31/10/2013
Criquet
On croirait qu'il s'agit encore de la toute petite decticelle cendrée qui fréquente si souvent mon terrain de Romilly :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/08/09/la-decti...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/07/22/la-decti...
Il n'est guère plus grand mais ce n'est pas une sauterelle car ses antennes sont courtes. C'est un petit criquet et il a des ailes.
14:46 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
30/10/2013
Mantis religiosa
On trouve tout chez Gamm vert, même une mante religieuse.
Mantis religiosa est en voie de disparition en Île de France à cause de la disparition des prairies naturelles et elle y est totalement protégée. Je ne l'avais pas vue depuis des années.
Je voulais prendre des sacs de terreau et je l'ai vue. Je suis aussitôt partie vers la voiture pour prendre l'APN. Je n'ai eu sa tête de profil que sur la première photo
ensuite elle m'a sans cesse suivie du regard alors que je tournais autour d'elle grâce à la mobilité de sa tête inhabituelle pour un insecte. Voyons d'abord ses poses si gracieuses :
Et maintenant le détail de ses charmes :
La photo qui montre le mieux ses 3 yeux simples entre les antennes :
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Protection
Aujourd'hui je pars à Romilly armée jusqu'aux dents, ou plutôt jusqu'au vaporisateur. Certains arbres semblent vouloir faire comme l'année précédente, garder leur feuillage bien vert au moins jusqu'au milieu de l'hiver. Je pense en particulier à l'amandier-pêche et au Pseudocydonia. Mais ils ont beaucoup grandi et les protéger en hauteur et en largeur devient trop difficile. Pour l'arbousier j'ai pu accrocher le grillage dans des branches de saule mais ceux-là sont isolés. J'ai donc ressorti mon bidon d'amérisant.
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09/10/2013
L'épeire diadème
L'épeire diadème est vraiment la reine du jardin. Je ne l'ai jamais vue dans la maison mais je me prends dans ses toiles au jardin tous les jours. Elle a un culot incroyable et se paie ma tête.
Il y a toujours en place une vieille boîte aux lettres, une toute petite comme on les faisait autrefois. Je l'ai laissée et je n'y touche plus parce que j'y avais trouvé un jour un nid d'oiseau. J'avais aussitôt condamné la boîte et prévenu le facteur mais j'avais ouvert, c'était trop tard. Quelques années plus tard j'ai vu une toile d'araignée entre la boîte et le mur. A l'époque j'étais bête et méchante. J'ai enlevé la toile. Le lendemain elle était là de nouveau, je l'ai enlevée. Cela a duré ainsi environ 15 jours. L'épeire refait sa toile tous les jours, même quand on n'y touche pas mais elle la refait souvent au même endroit avec une certaine dose d'entêtement.
Aujourd'hui j'ai lavé une grande vitre du séjour en commençant par l'intérieur. Cela semble idiot parce qu'elle est toujours beaucoup plus sale à l'extérieur et cela gêne pour voir l'efficacité de l'effort. Mais il était impératif de nettoyer vite cette partie du séjour pour y rentrer les plantes d'appartement, les températures vont devenir fraîches. Soudain, je vois une épeire dans sa toile devant la vitre. Elle était impassible malgré les mouvements de mon chiffon devant elle. J'ai frotté plus vite, très vite. Rien n'a pu l'impressionner. C'est comme si elle était consciente de l'existence de cette vitre qui m'empêchait de l'atteindre. C'est étonnant. Pour nettoyer l'autre côté de la vitre, je n'avais plus qu'à attendre la nuit pour enlever la toile. Ce ne sera pas une gêne pour elle puisqu'elle la refait tous les jours. Mais sera-t-elle là de nouveau au petit jour ?
Sa toile, difficile à voir tant elle est fine, est très grande car le rebord de la vitre le plus proche est à 1m.
23:23 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
07/10/2013
Une grenouille rousse si sombre
A Romilly les grenouilles rousses sont nombreuses sur le terrain en ce moment. J'en "lève" au moins une à chacun de mes passages. Sont-elles en transit vers leur lieu d'hivernage ?
L'une d'elles m'a beaucoup étonnée à cause de sa couleur presque noire. Elle est petite, peut-être un mâle qui se dirige vers la mare pour y passer l'hiver. Les mâles aiment bien hiberner dans l'eau pour être sur place en mars pour la grande fête de l'amour.
