25/02/2011
Floraisons
Des insectes butineurs sont bien réveillés depuis le début du mois. C'est le moment de se demander si notre jardin peut leur offrir suffisamment de nectar pour leur permettre de survivre en cette saison encore peu propice aux floraisons.
Le problème est sérieux car la nature ne semble pas avoir prévu suffisamment de fleurs. Sur mon terrain semi-sauvage de Romilly où la flore est très variée je n'ai vu aucune fleur sauvage sauf les fleurs de noisetier qui ne leur sont d'aucun secours car le noisetier n'a pas besoin des insectes.. Il y a encore peu de fleurs, toutes apportées par moi : hamamélis, cornouiller mâle et officinal, perce-neige. J'ai déjà apporté d'autres plantes mais qui fleuriront avec retard ou seulement l'année prochaine car leur installation est récente.
A Veneux il n'y aura eu aucune interruption dans l'approvisionnement en nectar mais toutes les plantes fleuries en hiver ont été plantées. Les arbustes fleuris dès l'automne ont encore quelques fleurs : Viburnum bodnantense, Jasminum nudiflorum et même les deux mahonias. Depuis fin décembre les grands perce-neige sont en fleurs suivis par les perce-neige habituels.
Les crocus botaniques sont maintenant accompagnés des grands crocus bleus, les autres apparaissent toujours plus tard :
Les iris nains sont visibles depuis le 10 février :
L'hellébore oriental accompagne maintenant l'hellébore noir et l'hellébore hybride. Il n'a pas encore complètement soulevé ses fleurs :
Les jonquilles ouvrent leurs fleurs depuis quelques jours. Celles-ci sont nouvelles, elles accompagnent les perce-neige dans l'envahissement du haut de l'escalier d'accès à la maison :
Les forsythias sont en fleur. Forsythia x intermedia :
et Forsythia suspensa au port plus léger :
L'Abeliophyllum distichum appelé parfois forsythia blanc (ou rose) l'accompagne :
01:05 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
23/02/2011
Acer griseum, son enfance
Je n'ai pas trop le moral pour l'obtention d'Acer griseum à partir du semis. On dit ce semis difficile et surtout l'aspect des graines ne me donne pas le moral : l'enveloppe est terriblement dure même après trempage. Rien à voir avec les samares bien tendres de mes Acer pseudoplatanus qui se sèment partout, même dans les pots. Si j'obtiens des plantules, cela demandera peut-être plusieurs années.
J'ai trouvé un Acer griseum à un prix abordable car ma patience a des limites. Si mes semis réussissent, je ferai un petit bosquet.
Mon Acer griseum est arrivé ce matin. Un joli bébé de 65 cm de haut avec un tronc de 1 cm de diamètre. Je l'ai posé devant des perce-neige et des jonquilles :
C'est bien lui, pas d'erreur possible car il porte déjà les preuves de son identité : sa belle écorce rousse desquame déjà au bas du tronc. Je l'ai photographiée sous différents angles.
15:57 Publié dans acer | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
22/02/2011
Ecorces
Sorbus aucuparia dans les rues de Veneux :
Sorbus pohuashanensis à Paris, je n'ai pu le photographier sans sa planche de soutien :
Sorbus torminalis dans mon jardin de Veneux :
Sorbus latifolia, l'alisier de Fontainebleau, un hybride fixé entre Sorbus torminalis et Sorbus aria. Il est capable de se reproduire seul par apomixie. Il est rare et protégé.
11:47 Publié dans écorces | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature
Sambucus chinensis
A Veneux les jeunes pousses de Sambucus chinensis étaient visibles sous leur tapis de feuilles mortes dès début décembre :
Le 10 février :
Le 16 février il n'est plus possible de les maintenir sous leur protection :
A Romilly début février rien n'était encore visible en écartant le tapis de feuilles mortes. Et aujourd'hui c'était la surprise, une dizaine de plants étaient visibles au dessus de leur protection :
Mais j'ai vu au moins 3 pieds hors de la zone couverte de feuilles mortes donc sans aucune protection parce que ce sont des expansions non prévues. Je peux donc garantir la rusticité sans protection de ce sureau jusqu'à -6°C.
