09/07/2018
Castanea sativa, la floraison
J’avais planté il y a bien longtemps un châtaignier, Castanea sativa ‘Marron de Lyon’. C’est une variété autofertile. Il avait grandi, grandi, et dépassait la hauteur de la maison (8m de ce côté). Il avait déjà produit mais je ne trouvais au sol que des bogues vides. Les voleurs étaient sans doute les écureuils. Ils n’ont jamais été traduits en justice car leur responsabilité n’a pu être prouvée, ils n’ont jamais été pris sur le fait. Mais je ne voyais qu’eux pour accomplir cette vilaine action, je n‘élève pas de cochons. Je ne leur en veux pas, j’aime bien les écureuils, il m’arrive de leur mettre des noisettes en hiver. Mais j’étais certaine de ne jamais goûter mes châtaignes, ils seront toujours plus rapides que moi.
Il y avait un autre problème : il était incroyablement longiligne, il n’avait poussé qu’en hauteur, un tronc sans fin sans branches latérales, seulement une grosse touffe au sommet. Cette croissance anormale était sans doute due à la recherche du soleil. Je me suis décidée à l’automne 2014 à le faire rabattre. Je n’avais laissé qu’un tronc sans branches de 3m, je pensais m’en servir pour faire grimper un rosier ou une clématite.
Mais, quelle surprise au printemps suivant : une explosion de vie sur ce tronc qui était nu :
La structure est plus lisible sur le feuillage d’automne :
Autre surprise cette année : la reprise de la floraison. Apparition de longs chatons de fleurs mâles le 20 juin :
Les fleurs sont plus épanouies le 24 juin mais les fleurs femelles ne sont toujours pas visibles. C’est normal, elles apparaissent plus tard :
Les fleurs femelles apparaissent par 3 à la base des chatons. Le 6 juillet :
Je suis désolée pour la mauvaise définition de certaines images mais les fleurs ne sont qu’au sommet de l’arbre et je suis au maximum du zoom.
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22/06/2018
Duchesnea indica
Faux fraisier, Fraisier des Indes, il sait imiter notre fraisier des bois.
Il y a très, très longtemps, je l’avais planté près de la mare parce qu’on dit qu’il aime l’humidité. Echec, il a aussitôt disparu. Quelques années plus tard, j’en ai vu un pied de l’autre côté de la maison. Puis de nouveaux plants sont apparus de ci, de là, peu à peu dans toutes les zones du terrain, pourtant très sec. Sauf au bord de la mare, cet endroit ne lui plait pas. Duchesnea indica est un très beau et bon couvre-sol et c’est pour ça qu’il a été introduit dans nos régions. Mais dans certaines régions il s’est révélé invasif, il est interdit en Wallonie. Il se répand par semis distribués par les oiseaux et par stolons comme les fraisiers.
Voici une zone de mon jardin, en hauteur, une butte, au pied d’un grand hêtre, dans le sable bien sec jamais arrosé. Il a réussi l’exploit d’envahir un tapis dense, en apparence impénétrable de lierre et de pervenche. Il faut reconnaitre qu’il est décoratif :
Ses feuilles imitent bien celles du fraisier. Seule une légère différence de couleur les trahit, elles sont plus ombres que celles du fraisier.
Feuilles de Duchesnea :
Feuilles de Fragaria :
Lors de la floraison il ne peut tromper. Ses fleurs sont jaunes
et elles ont une structure différente. Sur ces photos, face et profil, on voit bien sa particularité. Il y a un calice dont les éléments s’intercalent entre les pétales, et un épicalice au-dessous, beaucoup plus grand, formé d’éléments qui on l’aspect de feuilles et sont plus larges que tous les autres éléments de la fleur :
Voici cet épicalice encore seul et bien visible sur une fleur non éclose :
Le fruit va garder longtemps cet épicalice. Cela le rend bien différent du fruit du fraisier et de plus il reste dressé alors que la fraise s’incline sur son pédoncule.
Fruit de Duchesnea :
Fruit de Fragaria :
Ce fruit est comestible mais non consommé car insipide. Mais il peut décorer une salade de fruits.
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09/05/2018
Actinidia kolomikta
Mes Actinidia kolomikta sont en fleurs. On les dit souvent peu rustiques, réservés à la zone 9. Ils ont pourtant résisté aux températures exceptionnelles cet hiver de -10°. Il ne leur manque pas une branche, pas une feuille, et ils fleurissent. Ils sont cependant en retard, ils fleurissent habituellement en avril. Mais j’ai peut-être tardé à voir les fleurs car elles sont minuscules et cachées par le feuillage.
Ils sont dioïques comme il se doit pour un Actinidia. Mais ils sont vendus le plus souvent sans précision du sexe. C’est parce que seul le mâle est vendu pour des raisons essentiellement décoratives à cause de son feuillage panaché d’argent et de rose au printemps. En amoureuse des plantes, j’ai fini par réagir, au bout de plusieurs années il est vrai, et j’ai fini par apprendre que la femelle donne des petits fruits comestibles. Je lui ai donc acheté une compagne, pas facile à trouver.
Le mâle :
L’ovaire est présent mais tellement atrophique qu’on ne voit que les étamines.
La femelle :
Les étamines semblent bien formées mais elles sont stériles et situées à la base de l’ovaire qui les dépasse. Le gros ovaire est surmonté de nombreux pistils blancs.
Les fruits photographiés plus tard une autre année :
Remarque sur la rusticité : Beaucoup de pépiniéristes mal renseignés le donnent rustique seulement jusqu'à -7°. Les plus sérieux lui autorisent jusqu'à la zone 4. Pas étonnant puisqu'on l'appelle kiwi arctique.
