08/07/2016
Mormo maura
Comme tous les étés, La Maure, ce grand et beau papillon de nuit, s’est installé dans mon sous-sol. Il ne vole que la nuit et ne supporte que les zones sombres et humides. Mais l’été semble enfin arrivé et il fait trop chaud et trop sec pour lui dehors. Il se réfugie donc dans la buanderie et surtout le petit garage sans fenêtre donc très sombre. Il profite de la moindre ouverture de porte pour entrer. Le grand garage ne l’intéresse pas, il a une fenêtre qui le rend trop lumineux. Je vais devoir faire en sorte que la communication entre les deux garages ne soit plus fermée, cela empêcherait les papillons de sortit la nuit.
Je crois qu’ils vont être encore plus nombreux que les années précédentes car je ne les ai remarqués que depuis hier et ils s’entassent déjà en groupes en plusieurs points du garage.
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03/07/2016
Yponomeuta cagnagella, la naissance
Nous en étions restés au 18 juin où l’on voyait un grand nombre de cocons accolés sous des feuilles de pervenche. Il y avait un autre groupe identique sous une feuille de lierre et sans doute d’autres que je n’ai pas repérés car je n’osais bouleverser le dense tapis de pervenche au risque d’abimer les nids.
Le 24 juin, c’est identique, sauf que les cocons semblent plus nombreux. Il y en a d’autres derrière que je n’ai pu photographier sans les bousculer :
On voit qu’il s’agit bien du grand hyponomeute du fusain car les cocons sont serrés les uns contre les autres, ceux du petit hyponomeute sont espacés dans le nid.
J’ai surveillé tous les jours, rien ne bougeait et ce matin 3 juillet j’ai découvert les naissances. Tout se déroule très lentement. Un papillon sorti de son cocon reste de longues minutes immobile, ouvrant ses ailes un instant à des intervalles de plusieurs minutes. D’autres, plus avancés marchent sur les feuilles ou sautent. J’en ai vu un s’envoler. Voici quelques photos dans l'ordre où elles ont été prises entre 12h39 et 18h36. Ils bougent sans cesse les antennes mais peu les ailes.
Un attroupement sur le même fruit, d’abord un :
Puis deux, on voit qu’il y a 4 ailes :
Enfin trois :
L’allongement des ailes :
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01/07/2016
Floraisons
L’été n’est toujours pas arrivé. Cela me déprime mais toute cette pluie depuis des semaines plait beaucoup aux plantes.
Rhododendron catawbiense a longtemps fleuri
La campanule qui d’habitude fin juin a presque totalement disparu, sans doute morte de soif, ne cesse de s’étaler et envahit les iris
Les hémérocalles aussi sont plus florifères
Duchesnea indica, le fraisier des Indes a envahi une bonne partie du terrain et lance ses fruits rouges, aussi beaux que des fleurs, au-dessus du lierre ou de la pervenche
Un rosier inconnu car jamais planté montre ses jolies petites roses
C’est le début de la floraison pour Callicarpa bodinieri, Clematis jackmanii et Hydrangea quercifolia
00:11 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
26/06/2016
Rosa mulliganii
L’an dernier encore il formait une arche impressionnante au-dessus du chemin d’entrée soutenue par une puissante aubépine rouge.
Rosier et aubépine ont été saccagés l’été dernier par les ouvriers qui ont refait le toit de la maisonnette du voisin. Pourtant l’ensemble était loin de la maisonnette qui n’était là que grâce à une autorisation écrite de ma part. Il parait que cela les gênait dans leurs mouvements !
L’aubépine est bien repartie, surtout en épaisseur mais a peu fleuri. Le rosier est plus vigoureux que jamais, je vois des fleurs jusqu’à 6m de haut dans le grand chêne, et sa floraison est presque aussi intense qu’avant la catastrophe. Une vraie force de la nature.
Ce rosier liane, sans doute un des plus puissants, fait partie de la section Synstylae à l’organisation particulière des carpelles. Il est invincible. Chez moi il supporte la sécheresse et la pauvreté du sable et résiste aux racines d’un chêne d’au moins 100 ans contre lequel il est planté, un support digne de lui.
La caractéristique des rosiers de la section Synstylae, c’est la fusion des styles formant une colonne centrale de la longueur des étamines :
A l’arboretum des Grandes Bruyères, Rosa longicuspis avec lequel il est souvent confondu :
21:46 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0)
25/06/2016
Sambucus tigranii
Mon magnifique sureau d’Arménie avait subi en automne l’intervention malencontreuse de la tronçonneuse de ma belle-fille qui trouvait qu’il y avait trop de sureaux dans mon jardin. Mais il est reparti aussitôt et s’il n’a pas encore la beauté des années précédentes il est déjà très beau et même ma belle-fille a admiré la beauté de sa fructification.
C’est pour moi le plus beau des sureaux rouges, aussi bien en fleurs
Qu’en fruits qui se forment beaucoup plus tard que ceux des autres sureaux rouges, seulement au début de l’été, souvent même en juillet
09:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
18/06/2016
Yponomeute, des cocons bien à l'abri
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2016/06/04/l-yponom...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2016/06/08/yponomeu...