00:02 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
20/02/2011
Les cornouillers d'hiver
Cornus mas et Cornus officinalis se ressemblent beaucoup, fleurs précoces et fruits décoratifs et comestibles. Une différence importante va apparaître avec l'âge : l'écorce de Cornus officinalis est beaucoup plus décorative. Ecorce de Cornus mas :
Je n'ai pas d'écorce de Cornus officinalis à vous montrer mais vous pouvez la voir ici. Elle est magnifique. Même le tout petit d'à peine 30 cm que je m'apprête à planter à Veneux a déjà une écorce qui n'est pas ordinaire :
Les deux arbustes ont déjà des boutons floraux bien gonflés en automne.
Cornus mas 'Jolico' le 6 décembre :
Cornus officinalis le 3 novembre :
Le 6 février à Romilly Cornus officinalis entrouvre déjà ses boutons
alors que ceux de Jolico sont encore fermés :
Le 9 février à Veneux l'un des cornouillers mâles entrouvre ses boutons alors que celui qui est le plus au soleil est déjà plus avancé :
Le 20 février à Veneux Cornus mas :
et Cornus officinalis :
23:57 Publié dans cornus, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Un plâtre sur une jambe de bois
Ce n'est pas une plaisanterie et c'est à prendre à la lettre :
Le 10 décembre j'ai reçu Eucalyptus nova-anglica, un eucalyptus rustique et tolérant au calcaire. C'était un petit plant très longiligne avec un tronc fin bien lignifié. Malheureusement il est arrivé cassé à mi-hauteur. Sur une autre plante j'aurais sans doute coupé sous la cassure. Mais sous la cassure il n'y avait aucune feuille et pas de bourgeon évident. J'ai eu peur de le perdre. J'ai donc utilisé une solution orthopédique : la zone de cassure doublée d'un morceau de tuteur en bois a été entourée de sparadrap et l'ensemble de la plante soutenu par un grand tuteur métallique. Il a été mis dans un grand pot et hospitalisé jusqu'à ce jour devant la maison.
Le 20 décembre il a subi la neige :
Et aujourd'hui, deux mois et demi plus tard, il semble sauvé, il n'a pas perdu une seule feuille :
Mais quand puis-je enlever le matériel de contention ? Je ne vois pas ce qui se passe dessous. Si je l'enlève avant que la cicatrisation soit solide, il va recasser et peut-être définitivement cette fois. Si je tarde trop il sera gêné dans sa croissance car ce petit tronc ne va plus penser qu'à grossir avec le retour de la belle saison. Je vais surveiller sa croissance en épaisseur.
19:38 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
19/02/2011
Aegithalos caudatus
Comme chaque année les mésanges à longue queue ne se montrent qu'en fin d'hiver. Je les vois depuis 5 jours, toujours par couples. J'ai vu jusqu'à 3 couples en même temps.
Aegithalos caudatus appelée mésange à longue queue ressemble à une mésange mais ce n'est pas une vraie mésange, elle fait partie d'une autre famille. Celle qui me rend visite tardivement tous les ans est la sous-espèce de chez nous, la nordique a la tête entièrement blanche.
Elle est farouche, rapide, je n'arrivais pas à la photographier. Elle repère le moindre de mes mouvements, même très lent, à l'intérieur du séjour. Ma BirdCam ne m'est d'aucun secours, l'endroit où elle va se poser est très variable. J'ai fini par amonceler des chaises sur la grande table du séjour pour me cacher derrière. Avec la distance importante et la faible luminosité d'hiver, les photos sont passables mais j'ai réussi à les capturer.
Avez-vous remarqué comme son bec est minuscule ? Elle ne peut manger les graines de tournesol et encore moins les cacahuètes. Elle vient toujours sur la margarine ou sur les boules de graisse.
13:51 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Taxus baccata
Je voulais vous montrer l'écorce de Taxus baccata, l'if commun mais je ne vais pas pouvoir résister au plaisir d'en montrer davantage. L'if est mon conifère préféré après le cyprès chauve.
Son écorce :
Ses fruits, des arilles rouges :
Mais voici mon jeune if, Taxus baccata 'Fastigiata Aurea', un if d'Irlande doré mâle, son nom suffit à le décrire :
L'écorce des jeunes tiges est lumineuse :
Les fleurs femelles, petites et vertes, passent inaperçues mais il est dommage que l'on ne voit pas plus souvent les fleurs mâles :
Taxus cuspidata est l'if du Japon. Je vous avouerai que je suis incapable de distinguer baccata de cuspidata :
Je voudrais bien offrir une petite compagne à mon petit mâle de Romilly. Ce n'est pas si facile. L'if est une plante dioïque et, comme souvent dans ce cas, les vendeurs, très compétents en vente mais nuls en botanique ou même en jardinage, ne vous proposent que des plantes non sexées. Et si vous essayez d'en discuter, on vous prend pour une maniaque délirante. Et au prix où ils vendent les ifs (normal, leur croissance est vraiment très lente), c'est gênant.