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26/03/2018
Myrobolan et Golden Japan, les premiers pruniers en fleurs
La floraison des pruniers diploïdes, Prunus salicina, ou prunier japonais et Prunus cerasifera, notre myroblan est toujours la plus précoce, en général début mars. Ils sont en retard cette année, sans doute à cause des épisodes de froid.
Mon myrobolan, variété sauvage non sélectionnée, aux fruits excellents, est couvert de fleurs :
Je n’ai pu photographier les fleurs qu’au zoom car il est très grand :
Prunus salicina ‘Golden Japan’ est lui aussi en fleurs :
C’est une chance que les salicina et les cerasifera soient en fleurs en même temps, et cela se confirme tous les ans, car ils sont compatibles entre eux pour la pollinisation mais incompatibles avec nos pruniers communs :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2015/04/02/le-prunier-crimson-glo-3041824.html
Cela ne serait pas un problème pour ces deux-là, ils sont complètement autofertiles, mais cela serait un problème pour les autres salicina, presque tous non autofertiles. C’est le cas de mon deuxième salicina.
Prunus salicina ‘Crimson Glory’, très jeune, planté en 2015, a, semble-t-il, moins bien supporté l’anticyclone de Sibérie puisqu’il débourre à peine alors qu’il avait montré l’an dernier ses premières fleurs le 24 février. Il est vrai que les Prunus salicina ne sont pas rustiques en dessous de la zone 8.
Crimson Glory était vendu comme Prunus domestica, prunier dit européen, et j’avais alors souligné cette erreur avec les difficultés de pollinisation que cela pouvait présenter dans beaucoup de jardins. Cette année je ne l’ai trouvé nulle part sur Internet. Il est probable qu’il ait été supprimé de la vente à cause de cette impossibilité de pollinisation par nos pruniers communs.
A noter que certains jardins ont pu profiter du Prunus cerasifera 'Nigra' ou Pissardii très planté dans nos villes et des Prunus cerasifera sauvages que je vois fréquemment dans la campagne.
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09/03/2018
Yuzu a résisté au Moscou-Paris
Cela fait presque un mois que mon ordinateur et mon blog m’ont vue. Mes vieux poumons n’ont pas supporté l’hiver. Je me suis fait vacciner bien sagement contre la grippe. Mais il n’y a pas que les virus. J’ai eu une pleurésie bactérienne grave avec épanchement pleural (75cl !). Trois semaines d’hôpital et je respire encore difficilement. Pas question pour l’instant de batifoler dans la nature ou même dans le jardin plus loin que 3m de la maison.
Le Moscou-Paris a profité de mon absence pour revenir. Il était déjà venu peu de temps fin janvier, il est revenu plus sévèrement pendant mon absence.
J’avais laissé dehors mon petit citronnier Yuzu. Mais il était toujours dans son petit pot pour pouvoir le rentrer en cas de froid intense. Je n’étais pas là, il est resté dehors sans aucune protection à 3m du thermomètre qui est descendu jusqu’à -10°C. Et il est intact :
Il n’y avait pas eu -10° sur mon terrain depuis des années. Je crois que je peux l’installer en pleine terre sans crainte.
J’ai un autre citronnier réputé assez rustique, le citrangequat Thomasville. Il a déjà passé 2 hivers en pleine terre, sans dommage jusque-là. Mais il a moins bien supporté que Yuzu. Il a quelques feuilles décolorées, d’autres sont intactes et je pense que lui aussi s’en remettra :
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15/01/2018
Eriobotrya japonica
Mon jeune néflier du Japon n’a que 4 ans. Il est greffé, il s’appelle ‘Oliver’ et est cultivé surtout en Floride.
D’après ce que j’en ai lu, il aurait dû fleurir au bout de 4 ou 5ans seulement. Pourtant il a fleuri dès son année de plantation. Une toute petite floraison en octobre 1974 non suivie de fructification mais on ne peut demander la lune à un bébé.
Il a eu une plus belle floraison en octobre 2015 et m’a offert quelques nèfles en juillet 2016 :
L’hiver suivant a été plus dur et, avait-il prévu ces gels plus intenses, il n’a fleuri qu’en mars et n’a pas fructifié. Les camellias aussi avaient retardé leur floraison.
Cette année Il a fleuri en avance, dès septembre. Et il ne s’est pas trompé, le thermomètre n’est pas encore passé en dessous de 0° dans mon jardin. Et des nèfles sont déjà en formation :
Parviendront-elles à maturité ? Cela dépendra du reste de l’hiver. Les fleurs gèlent à -3°, les fruits à -5°.
Il ne faut pas se priver de cet arbre en zone 8. Il y est parfaitement rustique. Mon vieux néflier a plus de 20 ans et n’a jamais gelé. Il est si beau, un feuillage brillant, persistant, des grandes feuilles qui lui donnent un aspect exotique, une belle présence en hiver. On a droit à sa belle floraison froufroutante en automne :
La seule limite était l’impossibilité d’obtenir des fruits à cause du gel. Mon autre Eriobotrya, n’avait jamais produit. Il a produit pour la première fois en 1976 en même temps qu’Oliver et j’avais photographié des nèfles en 1975 à Paris. Est-ce l’effet du changement climatique ? Il semble qu’on peut avoir des fruits après certains hivers au gel peu intense.
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15/12/2017
Citrus x junos
Le yuzu fait fureur dans les cuisines, même celles des grands chefs. Le parfum de son zeste est tellement à la mode que je me suis laissé tenter.