Admirons sa tête de plus près pour voir ses narines et son tympan dans la tache noire :
J'adore ces petites grenouilles, je les admire, mais je n'y connais rien. Pourquoi est-elle si sombre ? Je sais que ces grenouilles peuvent changer leur couleur en contractant des cellules qui contiennent un pigment noir. Mais, qu'est-ce qui provoque ces changements ? Est-ce son bronzage de fin d'été ? Est-ce pour être moins vue dans les feuilles mortes ?
Elles ont toujours le même comportement. Je ne les vois pas et je marche à proximité, cela les fait bondir. Je fais un pas un peu brutal pour la faire sauter de nouveau et voir qu'il s'agit bien d'une grenouille. J'avance alors avec précaution et elle ne bouge pas. Elle me voit mais c'est comme si elle savait que je ne veux pas lui faire de mal et elle se laisse photographier.
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02/10/2013
Harcelée par les syrphes
Depuis deux jours à Romilly des bestioles me tournaient autour en bourdonnant, comme les mouches qui m'énervent à la maison. J'en ai photographié deux. Elles ressemblent à des abeilles. Certes, certaines abeilles solitaires sont capables d'une sorte de bourdonnement. Et je n'avais jamais remarqué que les syrphes pouvaient bourdonner. C'est pourtant bien le cas et d'ailleurs ce sont des mouches. L'une d'elles pousse le déguisement jusqu'à avoir un thorax velu.
Les deux bestioles photographiées sont bien des syrphes. Elles n'ont que 2 ailes mais les 4 ailes des abeilles ne sont pas toujours suffisamment séparées, les deux ailes d'une paires se tiennent serrées. Le plus facile à voir : les antennes de mes petits volatiles sont très courtes, celles des abeilles sont longues, les yeux sont volumineux, des yeux de mouche, et les pattes n'ont aucune formation permettant de transporter du pollen.
Le premier syrphe est banalement posé sur une plante.
L'aile est bizarre. Une aile de syrphe est étroite à son insertion sur le thorax puis élargie formant un renflement. Ici on a l'impression de deux renflements. Ce deuxième renflement existe mais est très mis en évidence ici. Je pense que c'est dû à la capacité qu'ont les syrphes de tordre leurs ailes en hélice et c'est ce qui leur permet un style de vol très variable : rapide, stationnaire, avec des virages brusques.
L'autre syrphe est posé sur un sac de fumier déshydrate et s'y intéresse sérieusement !
On voit bien l'arista :
Regardez comme sa trompe lèche, suce, ce qui se trouve sur le sac, de la poussière de fumier ! Il "pompe" avec conviction :
Je n'ai jamais entendu parler de ce goût des syrphes pour autre chose que le nectar ou le miellat.
19:44 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Nourritures d'automne
00:48 Publié dans Animaux, flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
21/09/2013
Le xylocope de Marnay sur Seine
Quelle merveille, quel bonheur. C'est la troisième fois que je vois cette abeille incroyable. La première fois c'était au Jardin Botanique de Marnay sur Seine en 2009, la deuxième fois en 2010 au Grand Courtoiseau.
L'abeille charpentière ou xylocope, Xylocopa violacea, est une très grande abeille. Grande est un terme bien faible, elle est géante en comparaison des autres abeilles. Elle mesure jusqu'à 30mm, et 50mm d'envergure. Apis mellifera mesure 11 à 13mm. Elle est d'un bleu très sombre, presque noir, avec des reflets bleus ou violacés selon la lumière. Malgré sa grande taille elle est inoffensive, pas agressive du tout. Il faudrait le serrer très fort pour que la femelle se décide à utiliser son grand dard. Elle a une trompe large en deux parties qui encadrent la langue et des mâchoires puissantes qui lui permettent de creuser le bois dans lequel elle installe ses œufs avec un peu de pollen et de nectar.
Pourquoi cette sombre beauté ne vient-elle pas chez moi à Romilly, 10km ce n'est rien pour elle. J'ai des fleurs, j'ai du bois mort.
Ajouté pour Claudette, le xylocope tout en haut d'un Vitex au Grand Courtoiseau le 11 septembre 2010 :
22:30 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (7)
16/09/2013
Mortes ou vives ?