10:25 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
17/02/2011
Sambucus lanceolata
J'ai semé un petit nombre de graines de Sambucus lanceolata (maderensis), le sureau de l'île de Madère. Les quantités vendues sont très petites.
Voici mon premier succès, peut-être le seul. Ce petit bébé sureau a une originalité : ses 2 premières feuilles ont des reflets rouges. Restes d'anthocyanes du fruit ?
Il est donné pour la zone 10. Mais cela ne veut rien dire, c'est seulement la zone où il vit. Je ne pense pas que quelqu'un ait tenté de l'acclimater en zone plus fraiche et ait publié ses résultats. Je l'ai semé dans le séjour et il y reste pour l'instant. Il restera dans un pot pour être rentré l'hiver, à moins que des signes de souffrance grave en pot comme en a présenté Sambucus palmensis ne m'obligent à le mettre en pleine terre en le protégeant. Quand il sera assez grand, je ferai des boutures sur lesquelles je tenterai l'acclimatation.
12:19 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : jardin
Robinia pseudoacacia
Parmi les arbres du Boulevard de Constance je vous ai montré une belle écorce, profondément ravinée, et je ne vous ai pas donné le nom de l'arbre.
Un lecteur de mon blog pense que c'est une fabacée. Evidemment, pourquoi n'y ai-je pas pensé ? Cet arbre je le connais bien, j'admire son écorce chaque fois que je passe devant lui dans mon jardin. Je n'ai pas assez confiance en moi en ce qui concerne les écorces, au point que je ne me suis même pas demandé si je connaissais cette écorce.
Le robinier, car il s'agit de lui bien sûr, est très abondant dans la région, même un peu envahissant. Il est en particulier installé tout le long de la N6 sur les 8 km qui séparent Veneux de ce boulevard de Fontainebleau. C'est magnifique lorsque tous ces arbres sont en fleurs, à peu près en même temps que les sureaux.
Lors de l'acquisition de mon terrain il y en avait deux, très beaux, très grands. Nous avons dû en abattre un pour installer la maison. Par manque de moyens techniques pour réduire ce gros tronc en bûches, nous avons déposé de grands tronçons au fond du terrain. Ils sont toujours là, toujours aussi lourds, toujours aussi denses, intacts depuis 40 ans.
L'autre robinier est toujours là, voici son tronc. Les "cylindres" plus lisses sur les bords sont des troncs d'un lierre aussi vieux que lui.
Il y a des différences de couleur : plus l'arbre est vieux, plus l'écorce devient grise.
Et pour l'admirer encore, sa floraison et sa variété 'Frisia' :
00:17 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
16/02/2011
Sambucus palmensis
Sambucus palmensis, le sureau des Iles Canaries, a eu une branche cassée par le poids de la neige le 5 décembre. J'avais ramené la branche, je l'avais débitée en petites boutures puis j'avais renoncé à faire des boutures parce que j'ai 2 exemplaires de ce sureau à Veneux et 2 autres à Romilly. Mais j'avais laissé ces branchettes dans un vase avec de l'eau.
Trois semaines plus tard, le 28 décembre, les feuilles toujours vertes sont tombées alors que les nouveaux bourgeons poussaient, de façon totalement synchrone avec l'arbuste d'où elles provenaient. Je les ai sorties de l'eau pour voir : des racines nombreuses étaient en cours de formation sur la partie immergé des tiges.
Je les ai mises en terre, toujours dehors, et elles sont toujours vivantes :
Pas trop difficiles les boutures de ce sureau. Je le savais, j'ai déjà distribué quelques boutures du nord au sud de la France. Mais c'est la première fois que je réussis, involontairement, des boutures à l'eau.
00:00 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
15/02/2011
Catalpa 'Nana'
Fin octobre j'avais pris 2 très petites branches, avec 3 nœuds seulement, de Catalpa bignonioides 'Nana'. J'ai enterré 2 nœuds dans un pot, seul le bourgeon terminal était hors sol.