Je l’ai commandé chez Promesse de Fleurs. Il est arrivé en un seul jour, bien protégé, en pleine forme et furieusement épineux comme il se doit, accompagné du sourire charmant de l’employée Colissimo.
Je le laisse en pot pour l’hiver, il ira en pleine terre au printemps. C’est possible ici en zone 8, il supporte jusqu’à – 12°, pour certains même jusqu’à -15° mais en perdant ses feuilles à – 12°.
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30/11/2017
D'autres feuillages
A Veneux les très grands arbres se sont décidés à perdre toute trace de vert. Ici un hêtre mais les charmes ont le même aspect :
Charmes et hêtres ont la particularité d’un feuillage marcescent. Mais les grands arbres vont perdre tout leur feuillage, sauf sur quelques branches basses. Mais les jeunes sujets ou ceux maintenus de petite taille par la coupe (charmille…) vont garder leur feuillage rouille tout l’hiver. C’est le cas de mon jeune charme mycorhizé à Romilly :
Un cognassier, Cydonia oblonga ‘Vranja’ :
Mais Cydonia oblonga ‘Krymsk’ est toujours vert.
Le spectacle de Ribes fasciculatum qui durera tout l’hiver commence. Les feuilles prendront une bordure rouge avant de tomber en fin d’hiver sous la poussée des jeunes feuilles.
Les grands érables sycomores ont déjà perdu toutes leurs feuilles. Cela permet de bien voir le nid des pies qui ont complètement annexé mon terrain. A la fin de l’hiver des bagarres très bruyantes ont marqué les affrontements entre pies et corneilles. Ensuite les corneilles ont disparu et les pies se sont montrées tous les jours en été, venant même grappiller les graines de tournesol tombées sous les tours laissées pour les petits oiseaux.
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13/11/2017
Bébé olivier a des boutons
Ma belle-fille m’a amené en consultation son minuscule olivier encore dans son petit pot. Mais il était gardé dans le jardin, pas confiné en appartement.
Le pauvre petit était couvert, sur feuilles et tiges de boutons bruns. Les photos ne sont pas terribles, je n’avais que mon téléphone mobile et il se prête mal à la macro photo.
Mon diagnostic : des cochenilles. Je lui ai proposé le traitement de Patrick Mioulane :
https://www.newsjardintv.com/conseils-jardiniers/comment-...
Mais si vous avez un meilleur diagnostic ou un meilleur traitement…
21:50 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
03/11/2017
Crataegus pedicellata, un délice
Crataegus pedicellata (Scarlet Hawthorn), originaire des USA, a la production fruitière la plus tardive parmi mes aubépines. Le 27 octobre :
Pour comparaison avec Crataegus monogyna, le gros fruit à droite est celui de Crataegus ellwangeriana qui produit à la même époque, en août :
L’arbuste dépasse un peu 2m. Il est encore jeune et tarde à beaucoup produire, 10 cenelles cette année, à moins que quelques-unes n’aient déjà succombé sous le bec des oiseaux. Le goût est excellent.
Pour plus de détails sur ses fruits :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2015/12/04/les-cene...l
La floraison avait eu lieu fin mai :
On voit au cœur de la fleur les 3 pistils qui promettent 3 noyaux (un pour notre Crataegus monogyna, 2 pour Crataegus laevigata) mais il y a beaucoup plus de chair autour que dans nos cenelles sauvages.
Juste à côté, Diospyros kaki ‘Fuyu’ que je vous ai montré récemment commence à perdre ses grandes feuilles rouges alors qu’il a des feuilles encore vertes :
13:19 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (4)
27/10/2017
L'autre kaki, l'autre terrain
Je vous ai déjà montré cette semaine le beau feuillage d’automne de mon kaki, Diospyros kaki ‘Jiro’, à Veneux. Aujourd’hui il a déjà perdu la moitié de son feuillage.
Voici mon autre kaki, Diospyros kaki ‘Fuyu’, lui aussi à fruits non astringents, lui aussi autofertile. Il est à Romilly. Il n’est pas aussi avancé qu’à Veneux, seule la moitié de son feuillage est rouge pour l’instant, d’un rouge plus sombre que Jiro. Un peu plus âgé que Jiro, il est plus épais mais de même hauteur. A sa droite, c’est un Arbutus unedo.
Pour fêter l’automne il est accompagné de Euonymus phellomanus
Et d’un jeune Lagerstroemia :
Mais Euonymus europaeus, fusain d’Europe sauvage et conquérant, s’apprête à jouer la vedette. Ses fruits sont encore fermés mais très nombreux et colorés :
20:32 Publié dans euonymus, flore locale, fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
25/10/2017
Le rouge d'octobre
20:20 Publié dans fruitiers, hydrangea, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
18/10/2017
Feux d'automne
19:19 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
16/10/2017
Néfliers en fleurs
Mes néfliers du Japon, Eriobotrya japonica, sont en fleurs.
Le plus vieux, au moins 20 ans, est toujours trop à l’ombre malgré des élagages alentour. Il n’a des grosses grappes de fleurs que sur les branches les plus éclairées. Les grappes de fleurs ont un aspect froufroutant, cotonneux, dû à la vingtaine d’étamines bien saillantes :
Le tout jeune Eriobotrya japonica ‘Oliver’ reçoit suffisamment de soleil. Il a fleuri dès sa première année de plantation. C’est un cultivar américain, le plus cultivé en Floride. Il est greffé sur ce qui me semble être un Cydonia qui fait de temps en temps des rejets que je coupe aussitôt. Mieux exposé il a des fleurs sur toutes ses branches :
Il y a aussi mes bébés. Je les ai trouvés il y a un an au bord de la terrasse. Ce sont des jets de noyaux après consommation de nèfles, une spécialité de mon fils. C’est une façon gratuite d’obtenir des néfliers, il suffit d’enterrer des noyaux et de ne plus s’en occuper. Cela marche à tous les coups, les miens n’avaient même pas été enterrés. Seul inconvénient : il n‘y aura pas de floraison avant 8 ans mais rapidement un joli arbuste persistant d’aspect exotique. J’ai planté les 3 groupés dans le but d’obtenir un mignon bosquet :
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14/10/2017
Arbutus andrachnoides
Arbtus andrachnoides est un hybride de unedo et andrachne. Comme eux son feuillage est persistant. Il est très beau et apprécié aussi pour son écorce et son abondante et très longue floraison. Elle a débuté en septembre :
Il m’est arrivé de photographier encore quelques fleurs un 2 mai :
Mais il a la réputation de ne pas fructifier, ou très rarement, sans doute parce que c’est un hybride. J’ai de la chance, il m’a donné 1 (!) arbouse l’an dernier. Le 14 novembre 2016 :
Cette année je vais avoir 2 arbouses. Aujourd’hui il y en a une déjà bien colorée et une autre encore jaune :
Bien sûr il est toujours en fleurs :
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05/10/2017
Actinidia
Les petits fruits de la taille d’une cerise de Actinidia melanandra sont mûrs. Aucun mâle actinidia n’ayant fleuri, ils ont sans doute été fécondés par le pollen de ‘Jenny’ à fleurs hermaphrodites.
Ce fruit est agréable, sucré et un peu acide.
Certains penseront qu’il s’agit de Actinidia arguta appelé kiwai, vendu depuis peu en rayon alimentaire sous le nom de baby kiwi. Mais ce n’est pas lui. Arguta a un fruit plus allongé et d’un vert soutenu et uniforme
Le fruit de melanandra est sphérique voire un peu aplati et sa peau est d’un vert plus clair tacheté de nombreux points blancs :
Même lorsqu’il n’y a pas de fruits ou de fleurs, ils sont faciles à différencier par leur feuillage.
Actinidia arguta, feuille étroite, pointue :
Actinidia melanandra, feuille plus grande, presque ronde, d’aspect assez proche de celle de Actinidia deliciosa mais plus lisse :
Comparaison des deux sur papier millimétré, arguta est à gauche :
Le fruit de ‘Jenny’, Actinidia deliciosa (et non chinensis car le fruit est velu) hermaphrodite, ne sont pas mûrs, ils le sont plutôt en novembre, mais c’est à peu près sa taille définitive. Il est plus petit que ceux des actinidia femelles :
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22/09/2017
Arbutus andrachnoides et Eriobotrya japonica
Deux arbres à croissance très lente, ils sont jeunes et mesurent environ 1m30, mais à floraison dès la première année de plantation, pas toujours suivie de fruits.
La floraison de Arbutus andrachnoides a commencé il y a 15 jours, abondante, une grappe de fleurs à l’extrémité de chaque branche. Les photos sont du 11 septembre :
Il est intéressant par son beau feuillage persistant, d’un beau vert sans taches, sa floraison automnale et hivernale, et il est surtout recherché pour son écorce. Mais il ne faut pas compter sur lui comme arbre fruitier, il fructifie très rarement (c’est un hybride mais spontané dans la nature). Il m’a donné une seule arbouse l’an dernier :
Son écorce commence à devenir intéressante. A ses pieds des fraisiers sauvages et de l’aspérule odorante :
Je viens de découvrir, alors que le soleil est déjà couché, le début de floraison de Eriobotrya japonica ‘Oliver’ , le néflier du Japon, encore en boutons. C’est sa troisième floraison et lui aussi a une grappe de fleurs au bout de chaque branche. La vue d’ensemble n’est pas terrible parce qu’il fait déjà presque nuit :
Il m’avait donné l’an dernier ses premières nèfles. Le 18 juillet 2016 :
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20/09/2017
Mespilus germanica
J’ai deux néfliers, j’en avais trois mais j’en ai donné un. Ce sont de vrais sauvages, ils mesuraient déjà plus de 2m il y a 45 ans sur ce terrain, un reste de la forêt de Fontainebleau, tout le village ayant été déboisé alentour. Ils ont des fruits plus petits que les sélections actuelles.
J’ai photographié l’un d’eux, le plus proche de la maison de façon partielle parce que je n’ai pas assez de recul. On voit en bas à gauche une de ses branches, elles sont tortueuses :
Ce sont de petits arbres, les miens ne dépassent pas 4m mais ils prennent beaucoup de place en largeur. Celui-ci déborde devant la maison et surplombe la terrasse dallée. J’ai dû couper des branches pour permettre le passage vers le reste du terrain :
L’autre néflier est en plein milieu du terrain et il a pris ses aises. Il occupe toute l’image :
Ses fruits sont déjà mûrs :
Mais ils ne sont consommables que blets. On dit qu’il faut les cueillir après le gel mais ici cela n’arrive jamais, et rarement, avant novembre, parfois seulement en janvier. Lorsque le gel arrive enfin, les oiseaux ont déjà tout mangé. Certains conseillent de les cueillir en octobre et d’attendre qu’ils deviennent blets. Une année j’ai essayé. Deux mois plus tard ils étaient toujours aussi durs. Je les ai mis au congélateur, gel garanti, mais c’étaient bien des efforts pour des fruits pas terribles. Je les laisse donc aux oiseaux. Je me contente de la beauté de ces petits arbres.