La suite :
Le 5 juin nous avions un nid secondaire sur la pervenche plein de chenilles entassées. Le 7 elles avaient disparu et je n’ai pu les retrouver. Enfin le 16 j’ai eu la joie de trouver les cocons sous une feuille de pervenche :
Ce qu’elles ont fait est très intelligent. Elles ont prolongé le nid sous la feuille de pervenche et sont maintenant à l’abri de la pluie. Elles vont y former leur cocon, bien collées les unes aux autres :
Le 10 juin, je croyais que je ne les trouverais plus. J’en ai capturé une encore isolée qui descendait sur un fil de soie. J’ai pris une boite transparente avec des trous pour l’aération sur le couvercle. C’est une boite faite pour l’observation d’insectes vivants. J’y ai mis de la terre pour le cas où elle en aurait besoin. J’ai mis 2 feuilles de fusain et la chenille :
Elle a d’abord réussi à s’échapper par l’un des minuscules trous du couvercle. Je l’ai remise dans la boite. Elle a un peu grignoté une feuille puis a rapidement tissé des fils de soie pour s’accrocher sous le couvercle en y entrainant les feuilles. Elle a aussitôt tissé son cocon :
L’avantage de cette capture, c’est que, si je loupe la naissance des papillons, je pourrai au moins observer celui qui naitra dans la boite.
J’attends avec impatience les naissances.
21:49 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
16/06/2016
Les floraisons
Il pleut toujours. J’espère que le Loing ne va pas de nouveau gonfler, il est déjà de nouveau en vigilance jaune et cela peut s’aggraver vite, les terres ne peuvent plus rien absorber.
Dans quelques jours c’est l’été alors qu’il n’y a pas eu de printemps, remplacé par la mousson. Je n’ai pas jardiné depuis longtemps, mon âge et mon état de santé ne le permettent pas sous ce déluge. C’est donc plus que jamais la jungle autour de la maison. La plupart des plantes, lianes et arbustes en particulier, qui fleurissent en mai et juin ont développé un feuillage exubérant au détriment de la floraison qui est plus pauvre qu’habituellement et en retard.
Le seul dont la floraison n’a pas souffert, c’est Hydrangea bretschneideri. Il a même encore plus de fleurs qu’en mai :
Cependant, il n’a toujours pas ouvert ses fleurs fertiles comme s’il savait qu’elles ne pourraient être fécondées parce que les insectes sont aux abris.
Le feuillage des actinidias est plus qu’exubérant. Il me semble que c’est au détriment de la floraison mais c’est difficile à affirmer parce que la multitude de grandes feuilles les cache et j’ai eu du mal à trouver celles que j’ai photographiées. Je n’ai trouvé que des fleurs femelles de Actinidia deliciosa
Et des fleurs, nombreuses, de Actinidia melanandra, aussi bien sur le pied-mère noyé dans la végétation de deliciosa que sur ses deux enfants sur les arcades. Ces fleurs sont très avancées, formant toutes déjà un fruit ce qui permet de supposer qu’il y a eu soit des fleurs mâles, soit des fleurs de Jenny, l’hermaphrodite
Un oiseau a trouvé intéressant de cacher son nid dans tout ce feuillage :
Le sureau noir ‘Laciniata’ aussi est débordant de feuillage, il s’est épaissi, élargi, mais la floraison est pauvre :
Son aspect habituel :
Le rosier liane Rosa mulliganii est en retard. Il aura une floraison magnifique car il y a des centaines de boutons mais pour l’instant il n’y a qu’une dizaine de fleurs ouvertes. Ces fleurs parviennent à attirer de minuscules insectes capables d’affronter les intempéries :
23:02 Publié dans hydrangea, roses, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
14/06/2016
La souris et le cheddar
Cette souris, c’était le dernier cadeau de mon adorable petit chat roux, Armel. Il est mort à 15 ans dans des conditions pénibles sans doute d’une tumeur cérébrale.
Il était très câlin et aimait m’offrir une souris qu’il déposait à mes pieds. Je profitais de l’étourdissement de la souris pour la récupérer à la main et la mettre discrètement dehors. Je n’avais pas vu passer celle-ci et elle courait partout dans la cuisine, se faufilant derrière les meubles. C’était l’ennemi public n°1. J’ai acheté un piège. Pas une tapette, je ne suis pas une tueuse, je voulais la récupérer vivante. Mais depuis des semaines elle boudait mon piège appâté avec de l’emmenthal. Chacun ses goûts, moi aussi cela ne m’aurait pas attirée, je préfère les fromages de chèvre et le brie de Provins.
J’avais connaissance de l’attirance des souris pour le cheddar, du moins dans les dessins animés mais il n’y a pas de fumée sans feu. J’ai donc appâté avec un petit cube de cheddar et 3h plus tard la souris était enfermée :
La réputation du cheddar n’est pas surfaite.
L’accusée restait très calme dans sa cage. Le procès a eu lieu aussitôt mais le jury a été subjugué par ces grands yeux pleins d’innocence
Elle a été acquittée. Mais elle a été extradée vers son pays d’origine, la Nature.
19:40 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (5)
13/06/2016
Deutzia scabra, simple ou double
Voici d’abord mon Deutzia scabra. De toute évidence c’est la forme double, ‘Plena’, à peu près la seule qu’on trouve sur Internet. Il est d’une vigueur envahissante. Je le taille sévèrement tous les ans et tous les ans il déborde de partout, chez le voisin, jusqu’au bord de l’allée, cernant l’Hydrangea quercifolia et le dépassant en hauteur car il atteint 3m.