Un petit bijou rouge bronze sur des feuilles d'orties, comme une coccinelle sans points. C'est une chrysomèle, Chrysolina polita. Mais elle semble morte. Je la déplace légèrement, pas de réaction, mais elle tient bien sur la feuille :
Je la mets à l'envers. Regardez bien, la patte arrière droite (à gauche) n'est pas exactement dans la même position sur les 4 photos :
Sur la dernière photo on voit bien une antenne rabattue devant les pattes. Recadrage :
Est-elle morte ? Je ne crois pas, il y a des mouvements à peine perceptibles d'une patte et elle tient un peu trop bien sur sa feuille même lorsque je la déplace. Est-elle profondément endormie ? En plein jour et sans se réveiller lorsque je la déplace, la mets à l'envers, je ne crois pas. Je pense au taupin qui m'avait joué la grande scène de la pauvre bestiole morte :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/06/30/agrypnus...
Je crois que la petite chrysomèle me joue la même scène pour se protéger du prédateur, moi. Pattes et antennes sont dans la même position que chez le taupin. Un peu plus loin j'en trouve une autre semblant elle aussi dormir sur des feuilles de mélisse. Ortie, mélisse, menthe, sont ses plantes préférées.
En voici une autre qui ne fait pas la morte un 9 novembre :
Une étude approfondie de la roublardise des coléoptères ne serait pas sans intérêt.
10:33 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
06/09/2013
Une grosse tégénaire
Lorsque je l'ai vue dans le garage, j'ai eu peur. Pas pour moi, je ne suis pas du genre à hurler devant une araignée ou à grimper sur une chaise au passage d'une souris. Toutes ces petites bêtes sont inoffensives et passionnantes. Toutes les araignées de chez nous sont à peu près inoffensives et celle-là encore plus que les autres, même si c'est l'une des plus grosses. Même si on la touche, elle ne pense qu'à fuir. Non, j'ai eu peur pour les papillons toujours nombreux dans les sous-sol, toujours pour l'essentiel les grandes Maures. Mais j'ai pris le temps de réfléchir. Cette araignée craintive et peu agressive ne consomme que des bestioles plus petites qu'elle et son petit mec. Normal pour le mec, ses protéines sont extra pour la qualité des œufs. Quant aux toiles, cela ne semble pas être un risque. Il y en a toujours dans ce garage en prise directe sur le jardin mais je n'ai jamais vu un papillon s'y faire prendre. Ils savent les éviter ou plus probablement la puissance de leurs ailes leur permet de s'en échapper.
Je l'ai donc photographiée tranquillement. Tranquillement, c'est beaucoup dire, elle ne pensait qu'à fuir. Mais j'ai réussi quelques photos avec surtout ses yeux si nombreux.
Autant d'yeux que de pattes pour une vision panoramique :
C'est une femelle, les pédipalpes sont fins, de largeur constante :
Mais voici un mâle photographié l'an dernier avec des pédipalpes élargis à leur extrémité :
Sa toile est en forme de sac ou d'entonnoir :
20:47 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
01/09/2013
Une autre famille
A Romilly je travaillais durement en plein soleil. Les ronces bleues ont profité de l'inondation et de mon absence d'un mois pour envahir tout le terrain. J'étais donc occupée à mon passe-temps favori, déroncer (j'ai inventé le mot mais, vu la surface couverte, j'y ai droit). Je me suis assise un instant pour me réhydrater et me réconforter avec une tasse de café. J'ai entendu des couinements, comme des cris de souris, même si ce n'est pas vraiment une souris. J'ai regardé le sol, les petits cris continuaient et je les ressentais comme des reproches à mon intention. Et là, sous le tapis d'herbes que je venais de couper, ça bougeait. La petite bête se déplaçait et criait, apparemment sans me craindre vraiment, plutôt en rébellion. J'ai soulevé les herbes et voici les photos qu'elle m'a laissé prendre :
Ensuite elle est restée cachée et ne criait plus. Je n'ai pas cherché où était le nid, j'ai provoqué suffisamment d'affolement et elle ne s'est pas gênée pour me le dire. J'ai ramassé mes affaires et je suis, encore une fois, partie couper des ronces ailleurs.
Je crois bien que ce soir il y aura un nouveau déplacement de bébés.
Bien qu'elle ne soit pas très grande, je pense qu'il s'agit bien d'un campagnol, le mulot a de plus grandes oreilles et la limite tête-corps mieux marquée.