Son beau feuillage reste toujours très sain :
Ils n’ont jamais été arrosés, même pas lors des étés les plus secs.
Les fleurs en mai :
Elles ont beaucoup de succès :
Le feuillage d’automne :
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11/09/2017
Des crustacés dans les coings
Voici ce que j’ai découvert dans les coings attaqués par des guêpes. Il est bien entendu qu’il s’agit de fruits d’une variété de Cydonia oblonga (Krymsk ou Aromatnaya) qui parviennent à maturité sous notre climat, contrairement aux coings habituels qui restent durs et astringents. C’est leur maturité qui attire ces bestioles.
J’ai coupé la partie atteinte des fruits et il s’en est échappé ce que j’ai d’abord pris pour des fourmis rousses. Les agrandissements photographiques m’ont détrompée :
Ce n’est pas un insecte, il a trop de pattes. C’est un crustacé terrestre. Il ressemble au cloporte mais en minuscule et roux. Il a profité de la brèche créée par une guêpe pour se nourrir mais ce qui m’étonne c’est qu’il ait pu grimper à plus d’un mètre de haut. Et ils étaient plusieurs.
D’une autre plaie de coing, à peine encore la piqure de guêpe, il est sorti une autre minuscule bestiole, très rapide :
C’est une toute petite araignée. Elle a bien 4 pattes d’un côté, elle semble en avoir perdu 2 de l’autre :
Et on peut même voir 7 de ses yeux :
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L'effondrement de Cydonia 'Krymsk'
Hier, j’ai trouvé mon joli petit cognassier à fruits non astringents complètement couché au sol. Je n’ai pas pensé à faire une photo. J’étais paniquée car j’y tiens beaucoup et je n’ai pensé qu’à le redresser. Je l’ai rattaché aussitôt à un tuteur plus adapté à sa taille que celui de ses débuts. J’ai fait avec les moyens du bord et avec mes faibles forces. Je compte sur mon fils pour améliorer le travail. Pour l’instant voici mon résultat :
Il n’a pas été déraciné. Il n’a pas cassé, même pas au niveau de la greffe. Il est très jeune (moins de 4 ans) et sa souplesse a permis qu’il n’y ait apparemment aucune lésion. J’espère qu’il survivra.
Le problème du cognassier, c’est le poids de ses fruits. De plus ils se forment surtout en bout de branche et les branches ploient sous le poids des fruits. C’était la première fructification de mon jeune arbre et il en a produit 15 ! C’était sans doute trop pour ce jeune arbre d’un peu moins de 2m et autant de large et d’aspect encore très frêle. J’aurais dû le soulager, enlever au moins un des fruits des doublons.
Lorsqu’il a été redressé, j’ai vu 2 fruits tachés que j’ai enlevés. De toute évidence, c’était des piqures de guêpes autour desquelles se formait une pourriture. Mais ce que j’ai trouvé dans cette pourriture est étonnant, nous en parlerons la prochaine fois.
J’ai gouté ces fruits. Ils n’étaient pas tout à fait mûrs, acides et peu sucrés. Mais leur chair, facile à couper, avait la consistance d’une pomme et il n’y avait aucune astringence. Ils ont donc déjà atteint un stade de maturité plus avancé que nos coings habituels. Dans quelques jours ils auraient été sucrés et bons.
J’ai laissé les autres fruits en me promettant de surveiller. Mais ce matin 2 autres fruits étaient piqués. Je les ai ramassés bien qu’ils ne soient pas mûrs. Que faire s’ils sont attaqués avant qu’ils soient assez sucrés pour nous ? Une seule solution à ce problème : les ensacher, ce que je ferai l’an prochain.
On voit bien la piqure de départ autour de laquelle se développe la pourriture :
Les autres fruits :
J’ai raccourci 3 branches trop longues et très courbées.
C’était mon année d’apprentissage. Le murissement précoce de ces fruits permet de les manger en frais mais impose une surveillance et une protection comme pour les poires.
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04/09/2017
Crataegus ellwangeriana
C’est le premier de mes trois aubépines « exotiques » à cenelles comestibles et bonnes qui voit ses fruits arriver à maturité fin août. Mais ces aubépines ont une croissance lente et une production encore plus lente.
Planté en automne 2014, il a donné un petit nombre de fruits en 2016 :
Cette année les fruits sont plus groupés mais à peine plus nombreux. Le 23 août ils ne sont pas tout à fait mûrs, le cul est encore un peu vert :
Le 31 août ils sont mûrs mais certains ont déjà disparu, les oiseaux savent ce qui est bon.
Le fruit est 2 fois plus gros que celui de notre Crataegus monogyna et le goût est incomparable :
Pour l’instant je ne peux que les goûter en frais, nous sommes loin de la quantité pour un pot de confiture ou une tarte.
Un article de Wikipedia dit que ce serait synonyme de Crataegus pedicellata, synonyme aussi de coccinea. Je n’y crois pas. La date de maturité des fruits est différente, ceux de pedicellata sont encore très verts, ils seront mûrs début décembre. La forme des feuilles est également différente.
Feuille de C. pedicellata :
Feuille de C ellwangeriana :
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19/08/2017
Lycium chinense est en fleurs
J’ai encore admiré le magnifique Lycium chinense du Jardin Botanique de Marnay sur Seine. Je l’admire et le photographie depuis 2013 mais il a 18 ans si on croit son étiquette. Il est toujours plus dense. Le 26 juillet il est en fleurs :
Ses fleurs ont un franc succès.