A l’œil nu les fleurs ne semblent faites que d’un grand nombre de pétales très blanc. Sur l’agrandissement des photos, on aperçoit à peine tantôt une étamine jaune, tantôt un pistil blanc :
Pourtant il doit bien exister une forme à fleurs simples, au moins la forme sauvage. Je ne l’ai trouvée qu’ici :
http://www.plantes-et-jardins.com/p/21752-deutzia-scabra-...
Pourquoi cette forme à fleurs simple est-elle ignorée ? Je l’ai vue dans le Jardin Botanique de Marnay sur Seine et elle est magnifique :
Les organes fertiles sont superbes et les fruits commencent à se former aussitôt :
Toujours à Marnay, il y a un autre deutzia superbe, un hybride de ce scabra avec vilmorinae. C’est ‘Mont Rose’ :
Le feuillage de Deutzia scabra en automne à Paris :
L’écorce de mon deutzia :
20:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
12/06/2016
Philadelphus x lemoinei
Il pleut de nouveau depuis hier et il n’y a plus d’insectes sur mon seringat, ils sont tous à l’abri.
Je vous ai déjà parlé de Philadelphus x lemoinei mais je vais reprendre et compléter mes explications.
Pendant très longtemps on ne trouvait que Philadelphus coronarius dans les jardins et il reste prépondérant. Ses branches sont dressées et il atteint 2 à 3m. Il est parfumé. Voici, photographié de loin le 28 mai celui d’un voisin, 3m de haut :
Celui-ci est sur mon terrain. Il est moins fleuri et c’est sa première floraison depuis plusieurs années. La raison en est qu’il est trop à l’ombre. Je l’avais pourtant planté à la limite sud du terrain mais les arbres ont envoyé de grandes branches vers le sud. J’en ai fait supprimer une cet hiver et le seringat a maintenant environ 2h de soleil. Je vais élaguer de nouveau cette année.
Celui de Romilly âgé de 2 ans le 29 mai 2016 :
Philadelphus microphyllus est le plus petit des Philadelphus. Il est moins décoratif surtout parce qu’il est trop petit, il ne dépasse jamais 1m. Mais de l’avis unanime de tous ceux qui l’ont fréquenté son parfum est saisissant.
C’est sans doute ce qui a donné l’idée à Victor Lemoine, génial hybrideur lorrain du XIXe siècle de croiser ces deux arbustes pour obtenir des arbustes suffisamment grands et très parfumés. Il a ainsi créé plusieurs hybrides entre 1880 et 1884. Le mien est probablement Philadelphus x lemoinei ‘Belle Etoile’. Il est un peu plus tardif que coronarius et il commence à fleurir mais n’a pas encore atteint sa pleine floraison. Il ne dépasse pas 1m80, le mien fait 1m50. Ses branches sont arquées et descendent jusqu’au sol. Il faut lui laisser beaucoup de place, il peut alors dépasser 2m de large. Le mien n’a pas le meilleur emplacement pour son expansion. Il a été planté trop près d’un mur mais je n’avais pas le choix, la zone au soleil est étroite. Il est limité à droite par le tronc volumineux et une grosse branche d’une vieille aubépine rouge et à gauche des arbustes l’ennuyaient encore l’an dernier.
Le 10 juin 2015 :
En fin d’hiver j’ai élagué l’aubépine mais elle le gêne encore et j’ai surtout supprimé tout ce qui le gênait dessous et à gauche, surtout du jasmin d’hiver très envahissant. Il a eu aussitôt en peu de semaines une croissance formidable en largeur :
Les fleurs de ces deux arbustes paraissent semblables mais il y a une différence subtile.
Les fleurs de P. coronarius ont des pétales totalement blancs :
Ceux de P. lemoinei ont du rose à la base :
Tous ces arbustes, même le tout petit microphyllus si parfumé, et ceux à fleurs doubles sont maintenant trouvés facilement.
19:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
10/06/2016
Le sphinx bourdon est toujours là
Hé oui, il est vraiment accro au seringat. Il était encore là aujourd’hui et pendant des heures puisque, chaque fois que je passais devant le seringat je l’y voyais butiner. On dit pourtant qu’il cherche des fleurs bleues ou violettes.
D’où vient-il ? Il n’y a pas de zone sauvage à l’horizon, même les bords de routes sont souvent tondus. Mais il y a les lisières de forêt à 100m. Et la femelle aime pondre sur Galium, j’en ai 2 espèces, et sur Lonicera, j’en ai aussi 2 espèces.
Malgré cette longue présence, j’ai encore eu du mal à faire de bonnes photos. Bien nourri, il me semble encore plus vif qu’hier. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point, il est déjà ailleurs. J’ai essayé la mise au point automatique, c’est pire, elle est plus lente que moi et il faut qu’il soit au premier plan sinon la mise au point se fait sur autre chose.
Je vais tout de même vous montrer mes meilleures photos :
De face :
La transparence des ailes montre les étamines :
En vol :
Une merveilleuse créature.
Je ne suis pas la seule à l'avoir vu récemment en forêt de Fontainebleau :
http://www.fontainebleau-blog.com/insectes/sphinx-bourdon...
