mais pas le comportement, sirotant seul le nectar, et encore moins la forme et la disposition des dessins. Il s’est de plus révélé très vif, rapide, et maitrisant parfaitement le vol. C’est au point que je n’ai pu faire davantage de photos et fignoler la mise au point.
C’est un insecte plus rare, un coleoptère, surnommé Clairon des abeilles. Les deux le plus souvent rencontrés sont Trichodes apiarius et Trichodes alvearius. Lui, c’est apiarius que l’on distingue facilement de l’autre au noir intense jusqu’au bout de l’extrémité postérieure des élytres alors que chez alvearius il y a une toute petite bordure orange.
A noter les gros "biscottos" du fémur de la 3è paire de pattes, c'est un mâle.
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18/05/2018
Le fauve enfin capturé
Elle me narguait depuis des jours. Non seulement elle faisait des dégâts et je ne savais plus où planquer ce qui pouvait l’intéresser car elle était capable de sauter haut, mais de plus elle me narguait le soir en passant et repassant entre mes jambes lorsque je regardais la télé. Incapable de monter le piège de façon efficace, j’ai fait appel à ma belle-fille Rachel et le résultat a été immédiat.
Comment était-elle entrée dans la maison ? Je n’ai plus de chat pour l’importation de souris vivantes. Comme pour les fauves capturés pour les déplacer vers un endroit plus adapté, je l’ai relâchée dans le jardin sous le nez de Cassonade, la chatte errante que je nourris par pitié parce qu’elle est handicapée. Il n’y avait aucun risque, avec une seule patte avant elle ne peut rien attraper.
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18/04/2018
Un frelon !
Ce matin, je veux ouvrir le robinet de la cuisine pour me préparer un café. J’ai une drôle de sensation, l’impression de toucher quelque chose de mou et de velouté. Ciel ! C’est un frelon. Les frelons, c’est ma terreur, comme d’autres ont peur des araignées ou des souris. Je sais pourtant que le frelon d’Europe n’est pas dangereux, pas agressif.
C’est bien un Vespa crabro, il a un abdomen totalement jaune et il n’a pas les pattes jaunes de l’asiatique. De plus il n’est pas très vif, j’ai l‘impression qu’il est mourant. Je quitte la cuisine et je le laisse.
Mais lorsque je reviens dans la cuisine vers 18h, il est toujours là, sur une casserole, peu actif mais bien vivant.
J’ai alors pris mon courage à deux mains, je l’ai soulevé avec une cuiller et je l’ai mis dehors par la fenêtre. Je suis fière de moi, j’ai résisté à l’envie de l’écraser.
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26/09/2017
Hedera helix, au bonheur des abeilles
La floraison du lierre bat son plein et va durer encore au moins tout le mois d’octobre. C’est une aubaine pour les abeilles à une période de l’année où les fleurs sont plus rares alors qu’il fait encore assez chaud pour que les abeilles soient actives. Je garde beaucoup de lierre sur le terrain de Veneux et j’essaie de développer son installation à Romilly. Il forme un beau couvre sol régulier, de hauteur constante. Quand il s’élève un peu, il fleurit.
Un beau massif au fond du jardin :
Et une montagne de fleurs sur mon HLM pour faune sauvage :
Sur un mur de la maison le joli lierre ‘Oro di Bogliasco’ s’y met aussi :
Les fleurs sont joliment hérissées d’étamines mais les abeilles ne s’intéressent pas au pollen du lierre,
Elles adorent le nectar. Abeilles et syrphes assaillent les fleurs :
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11/09/2017
Des crustacés dans les coings
Voici ce que j’ai découvert dans les coings attaqués par des guêpes. Il est bien entendu qu’il s’agit de fruits d’une variété de Cydonia oblonga (Krymsk ou Aromatnaya) qui parviennent à maturité sous notre climat, contrairement aux coings habituels qui restent durs et astringents. C’est leur maturité qui attire ces bestioles.
J’ai coupé la partie atteinte des fruits et il s’en est échappé ce que j’ai d’abord pris pour des fourmis rousses. Les agrandissements photographiques m’ont détrompée :
Ce n’est pas un insecte, il a trop de pattes. C’est un crustacé terrestre. Il ressemble au cloporte mais en minuscule et roux. Il a profité de la brèche créée par une guêpe pour se nourrir mais ce qui m’étonne c’est qu’il ait pu grimper à plus d’un mètre de haut. Et ils étaient plusieurs.