Il s’est ressemé jusqu’à 2m de distance. Ce sont les éléments à feuilles très fines parmi d’autres plantes :
A Romilly 15 juillet et 17 août :
Il ressemble beaucoup au Lycium barbarum. Différences : il est très peu épineux, on ne voit même jamais d’épines sur mes photos, il est énormément plus facile à cultiver, du moins pour mon niveau de compétences, la date de floraison n’est pas la même.
La floraison de Lycium barbarum est donnée pour mai-juin. Je ne peux confirmer, je n’ai pas encore réussi à en faire fleurir un seul. J’ai pourtant tenté sur deux terrains très différents, Romilly assez lourd, argileux, riche, souvent humide, Veneux sec, très drainant. Je n’arrive même pas à les faire pousser. La floraison de chinense a lieu, d’après mon expérience, en juillet et août.
Une autre différence : la forme des fruits. J’en parle maintenant parce qu’ils participent à la discussion sur la nature de ‘Korean Big’, le seul lyciet que j’ai réussi à Veneux.
Je ne sais quelle est l’espèce de Korean Big. Sa floraison est encore plus tardive. Pour cela il est donc plus proche de chinense que de barbarum. Aujourd’hui il n’est encore pas en fleurs. L’an dernier, sa première année de floraison, il a commencé à fleurir début septembre. Le 7 septembre :
Il est très peu épineux.
Pourtant la forme de ses fruits, appelés goji, est plus proche de ceux de barbarum que de ceux de chinense plus allongés.
Fruits de Lycium chinense un 21 septembre :
Fruits de Korean Big, fructification très tardive, le 15 novembre 2016 et le 2 décembre 2016 :
Qui est-il ? Est-ce une 3ème espèce ? Il y en a 70 selon Wikipedia. Il m’a été vendu comme Lycium barbarum. Mais peut-on croire les polonais, surtout quand ils vendent en France sans renseignements en français ou au moins en anglais.
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16/06/2017
Mais Jenny sauve la production
Je n’ai pas de mâle. Et pourtant le 14 juin on peut voir que presque toutes les fleurs, aussi bien celles de deliciosa que celles de melanandra ont été fécondées.
Le miracle est dû à Actinidia deliciosa ‘Jenny’, un actinidia autofertile. On en trouve 3 dans le commerce, Jenny, Solo et Solissimo. Jenny et Solissimo ont des fruits de belle taille. Je déconseille Solo, ses fruits sont nombreux mais très petits, pas terribles au goût, et à maturité très tardive en hiver donc ils risquent de geler.
Pourquoi Jenny est-il autofertile ? Les vendeurs vous disent qu’il est hermaphrodite car il porte des fleurs mâles et des fleurs femelles. C’est un non-sens botanique. Soit il est hermaphrodite car toutes ses fleurs sont hermaphrodites, soit il est monoïque avec des fleurs mâles et des fleurs femelles.
Vous remarquerez que les fleurs d’Actinidia quel que soit le sexe possèdent un ovaire et des étamines. Il suffit que ces éléments deviennent tous fertiles pour obtenir des fleurs hermaphrodites. Il semble qu’il existe des pieds mâles qui portent un petit nombre de fleurs femelles. Evidemment leur production doit être faible.
Mais si on regarde bien une fleur femelle, il suffit que les étamines ne soient plus stériles et c’est bien ce qui se passe avec Jenny. Je vais le démontrer.
Je n’ai jamais vu, absolument jamais, une fleur mâle sur Jenny. Mais ses fleurs d’aspect typiquement femelles ont des détails qui prouvent qu’elles sont hermaphrodites.
Les étamines ne sont pas rangées sagement en couronne mais se disposent de façon plus touffue, se mélangeant aux pistils :
On peut voir les grains de pollen blancs qui s’échappent des étamines et se répandent sur les pistils :
J’ai obtenu confirmation (était-ce nécessaire ?) sur un site un peu plus sérieux en botanique que les pépinières :
https://link.springer.com/article/10.1023/A:1018398924819
Et ces étamines fertiles de ces fleurs d’apparence femelle ont assuré la fécondation de presque toutes les fleurs de Jenny, deliciosa et melanandra.
Jeunes fruits en formation de deliciosa le 14 juin :
Jeunes fruits de melanandra le 14 juin :
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15/06/2017
La floraison des Actinidia
Le premier Actinidia en fleurs, c’est Actinidia kolomikta. Il y a un gros décalage, un bon mois avec les autres espèces. Il n’y a donc pas de fécondation croisée possible. Les photos sont du 4 mai.
La fleur femelle est petite. Elle présente au centre un bouquet de pistils blancs légèrement recourbés en crochet au bout situés au-dessus d’un ovaire déjà bien visible :
La fleur mâle présente un bouquet d’étamines jaunes, l’ovaire est invisible ou réduit à un point :
C’est bien sûr une liane dioïque, ces fleurs sont portées par des pieds différents. Mais, la plupart du temps, seul le mâle est proposé à la vente pour l’aspect décoratif de son feuillage, taché au printemps de blanc et de rose. C’est dommage, les fruits de la femelle sont petits mais comestibles.
Actinidia arguta a bien grandi, il mesure plus de 3m mais il est encore très jeune, il n’a pas fleuri à moins qu’il ne se décide à faire une ou deux fleurs en juillet, c’est le plus tardif.
Actinidia deliciosa et Actinidia melanandra fleurissent en même temps fin mai. Je n’ai que des femelles. Depuis des années je m’entête à planter un mâle et ils meurent tous. L’été dernier j’ai encore planté un mâle. Il a failli mourir de soif malgré mes arrosages mais il est bien reparti. Il est maintenant très grand mais n’a pas fleuri. Je viens d’acheter un autre mâle, Tomuri, le plus utilisé. Il est en pot et je ne le planterai qu’après les premières pluies d’automne. Je n’ai donc pas de photos de fleurs mâles deliciosa. Elles ressemblent à celles de kolomikta mais sont plus grandes avec une très grosse touffe d’étamines jaunes en pompon.
Fleurs femelles de Actinidia deliciosa (il s’agit bien de deliciosa, les fruits sont velus, ceux de chinensis avec lequel il est confondu sont lisses) le 31 mai, un bouquet de pistils blancs légèrement courbés au bout, entourés d’une couronne d’étamines jaunes stériles :
Je n’ai que des spécimens femelles de Actinidia melanandra car j’ai eu le pied mère par accident et je ne sais où trouver cet actinidia. Il fleurit en même temps que deliciosa. Les fleurs sont de la taille de celles de A. kolomikta mais les étamines (stériles, il est dioïque) sont noires :
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02/05/2017
Agroforesterie
On parle de plus en plus de l’agroforesterie, une technique qui associe des arbres, même de grands arbres et des cultures fruitières ou maraichères. Les avantages sont nombreux. L’INRA l’étudie.
J’ai découvert les avantages de l’agroforesterie bien avant d’en entendre parler. Je la pratiquais sans le savoir depuis plus de 40 ans et il n’y avait pas alors Internet pour m’informer. Le plus gros avantage que j’y vois, c’est l’atténuation des excès de température :
https://lamaisondalzaz.wordpress.com/2010/04/01/climats-e...
Si vous n’avez pas le courage de tout lire, je vous recopie ici le paragraphe de cette page web qui concerne mon propos d’aujourd’hui :
« L’homme, cet animal religieux, conserve la nostalgie biologique de ses origines : nous sommes, au fond de nous-mêmes, encore des hommes des bois ; dans notre quête de ressourcement, la forêt reste pour nous l’antithèse de la ville. Contrairement au milieu urbain, les conditions biophysiques régnant dans un bois ou une forêt (en bonne santé) sont idéales pour l’ensemble des êtres vivants qui y sont inféodés. Le microclimat y est assez constant, plus doux, plus chaud aussi et surtout plus humide ; il tempère la froidure de l’hiver mais atténue aussi les périodes caniculaires de l’été ; l’air est rafraîchi à midi et les nuits sont plus tièdes ; les différences thermiques sont moins contrastées ; les teneurs en vapeur d’eau, en gaz carbonique et en ozone sont importantes, ce qui crée un effet de serre local naturel. »
Nous avions acheté le terrain de Veneux sans hésiter un instant pour la beauté de ses arbres. Nous avons déterminé l’axe de la maison avec l’architecte pour conserver le plus d’arbres, surtout les arbres au sud. L’hiver leur feuillage inexistant ne gêne pas l’ensoleillement, l’été ils remplacent économiquement l’air conditionné.
Sur ce terrain, même lors de la canicule prolongée d’août 2003 qui a fait tant de morts il était agréable de se reposer sous les arbres et la maison est restée fraiche en gardant portes et fenêtres fermées dans la journée.
Mais l’hiver aussi l’effet sur la température est intéressant et évident. En cas de gel léger, une voiture garée sur mon terrain est intacte alors que toutes les voitures dans la rue sont couvertes de givre. Mes 3 premiers camellias qui venaient d’être plantés ont résisté au gel ahurissant de 1985, -17°C la nuit et sans dégel, même -8°C, le jour. Pour Adolphe Audusson, le plus résistant au froid, c’était prévisible, mais j’étais certaine de perdre les deux autres. La plupart des japonica et x williamsii peuvent tolérer – 15°C mais pas au-delà. Pourtant, ils ont perdu des feuilles mais ont survécu et sans qu’il soit nécessaire de les tailler.
Nous venons d’avoir une période de froid inhabituel à cette époque qui a détruit la production des vignes et de fruitiers même dans le Sud. Pour le matin le plus froid ici, il a été noté – 4°C à Fontainebleau (mon terrain est à 8 km du château) et pourtant il n’a pas gelé chez moi. Même ce matin-là le thermomètre a chuté mais seulement jusqu’à 0°C. Je vous en ai donné la preuve avec des photos de la floraison en cours de mes cognassiers, fleurs intactes après cette période de gel. Aujourd’hui, les ovaires des fleurs les plus fanées ont grossi, je crois bien qu’il y a nouaison sur Cydonia Krymsk (pour Vranja, cela se passe très haut, je verrai plus tard) :
S’il produit, ce sera la première fois, l’an dernier il était trop jeune, il avait fleuri mais pas fructifié.
A Romilly, le terrain est aussi très boisé et entouré de bois. Je vous ai montré la floraison intacte de Pseudocydonia sinensis le 25 avril. Voici les fleurs encore fermées de Elaeagnus multiflora (goumi) et celles plus avancées de Elaeagnus umbellata :
Les fruits encore minuscules des cerisiers sont intacts. J’ai photographié ceux du poirier Conférence car sa production en quantité n’est pas banale. J’attends de voir l’éclaircissage naturel avant d’intervenir :
06:14 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
25/04/2017
Pseudocydonia sinensis
Il y a 3 cognassiers à gros fruits comestibles (de valeur à peu près équivalente).