20:27 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
09/06/2016
Un sphinx bourdon sur le seringat
Je vous ai déjà parlé de mon Philadelphus lemoinei, assez différent des Philadelphus coronarius que l’on trouve partout. Il est plus tardif, plus petit, 1m80, parce que ses branches sont arquées, et il est incroyablement parfumé. Il commence à fleurir, environ la moitié des fleurs sont ouvertes pour l’instant, mais son parfum attire déjà une multitude d’insectes, des nuées le survolent.
Il y a des bourdons, des abeilles
Des syrphes
Mais aussi des insectes inhabituels sur mon terrain trop boisé au fond d’une rue où les jardins n’ont rien pour les attirer à part un grand seringat.
Un superbe machaon, un fan du seringat, qui a visité presque toutes les fleurs :
Une abeille charpentière, xylocope :
On voit que c’est un mâle à l’anneau brun-jaune avant l’extrémité sinueuse des antennes :
Celui-là, je ne sais qui il est, peut-être une tenthrède :
Mais le clou du spectacle ce fut cet étonnant papillon devenu très rare en Ile de France parce que les prairies sauvages dont il a besoin disparaissent. Le sphinx bourdon, Hemaris tityus, aime les fleurs sauvages bleues ou violettes. C’est dire si j’ai eu de la chance de le voir sur mon seringat. Lui aussi a exploré presque toutes les fleurs mais il était si rapide que j’ai eu du mal à le photographier :
Les deux photos suivantes sont floues mais l’une montre son allure en vol, l’autre montre sa trompe et je n’ai aucune chance de revoir ce papillon et de faire de meilleures photos :
J’ai fait ces photos en moins d’une demi-heure, c’est dire s’il y avait foule.
22:05 Publié dans Animaux, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
08/06/2016
Yponomeuta, la période de jeûne
Lorsque nous avons trouvé les nids dans les fusains le 4 juin, les chenilles avaient déjà déserté ces nids. Je n’en ai vu qu’une encore au nid et deux ou trois qui s’en échappaient, avec une toile au-dessous dans la pervenche.
Le 5 juin je ne voyais plus que les nids vides. A midi, j’ai trouvé encore quelques chenilles qui descendaient le long d’un fil :
A 14h mon regard a été attiré par quelque chose qui ressemblait à un escargot sous une feuille du néflier du Japon à côté. Mais la surface de cette coquille n’était pas normale, trop irrégulière. C’est l’appareil photo qui m’a permis d’en voir les détails :
En recadrant, l’agrandissement permet de bien voir que cet amas de chenilles enchevêtrées est un peu maintenu par des fils de soie :
Aspect de profil de l’amas :
A 17h de nouvelles chenilles viennent les rejoindre :
A 21h elles semblent moins adhérentes, peut-être même vont-elles décrocher de la feuille :
Je vous avais montré une toile tissée sur les feuilles de pervenche. Le 5 juin à 14h elle est vide :
A 19h elle est pleine de chenilles. Je ne sais d’où elles viennent, je ne les avais pas vues dans le fusain. Il semble en arriver de partout :
Le 6 elles sont très tassées :
Côté feuille de néflier, le 6 juin l’amas a glissé sur la feuille et les chenilles y sont moins nombreuses :
Le 7 au matin il n’en reste qu’une :
Et il n’en reste aucune sur la pervenche.
Où sont-elles passées ? Je pense qu’elles se sont laissé tomber au sol pour se transformer en chrysalide. Je les ai cherchées sans succès.
Il est à remarquer que du 4 au 7 juin, alors qu’elles étaient encore chenilles, elles n’ont rien mangé puisqu’elles n’étaient plus sur le fusain, leur nourriture exclusive. Le fusain a été très peu attaqué, aucune feuille supplémentaire ne manque depuis le 4 juin.
19:29 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
07/06/2016
Lunaria rediviva
Je vous avais montré les superbes touffes de Lunaria annua, la monnaie du Pape bisannuelle le 13 avril :
Mais l’autre lunaire, Lunaria rediviva, la monnaie du Pape vivace, n’a pas du tout apprécié cet hiver doux mais trop long et ce printemps remplacé par la mousson. Alors qu’elle présentait encore feuillage et siliques en décembre
Elle a ensuite disparu, c’est normal, Mais elle n’est réapparue qu’en mai. C’est sans doute alors l’absence de froid qui l’a gênée, elle vit normalement en montagne. Elle a fini par fleurir en juin alors qu’elle fleurit habituellement en même temps que la lunaire bisannuelle ou avec un léger retard. Et pour comble de malheur le déluge a détruit ses fleurs :
Il n’est même pas certain qu’elle pourra faire des siliques. La lunaire bisannuelle à côté est chargée de siliques :
Pour me consoler, je vois son premier « petit » dans l’aspérule odorante :
Pour que vous ne gardiez pas une triste image de cette lunaire, j’ai sorti des photos des années précédentes :
20:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
04/06/2016
L'yponomeute a trouvé les fusains
C’est Rachel, ma belle-fille, qui a découvert ce feutrage incroyable sur un fusain d’Europe. C’est très récent puisque j’ai examiné de près mes fusains (nombreux et spontanés) pour photographier la floraison le 31 mai. Tous présentent ces zones de toiles en forme de nid mais le plus grand est le plus atteint.
C’est comme des toiles d’araignées mais en forme de nids. Ces nids font penser en plus petit à ceux de la processionnaire du pin. Lorsqu’on les a découverts à 14h, ils étaient vides mais cependant remplis de petits points noirs, les excréments des chenilles. Toute la zone couverte par chaque toile est défoliée.