J'ai tenté ces boutures par pure curiosité. Je voulais voir à quoi ressemblait ce catalpa, reproductible uniquement par voie végétative, lorsqu'il n'est pas greffé au bout d'un piquet. J'emploie ce terme péjoratif parce que je n'aime pas les plantes ainsi greffées, sauf pour un port pleureur. Catalpa 'Nana' fait très artificiel au bout de son piquet et continuellement retaillé pour rester parfaitement rond. Il faut dire que je ne vois pas non plus l'aspect esthétique (?) des topiaires.
Mes deux boutures faites avec très peu de matériel semblaient mortes. J'ai continué à arroser. Et ce matin, le miracle. Une pousse vient d'un bourgeon enterré, bien verte.
Ces boutures ont été gardées dans le séjour. Je vais l'habituer progressivement au monde extérieur, d'abord dans la journée.
20:26 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Les arbres du boulevard, suite
A côté des pins laricio il y a d'autres arbres avec une belle écorce. Je suis incapable de dire ce que c'est. Ils ont encore quelques fruits au bout des branches mais c'est trop haut, je ne peux les reconnaître ni à l'œil nu ni sur photos. Je les reconnaitrai quand ils auront des feuilles.
Plus loin vers Paris il y a une plantation de jeunes conifères et d'un grand nombre de jeunes bouleaux. Et ces bouleaux sont des Betula pubescens ! Le sol ne semble pas être du sable dans cette zone. Un bout de fossé humide et une zone d'herbe arrachée par les roues d'un engin semblent montrer une terre argileuse. Regardez le sommet de ces arbres, il n'y a pas de rameaux pendants :
Il y a un très petit nombre de Betula pendula. On voit sur cette photo un arbre avec des rameaux pendants :
Sur cette photo des troncs la flèche indique un tronc de Betula pendula :
De plus près on voit bien la différence entre les écorces. Betula pendula est à gauche. Betula pubescens à droite montre son écorce typique blanche avec de fines stries et surtout ses cicatrices d'anciennes branches très nettement dessinées, non saillantes, en forme de triangle ouvert vers le bas :
00:36 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
14/02/2011
Amour
13:38 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Boulevard de Constance
Le Boulevard de Constance c'est ce qui prolonge la N7 à son arrivée sur Fontainebleau et vous conduit jusqu'au Carrefour de l'Obélisque. Je prends ce boulevard une ou deux fois par semaine et quand je travaillais presque tous les jours. Je n'avais jamais observé les arbres.
Nous allons visiter des régions lointaines. Les fanatiques de plantes comme moi vont visiter des jardins, des arboretums. Et nous ne voyons pas les merveilles qui nous entourent.
J'ai découvert le pin laricio à Paris. Ensuite je suis allée le chercher en plein milieu de la forêt. Et il était là, bien plus près, à seulement 8 km de chez moi, tout au bord d'une route que j'ai prise des centaines de fois. Bien sûr, je ne m'intéressais pas particulièrement aux arbres, et encore moins aux conifères que je trouvais pour la plupart banals et toujours identiques toute l'année. Et je pensais que ce bout de forêt au bord de la route portait les mêmes arbres qu'ailleurs, une banalité donc. Mais comment n'ai-je pas remarqué cette écorce exceptionnelle ?
Ces 3 pins laricio sont sur la droite lorsqu'on vient de Paris, dans le parc de l'Insead, tout au bord.
Sur cette photo le troisième est à l'extrémité gauche de la photo :
Ils ne sont pas greffés :
Quelqu'un prend soin d'eux. Le plus large est équipé de filins entre ses branches, sans doute pour les empêcher de trop s'écarter et de casser. Désolée pour la qualité de la photo, cela se passe très haut, j'ai dû recadrer :
J'ai encore recadré sur l'image déjà recadrée pour ceux qui n'ont pas vu les filins :
Dans le même parc et aussi un peu plus loin vers Paris il y a d'autres trésors. Nous en parlerons une autre fois.
11:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
13/02/2011
Hellébore, le petit dernier
Mon nouvel hellébore hybride vient d'ouvrir sa première fleur. Je l'ai choisi avec une fleur blanche piquetée de rouge pour mettre une légère tache de couleur dans le "massif" de perce-neige géants et d'hellébores noirs :
Cette photo du cœur montre les étamines et les styles :
Celle-ci est presque identique mais la mise au point est faite sur les pétales cylindriques nectarifères :
La forme de ces pétales est plus proche de H. niger, en canal ouvert dont une lèvre est plus courte :
que de H. orientalis où les tubes sont aplatis avec les deux faces de même longueur :
00:54 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
12/02/2011
Acer griseum - Acer nikoense
J'ai reçu aujourd'hui des graines de Acer griseum, un des érables qui acceptent le calcaire.
J'ai envie de décorer l'hiver avec des écorces. Mais là, je ne donne pas dans la facilité. L'écorce du fruit est très dure, je vais devoir la couper ou l'user. Pour l'instant ça trempe dans l'eau. Mais il semble y avoir une autre difficulté : beaucoup de graines seraient stériles à cause d'un développement parthénocarpique. On verra. Ma patience ayant des limites j'en achèterai un petit à l'automne si ça ne marche pas mais ils sont coûteux, 39€ pour un tout petit.
Mais tout cela m'a rappelé un problème non résolu : quels liens y a-t-il entre Acer griseum et acer nikoense ?
Pour certains, y compris Wikipedia, c'est la même plante. L'arbre aurait d'abord été appelé nikoense puis griseum.
Pour d'autres ce seraient deux espèces différentes. Certains nous montrent même des croisements de ces deux arbres.
Enfin pour d'autres encore griseum serait une variété de nikoense : Acer nikoense var. griseum.
Qui croire ?
Pour moi, quelle que soit leur proximité, il y a bien 2 arbres différents. J'ai ressorti mes photos. Voici l'écorce de Acer griseum photographié dans l'Arboretum des Grandes Bruyères :
et celle de Acer nikoense photographié au Prieuré d'Orchaise :
Il y a une très vague ressemblance entre ces écorces mais celle de nikoense, plus sombre et moins exfoliante, n'a pas l'attrait de celle de griseum. D'ailleurs tous ceux qui décrivent Acer griseum parlent du choix de cet érable pour son écorce décorative et ceux qui proposent Acer nikoense le vantent pour beaucoup d'attraits mais ne parlent pas du tout de l'écorce.
15:07 Publié dans acer | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin
La vie revient
Samedi dernier à Romilly j'ai aperçu de minuscules êtres volants sans avoir eu le temps de les identifier. Hier 10 février j'ai vu en même temps deux petites abeilles sur deux fleurs d'hellébore.
Et aujourd'hui j'ai vu mon premier papillon. C'était un magnifique citron mâle bien jaune comme celui-ci qui a été photographié une autre année, celui d'aujourd'hui ne m'a pas laissé le temps d'aller chercher l'APN.
Les écureuils, ce n'est pas une nouveauté, c'est en hiver qu'on les voit le mieux, il n'y a pas de feuilles qui les cachent et ils viennent récupérer des noix et noisettes, récemment je leur ai trouvé des châtaignes. Mais ce petit effronté est venu me surveiller par la fenêtre pendant que j'enregistrais les photos et m'a longuement observée. La photo est sombre parce que c'est à la nuit tombante et que je suis à 6m de la fenêtre.
00:06 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature animaux
11/02/2011
Galanthus, suite
Comment distinguer Galanthus elwesii
de Galanthus nivalis
dans le cas improbable car rare de la forme à une seule tache verte de G. elwesii (d'ailleurs tout le monde ne la classe pas dans cette espèce) ?
Dans la nature vous ne trouverez que G. nivalis sauf cas très localisés de G. elwesii échappés d'un jardin. Il y a bien d'autres espèces mais vous avez peu de chances de les rencontrer et ils ne sont pas faciles à trouver. J'ai cependant très envie de chercher l'espèce qui fleurit en automne. Six mois de perce-neige dans le jardin, ça me plairait bien.
La différence de hauteur des deux espèces n'est pas telle que ce soit une évidence quand on les voit séparément.