D’une autre plaie de coing, à peine encore la piqure de guêpe, il est sorti une autre minuscule bestiole, très rapide :
C’est une toute petite araignée. Elle a bien 4 pattes d’un côté, elle semble en avoir perdu 2 de l’autre :
Et on peut même voir 7 de ses yeux :
20:38 Publié dans Animaux, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
22/08/2017
Lucane
Je garde dans le jardin des troncs d’arbres morts et du vieux bois pour, entre autres, ces impressionnants lucanes. Mais que venait faire dans mon séjour cette Grande biche, le nom donné à la femelle. Il n’y a pas de troncs morts dans mon séjour ni même de bois pour la cheminée en plein été. Peut-être l’ai-je ramenée accrochée à mes vêtements depuis le jardin.
C’est le plus impressionnant coléoptère d’Europe. On l’appelle biche parce qu’elle n’a pas les énormes mandibules en forme de cornes de cerf de son mâle. Mais ses petites mandibules sont très puissantes et peuvent mordre désagréablement, ce qui n’est pas le cas du mâle. Elle est très noire, plus sombre que son mâle. Elle peut voler mais elle est moins active que lui et reste le plus souvent au sol. Les lucanes ont une activité plutôt nocturne.
Le lucane est en régression et il est protégé. Je me suis empressée de la remettre dans le jardin, elle a son espèce à perpétuer.
J’ajoute d’anciennes photos prises en août 2013 pour la face ventrale et les détails :
Et en décembre 2014 pour la larve, trouvée dans du bois un peu pourri ramené pour la cheminée. Les photos ne sont pas parfaites car je n’ai pu lui faire lâcher la matière noire qu’elle tenait dans ses mandibules. Si j’avais insisté je me serais sans doute fait mordre méchamment mais c’est réflexe, elle n’est pas agressive :
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21/06/2017
Une vie de hérisson
Il y a toujours eu des hérissons dans mon jardin. Mon souvenir le plus ancien, resté en mémoire parce qu’il a été bruyant, date d’environ 35 ans. J’avais alors un petit chien, un petit bâtard tout noir avec de longs poils, du genre plutôt excité mais gentil, surnommé Zorro. Un soir vers 22h il s’est mis à aboyer à son niveau sonore le plus élevé et ne cessait plus. Ennuyée pour les voisins, je suis allé le chercher pour le rentrer. Il était sur la terrasse devant sa gamelle et dans la gamelle il y avait un hérisson. Le chien se tenait à 50 cm, un hérisson c’est dangereux, et piquait une rage folle.
Maintenant il y a dehors une gamelle pour la chatte handicapée que je nourris par pitié et depuis juin 2015 j’ai l’occasion de faire des photos de hérissons pique-assiette. Il y en a tantôt un, tantôt deux.
Mais il y en a un qui est venu tout l’hiver, tous les soirs sans exception. Je sais que c’est toujours le même. Tous les hérissons, mâles et femelles se ressemblent. Mais celui-là a une particularité. Il a une sorte de tumeur sur le côté gauche du museau :
Nous avions remarqué cette anomalie en décembre 2015. Il a donc au moins 2 ans. Je l’ai nommé Picou.
Samedi dernier nous avons eu la surprise de le trouver dans une coupe contenant des déchets posée provisoirement sur la terrasse avant de l’amener au compost :
Dimanche vers 13h je prends la voiture pour aller voter mais je m’arrête presque aussitôt. Un hérisson avance au milieu du chemin d’accès à la rue. Il vient donc de la rue, lieu de tous les dangers. Mais il y a peu de circulation et les voisins font sans doute attention. Le problème, c’est qu’il continue à foncer vers ma voiture. Le mot foncer est peut-être exagéré mais c’est celui qui me vient en raison de sa détermination. Je descends de la voiture, je tente de le repousser du pied vers le bord mais il est têtu. Donc je le soulève et je le pose à distance du chemin.
Vers 15h je m’apprête à arroser. Mon Picou est au bord de la mare, couché dans le lierre :
Il avait sans doute soif, il fait 36°. Mais il est immobile et n’est pas mouillé. J’ai aménagé la mare en pente très douce, il pourrait même boire en ne se mouillant que les pattes. On dirait qu’il a eu peur d’aller jusqu’à l’eau et il me parait amaigri. Il sent ma présence et remonte pour se diriger vers moi :
Puis il se colle à mon pied. Je me déplace un peu, il se colle de nouveau. Enfin il se met à grimper sur ma jambe. Le contact est très doux, aucune griffure. Je suis tellement émue que je ne pense pas à prendre une photo, j’aurais d’ailleurs dû me déplacer pour prendre l’appareil. J’interprète cela comme un appel au secours.