J’ai aussitôt pensé qu’il s’agissait de nids de chenilles. Mais à cette heure-là elles étaient de sortie. Nous avons longuement cherché pour enfin en voir une descendant d’un nid :
C’est une chenille d’Yponomeuta cagnagella, un tout petit papillon nocturne, une des 3 espèces d’yponomeute qui ont pour hôte le fusain d’Europe. Cette chenille est minuscule, d’une épaisseur inférieure au mm, difficile à voir.
Voici un nid très récent, petit et encore propre, contenant peu d’excréments :
Il est prolongé par un fil qui se dirige vers le sol, on en devine un autre à sa gauche qui vient d’un autre nid. Je suis le fil vers le bas. Il aboutit à une autre zone de feutrage sur une petite pervenche qui, elle, ne sera jamais défoliée :
J’y suis retournée plusieurs fois dans l’après-midi, je n’ai pas vu de chenilles. Enfin, à 21h15, j’en trouve une. Il fait encore un peu jour. Elle grimpe le long d’un fil en se tortillant pour rejoindre un nid :
Enfin, à presque 22h, j’en trouve une dans un nid. Il fait nuit.
Je ne pourrai pas continuer mon observation, la nuit devient trop dense et je n’ai pas de lampe. On verra demain.
23:53 Publié dans euonymus, papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
03/06/2016
Quelques fleurs
Il pleut un peu moins ce soir mais il parait que ça va recommencer. Depuis 25 ans, rien ne va plus. Deux tempêtes qui ont mis à mal la forêt. J’aimais pourtant cette région pour la faiblesse de ses vents. Des hivers presque sans gel et maintenant ce déluge en mai comme on n’avait jamais vu à cette période de l’année. D’habitude je passe des journées à arroser.
Je n’étais pas sortie depuis plusieurs jours pour ne pas prendre toute l’eau du ciel sur la tête. Mais il faut bien trouver de quoi manger pour survivre. Mais où aller ? La partie basse de Veneux est dans l’eau, Thomery est dans l’eau, Moret est noyé. Toutes les routes vers Nemours sont interdites. La N7 vers Paris est noyée à hauteur de Saint-Fargeau. La plaine de Sorques est noyée mais ses chevaux camarguais ont sans doute l’habitude de l’eau. Il ne restait qu’une direction possible vers Montereau. La Seine y passe mais avant de recevoir le Loing en folie. J’aurais aimé photographier la haie de sureaux noirs en fleurs de plusieurs centaines de mètres mais il pleuvait trop et les photo n’auraient pas été terrible avec tout ce gris.
Pour un peu de gaieté, voici quelques photos de fleurs avant le déluge :
00:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
31/05/2016
Hydrangea bretschneideri
C’est la mousson. Pas une minute sans pluie depuis des jours et des jours. Je m’étiole et il m’a fallu du courage pour sortir prendre ces photos. Mais les plantes apprécient.
C’est un vrai temps pour hydrangeas, mieux qu’en Bretagne. Hydrangea bretschneideri qui les autres années devait se contenter de mes arrosages pour fleurir explose de joie et de fleurs, des fleurs insensibles au déluge :
Les rhododendrons savent aussi apprécier :
Et les fusains d’Europe, récents sur ce terrain mais spontanés, en profitent pour fleurir mais seront-ils fécondés sous cette pluie permanente qui fait fuir les insectes :
15:03 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (0)
29/05/2016
Raphiolepis umbellata
J’ai reçu cet arbuste originaire de Chine et peu courant dans les jardins le 6 avril 2013 :
Il a aussitôt été planté en pleine terre. Il portait déjà des boutons floraux :
Et en décembre ses premiers fruits :
Toujours présents le 25 février :
Il n’a pas énormément grandi en hauteur depuis. Il mesure 1m20. Mais il s’est beaucoup élargi, presque 2m :
Le tronc est très court, environ 20cm et ce sont les branches basses qui sont très longues. Le tronc est caché par un tapis de rosier. Ce rosier, qui ne semble pas vouloir fleurir forme un tapis régulier de 20cm. De nombreuses tiges partent du sol, drageons ou marcottes. C’est sans doute le porte-greffe d’un rosier Maria Lisa qui n’a pas survécu. Je laisse ce tapis de rosier d’aspect propre régulier et sain pour fournir une protection l’hiver aux racines et au tronc. Couvert de feuilles mortes dès l’automne il fournit une bonne isolation thermique souhaitable car, si R. umbellata est le plus rustique des Raphiolepis, la zone 8 est sa limite de rusticité.
Dès la fin de la floraison, je raccourcirai un peu les branches basses si longues pour obtenir un feuillage plus touffu et une floraison plus dense.
Voyons la floraison. En avril l’inflorescence en boutons ressemble à un épi :
Les boutons qui s’ouvrent s’écartent pour donner en pleine floraison un aspect proche du corymbe. Les fleurs sont épanouies tout le mois de mai et début juin.
Son beau feuillage persistant très sain met un peu de vie au jardin l’hiver.
13:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
28/05/2016
Un seringat tardif
Les seringats sont dans tous les jardins de mon quartier. Ils sont en fleurs depuis 15 jours au moins. Voici le plus proche de « mon » seringat. Photographié depuis mon seringat, il est à moins de 50m et mesure environ 3m :
Je ne sens rien, et même en passant à côté je ne suis pas impressionnée par son parfum. Tous ces seringats en fleurs sont des Philadelphus coronarius, hauts de 3m, à port bien dressé et fleurissant en mai. J’ai moi-même acheté à 3 reprises et à des producteurs différents le Philadelphus ‘Virginal’ pour le planter à Romilly. J’ai chaque fois été déçue par la faiblesse du parfum car je suis habituée à celui de Veneux. Et je crois que ceux à fleurs doubles sont encore plus discrètement parfumés.
C’est sans doute à cause de l’intensité du parfum de Philadelphus microphyllus, qualifié par tous de saisissant que Lemoine a créé des hybrides coronarius x microphyllus. En effet le problème de microphyllus est sa très petite taille, 1m au plus et la discrétion visuelle de sa floraison. Le résultat de ce croisement est un seringat de 1m50 à 2m de haut couvert de fleurs au parfum puissant. Ses branches sont arquées, sa floraison est plus tardive, seulement en juin.
Voici le mien photographié le même jour. Il est encore en boutons. Ses branches arquées se développent d’un seul côté parce qu’il est contre un mur mais on voit bien sa structure. Il a 30 ans et mesure 1m70. Seuls 2 boutons commencent à dévoiler les pétales.
Je pense pouvoir vous le montrer en fleurs dans une dizaine de jours. Il se fait attendre mais son parfum sera sublime.
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25/05/2016
Rhododendron catawbiense
Les Rhododendron catawbiense sont en fleurs :
Ce rhododendron n’aime pas le calcaire mais il n’est pas très exigeant sur le pH. Même le plus vieux planté il y a plus de 10 ans n’a jamais présenté le moindre signe de chlorose sur mon terrain sableux au pH proche de la neutralité. Le voici le 13 mai 2007 :
Depuis il a peu grandi (environ 1m80) mais s’est étalé.
Il est arrosé régulièrement même si nécessaire en hiver.
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23/05/2016
Weigelia
L’hiver a été très doux, presque sans gel, à peine 3 jours ne descendant pas au-dessous de -3°C, mais il dure, il dure… Ce que je n’ose appeler le printemps est un déluge permanent. Un temps à ne pas sortir un jardinier. Je me console en me disant que cela m’évite la corvée d’arrosage, que cela fait du bien aux plantes et que l‘on ne pourra nous faire le coup des restrictions d’eau pour nappe phréatique trop basse.
Une seule exception, ce samedi qui a été beau et chaud. J’en ai profité pour emmener mes petites filles au parc des félins de Nesles. J’ai pu y admirer de superbes weigelias. C’est curieux, je n’avais jamais été attirée par ces arbustes car tous ceux que je voyais avaient des fleurs plus dispersées.
J’avais pourtant déjà vu un weigelia aussi densément fleuri à Paris mais il était très petit :
Peut-être faut-il fortement élaguer cet arbuste pour obtenir une floraison dense.
Le déluge ne semble pas gêner mon sureau des Canaries qui est maintenant en pleine floraison. C’est un très beau petit arbre, en ce moment le plus beau décor de mon jardin :
Et c’est le tout début de floraison de plusieurs Rhododendron catawbiense :
Je vous les montrerai davantage lorsque la pluie cessera. C’est l’autre rhododendron qui chez moi supporte parfaitement le terrain peu acide proche de la neutralité.
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18/05/2016
Clematis Avalanche ?
En fin d’automne j’ai planté plusieurs clématites d’hiver et de début de printemps. C’était un peu tard, cirrhosa ‘Winter Parasol’ et montana n’ont fait qu’une ou deux fleurs. Mais Clematis armandii ‘Apple Blossom’ a bien fleuri de février à Avril. Je vous l’ai déjà montrée. Alors qu’elle terminait sa floraison, une autre clématite a fleuri.
Je me souviens de l’avoir plantée en novembre mais elle ne correspond à aucune des espèces choisies. Elle va être magnifique car elle a déjà fait une forte poussée, elle envahit le forsythia que je vais devoir élaguer avec précaution pour lui donner de la lumière. Fin avril sont apparues de grandes fleurs très blanches à 6 pétales bien ouvertes (la plupart des clématites à fleurs simples ont 4 pétales) puis une longue tige pendante avec de nombreuses fleurs qui se sont ouvertes quelques jours plus tard. Aujourd’hui la floraison est finie, les premières fleurs ont perdu tous leurs pétales, la grappe pendante commence à les perdre. Ce n’est pas une longue floraison mais c’est la première qu’elle a faite « en urgence » sur des pousses du printemps.
Le 3 mai, le feuillage vert le plus visible est celui du forsythia :
Ce même 3 mai les fleurs de la grappe descendante sont encore en boutons :
Le 5 mai :
Le 7 mai :
Le 18 mai :
Les feuilles découpées sont d’abord vertes puis rapidement piquetées de rose :
J’ai tardé à vous la montrer parce que je cherchais son nom. Je pense qu’il s’agit de Clematis cartmanii ’Avalanche’
Fin de la floraison de Clematis armandii ‘Apple Blossom’ le 28 avril :
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16/05/2016
Sambucus palmensis
C’est le sureau endémique des îles Canaries, très proche de notre sureau noir. Il est aujourd’hui en pleine floraison alors que les sureaux noirs sont en retard cette année. D’habitude ils sont en fleurs à peu près en même temps. Je vois une explication : Sambucus nigra est en retard parce qu’il n’a pas subi de froid cet hiver et il est un peu déboussolé. La douceur de l‘hiver n’a pas gêné Sambucus palmensis, c’est un hiver plus proche de celui de sa région d’origine. Vu de la mezzanine du séjour :
Sur la première photo on voit à droite plus haut car il est planté sur la butte des fleurs de l’alisier torminal et en bas presque au milieu un cognassier encore en fleurs.