Il y a d'autres indices en faveur du campagnol. Dans la grande allée où passe la voiture, on trouve des tumuli de grande taille, probablement dus à des taupes. Ils sont écrasés par la voiture :
Dans les allées plus petites il y a des tumuli beaucoup plus petits :
Mais surtout, une grande partie du terrain semble occupée par des tunnels souterrains, à quelques centimètres sous la surface du sol.
http://www.campagnols.fr/le-campagnol-terrestre.html
20:36 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)
31/08/2013
Les bébés campagnols, suite
J'avais ouvert malencontreusement un nid de campagnols avec 2 nouveaux-nés il y a 3 jours. J'ai soigneusement rebouché. J'y retourne aujourd'hui avec un peu la peur d'y trouver deux petits cadavres. Mais non. C'est une bonne mère. Le nid est vide. Elle les a transportés ailleurs. Elle a eu conscience de ma présence parce qu'elle m'a vue ou parce qu'elle a senti mon odeur sur la paille ou encore parce que l'herbe qui cachait le nid a été coupée.
Je retire le bouchon d'herbes sèches,
le nid est vide :
J'en profite pour explorer la structure du nid. Je retire l'herbe sèche sur laquelle reposaient les bébés. Le fond du trou est plus bas,
la couche d'herbe était presque aussi épaisse que le bouchon de surface. Cette mère avait fait à ses petits un nid vraiment très confortable. J'ai retrouvé le lieu comme je l'avais laissé, comme si rien ne s'était passé depuis.
20:34 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Les syrphes
Avec beaucoup de retard les eupatoires survivantes se décident à bien épanouir leurs fleurs. Elles sont alors prises d'assaut par les syrphes, ces mouches déguisées très utiles au jardin. Certains semblent identiques mais ont une couleur ou des dessins du thorax différents. L'un d'eux tente de faire croire qu'il est une abeille mais un premier segment thoracique dessiné, des gros yeux de mouche et un abdomen aplati le trahissent.
Pour comparaison les yeux latéraux allongés et le thorax velu d'une abeille :
09:21 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
28/08/2013
Une trouvaille émouvante
A Romilly cet après midi, à quatre pattes dans l'herbe, ou plutôt les ronces, je désherbais à la main. J'ai tiré sur ce qui semblait être de l'herbe sèche de type gazon. Il est venu comme un bouchon bien cylindrique d'herbe et au fond ce spectacle :
Ils semblaient affolés de ce qui leur arrivait mais cela leur faisait à peine bouger la tête ou une patte. Ils sont aveugles, on voit même difficilement l'emplacement des yeux. Cela fait penser à des souriceaux mais il est étonnant qu'ils ne soient que deux. Je ne les ai pas touchés de peur que la mère ne les abandonne à cause de mon odeur. J'ai remis le bouchon d'herbe et je suis partie pour travailler ailleurs.
20:03 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (6)
27/08/2013
Panorpa communis
Cela se passe encore sur le même clivia. Mais la mouche-scorpion, ni mouche ni scorpion, est sans danger, elle mange des mouches et des petits animaux morts au besoin en les chipant dans le stock d'une araignée. Elle ressemble vaguement à une mouche mais c'est le mâle qui fait penser à un scorpion avec son abdomen recourbé. Je vous ai déjà montré cette charmante bestiole mais toujours à Romilly. Je la vois pour la première fois à Veneux, c'est sans doute parce que je mets moins le nez dans les plantes pour désherber, lierre, pervenche et lamier galeobdolon se chargent de la propreté du terrain.
C'est une femelle. Si vous voulez revoir un mâle :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/07/16/mouche-s...
20:06 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Limace, le carnage continue
Je surveille plusieurs fois par jour le clivia attaqué par les limaces. Devrais-je aussi y passer la nuit ? Les 12mm de pluie en 3 jours ont réveillé les limaces. Il faut surtout regarder où on met les pieds sur les plans durs comme les terrasses, il suffit de marcher dessus pour se retrouver les 4 fers en l'air avec au moins une fracture du coccyx. Et dire que je suis incapable de tuer, sauf les moustiques bien sûr. D'ailleurs cela ne servirait à rien, il en reviendrait toujours.
Ce matin, inspection du clivia et dès 8h, voilà ce que je trouve :
La grosse limace enlevée et expédiée chez le voisin, j'en vois une autre, un bébé :
Le pot mesure 40cm de haut, le feuillage très coriace, trop pour une limace, occupe densément tout le pot et en déborde, et il atteint 50cm de haut. Les fleurs sont tout là-haut. Comment font-elles pour sentir la présence des fleurs au point d'oser une pareille escalade ?