Je vais chercher une assiette pleine d’eau et une assiette pleine de croquettes. Il se précipite sur l’eau et boit longuement :
Ensuite il s’occupe des croquettes :
Depuis je maintiens en permanence une assiette d’eau et une assiette de croquettes sur la terrasse, sur son trajet habituel. Mais je ne l’ai pas revu depuis dimanche. J’espère que c’est parce qu’il a fait suffisamment le plein pour tenir quelques jours dans un endroit frais.
P.S. Soulagement. A 1h du matin je le trouve près de l'assiette de la chatte.
23:40 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
19/05/2017
Un couple étrange
Je ne sais pas ce que c’est. Il s’agit bien d’un couple puisqu’il y a 2 fois 6 pattes. Ils sont filiformes, décharnés. J’ai d’abord pensé à des phasmes mais en France ils n’ont pas d’ailes et l’accouplement n’est pas leur habitude. Est-ce des tipules ?
La partie vivement colorée en orange est le thorax puisque c’est là que s’insèrent les pattes et les ailes
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24/03/2017
Piquou a une fiancée
Piquou, c’est le nom bien mérité de mon hérisson. Un prénom s’imposait car c’est maintenant un familier. Il est venu toutes les nuits, dès la tombée du jour, depuis des semaines, soit tout l’hiver, manger dans la gamelle du chat. Certains me diront que je l’ai empêché d’hiberner normalement. Mais je n’ai aucun remord. L’important n’était pas qu’il hiberne « normalement » mais bien plutôt qu’il survive à l’hiver.
Il y a une semaine, j’ai vu qu’il y en a deux. Le deuxième, c’est Piquette mais je ne sais les distinguer. Mais impossible de les photographier, ils se sauvent dès qu’ils me voient. Ce soir j’ai réussi une photo, une seule car la fuite a été immédiate. Ils s’étaient renversé l‘assiette sur la tête et on voit bien qu’ils sont deux :
Bientôt j’espère une série de bébés à la queue leu leu derrière la mère.
21:25 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
03/03/2017
Bombus terrestris peut-il faire un AVC ?
C’est la question que je me suis posé devant le comportement de ce bourdon terrestre, le bourdon cul blanc, Bombus terrestris.
Alors que je me dirigeai vers la boite aux lettres, mon regard a été attiré par une grosse tache noire dans un crocus. Je me suis approchée, il m’a semblé que c’était un bourdon mort, du moins totalement immobile ce qui n’est pas habituel pour un bourdon. Je suis repartie vers la maison pour prendre mon appareil photo. Il était toujours totalement inerte. Je suis repartie pour chercher le courrier. Au retour j’ai pris les photos. Il s’est écoulé 5 minutes entre la première et la dernière photo (comptage exact de l‘APN) et il faut ajouter 3 minutes environ depuis la première constatation. En tout 3 à 4 mn d’immobilité totale. Les photos sont dans l’ordre de prise de vue :
Enfin, il s’envole :
Le crocus, apparemment intact après son passage :
Je pense qu’il s’agit d’une jeune reine car elle est grande. On peut apprécier sa taille sur cette photo.
On voit qu’elle fait légèrement plus que 2 fois la largeur de l’ensemble des stigmates. J’ai mesuré la largeur de ce groupe de 3 stigmates : 10mm. Or, une ouvrière ou un mâle ne dépassent jamais 18mm. Les jeunes reines fécondées sont les seules à survivre à l’hiver et en fin d’hiver elles installent le nid pour leur colonie, pondent les œufs et assurent l’approvisionnement au début. Celle-ci venait peut-être tout juste de réveiller et s’est rendormie dans le crocus.
Le même jour, un autre cul blanc sur une fleur d’hellébore fétide :
20:07 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (4)
01/02/2017
Les abeilles se réveillent, est-ce le printemps ?
19:17 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
17/12/2016
La curieuse hibernation du hérisson
J’avais relaté le 19 novembre le réveil d’un hérisson venu manger des croquettes pour chat. Les hérissons hibernent quand les températures descendent au-dessous de 10°C. Cette année le froid est arrivé très tôt et les températures sont de 0 à 4° le matin pour des maximas de 6 à 10°. Un hérisson peut se réveiller de temps en temps surtout quand il fait très froid ou pour faire pipi ou se dégourdir les pattes.