Sa taille s’est stabilisée à 6m. Il a une quinzaine d’années et n’a jamais souffert de l’hiver ici (zone8).
Il est très proche du sureau noir mais il y a des différences :
Il aime les sols drainants alors que le sureau noir préfère les sols lourds et humides. Il l’a démontré à Romilly où j’en avais planté deux. Ils ont succombé à l‘inondation continue de 6 semaines. Il est vrai que c’était une situation exceptionnelle et beaucoup de sureaux noirs avaient succombé également mais pas tous et certains sont repartis un ou deux ans plus tard et ceux de Sambucus canadensis ont tous totalement résisté. Avant cet accident leur croissance n’était pas aussi rapide qu’à Veneux.
Il prend spontanément un aspect d’arbre avec un tronc très haut. En fait le mien a deux troncs mais rapprochés et verticaux sans aucune branche sur une hauteur de 2m. Ses branches ne sont pas aussi obliques et arquées vers le sol que celles du sureau noir et il n’y a donc jamais de casse sans nécessité de taille. Son aspect est très harmonieux, un peu comme un arbre fruitier. Il a pris cet aspect d’arbre très tôt sans que j’intervienne. Le voici le 23 juin 2007 :
Maintenant les troncs sont beaucoup plus hauts et font la moitié de la hauteur totale de l’arbre :
Il a un feuillage semi-caduc donnant même un aspect permanent. Les feuilles de l’année ne tombent que lorsque le nouveau feuillage est assez avancé. Le changement de feuillage se produit en décembre ou janvier. Le 25 janvier 2016 :
Ses corymbes de fleurs sont bombés comme ceux de Sambucus canadensis alors que ceux de Sambucus nigra sont plats ou même légèrement concaves :
On voit qu’aujourd’hui il n’est qu’en début de floraison, il y a des corymbes encore en boutons beaucoup plus nombreux. Dans quelques jours il sera magnifique.
Les feuilles sont plus longues que celles du sureau noir avec souvent 9 folioles.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/06/23/sambucus...
11:54 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3)
14/05/2016
Galium odoratum
L’aspérule odorante est en fleurs. Son tapis s’étend chaque année un peu plus. Il est seulement limité par un chemin trop souvent piétiné. Ce tapis est permanent mais très discret quand il n’est pas en fleurs. On l’appelle aussi gaillet odorant et une espèce proche, Galium aparine, le gaillet gratteron, bien moins esthétique, prolifère encore plus et je l’arrache à poignées de préférence avant qu’il ne fasse des graines.
Chaque fleur va donner 2 fruits hérissés de crochets qui ne sont pas sans rappeler le gaillet gratteron :
21:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
12/05/2016
Rhododendron 'Cunningham's White'
Il est en pleine floraison :
Sur la première photo on peut remarquer une grappe de fleurs près du sol à l’extrême droite. En fait il y en a plusieurs sur 2 branches que je ne peux redresser car elles se sont marcottées. Il y a même le départ d’une jeune pousse bien verticale. Sur mon terrain, c’est le deuxième rhododendron qui se marcotte spontanément. Le premier, beaucoup plus vieux, est formé d’au moins 10 marcottes. Il a des fleurs violettes. C’est sans doute un rhododendron pontique, un rhododendron considéré parfois comme envahissant en raison de cette dissémination par marcottage. Et ‘Cunningham’s White’ est un hybride de ce rhododendron. J’apprécie ce caractère envahissant.
14:02 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
11/05/2016
Sorbus torminalis
L’alisier torminal est un très bel arbre mais peu fréquent. En forêt de Fontainebleau il s’est hybridé avec Sorbus aria pour donner un hybride capable de se reproduire par apomixie Sorbus latifolia, endémique et protégé et appelé alisier de Fontainebleau.
Sa croissance est lente, le mien à 25 ans mesure 6m. Il est protégé de l’excès de soleil par des arbres. On l’appelle alisier des bois car il vit à l’abri d’au moins un autre arbre.
En ce moment il est en fleurs. Je l’ai vite remarqué car il forme un magnifique tableau derrière la grande vitre du séjour :
20:12 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
10/05/2016
Fleurs de houx
Le houx n’est pas réputé pour sa floraison et elle passe souvent inaperçue. Mais cette année ils sont très florifères et il n’est pas possible de l’ignorer.
Mes houx sont tous des Ilex aquifolium locaux, ceux de la forêt, sauf un que j’ai planté pour sa fructification différente.
Voici le plus jeune. C’est sa première floraison et je connais enfin son sexe. C’est un mâle comme espéré car je n’avais qu’un seul mâle de l’autre côté de la maison et il risquait de moins bien féconder mes deux belles femelles de ce côté :
On voit que c’est un mâle parce que l’ovaire n’existe pas, très atrophique ou même réduit à un point noir. Les 4 étamines sont bien développées.