Ma surveillance ne suffit pas. Impossible de mettre des barrières, la densité du feuillage empêche tout accès à la surface du pot. Je vais verser du phosphate de fer sur le clivia et cela lui fera aussi un bon engrais bien qu'il ne soit pas du tout gourmand.
09:55 Publié dans Animaux, clivia | Lien permanent | Commentaires (1)
25/08/2013
Aesculus parviflora, nid d'amour imprévu
C'est un beau pavier blanc ou marronnier blanc, drageonnant et étalé comme il se doit. Ses jolies fleurs ont de très longues étamines.
Il est complètement emmêlé avec un savonnier qui pousse entre ses branches et s'est probablement semé là après son installation :
Si je dis nid d'amour imprévu, c'est imprévu seulement pour moi. Les fleurs sont si belles, et légèrement parfumées, qu'elles doivent souvent inspirer les insectes. Mais je n'ai rien vu lorsque j'ai pris ces photos :
J'ai donc fait des recadrages pour comprendre et il faudra m'excuser pour la qualité des photos dans ces conditions. Les deux photos ne sont séparées que par le temps de déclencher. Sur la première on voit un méli-mélo où on croit reconnaître à droite une carapace de cétoine, à gauche une patte de cétoine, au centre sans doute une aile. sur la deuxième photo il n'y a plus qu'une seule bestiole et c'est bien une cétoine.
23:29 Publié dans Animaux, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
19/08/2013
Palomena prasina
Je suis rentrée du jardin un peu fatiguée et les ongles en piteux état. J'ai rapidement ressenti comme des chatouilles sur la tête. Ma main a ramené une jolie punaise verte. Je l'ai sans doute manipulée en douceur car à aucun moment elle ne m'a envoyée sa fameuse odeur de stress.
Palomena prasina, peut-être la plus courante des punaises, est une petite chose inoffensive, du moins pour nous. Son très long rostre ne sert qu'à piquer les plantes. Je l'ai tenue dans la main, elle n'a même pas cherché à s'envoler. Elle est fragile et sans défense. Lorsqu'elle tombe, c'est toujours sur le dos et, si la surface est plane, elle est incapable de se remettre à l'endroit.
Je vous laisse l'admirer, elle est vraiment mignonne :
19:20 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)
14/08/2013
Podarcis muralis
Lézard des murailles, Podarcis muralis, ou lézard vivipare, Lacerta vivipara ? Leur robe est un peu variable et ils se ressemblent beaucoup. Ce n'est pas très facile de les distinguer, sauf si vous rencontrez une femelle vivipare gestante ou si vous regardez le ventre, mais pour ça il faut l'attraper !
Pourtant, on les distingue facilement grâce à leur comportement. Vous avez très peu de chances de rencontrer le lézard vivipare et surtout de le photographier car il est très craintif. A moins qu'il ne s'immobilise de peur.
Celui que je vais vous montrer est le lézard des murailles, vif, remuant, rapide, familier et très, très curieux. Il adore vous observer en vous regardant dans les yeux tout en restant un peu méfiant. Je l'ai revu récemment à l'arboretum des Barres. Je suis arrivée d'un pas normal devant cette passerelle en bois. Il s'est vite caché entre deux lattes mais pas pour longtemps. Sa curiosité l'emportant, il a vite pointé son nez, puis le reste, puisque je ne bougeais pas et ne montrais aucune agressivité.
A Romilly, ils sont tellement nombreux que je n'y prête plus attention. Leur domicile, leur cachette, c'est surtout les fentes d'un vieux tronc d'arbre couché
une vieille table en bois dont ils ont envahi le pied et dont le plateau sert à se faire bronzer
des grosses pierres
ou entre troncs et pierres.
Celui-là s'est sans doute tellement goinfré que son abdomen pourrait faire croire que je me suis trompée d'espèce :
Leurs pattes sont terminées par de véritables mains pourvues de crampons pour grimper à la verticale :
Leur familiarité est à peine croyable :
Les enfants sont plus doués que moi pour les attraper sans leur faire de mal, c'est-à-dire sans les prendre par la queue qu'ils vous laisseraient dans la main.
Et si je vous dis que ça grouille, je n'exagère pas :
Cette photo est ajoutée après le commentaire de Claudette pour montrer de plus près la queue qui lui paraît douteuse. C'est en effet la repousse de la queue : la partie terminale ne porte pas d'écailles, elle est gris sombre, elle n'est pas aussi effilée au bout qu'une queue d'origine :
12:27 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3)
12/08/2013
L'autre arbre aux papillons
Le 27 juillet, j'avais photographié ce très vieux Cephalanthus, pas très brillant mais portant de belles inflorescences. J'avais dit que, étant donné la profondeur des corolles, seuls des bourdons et des papillons pouvaient prélever le nectar. Il n'y avait que des bourdons, peut-être parce qu'il faisait beaucoup trop chaud. En plein soleil je n'avais vu que des Amaryllis intéressés par de très nombreuses fleurs au sol. Si j'ai vu d'autres papillons, c'était uniquement à l'ombre.
Le 10 août, il fait moins chaud, sans doute 27° à l'ombre. Le Cephalanthus est toujours en fleurs, il y a même encore des fleurs fermées. Je découvre qu'un autre insecte est capable de puiser le nectar : la cétoine. Elles sont nombreuses, presque une par fleur, et elles s'appliquent, sans doute parce que ce n'est pas facile. Elles bougent à peine, on les croirait endormies mais elles se déplacent insensiblement d'une fleur à la suivante.
Soudain, un vol d'une dizaine de papillons s'abat sur les cétoines. J'ai vraiment vu un papillon se poser sur une cétoine qui n'a pas du tout réagi. Il est vrai que même un grand papillon, c'est bien léger pour une massive cétoine.
Ces papillons sont presque tous des Tabac d'Espagne femelles. Cette photo parait identique à la précédente. Il y a un Tabac à chaque extrémité de la photo mais aussi un autre papillon au milieu qui est un Amaryllis. Les Amaryllis sont toujours très nombreux mais préfèrent encore les fleurs au sol. Un recadrage montre mieux l'Amaryllis :
Les Tabac d'Espagne sont tous des femelles. Les taches sur les ailes sont toutes à peu près rondes :
Ceux que j'ai vus sur le Clethra sont tous des mâles. En plus des taches rondes ils ont de longues lignes sur les nervures de l'aile antérieure :
Les deux arbustes sont très éloignés l'un de l'autre, dans des secteurs différents de l'arboretum. Que se passe-t-il ? Sont-ils fâchés ? Y a-t-il une guerre des sexes ? Pas du tout. Pour l'instant ils prennent des forces en se gavant de nectar. Bientôt les mâles vont se rapprocher des bois et y attendre les femelles. Les femelles n'acceptent les élans amoureux que près d'un bois où elles vont bientôt se rendre. Elles pondront dans les fissures des écorces. Mais pas n'importe quel bois, il doit être bordé de violettes.
J'ai découvert les habitudes amoureuses des Tabac d'Espagne en 2010 lorsque j'ai vu une femelle dans mon bois à Veneux.
Comment un papillon si grand, si lumineux, pouvait-il s'égarer dans mon bois sombre. J'ai cherché des renseignements et j'ai compris. La ponte nécessite l'orée d'un bois tapissée de violettes. Des violettes, il y en a dispersées un peu partout sur le terrain, des sauvages, les meilleures. Au printemps les chenilles affamées quitteront les fissures d'écorce pour se jeter sur les feuilles de violette.
http://www.biodiversite-foret.fr/index.php/les-especes-a-...
21:09 Publié dans Animaux, papillons, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
10/08/2013
Quand l'aromie rencontre la cantharide
J'étais près de l'Hydrangea 'Wim's Red' dont les fleurons stériles commencent à se teinter de rose. Un objet volant d'abord non identifié s'est mis à me tourner autour et au-dessus avec insistance. Trop gros pour un moustique, il ne m'a pas fait peur. Pourquoi cette attraction pour ma petite personne ? Était-ce mon odeur prononcée de citronnelle ou bien m'a-t-il prise pour une fleur, ce dont je serais flattée ?
Il a fini par se poser sur l'hydrangea et je l'ai reconnu : le charmant petit longicorne Aromia moschata, l'aromie musquée qui dégage une odeur agréable de musc lorsqu'il est stressé. Je n'ai rien senti mais pourquoi serait-il stressé si je suis une fleur ? C'est sa version cuivrée car il y a des variations de couleur. Il est tout couvert de pollen. Il a une particularité : les tibias postérieurs aplatis. J'espère que je verrai un jour sa larve car elle vit dans les trognes de saules et je transforme en trognes mes excédents de saules.
Est-il en train de s'essuyer l'excédent de pollen avec la patte ?