Je vous ai montré comme G. elwesii garde ses tépales internes serrés
en ne laissant pas voir facilement étamines et pistil, contrairement à G. nivalis
La différence de taille des feuilles est évidente mais aussi leur forme. La largeur de la feuille de G. nivalis est à peu près constante alors que la feuille de G. elwesii s'élargit progressivement. J'ai placé les feuilles en biais car la feuille de G. elwesii dépasse le format A4 :
Un autre problème pour lequel je n'avais pas de réponse : est-ce que le perce-neige double est stérile, ce qui arrive souvent pour les fleurs doubles. La question méritait d'être posée car on aperçoit des étamines entre les nombreux tépales :
J'ai eu la réponse aujourd'hui. Des perce-neige se sont semés dans un pot. Et ce sont des fleurs doubles !
Ce perce-neige est une curiosité botanique, il n'apporte rien dans le jardin à cause de la position de la fleur tête baissée.
15:40 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Ecorces : Taxodium
12:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/02/2011
Galanthus
Le perce-neige est une jolie plante qu'il faut absolument avoir au jardin car c'est le premier bulbe en fleurs, dès fin décembre pour l'une des espèces. Lorsqu'il a commencé à se ressemer partout, sa gaieté vous sort de votre dépression hivernale.
J'en possède 2 espèces et une variété horticole.
Galanthus nivalis.
C'est le perce-neige que l'on voit partout dans les jardins et dans la nature, presque partout en France. Il forme de larges tapis un peu partout dans la forêt de Fontainebleau. Chez moi il a envahi presque tout le terrain. Le tapis dense de lierre ou de pervenche ne l'empêche pas de s'y ressemer et d'en émerger au bon moment. Il y en a un peu plus chaque année. Il est en fleurs dès le mois de janvier.
Il se ressème dans les pots, dans le moindre interstice, comme dans ce joint d'un escalier :
Voici de plus près ses jolies fleurs. Elles sont formées de 3 tépales externes blancs, de 3 tépales internes plus courts et échancrés portant une marque verte en forme de croissant. L'intérieur des tépales internes porte des stries vertes sensées conduire vers le nectar. Vous remarquerez sur la photo des deux fleurs les spathes canaliculées qui enserrent le pédoncule et le dépassent.
Galanthus elwesii
dit perce-neige géant vit dans les Balkans et en Turquie. Il n'est pas naturalisé en France. Je l'ai donc planté il y a 5 ou 6 ans et lui aussi prolifère. Il forme de belles grosses touffes encore plus nombreuses que l'an dernier alors que j'en ai enlevé plusieurs pour Romilly et je commence à en trouver dans d'autres zones du terrain.
Il est à peine plus grand que nivalis mais ses fleurs sont plus grandes et ses feuilles plus larges. Il fleurit dès décembre et ensuite dure aussi longtemps que nivalis. Il se distingue de nivalis par deux marques vertes sur les tépales internes, une basale et une apicale qui sont parfois réunies en X comme c'est le cas pour les miens. Il en existe une variété rare dans la nature dite monostictu qui ne porte qu'une tache mais épaisse et a des tépales externes plus longs et plus étroits que nivalis. Une particularité également de elwesii, c'est que les tépales internes ne s'écartent comme ceux de nivalis. Ils restent étroitement serrés, presque enroulés l'un sur l'autre. C'est pourquoi je ne peux vous montrer aussi complètement le cœur de la fleur.
Galanthus à fleurs doubles :
C'est le plus tardif, pas encore visible, la photo est du 11mars 2009.
19:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
09/02/2011
Hamamelis, sa culture
On décrit toujours l'hamamélis comme un arbuste résolument de terre de bruyère. Il faut entendre par là de terre acide car la terre de bruyère est incapable de nourrir son hamamélis.
Les arbustes fleuris en hiver ne sont pas nombreux et j'avais du mal à me passer de ceux-ci. J'ai donc osé les planter sur mon terrain basique de Romilly, un Hamamelis x intermedia 'Arnold Promise' et un Hamamelis mollis dont j'avais lu qu'il était le plus tolérant au calcaire. Je leur ai fait une fosse de terre acide et je me promettais de surveiller tout signe de chlorose, prête à leur donner une bonne rasade de sulfate de fer.
Mes hamamélis ont maintenant 3 ans. Je l'ai vérifié sur mon dossier photos, je lai ai plantés en fleurs en février 2008. Leur croissance est lente mais c'est normal pour ces arbustes. Arnold Promise approche cependant le 1m50 qu'il est supposé atteindre à 5 ans. La croissance de mollis semble plus lente mais il a été planté plus petit et je comprends maintenant qu'il n'a pas d'aussi bonnes conditions que l'autre. J'ai compris le problème, il lui manque un arbre et je vais devoir compenser avec quelques seaux de feuilles mortes.