Voici maintenant une femelle. Ne vous étonnez pas si ses feuilles ont un bord lisse sans épines. C’est celle que j’ai plantée. C’est aussi un Ilex aquifolium mais une variété à fruits jaunes. On me l’a vendu comme ‘Bacciflava’ mais c’est ‘Amber’ et elles sont confondues. Bacciflava a des feuilles épineuses comme le houx sauvage. Les fruits jaunes attirent moins les oiseaux mais ils finissent toujours par les manger.
Dès l’ouverture de la fleur on voit le gros ovaire vert surmonté du stigmate gluant et entouré de 4 étamines blanches et atrophiques. La forme de l’ovaire laisse deviner l’existence de 4 carpelles.
20:56 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
09/05/2016
Actinidia kolomikta
L’actinidia kolomikta est dioïque comme la plupart des actinidias. Sa période de végétation est très différente puisqu’il a débourré en février.
Le mâle le 15 février :
La femelle le 15 février :
Tous les autres actinidias n’ont débourré qu’en avril.
On trouve n’importe quoi concernant sa rusticité, de -5°C à -23°C. La vérité, c’est -23°C et peut-être pire et il peut être cultivé n’importe où en France. On ne s’appelle pas actinidia arctique pour rien.
Il est peu vendu comme liane fruitière. Il a une fructification pourtant intéressante. Généralement on le trouve sans indication du sexe. Dans ce cas, c’est toujours un mâle pour la coloration de son feuillage.
Feuillage du mâle au printemps :
Feuillage de la femelle :
En ce moment ils sont en fleurs, tous les deux en même temps. La floraison n’est pas remarquable, les fleurs sont petites. Mâles ou femelles, les fleurs ont tous les attributs reproducteurs, étamines et pistils en apparence complets et bien formés. Ce qui permet de les différencier, c’est la longueur de ces éléments, les étamines, moins nombreuses que chez les autres actinidias, surmontent l’ensemble chez le mâle alors que ce sont les pistils qui sont fortement saillants chez la femelle.
Fleurs du mâle :
Fleurs de la femelle :
Les fruits en octobre :
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08/05/2016
L'hellébore oriental renait
Jusqu’en 2013 c’était un hellébore très florifère :
Il a encore fleuri en 2014 mais un peu moins. Je l’ai vu pour la dernière fois en décembre 2014 :
Ensuite il a disparu. Au printemps 2015 il n’y avait même pas une feuille. Il y a un mois il n’y avait toujours rien.
Aujourd’hui il m’a fait une surprise :
Le feuillage est sain. Il a sans doute repris goût à la vie grâce à un hiver et un printemps plus pluvieux qu’habituellement. Bien sûr, il ne fleurira pas cette année mais je vais m’occuper de lui avec beaucoup d’arrosage et, sans déranger les racines je vais lui mettre un peu de nourriture et une couche de terre lourde.
J’ai déjà vu une clématite réapparaitre après 2 ans d’absence. Je vous ai monté récemment la résurrection d’un actinidia mâle. J’ai beaucoup de mal à faire survivre les hellébores noirs et les hellébores orientaux. Tous ces ennuis sont dus au terrain trop pauvre et trop sec. Mais j’ai pris l’habitude de ne pas arracher une plante apparemment morte.
00:49 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
07/05/2016
La taille du photinia
On m’a toujours dit qu’il faut tailler les arbustes qui fleurissent au printemps après la floraison et que, si on taille trop tard, on perd la floraison du printemps suivant. Pourtant le Photinia est un dur à cuire qui adore être taillé. Plus on le taille, plus sa croissance est forte et plus il fleurit, et plus son feuillage est rouge.
J’ai découvert cela en observant le comportement pour moi étonnant d’un groupe de Photinia fraseri sur le parking Gamm vert à Ecuelles. Je les ai surpris en départ de floraison à contre saison un 16 novembre. De toute évidence ils avaient été taillés au printemps et ils repartaient déjà avec des fleurs et de très longues pousses rouges au-dessus de la taille :
J’ai voulu voir l’évolution en y retournant quelques jours plus tard mais leur jardinier leur avait fait une sévère coupe au carré. Je me suis demandé alors s’ils seraient capables de fleurir au printemps. Mais oui, et c’est même la floraison la plus spectaculaire que j’aie pu observer sur des photinias. Elle cache déjà presque totalement le feuillage très rouge et pourtant sur ces photos du 5 mai nous ne sommes encore qu’en début de floraison, beaucoup de fleurs ne sont pas encore ouvertes :
Le mien est tout jeune. Jusqu’en hiver il était entièrement vert et c’est sa première floraison. Je vais lui appliquer la taille Gamm vert et j’espère que peu à peu j’aurai une floraison époustouflante.
Il faut donc tailler le photinia après la floraison de printemps. En automne il a une poussée de croissance qui rarement peut aller jusqu’à une floraison. Il faut alors le tailler de nouveau. On peut le tailler à tout moment sauf en fin d’hiver car cela pourrait altérer la floraison.
http://www.jardiner-malin.fr/fiche/photinia-arbuste.html
Voici l’aspect d’un Photinia fraseri non taillé au printemps :
Je n’ai pas aimé. Je lui préférais Photinia serratifolia qui ne présente pas au printemps ce mélange de feuillage rouge et vert mais il n’est pas facile à trouver :
Photinia schneideriana, toujours vert est également magnifique en fleurs :
11:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (6)