Il est bientôt rejoint par Rhagonycha fulva, la cantharide fauve ou téléphore fauve:
Il n'est pas habituel de voir cette cantharide seule. Sans doute est-ce parce que c'est la fin de saison de ce petit coléoptère et qu'il ne trouve plus de partenaire. Car généralement on les voit accouplés. Ce sont des obsédés du sexe, particulièrement en juillet :
Parfois même ils s'entassent :
00:25 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (5)
01/08/2013
Coléoptère noir
C'est un joli coléoptère noir d'assez grande taille que j'ai trouvé dans la maison, malheureusement mort. Ne comptez pas sur moi pour vous dire son nom avec certitude, je ne suis pas spécialiste de ces bestioles. Mais je pense sérieusement à un lucane, Lucanus cernus, femelle (c'est le mâle aux mandibules hypertrophiées qui ressemble à un cerf... volant bien sûr).
http://www.papycousteau.com/article-725-proverbe-tanzanie...
20:22 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
23/07/2013
Syrphes
La fleur de chardon a beaucoup d'amateurs :
On pourrait croire, si on n'y prête pas sérieusement attention, qu'il y a des abeilles et un syrphe. Erreur, il n'y a que des syrphes. L'un d'eux imite assez bien l'abeille, c'est Eristalis tenax. Pour démasquer l'usurpateur, nous allons faire des recadrages pour l'examiner de près.
Ce qui trahit son syrphe : des très gros yeux, un thorax moins velu que celui de l'abeille, un dessin sur le premier segment abdominal, un abdomen aplati .
Les gros yeux et l'abdomen aplati sont des caractéristiques des syrphes Pour l'illustrer encore, j'ai ressorti cette photo que j'adore. Il s'agit d'une autre espèce :
11:37 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
22/07/2013
La decticelle cendrée
Pholidoptera griseoaptera est une minuscule sauterelle aptère de 1,8cm pour la femelle et 1,5cm pour le mâle. Il y en a beaucoup à Romilly. Il faut dire que la femelle pond dans le bois mort et je conserve ce bois mort.
Une femelle :
Des mâles :
Voici pour comparaison un criquet : la sauterelle a des antennes fines et très longues, le criquet a des antennes courtes.
Les sauterelles sont omnivores, les criquets sont herbivores stricts. On parle dans la Bible et dans l'histoire d'invasions dévastatrices de sauterelles mais elles étaient dues, comme à notre époque, à des criquets.
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15/07/2013
La salicaire et ses fans
Les fleurs de salicaire, Lythrum salicaria, sont chaque jour plus nombreuses et les insectes affluent. Les piérides sont de loin les plus nombreuses, et surtout des femelles.
Une femelle se reconnaît aux deux taches noires sur l'aile antérieure :
Citron :
Bourdon :
Mon côté voyeur me donne envie de ressortir les ébats d'un couple de piérides :
Quelques acrobaties, la femelle est en bas :
Là, ils sont si emmêlés qu'on ne comprend qu'ils sont deux qu'aux paires d'antennes aux deux extrémités :
23:09 Publié dans Animaux, flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
12/07/2013
Sorbaria, un restaurant réputé
Derrière la haie d'eupatoires, c'est la floraison blanche du Sorbaria sorbifolia :
En mai, il est en boutons :
En juin et juillet il est en fleurs,
il est alors survolé par de minuscules drones
et couvert d'une multitude de petits diptères et coléoptères qui s'enfoncent dans les fleurs, qui se bousculent, qui s'accouplent...
Il drageonne beaucoup et loin. Dans son pays d'origine il forme des taillis denses, étendus et impénétrables.
01:20 Publié dans Animaux, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
08/07/2013
Lythrum salicaria
D'habitude la salicaire fleurit dès le mois de juin mais elle a dû, comme les autres, s'adapter à l'absence de printemps et aux inondations. Les premières fleurs apparaissent, en même temps que celles de la reine des prés, et je crois qu'il y en aura beaucoup si je fais bien attention à la respecter lorsque je défriche.
Et c'est aussitôt la ruée : mouches, syrphes, abeilles, bourdons...
Et même, on se bouscule :
Ce qui m'a étonnée, c'est d'y voir un beau papillon Citron, en plein soleil, en pleine chaleur. Pour comprendre mon étonnement, il faut parler un peu du comportement de ce papillon différent des autres. C'est un papillon fréquent ici, c'était même le premier sorti en fin d'hiver. Univoltin, il naît vers juillet et vit 12 mois. Il subit donc les horreurs du gel en hiver. Ce n'est pas le seul, le Morio (devenu rare et donc protégé en Île de France) et le Paon du Jour en font autant mais en se mettant à l'abri pour ne pas geler. Le Paon du Jour ne se gêne pas pour passer l'hiver dans mon garage. Mais le Citron hiverne en plein air. Il ne cherche pas d'abri, à peine 3 feuilles mortes, 3 feuilles de lierre, totalement soumis au gel. Comment résiste-t-il ? Tout simplement en se fabriquant un antigel !
En pleine canicule d'été, il s'installe dans un endroit frais à l'ombre, et se met en diapause. C'est pourquoi j'étais étonnée de le voir en plein soleil alors qu'il faisait 30° à l'ombre.
20:07 Publié dans Animaux, flore locale, papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
05/07/2013
Agapanthia villosoviridescens
C'est une très petite espèce d'Agapanthia. Petite mais quelles antennes ! On ne peut pas la louper. C'est une habituée du terrain de Romilly. Je vous l'avais déjà montrée en 2010 :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/05/18/agapanth...
Aujourd'hui celle-ci est calme, elle ne cherche pas à fuir.
22:39 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Amours
Encore une scène porno aujourd'hui à Romilly. Cela va faire plaisir à une de mes lectrices qui aime ça.
C'est curieux, les deux amants ne sont pas de la même taille. Je me demande même s'ils sont de la même espèce. L'amour a ses raisons que la raison ne connaît pas...
Les photos ont été prises à 14h. A 17h ils étaient toujours là.
21:19 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
04/07/2013
Les joies de la nature
A part les moustiques de l'Aube, la nature est belle et source de petites joies, surtout quand on la respecte. Aujourd'hui vers 17h je circulais dans une rue de Vulaines sur Seine, une rue fréquentée car elle dessert un supermarché et des petites villes le long de la Seine. Soudain 2 voitures ont pilé, la mienne et une autre voiture en face. C'était la traversée d'un écureuil, un tout jeune, hors passage pour piétons.
J'ai l'habitude de m'arrêter pour la traversée d'un chat ou d'un écureuil mais près de chez moi, dans une rue moins fréquentée. Il y a 40 ans, il était difficile de voir un écureuil. Ils étaient sans doute aussi nombreux mais très peureux. C'est alors que beaucoup de jeunes couples comme nous sont venus s'installer ici, à la campagne, ou la forêt, mais avec une ligne de train rapide pour Paris. L'ambiance a alors complètement changé. Plus personne ne les tire "pour faire un carton". Plus personne ne leur fait de mal, ils savent qu'ils peuvent traverser les rues, la voiture s'arrêtera, et l'hiver ils viennent réclamer la nourriture en s'installant devant une fenêtre.
Hier je suis allée à Romilly. Il était prévu de la pluie et j'espérais qu'elle empêcherait les moustiques de voler. Il a plu, parfois beaucoup, partout dans la région, sauf à Veneux, comme d'habitude. Pourquoi ? Est-ce la forêt qui fait peur aux nuages ? J'ai arrosé hier et je recommencerai ce soir. Je fais le tour du terrain en 4 jours. Mais à Romilly, quand il est prévu de la pluie, il pleut. Seul problème : les moustiques s'en foutent. J'avais donc mon équipement de cosmonaute. Cette fois je suis rentrée à la maison dans cet accoutrement jaune vif. Surprise, cela a fait peur au chat ! Il s'est précipité selon son habitude vers la voiture mais quand j'en suis sortie, il a vite reculé. Je n'ai eu droit au câlin qu'une fois déshabillée.
La pluie, c'est la fête des limaces et des escargots. J'y vois très peu de limaces. Les escargots sont très nombreux, de toutes tailles et de toutes couleurs. Les gros sont le plus souvent au sol, les petits grimpent jusqu'à 2m. Je ne fais aucun mal aux escargots. Si j'en vois un sur le trajet de la voiture ou dans une allée, je le déplace dans un massif.
Hier ils étaient tous de sortie et comme d'habitude les petits en haut et les gros en bas. Celui-là avait la tête cachée par une branche.
Mon APN a déclenché le flash. Est-ce cela qui lui a fait bouger la tête ? M'a-t-il regardée :
Et puis, l'humidité, cela vous dope et cela donne des idées coquines :
20:14 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)