C’est pourquoi je suis étonnée de le voir venir manger des croquettes toutes les nuits depuis le 18 novembre soit depuis un mois. A vrai dire il n’est pas venu une seule nuit, celle qui s’est terminée par – 3°.
Une nuit il m’a fait peur. Il était venu manger
Et deux heures plus tard il était toujours là couché dans les feuilles mortes à côté de l’assiette.
Je l’ai touché, deux ou trois piquants ont bougé mais rien d’autre. Il était bien endormi. Je me suis demandé quoi faire. Fallait-il le rentrer pour le réchauffer ? Je me suis contentée de le couvrir de feuilles. Au matin il n’était plus là, il y avait juste le creux de son corps dans les feuilles.
Cette nuit encore il est venu manger vers minuit. Il faisait + 3°. Il est probable qu’il a fait son nid à proximité. Le terrain étant très boisé la couche de feuilles mortes est épaisse et il y a même dans cette zone des branchages que je n’avais pas encore évacués. Il niche peut-être entre le coffre et le mur.
Bien sûr je laisse les feuilles mortes entre le seuil de porte où se trouve l’assiette de la chatte et le coffre. Je ne nettoierai cette zone qu’en mars. J’évite même d’y marcher.
Dois-je culpabiliser ? Est-ce moi qui l’incite à ne pas hiberner en stimulant sa gourmandise des croquettes ? Peu importe. Les pires froids sont en janvier et février et l’hiver promet d’être dur. Mes croquettes l’auront suffisamment engraissé pour qu’il y survive.
08:37 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (4)
19/11/2016
Le réveil d'un hérisson
Je n’avais pas vu de hérisson depuis au moins 15 jours. Je les vois habituellement, lorsque les températures sont encore douces, dans la gamelle de la chatte errante que je nourris par pitié parce qu’elle est handicapée. C’est le bruit de l’assiette qu’ils font tomber au bas du rebord de porte qui m’informe de leur présence.
Ils étaient donc en hibernation. Mais hier soir j’ai vu la chatte sur un bord de fenêtre. Elle semblait faire de signes de détresse alors que je lui avais mis de la nourriture. La raison : un hérisson avait pris possession de sa gamelle et elle n’osait défendre sa bouffe.
J’ai rajouté des croquettes devant le nez du hérisson. J’ai mis une deuxième assiette pour la chatte, bien garnie pour qu’elle en laisse pour le hérisson.
Au petit matin j’ai retrouvé la deuxième assiette également renversée. Il s’est donc bien gavé.
Pourquoi est-il sorti d’hibernation ? Cela leur arrive quand il fait très froid et ils peuvent alors épuiser leurs réserves de graisse et en mourir. Mais ce n’était pas le cas, les températures étaient bien remontées. C’est sans doute ce passage au-dessus de 10° qui l’a réveillé mais je m’applique à le nourrir car c’est sans doute un jeune, il n‘est pas bien gros et il a encore à survivre à tout un hiver.
10:56 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)
15/10/2016
J'ai sauvé une coccinelle
La pluie annoncée pour le milieu de la semaine était encore une illusion. Certes il a plu mais 1mm en 2 jours ! Et puis cette nuit le miracle s’est produit : toujours une pluie très fine mais prolongée plusieurs heures et ce matin le pluviomètre indiquait 8 mm, de quoi tenir sans arrosage au moins 3 jours.
Lorsque j’ai pris le pluviomètre j’ai vu à la surface de l’eau une petite boule jaune et j’ai eu l’intuition que c’était vivant. J’ai fait s’écouler lentement l’eau sur ma main et j’ai recueilli une petite coccinelle totalement inerte mais qui m’a semblé s’agripper légèrement à ma peau. Je l’ai posée sur une table. Une heure plus tard elle avait parcouru quelques cm.
Elle est jaune, sans points mais c’est un signe de jeunesse et on devine la formation d’un point à droite au bord externe de l’élytre et même sur la deuxième photo l'emplacement des futurs point sous un aspect très clair.
Un instant j’ai eu un doute. Aurais-je sauvé une coccinelle asiatique ? Ce qui y fait penser c’est les points sur le pronotum, 4 + une ligne centrale. Mais il existe une coccinelle européenne qui présente exactement ce dessin, c’est Adalia 10 punctata, une coccinelle de forêts et parcs boisés, et c’est le cas de mon terrain de Veneux très boisé et situé à moins de 100m de la forêt domaniale. Ce qui prouve que c’est bien elle, c’est sa très petite taille, elle est plus petite que la fréquente coccinelle à 7 points.
20:22 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
12/09/2016
Poule d'eau et myocastor
Il n’y a plus de canards sur le plan d’eau de Marnay sur Seine, sans doute parce que toute la surface est couverte de lentilles d’eau. Le 5 août j’y ai vu des oisillons. Ils étaient tellement légers qu’ils semblaient marcher sur l’eau, en fait sans doute sur des herbes immergées. Je les ai reconnus à leur bec rouge terminé de jaune, des bébés poule d'eau :
Je suis restée longtemps dans l‘espoir de voir les parents. J’ai aperçu une poule d’eau adulte mais tellement farouche qu’elle se cachait aussitôt dans les hautes herbes des berges, si vite que je n’ai pu la photographier.
Hier j’ai vu sans doute un de ces petits. Avec un mois de plus, il a la taille d’un adulte mais on voit qu’il est encore immature à ses couleurs encore peu tranchées :
Mais il y avait une autre bestiole. Tout cela se passe très loin, peut être 30m et vous voudrez bien excuser la mauvaise qualité des photos. Ce que j’ai vu de si loin et qui nageait à fleur d’eau m’a fait croire à l’œil nu que c’était un serpent. C’est l’appareil photo qui m’a donné son identité : un adorable ragondin (je sais, il est considéré comme nuisible mais cela ne l’empêche pas d’être très mignon). Même la queue est en surface et c’est ce qui m’avait donné l’impression d’un serpent.
19:51 Publié dans Animaux, Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1)
26/08/2016
Un intrus dans le séjour
Juste un très petit intrus, tout-à-fait inoffensif et totalement sans défenses.
Deux nuits de suite, alors que je regardais la télé, éclairage éteint, j’ai vu passer au sol une bestiole assez rapide. En direct sur le jardin, il est fréquent de voir passer une araignée mais la démarche n’y ressemblait pas. Le temps d’allumer et elle avait disparu.
Aujourd’hui, en plein jour, elle est repassée au même endroit. C’est un mignon grillon.
La première année d’occupation de cette maison, nous avions entendu un grillon chanter dans la cheminée sans jamais le voir. Cette fois je n’ai rien entendu mais c’est normal si elle est seule, c’est une femelle donc elle ne chante pas.
Dans la soirée je l'ai de nouveau trouvée tout près de moi sur mon fauteuil. Pas farouche la petite bête mais si on veut l'attraper elle fait un bond.
00:49 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (5)
02/08/2016
Des limaces nourries aux croquettes
Je nourris une chatte errante par pitié parce qu’elle est handicapée. Ma belle-fille l’a appelée Cassonade (un mot de français qui lui a beaucoup plu car elle est américaine) et je l’ai fait stériliser. Le véto m’a alors dit que sa patte trop courte n’est pas due à un accident comme je le pensais mais à une malformation.
Ce que Cassonade laisse dans son assiette nourrit les pies, les hérissons la nuit, et les limaces dès qu’il pleut un peu. Je suis une vraie mère nourricière. Ces nombreuses limaces pourront améliorer le menu des hérissons ce soir.
Dès que la chatte s’éloigne, c’est la ruée :
Il y en a même sur la vitre. Recto :
Et verso :
Pour nettoyer la vitre, il va falloir frotter, leur bave est collante. Mais le plus grave, c’est leur présence sur un carrelage extérieur. S’il pleut, il faut regarder où on met les pieds, le pied sur une limace et ça dérape, c’est la chute assurée.
12:42 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2)
18/07/2016
Anguis fragilis
Ce matin, pendant que j’arrosais, un orvet, adorable et inoffensif lézard sans pattes, s’est glissé à mes pieds. Il se déplaçait lentement, n’avait pas peur de moi, j’ai eu le temps d’aller chercher l’appareil photo. Je pense que ce qui l’intéressait, c’était l’humidité de mon arrosage. C’est sans doute un mâle, sa couleur est assez uniforme. La femelle est plus « décorée » avec des bandes longitudinales. Il mesurait environ 35 cm.
Il avançait en tirant la langue mais c’était tellement rapide que je n’ai pu la photographier qu’une seule fois. On voit qu’elle est bifide avec un petit épaississement au bout que l’on voit bien sur la moitié gauche :
J’avais photographié une femelle à Romilly. Je l’avais trouvée dans la terre car c’est un animal volontiers fouisseur (recherche de vers de terre) et elle ne pensait qu’à s’y enfouir de nouveau.
00:05 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
14/07/2016
Le lampyre participe à la fête nationale
Hier soir un pique-nique avait été organisé par la municipalité allée Malborough devant chez moi
Ensuite a eu lieu la distribution des lampions et le départ de la retraite aux flambeaux puis le feu d’artifice. Lorsque mon fils, sa femme et mes deux petites-filles sont rentrés, les flambeaux encore allumés, ils ont eu la surprise de trouver un flambeau imprévu, certes un flambeau minuscule mais très brillant, d’un beau vert fluo. C’était un ver luisant, Lampyris noctiluca femelle. Elle était à côté de la première marche d’accès à l’entrée de la maison :
Elle n’est pas facile à voir dans les feuilles mortes où elle se trouve le plus souvent. Recadrage pour mieux la voir :
En fait on ne la repère que grâce à sa petite lumière à l’extrémité de l’abdomen. Je l’ai rentrée dans la maison pour la photographier avant de la remettre dehors à l’emplacement où on l’avait trouvée :
Ce n’est pas un ver mais un coléoptère. Les larves se nourrissent surtout d’escargots et de limaces. Les femelles adultes gardent la forme de larve, elles sont aptères. Presque immobiles, elles attirent les mâles grâce à leur petite lumière.
Il est presque impossible de voir les mâles. Ils sont très sombres et volent la nuit. En 2009, j’ai eu l’occasion d’en voir un. J’avais repéré la femelle puis un mâle est venu s’accoupler :
J’en avais déjà vu un le 31 juillet 2008 parce qu’il était posé sur la sonnette de la porte d’entrée et un autre le 2 juillet 2008 posé sur le lampadaire du séjour. Ils avaient sans doute été attirés par l’éclairage dans la maison. On pense que la pollution lumineuse pourrait être une cause du déclin de cette espèce.
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14/06/2016
La souris et le cheddar
Cette souris, c’était le dernier cadeau de mon adorable petit chat roux, Armel. Il est mort à 15 ans dans des conditions pénibles sans doute d’une tumeur cérébrale.
Il était très câlin et aimait m’offrir une souris qu’il déposait à mes pieds. Je profitais de l’étourdissement de la souris pour la récupérer à la main et la mettre discrètement dehors. Je n’avais pas vu passer celle-ci et elle courait partout dans la cuisine, se faufilant derrière les meubles. C’était l’ennemi public n°1. J’ai acheté un piège. Pas une tapette, je ne suis pas une tueuse, je voulais la récupérer vivante. Mais depuis des semaines elle boudait mon piège appâté avec de l’emmenthal. Chacun ses goûts, moi aussi cela ne m’aurait pas attirée, je préfère les fromages de chèvre et le brie de Provins.
J’avais connaissance de l’attirance des souris pour le cheddar, du moins dans les dessins animés mais il n’y a pas de fumée sans feu. J’ai donc appâté avec un petit cube de cheddar et 3h plus tard la souris était enfermée :
La réputation du cheddar n’est pas surfaite.
L’accusée restait très calme dans sa cage. Le procès a eu lieu aussitôt mais le jury a été subjugué par ces grands yeux pleins d’innocence
Elle a été acquittée. Mais elle a été extradée vers son pays d’origine, la Nature.
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09/06/2016
Un sphinx bourdon sur le seringat
Je vous ai déjà parlé de mon Philadelphus lemoinei, assez différent des Philadelphus coronarius que l’on trouve partout. Il est plus tardif, plus petit, 1m80, parce que ses branches sont arquées, et il est incroyablement parfumé. Il commence à fleurir, environ la moitié des fleurs sont ouvertes pour l’instant, mais son parfum attire déjà une multitude d’insectes, des nuées le survolent.
Il y a des bourdons, des abeilles
Des syrphes
Mais aussi des insectes inhabituels sur mon terrain trop boisé au fond d’une rue où les jardins n’ont rien pour les attirer à part un grand seringat.
Un superbe machaon, un fan du seringat, qui a visité presque toutes les fleurs :
Une abeille charpentière, xylocope :
On voit que c’est un mâle à l’anneau brun-jaune avant l’extrémité sinueuse des antennes :
Celui-là, je ne sais qui il est, peut-être une tenthrède :
Mais le clou du spectacle ce fut cet étonnant papillon devenu très rare en Ile de France parce que les prairies sauvages dont il a besoin disparaissent. Le sphinx bourdon, Hemaris tityus, aime les fleurs sauvages bleues ou violettes. C’est dire si j’ai eu de la chance de le voir sur mon seringat. Lui aussi a exploré presque toutes les fleurs mais il était si rapide que j’ai eu du mal à le photographier :
Les deux photos suivantes sont floues mais l’une montre son allure en vol, l’autre montre sa trompe et je n’ai aucune chance de revoir ce papillon et de faire de meilleures photos :
J’ai fait ces photos en moins d’une demi-heure, c’est dire s’il y avait foule.
22:05 Publié dans Animaux, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
19/04/2016
Une drôle de coccinelle
Je n’y connais rien en coccinelles, je ne sais que les admirer et là, je ne comprends pas. Qu’elles soient européennes ou asiatiques, je n’ai vu que des coccinelles à la coloration et aux dessins des élytres symétriques. Ce n’est pas le cas de celle-ci. Elle ne semble pas malade, elle est très vive au point que j’ai eu du mal à la photographier, elle se faufilait entre les feuilles.
Malformation ? Retard de coloration ? En y regardant de plus près en grossissant la photo, j’ai l’impression qu’elle a été blessée.
20:19 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
28/03/2016
Printemps, le réveil
Les insectes sont maintenant un peu plus nombreux. Je vois des papillons, citrons et paons du jour, mais ils ne se posent pas malgré la multitude de fleurs. Mes petites-filles se sont passionnées pour les coccinelles mais elles semblent endormies, ne s’envolent pas facilement.
Ce gros bourdon aussi semble endormi, ou saoulé par l’odeur de la fleur de jacinthe, il est resté immobile malgré mes tentatives de le faire s’envoler :
Je vois sur la photo une petite bestiole à côté du bourdon. J’ai fait un recadrage. C’est un tout petit coléoptère qui sort sans doute du même endroit car il est saupoudré de pollen :
Les insectes les plus actifs étaient des petites abeilles et des fourmis au cœur des fleurs de Camellia ‘Adolphe Audusson’. Je ne m’étais jamais préoccupée du nectar des camellias. Ils sont pourtant de gros fournisseurs pour les abeilles en hiver (et aussi les colibris mais pas ici). Les bestioles vont fouiller jusqu’à la base de étamines :
Il y a aussi de l’agitation du côté des oiseaux. C’est la période du flirt et des fiançailles :
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06/03/2016
Sangliers
Je vous avais montré au printemps 2005 la harde de sangliers qui visitait toutes les nuits un vaste espace entre des immeubles d’habitation à Avon. Ils y sont attirés par le pain que leur jettent les habitants. Ils n’ont jamais cessé leurs visites nocturnes depuis.
Ce vaste espace était occupé par une belle pelouse bien entretenue plantée de très beaux arbres. Les sangliers ne semblent plus se contenter de pain et ils cherchent des compléments alimentaires sous l’herbe. C’est ce qu’on peut appeler une scarification pour rajeunir la pelouse mais une scarification profonde. Trop brutale ?
Mais selon certains habitants anciens des immeubles, la pelouse va se renouveler toute seule. Elle n’est pas faite de gazon semé mais d’herbe spontanée.
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25/02/2016
Les grenouilles arrivent
Ce soir, presque au coucher du soleil, j’ai aperçu 2 grenouilles dans ma mare. Elles sont très petites, sans doute des mâles. Les mâles arrivent les premiers :
Je n’espérais pas avoir la visite des grenouilles cette année. Depuis la création d’une cité de petites maisons à côté de mon terrain, mon terrain est entièrement clôturé :
Les grenouilles n’ont plus accès que par la rue. Mais quand une grenouille veut retrouver sa mare, elle trouve toujours la solution. Heureusement la circulation est très faible, elles ont peu de chances d’être écrasées.
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20/10/2015
Bébé hérisson à engraisser d'urgence
Il est 23h. Comme tous les soirs j’entends du bruit dans l’assiette de la chatte handicapée que je nourris dehors. Je sais que c’est le hérisson habituel. Mais j’ai envie d’aller le voir. Et là, surprise : j’ai l’impression qu’il y a une deuxième petite boule de piquants collée contre la grosse.
Je pars chercher l’appareil photo.
Dès que j’approche le gros part en courant. Il y a bien un tout petit hérisson contre l’assiette :
J’ai rajouté des croquettes et je me suis éloignée un bon moment. Lorsque je reviens, les deux sont là. Ils mangent goulument :
C’est une mère et son petit. Cette idiote a fait l’erreur de le mettre au monde trop tard. Il est trop petit. Si je n’arrive pas à le faire grossir suffisamment, il ne passera pas l’hiver. J’ai mis une deuxième assiette de croquettes et j’en mettrai autant toutes les nuits jusqu’à ce qu’ils ne viennent plus.
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16/10/2015
Ascalaphe soufré, une beauté
J’ai découvert un insecte extraordinaire et d’une grande beauté. Je ne l’ai pas trouvé moi-même, mes terrains ne l’attirent pas, l’un trop boisé, l’autre pas assez sec. Il existe pourtant dans la région et je l’ai trouvé sur un blog consacré à la forêt de Fontainebleau que je suis régulièrement :
http://www.fontainebleau-blog.com/insectes/ascalaphe-souf...
Libelloides coccajus, l’ascalaphe soufré, est plutôt un insecte méditerranéen mais c’est peut-être le changement climatique qui l’a attiré ici et s’il veut nous envahir, cette invasion sera plus réjouissante que celle de la processionnaire du pin que nous subissons maintenant depuis plusieurs années.
Ce névroptère, à mi-chemin entre la libellule et le papillon est d’une grande beauté et la finesse du dessin de ses ailes est remarquable.
Bienvenue chez nous.
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12/10/2015
Cylindromyia bicolor
Cylindromyia bicolor est une fort jolie « mouche » à l’abdomen cylindrique rouge orangé.
Les cuillerons qui recouvrent les balanciers :
La larve de cette tachinide parasite la punaise Rhaphigaster nebulosa, la punaise grise aux antennes noires et blanches :
Elle ressemble beaucoup et peut être confondue avec Halyomorpha halys, la punaise diabolique, mais la striation des antennes est un peu différente :
http://aramel.free.fr/INSECTES15-52.shtml
http://www.quelestcetanimal.com/dipteres/cylindromyia-bic...
http://ephytia.inra.fr/fr/C/20540/Agiir-Rhaphigaster-nebu...
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04/10/2015
Erinaceus europaeus prêt pour l'hiver
J'ai photographié la première fois ce hérisson le 4 juin :
Voici sa dernière photo le 3 octobre :
Cela fait donc 4 mois qu’il vient tous les soirs, à la nuit, pour finir la gamelle de la chatte handicapée que je nourris à l’extérieur. Je sais qu’il est là tous les soirs parce qu’il n’est pas discret, il fait beaucoup de bruit avec l’assiette. Il sera suffisamment gras pour hiberner sans problème. Je suis bien gentille de le laisser faire car il est bien trop gavé pour chasser les limaces que je trouve parfois aussi dans l’assiette.
J’entends aussi des bruits d’assiette dans la journée mais en plein jour ce n’est jamais lui, ce sont les pies qui s’enfuient dès que j’approche et qu’il m’est donc impossible de photographier.
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27/09/2015
Les gendarmes déjà en hibernation ?
Ce fut ma première conclusion lorsque j’ai fait ma trouvaille aujourd’hui. Mais il y a peut-être une autre explication.
J’ai ouvert le coffre du compteur d’électricité près de la rue et j’ai eu la surprise d’y trouver un troupeau de gendarmes car ces bestioles ont tendance à s’attrouper :
Le pyrrhocore, Pyrrhocoris apterus, que tout le monde appelle gendarme, adore se faire bronzer au soleil sur un tronc d’arbre, de préférence un tilleul comme ici à Paris par une froide journée d’hiver. La petite troupe, il y en avait sur toute la hauteur de l’arbre, sortait des fentes de l’écorce où elle s’abritait pour profiter du soleil :
Alors, que faisaient-elles dans le noir du coffre ? Il me semble qu’il fait encore trop doux pour qu’elles se terrent dans un abri pour l’hiver. Peut-être cherchent-elles plus la chaleur que le soleil. Et elles apprécient sans doute la douce chaleur de ce coffre exposé toute la journée au soleil.
Pourquoi appelle-t-on gendarme cette punaise (inodore) des bois ? Parce que son « costume » ressemble à celui des gendarmes du 17è siècle. Aussi parce que, si on la place tête en bas, on peut y voir une tête de gendarme. En noir, le képi en haut, puis les yeux, une grosse moustache triangulaire, la bouche, une barbiche :
Pour le plaisir, je vous remets un accouplement qui peut durer une journée entière :
Et une crèche pleine de bébés :
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