Mais ce qui est remarquable c'est qu'ils n'ont toujours pas présenté le moindre signe de souffrance, de chlorose.
J'ai reçu aujourd'hui mon exemplaire de février de la Revue Gartenpraxis. C'est en allemand mais le langage botanique est universel. Il y est dit que les hamamélis sont plantés de préférence dans un sol de pH 6,8 ou moins mais peuvent parfaitement supporter un terrain calcaire s'ils ont suffisamment d'humidité, d'humus avec beaucoup de matières organiques. Il est certain qu'Arnold Promise reçoit en abondance les feuilles du frêne et du bouleau qui de plus l'abritent un peu du soleil d'après-midi l'été. H. mollis est trop au soleil, sans arbre. Mais les sureaux qui l'entourent devraient prendre de l'ampleur, le protéger et le nourrir. A mon prochain passage à Romilly il aura de l'Or Brun et un sac de feuilles mortes de Veneux.
18:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Nature sauvage
A Romilly les taupes sont bien réveillées. Cela ne me gêne pas. Elles ne posent qu'un problème esthétique sur les pelouses et je n'ai de l'herbe que dans les allées. J'écrase les mottes du pied au passage.
Les lapins ont toujours été bien vifs et continuent à creuser des trous. Mon Zanthoxylum simulans a encore une fois exposé ses racines à l'air. J'ai rebouché bien sûr mais le lendemain j'aurais pu prendre de nouveau la même photo. J'ai encore bouché et pulvérisé sur la zone un produit amérisant.
Mais la forteresse autour de l'arbousier a bien résisté :
Les pézizes sont dispersées un peu partout. Celle-ci semble avoir été grignotée par le fond :
La cardère s'est bien ressemée :
Et le fossé de drainage autour du terrain a repris ses dimensions normales. Aucun arbre n'a les pieds dans l'eau.
02:53 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
08/02/2011
Anastomose
J'ai encore une petite particularité de mon grand vieux bouleau à vous montrer. Je vous ai dit que le frêne et le bouleau qui ont poussé l'un contre l'autre se gênent :
A cause de cela le frêne a dû prendre un port pleureur qui a tendance à s'atténuer maintenant par la perte progressive de branches trop horizontales.
Le bouleau a fait une anastomose entre une de ses branches et son tronc. Cela se produit par frottements répétés. Certaines branches n'ont pas la place pour s'étaler correctement. J'ai essayé de prendre des photos sous des angles différents, au téléobjectif car cela se passe très haut :
12:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Betula pubescens, suite
Je n'ai pas d'autre solution que de continuer mon histoire ici.
Pour l'écorce, je trouve que c'est le plus beau des deux bouleaux. Cette écorce est plus blanche, moins fissurée. Elle reste lisse, striée horizontalement, il n'y a pas de taches noires, tout au plus des zones moins blanches ou lorsque l'écorce superficielle est davantage partie des taches d'un rose assez vif. On voit bien 3 de ces petites taches roses sur cette photo :
Les cicatrices des anciennes branches ne forment pas de grosses boursouflures noirâtres comme chez pendula. Elles sont discrètes, planes ou légèrement en creux, avec encore des taches roses :
Plus tard l'écorce perdra sa blancheur mais elle restera assez lisse. Même sur ce tronc très vieux on ne voit qu'une crevasse sur la gauche :
04:00 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
Betula pubescens
Un artisan venu faire des travaux sur mon terrain de Romilly m'avait dit en admirant (à vrai dire il semblait estimer sa valeur marchande) mon plus vieux et plus gros bouleau que ce n'était pas le bouleau habituel mais sans pouvoir donner plus de précisions. Il y a tant à faire sur ce terrain que je n'ai pas trop étudié ses arbres et je ne m'en suis plus préoccupée.
Il avait raison, ce gros bouleau est un Betula pubescens, le bouleau des marais. Il parait qu'il aime les terrains acides, voire très acides. Mais je crois que sa priorité ce n'est pas le pH, c'est l'eau. Il en est tellement avide qu'en dehors de régions vraiment très humides on ne le trouve que près de l'eau. Sur mon terrain de Romilly il ne risque pas d'en manquer. La nappe phréatique est au pire à 1m en plein été et je l'ai récemment rencontrée à seulement un fer de bêche. La nature qui l'a semé a fait l'erreur de semer après, tout contre son tronc, un frêne. C'est le plus gros frêne du terrain et les deux arbres se gênent. Les voici tels que je les ai vus lors de l'achat du terrain, le plus grand est le bouleau.