Je vous ai montré récemment mes 2 variétés de Cydonia oblonga (unique espèce dans ce genre).
J’ai semé Chaenomeles cathayensis mais ils sont encore trop jeunes pour fleurir. Dans ce genre, c’est celui qui porte les plus gros fruits, plus gros même que ceux des deux autres cognassiers à gros fruits. Les autres arbustes du genre Chaenomeles ont des fruits comestibles cuits mais beaucoup plus petits et moins odorants, moins abondants sur l'arbuste.
Je vous présente aujourd’hui le troisième cognassier à gros fruits, sa date de floraison est la même. C’est Pseudocydonia sinensis, le seul représentant de son genre. Jolie coloration rosée du jeune feuillage et fleurs d’un rose soutenu. Boutons le 4 avril :
En fleurs le 25 avril :
Jeune feuillage en avril :
Feuillage en été :
Feuillage le 13 décembre 2016 (les hivers précédents le feuillage était resté vert et avait persisté) :
23:39 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
21/04/2017
Mon jardin n'a pas gelé
J’avais émis des doutes sur le dicton qui promet l’absence de gels après la floraison des lilas. C’était sans compter sur l’anticyclone de Sibérie qui a osé revenir. On a parlé de -4° à Fontainebleau ce matin. Je suis à 8 km seulement du château et les thermomètres sur mon terrain sont descendus à 0° mais pas plus. Cela ne m’étonne pas. J’ai déjà souvent constaté la protection contre le gel dont bénéficie mon terrain, sans doute à cause des très grands arbres. En hiver, en cas de légères gelées les parebrises dans la rue sont givrés et les voitures sur mon terrain ne le sont pas.
La preuve qu’il n’a pas gelé, ce sont mes fleurs de cognassiers, les seuls fruitiers en fleurs en ce moment. Les photos ont été prises aujourd’hui en fin d’après-midi.
Cydonia Krymsk à fleurs blanches :
Cydonia Vranja à fleurs roses :
20:57 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
19/04/2017
Convallaria majalis et Fragaria vesca
Deux ravissantes petites sauvages font des efforts pour persister dans mon sous-bois : le charmant muguet des bois, le sauvage, et le fraisier de nos régions tout aussi sauvage.
Convallaria majalis ose à peine sortir des clochettes mais il sera prêt pour le 1er mai. Il pousse sur le côté un peu ombragé du chemin d’entrée.
Fragaria vesca, notre fraisier sauvage, différent des fraisiers cultivés Fragaria x ananassa et Fragaria moschata, a des petites fleurs et des petits fruits mais tellement parfumés. Il est en fleurs depuis quelques jours. Il a choisi le côté ensoleillé du chemin d’entrée car, si on l’appelle fraise des bois, il préfère le bord du bois, là où il y a du soleil :
A Romilly où il a plus de place il peut former un beau tapis :
10:23 Publié dans flore locale, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
17/04/2017
Cydonia oblonga
A Veneux les cognassiers sont en fleurs, nos fruitiers à coings (Quince pour les anglais). J’en ai deux : Cydonia oblonga ‘Vranja’, un classique à gros fruits et Cydonia oblonga ‘Krymsk’ (= Aromatnaya) une création russe récente à maturité des fruits plus précoce. J’ai déjà expliqué longuement leur différence :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2016/05/03/la-flora...
Vranja, le plus vieux, mesure environ 5m. La floraison des Cydonia étant en bout de branche celle de Vranja n’est pas facile à photographier à cause de la distance. Les photos sont du 10 avril, les fleurs sont encore fermées :
Le 17 avril toutes les fleurs sont ouvertes. J’ai l’idée (enfin !) de le photographier depuis le dernier étage de la maison :
Le jeune Krymsk le 10 avril :
Krymsk le 16 avril photographié depuis la mezzanine :
Vous avez peut-être remarqué une différence. La floraison de Vranja est typique de notre cognassier avec des boutons d’un rose soutenu et des fleurs rose clair. Krymsk a la même floraison mais avec une différence de couleur : les boutons sont rose pâle, les fleurs ouvertes sont blanches.
Bouton et fleur de Vranja, la photo de la fleur n’est pas assez nette à cause de la distance :
Bouton et fleur de Krymsk :
14:17 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
05/04/2017
Mes arbres fruitiers à Romilly
Les cerisiers Early River et Sweetheart sont en fleurs. Le griottier Kelleris est un peu plus tardif mais autofertile.
Early River :
Sweetheart à floraison très précoce mais fructification tardive, autofertile :
Les nashis et deux poiriers sont en fleurs en même temps. Comme l’an dernier le poirier Williams est plus tardif mais c’est sans problème pour lui, il est autofertile. Cependant il ne remplit pas bien son rôle de pollinisateur.
Nashi Hosui :
Nashi Shinko dont la moitié de la circonférence à la base est envahie jusqu’à 1m50 par un Lonicera kamtschatica (baie de mai) pourtant planté à distance mais exubérant :
Les poiriers Conférence et Doyenné du Comice :
Amelanchier canadensis est magnifiquement fleuri. Il s’est vite développé. J’ai planté un tronc, il y en a déjà 6 :
Amelanchier ovalis (le seul européen) plus jeune et encore très petit croit moins vite et n’est pas encore en fleurs. Mais il a déjà un rejet.
Pseudocydonia sinensis est encore en boutons. Il a une multitude de boutons, beaucoup plus que l’an dernier :
20:27 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)