Il est sans doute bien vieux car son écorce n'est encore bien blanche que dans la moitié supérieure de l'arbre. Sur cette photo le frêne est devant, les branches très blanches derrière sont celle du bouleau :
Juste de l'autre côté de l'allée d'entrée il y a 4 autres bouleaux beaucoup plus jeunes, sans doute ses rejetons. En effet il se multiplie bien. Je coupe des bébés bouleaux tous les ans. Ce sont soit des rejets sur les racines, même loin du tronc car elles restent longtemps superficielles, soit des semis spontanés.
La différence la plus évidente et qui ne peut tromper avec Betula pendula, ce sont les fins rameaux dressés, pubescents, lisses sans verrues. Même au sommet, rien ne pend. Beaucoup de grosses branches partent à l'horizontale, ce qui ne se voit pas chez pendula.
03:52 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Betula pendula
Betula pendula est donc le plus facile à cultiver des deux bouleaux. A vrai dire il n'a besoin de personne. Il est le plus adaptable de tous nos arbres. Il supporte tout, le froid, le vent, la sécheresse, l'humidité. Il peut vivre en terrain pauvre mais il accepte tous les sols, indifférent au pH, les sols secs et les sols tourbeux. C'est sur un terrain léger, sablonneux qu'il est le plus à l'aise. Une seule exigence : le soleil.
Il s'appelle pendula à cause de ses rameaux terminaux. Alors que les branches les plus grosses sont ascendantes, les rameaux secondaires le long de ces branches et à leur extrémité sont fins, glabres, pendants, verruqueux. On l'appelle aussi bouleau verruqueux à cause de ces petites verrues de résine.
La couleur blanche de son écorce est remarquable mais elle n'a pas la pureté de celle de l'autre bouleau.
Il y a beaucoup de taches noires qu'on dit triangulaires
et aussi de grosses cicatrices des anciennes branches très saillantes, boursouflées et qui pour moi ressemblent aussi à de grosses verrues.
Avec l'âge cette écorce devient noirâtre, épaisse, avec des crevasses profondes.
01:32 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
07/02/2011
Les bouleaux d'Europe
Si j'ai envie maintenant d'étudier plus à fond les bouleaux, c'est parce que je viens de faire ma découverte du siècle : mes bouleaux ne sont pas des Betula pendula.
Il m'a fallu 3 ans pour trouver ça ! Mais j'ai droit à des circonstances atténuantes. D'abord, je ne suis pas une spécialiste des arbres, ma passion, ce sont les sureaux. Mais les arbres sont beaux, je ne peux m'empêcher de les admirer, de les photographier et de vous les montrer mais uniquement des arbres que j'ai eu l'occasion de bien connaître et sinon uniquement des arbres dûment étiquetés.
Pour ce qui est des bouleaux, quand on voit une écorce très blanche, et elle se repère de loin, on pense bouleau. Or partout, autant dans la nature que planté dans les jardins ou sur le domaine communal, il n'y en a qu'un, Betula pendula. Pourtant il a un presque sosie qui ne sera jamais planté en masse dans les jardins et ne peut se voir n'importe où dans la nature. Celui-là a des besoins en eau tellement importants qu'on ne peut le trouver que dans des zones très humides.
La vérité m'est apparue soudainement alors que j'admirais les beaux bouleaux près de la poste de Veneux. Leurs rameaux pendants sont encore plus évidents l'hiver lorsqu'ils sont dénudés. C'est la raison d'être de leur nom d'espèce.
Et je me suis dit : mais, "mes" bouleaux n'ont pas ces rameaux pendants !
Il y a en Europe deux espèces de bouleaux, Betula pendula et Betula pubescens. En fait il y en a deux autres mais ce sont des arbrisseaux de la zone arctique, ils ne nous concernent pas.
Les deux prochaines notes vous montreront des photos de chacune de ces espèces. Bientôt vous regarderez comme moi le sommet de ces arbres pour voir si les rameaux pendent ou sont dressés.
20:26 Publié dans betula | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
Premiers crocus
17:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sureaux
06:48 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin