17/03/2010
Araignée du soir, espoir
Il faisait si doux aujourd'hui que j'ai laissé longtemps ouvertes les portes du séjour. C'est peut-être l'explication de sa présence.
Je m'étais installée devant l'ordinateur. Soudain une chose m'est tombée dans les cheveux. Dans ce cas je m'agite toujours, je secoue la tête, je passe vite la main… Et elle a atterri sur le clavier puis elle a grimpé sur l'écran. Une rapide. Plus affolée que moi qui n'avais plus peur depuis que j'avais vu la bestiole. J'ai peur des frelons, pas des araignées. Elle est sans doute tombée de la mezzanine, je suis assise juste sous son bord. C'est la première fois que je vois cette araignée. Son corps mesure 1,5 cm sans les pattes.
Sur les photos suivantes on voit sa particularité : il y a des creux sur son "dos", elle semble cabossée :
A l'envers elle a du mal à se remettre sur ses pattes mais finit par y arriver :
Vue rapprochée sur la tête :
00:19 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature, animaux
16/03/2010
Mes saules
Sur le terrain de Veneux il n'y a pas de saules, ce terrain n'est pas fait pour eux. Il y a très longtemps, je n'y connaissais rien en plantes, j'avais acheté une plante, je ne sais plus laquelle, toute entourée de tuteurs. La plante est morte mais les tuteurs ont raciné. C'étaient des tiges de saule. Ils sont morts de soif dès le premier été. Les saules ont besoin de beaucoup d'eau.
A Trifouilly j'ai planté une superbe haie de saules destinée à retenir les berges malgré les attaques violentes des péniches. J'avais acheté 800 scions. J'étais allée les chercher chez Joël Rouillé en Touraine. Je les ai plantés à 20 cm les uns des autres sur plusieurs rangées. Ils ont tous raciné. Pas un seul mort. Ils ont toute l'eau de la Seine pour étancher leur soif. Sur la photo ils ont deux ans.
Sur le reste du terrain de Trifouilly il y a beaucoup de saules spontanés. Ils sont souvent très grands. Seuls les saules marsault Salix caprea qui se ressèment beaucoup présentent des sujets encore petits et à la porté de mon appareil photo :
Sur le terrain de Romilly il y a deux jeunes saules pleureurs. Ils sont superbes en hiver. Leurs tiges jaune vif forment une cascade d'or qui dégouline jusqu'au sol :
Une de ses branches très longue qui trainait au sol a été tuteurée avec une branche fourchue par un précédent propriétaire :
Elle a absorbé le tuteur :
00:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : nature
15/03/2010
Les saules de Sorques
21:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
La dure vie des pies
La vie serait douce et belle s'il n'y avait les voisins, diraient les pies. Car si les pies sont très belles, elles ne sont pas très douces.
Je vous avais montré le 20 février la construction d'un nid de pies. Malheureusement ce nid a été totalement détruit par Xynthia, il n'y en a plus aucune trace. Mais un nouveau nid est en construction dans un arbre proche à environ 4 m du précédent :
Je préfère cet emplacement, c'est toujours aussi près de la maison mais c'est moins risqué(fientes) pour les voitures.
Dès qu'on ouvre la porte de la maison, on entend des cris, un peu comme des cris de corneilles, mais je devine que ce sont les pies. Un autre couple veut construire un nid de l'autre côté de la maison, à 10 ou 12 m du précédent :
Mais le premier couple n'est pas d'accord, c'est sans doute trop près. Ils s'approchent de l'autre couple avec des cris :
Elles sont prêtes à attaquer :
Les deux couples s'affrontent. Le couple qui a commencé un nid est toujours à droite sur les photos, le nid est encore à quelques mètres plus loin à droite. A vrai dire les armes de combat semblent être uniquement les cris.
Lorsque j'ai fini d'écrire cette note, on n'entend plus rien. Les pies sont très calmes, mais les deux couples sont au plus à 2 m l'un de l'autre.
La suite est à suivre dans les prochains jours.
C'est vraiment le printemps, la nature explose, je ne sais plus où donner de la tête, ou de l'APN. Je vais sans doute écrire plusieurs notes par jour.
12:05 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
14/03/2010
Couleurs d'hiver
Nous sommes toujours dans la plaine de Sorques :
En cette saison la végétation est plutôt triste et pas toujours facile à reconnaître. Cherchons un peu de couleurs dans cette zone de friche régulièrement fauchée :
La couleur nous la trouvons sous forme de buissons :
à tiges rouges et jaunes :
vertes :
oranges :
encore rouges :
montées sur tronc :
ou à fruits noirs :
à fruits, ou ce qu'il en reste, en forme de fleurs :
19:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
L'aulne et son pollen
Un peu plus loin il y a un autre individu, très jeune lui aussi mais nettement plus grand. Et il montre d'autres éléments aussi visibles que les chatons :
C'est plus court et plus large que les chatons. Cela ressemble aux cônes des gymnospermes. C'est formé d'écailles :
Sont-ce les fleurs femelles ? Pas tout-à-fait. Ce sont les fruits, les graines sont entre les écailles. Les écailles sont dures, lignifiées.
Où sont donc les fleurs femelles ? Elles sont comme celles du noisetier, minuscules. Je ne les ai repérées que sur les photos c'est pourquoi la mise au point n'est pas toujours parfaite ce sont des recadrages et agrandissements. Sur cette photo, elles sont en bas, à gauche, au dessus d'un groupe de chatons :
Elles forment de petits cônes plus pointus qu'à maturité des graines.
En fait sur les photos du plus jeune il y avait quelques fleurs femelles et même quelques fruits :
Bourgeons à bois :
Il s'agit bien sûr d'un aulne, de l'aulne glutineux probablement, Alnus glutinosa. C'est lui qui dans beaucoup de régions, de concert avec le noisetier, démarre la saison des rhinites avec son lâcher de pollen dès février.
J'ai ramené des fruits à la maison. En les secouant j'ai obtenu des graines.
Je retournerai le voir quand il aura des feuilles. Il n'est pas exclu que ce soit une autre espèce d'aulne car ils semblent avoir été plantés. A moins qu'un spécialiste puisse faire le diagnostic sur les fleurs et les fruits.
00:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
13/03/2010
Un étrange noisetier
Cela se passe dans une zone d'étangs et de marécages, la plaine de Sorques, entre Moret sur Loing et Montigny. Mon regard est attiré par un petit arbre (il est petit parce qu'il est très jeune) qui ressemble à un noisetier mais des détails ne vont pas. Il a des longs chatons pendants :
Mais ces chatons sont étranges pour un noisetier. Ils sont rouges mais je n'ai jamais vu de noisetier pourpre ici. Ils sont plus sombres que ceux de mon noisetier pourpre. Ils sont d'un rouge brique et avec des zones bleues alors que ceux de mon noisetier sont d'un rose vif parsemé du jaune du pollen. Les écailles ne sont pas aussi régulièrement étagées que celle du chaton du noisetier.
Pour confirmer que ce n'était pas un noisetier, j'ai cherché des fleurs femelles comme celles du noisetier, et je n'en ai pas trouvé.
Son écorce est très jolie, elle a une vague ressemblance avec celle du noisetier, mais ses ponctuations sont linéaires horizontales
celles du noisetier sont plus rondes et l'écorce est plus brillante :
Je connais les sureaux dans les moindres détails mais pour les autres plantes je ne suis pas une encyclopédie sur pattes. J'aurais reconnu cet arbre, car c'est un arbre de grande taille, à ses feuilles mais là, en hiver, j'étais perplexe. Au milieu de profondes réflexions, passant en revue mes connaissances botaniques, j'ai soudain vu la solution du mystère 20 m plus loin : un autre arbre, petit lui aussi, mais un peu plus âgé. Nous le verrons sur la prochaine note.
18:21 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : nature
12/03/2010
Ma glycine
Vous allez vous étonner d'entendre parler de la glycine aujourd'hui. Mais c'est parce qu'elle s'est fortement manifestée aujourd'hui, non par ses fleurs mais par ses fruits.
Vers midi je suis allée chercher mon courrier et, dans le chemin qui mène à la boîte aux lettres, j'ai dû marcher sur une quantité de gousses de fabacée. Elles étaient de grande taille, faisant penser à un arbuste au moins, et je n'ai rien de tel. De plus, c'est la première fois que je vois de telles gousses sur mon terrain. J'ai alors pensé à la glycine. J'ai levé la tête. Il y avait encore des gousses, très peu, en l'air :
Cette glycine a été plantée il y a plus de 30 ans, vers 1977 au pied d'un grand chêne qui devait lui servir de support. Mais par la division du quartier en de nombreux petits terrains qui ont été déboisés le chêne s'est retrouvé tout seul vers le sud. Il a pris ses aises il a fait de grandes branches pour occuper ce vaste espace ensoleillé. Le voisin a construit une maisonnette tout près du chêne. La glycine s'est retrouvée totalement à l'ombre. Je voyais toujours son feuillage vert tendre s'accrochant au chêne et au lierre mais pas de fleurs. Je ne pensais plus à elle, elle n'a jamais reçu le moindre soin.
Mais au printemps 2009 elle m'a fait une belle surprise : de magnifiques grappes de fleurs sur une arcade naturelle sans soutien, au dessus du chemin, formée par des branches d'une aubépine. Elle a fleuri en même temps que l'aubépine rouge, le lilas et le kerria. C'était magnifique. Photos du 25 avril :
Que s'était-il passé ? Cette même année le néflier du Japon, Eriobotrya japonica, planté lui aussi au pied du chêne à la même époque à peu près, a fleuri pour la première fois.
Pour le néflier je pense que c'est parce qu'il a retrouvé le soleil en dépassant en hauteur la maisonnette du voisin. Quant à la glycine, elle a eu l'idée lumineuse d'envoyer une branche vers le sud, elle l'a décollée du chêne en lui faisant escalader un rosier-liane puis la grande aubépine rouge. J'ai vu qu'elle est arrivée aussi au sommet du chêne, peut-être y fleurit-elle. Au printemps j'examinerai le sommet du chêne avec attention depuis la rue.
Cette glycine est une marcotte naturelle d'une glycine exubérante qui occupait un mur extérieur d'une villa de Thomery chez un ami. Elle débordait le mur de partout, jusqu'au sol. J'ai toujours pensé que c'était une glycine du Japon, Wisteria floribunda, à cause de ses grappes moins trapues, plus légères que celle de Chine, et sa floraison alors qu'il y a des feuilles. Pour vérifier le sens de rotation il faudrait une grande échelle, mais j'ai pensé à utiliser le téléobjectif :
La plupart des gousses étaient ouvertes, j'en ai trouvé deux fermées. Photographiées sur feuille A4 :
Gousse ouverte :
La "peau" de la gousse est très douce, elle ressemble à du velours :
19:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Crème de sureau
Si vous avez encore des baies au congélateur
sinon il vous faudra attendre le mois d'août pour le sureau noir
ou le mois de septembre pour le sureau blanc :
Dans le style crème de cassis voici une recette de crème de sureau (nigra ou canadensis). Le temps de repos en minutes, c'est une blague, j'ai fait le calcul pour vous : 3 jours.
Comme il est très pénible d'obtenir le jus à travers un tamis et parce que je suis paresseuse, j'obtiendrai d'abord le jus avec l'extracteur de jus.
C'est une recette très courante mais j'avais la flemme de la chercher dans mes dossiers et de l'écrire.
11:53 Publié dans cuisine des fruits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine
11/03/2010
Cloporte
J'avais déjà trouvé à Romilly un cloporte qui se roule en boule, un cloporte qui ne sait pas se rouler et un gloméris, un mille-pattes déguisé en cloporte mais trahi par son nombre impressionnant de pattes.
Cette fois, cela se passe à Veneux. Il s'agit bien d'un cloporte, il n'a que 7 paires de pattes. Il était dans un sac de terreau pour semis que je n'avais pas utilisé depuis longtemps. Il ne se roule pas en boule mais il court vite et ne reste pas longtemps sur le dos quand on le retourne, je n'ai réussi à le photographier à l'envers qu'en le tenant dans la main. Sur le terreau il s'enfonce très vite.
Il a une bonne bouille, on dirait qu'il me regarde :
Les 14 fers en l'air :
Il se dresse sur ses pattes, pas étonnant qu'il courre vite :
Il mesurait presque 2 cm et j'en ai trouvé un plus petit et plus sombre mais c'est bien la même espèce :
Devant leur panique, je les ai vite remis sur un pot avec du terreau semis sur le dos.
Je pense qu'il s'agit de Porcellio scaber dont vous trouverez d'autres photos ici.
20:18 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Les cigarettes de sureau
J'ai trouvé une recette originale et marrante pour ceux qui aiment les fleurs de sureau noir : les cigarettes de sureau. C'est tout en bas de la page.
Bien sûr, il faut mettre la recette de côté pour se régaler au mois de mai.
11:42 Publié dans cuisine des fleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine, nature
10/03/2010
Les chênes et les hêtres du Rocher Canon
Dans ce monde minéral et desséché où les pins ont pris les meilleures places parce qu'ils supportent mieux la rigueur de ces conditions, il faut chercher les feuillus près du sol, ils sont petits, rabougris, tourmentés. Les racines ne trouvent aucunes profondeurs où s'enfoncer et courent à la surface des maigres rigoles de sable sec :
En cette saison, quelques feuilles encore accrochées aux branches permettent de reconnaître des chênes :
et des hêtres minuscules sur leur rocher, aperçus entre des troncs plus puissants ;
Vus de plus près, ils sont plusieurs, très petits, rabougris, un peu torturés :
Leurs troncs semblent poser directement sur le rocher :
Mais le plus étonnant, c'est un hêtre sessile. Il a eu l'idée saugrenue de germer au sommet d'un grand rocher, sans doute dans un creux contenant un peu de sable et d'humus :
Son tronc est aussi torturé que ses branches :
Il a réussi à envoyer une seule racine vers le sable au pied du rocher. Elle se moule sur une faille verticale du rocher qui lui a servi de guide :
Une autre très grosse racine n'a pas trouvé la "sortie" et a formé un chignon dans un creux du rocher :
Que vont devenir ces valeureux bonsaïs ? Le climat est de plus en plus sec. Ce sont des essences qui ont un fort besoin d'eau et ils n'ont pour s'hydrater que l'eau qui passe très vite les jours de pluie. Maintenant il pleut rarement en hiver, jamais en été. Vont-ils survivre longtemps ?
20:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
09/03/2010
Le Rocher Canon, suite
Dans cette partie de la forêt dominée par le sable et les pins on suit un chemin sableux sur un terrain plat et le chaos apparaît : des gros rochers très proches les uns des autres, les uns par-dessus les autres.
L'arrivée :
Il n'y a que des filets de sable dans les creux des rochers, dans les espaces étroits entre les rochers.
Pourtant dans ce monde minéral, dur et aride la forêt semble aussi dense qu'ailleurs mais les arbres souffrent de faim et de soif et ils restent petits, leur croissance est très lente.
Les pins s'en tirent assez bien.
Ces pins sont plus petits qu'ailleurs mais les feuillus ont beaucoup plus de mal à vivre dans le peu de sable que leur laissent les pins.
A suivre…
20:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Le Rocher Canon
Le site est très proche de la route. Voyons d'abord son environnement. Partout, dans toutes les directions, c'est du sable et des pins, des dizaines de pins.
Le sommet touffu d'un pin est un bon endroit pour nicher. La photo n'est pas très nette parce qu'elle n'a pas été prise pour les oiseaux. J'étais trop occupée à photographier les pins je n'avais pas remarqué ce couple en train d'installer son nid, c'est un recadrage d'une photo. L'oiseau qui vole à droite porte dans son bec une longue brindille :
Il y a de rares chênes et hêtres mais ils sont de petite taille, sans doute beaucoup plus gênés par l'aridité du sol que les pins. Sur cette photo à droite on voit un feuillu, un hêtre reconnaissable à son feuillage marcescent :
Il est vraiment petit mais ce n'est rien en comparaison des hêtres du Rocher Canon.
A suivre…
00:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
08/03/2010
Nivéole et perce-neige
En parcourant quelques sites qui décrivent nos jolies fleurs, j'ai cru voir que tout le monde ne comprend pas nettement la différence entre nivéole et perce-neige.
Ces deux genres sont des amaryllidacées et sont très proches. Mais la différence est très nette au niveau des fleurs.
Dans le genre Leucojum, les nivéoles, les 6 tépales sont identiques et portent tous la petite tache verte ou parfois jaune. Cela donne une forme régulière en clochette arrondie :
Dans le genre Galanthus, les perce-neige, Les 3 tépales externes sont plus longs que les 3 tépales internes et sont uniformément blancs. Les tépales internes courts et souvent échancrés portent la tache verte. La forme générale de la fleur est de ce fait très différente :
Chez le perce-neige géant les tépales externes sont encore plus longs :
Même chez le perce-neige double cette différence entre tépales externes et internes est nettement visible :
Je ne connais pas de nivéoles doubles.
10:39 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : jardin
07/03/2010
Jupiter
Je vous ai parlé dans ma dernière note du chêne Jupiter et cela a réveillé beaucoup d'émotion. Je savais qu'il avait été élagué par sécurité mais conservé. J'ai voulu lui rendre un dernier hommage. Combien de temps restera-t-il encore debout ?
Pour aller le voir j'ai dû braver le froid. C'est à seulement 11 km de chez moi mais il y a une partie de marche, la route est fermée à la circulation. Il faisait très froid, environ + 5°C, mais avec un fort vent la température ressentie était bien plus basse. Cet hiver n'a pas de fin. Et il neige dans le sud. Certains vont avoir du mal à croire encore au réchauffement climatique.
Voici donc Jupiter ce 7 mars 2010 :
Vous aurez droit bientôt à la visite du chaos du Rocher Canon et son chêne extraordinaire, un chêne sessile cette fois.
20:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
Le carnage
Cette semaine, lorsque je suis allée à Melun j'ai rencontré un spectacle horrible, désespérant. Cela se passe sur la route de Bourgogne entre Avon et la Table du Roi à hauteur de Bois le Roi. Un spectacle comme j'en avais vu après les tempêtes de 1990 et 1999 en plus étendu, plus complet.
Je n'ai pas un grand angle suffisant pour vous montrer toute la largeur du désastre, seulement un 28 mm. Je peux mieux en montrer la profondeur :
Mais Xynthia n'y était pour rien et elle n'aurait pas pu faire un nettoyage aussi complet. Une coupe bien droite, un rectangle impécable Et le résultat de cette horreur était déjà bien emballé en paquets ficelés :
J'ai déjà vu des coupes à blanc, une spécialité dans cette forêt. Mais d'habitude on laisse pudiquement quelques arbres en bordure de route. Là, l'horrible chancre est offert en spectacle directement, sans le moindre voile, sur cette route très fréquentée parcourue tous les jours par de nombreuses personnes pour aller au travail, pour aller vers les zones commerciales, dans cette zone de promenades en forêt. Une insulte au bonheur de vivre près de la forêt. Et ce chancre va persister des années, un arbre ne pousse pas en trois mois.
J'ai lu quelque part que les centaines d'arbres qui ont été abattus étaient des chênes pédonculés. Que des chênes pédonculés ? C'est bizarre. Dans les zones inaccessibles à l'abattage industriel les essences sont variées, la nature ne fait pas une telle sélection. Mais ici l'exploitation est facile et rentable. Vous avez vu comme le terrain est plat, desservi par une grande route. Ces chênes pédonculés seraient remplacés par des chênes sessiles qui seraient plus résistants à la sécheresse. Encore la monoculture. Pourquoi pas du colza, cela rapporte plus vite ?
Cette horreur n'a pas choqué que moi. Lisez par exemple cet article du Parisien et la suite.
Le plus gros arbre que la forêt ait connu était le chêne Jupiter. C'était un chêne pédonculé. Certes il est mort après trois années de sécheresse en 1993. Mais il avait 680 ans et 40 m de haut. Je l'ai vu quelques années avant sa mort. Ce n'était pas un arbre c'était un monument. Il fallait lever la tête à s'en tordre le cou pour apercevoir tout là haut un petit houppier. Certainement pas tout petit, c'est l'impression qu'il donnait à cause de la distance et de l'énormité du tronc. Mais cependant petit justement en proportion du tronc. L'arbre était trop vieux, trop haut, il n'arrivait plus à faire monter correctement la sève aussi haut. La sécheresse a été la goutte d'eau (!) qui n'a pas fait déborder le vase.
Un autre arbre superbe est le chêne Sampite qui a 500 ans. C'est aussi un chêne pédonculé.
Y a-t-il un chêne sessile équivalent dans cette forêt ? Pas résistant le chêne pédonculé ?
Le chêne sessile est peut-être plus résistant à la sécheresse. Est-ce une raison pour abattre tous les chênes pédonculés de la forêt ? Ne pourrait-on se contenter de remplacer ceux qui semblent dépérir ? Va-t-on abattre aussi tous les conifères trop sensibles aux tempêtes, elles aussi plus fréquentes ? Que restera-t-il de cette splendide forêt ? Juste du sable et des rochers ?
Cette forêt est traitée comme un champ de colza : on plante, en monoculture, on coupe, on vend.
Quand sera-t-elle surveillée et protégée ?
11:23 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
06/03/2010
Nouvelles fleurs
Cornus mas se réveille doucement. Ses petites fleurs sont encore en boutons :
Mais quelques unes sont déjà ouvertes facilement repérables grâce aux étamines :
Le 4 mars le premier petit iris nain a montré ses fleurs au pied de la boite aux lettres :
L'hellébore orientale qui avait osé des fleurs fin décembre arbore des jeunes feuilles rouges qui valent des fleurs :
Erica x darleyensis n'est pas une nouvelle. Je l'ai plantée en fleurs début décembre, elle est toujours très fleurie. Elle va avoir pour compagne Erica vagans qui la complètera en fleurissant en fin d'été et automne, elle aussi supporte le calcaire. L'avantage de ces bruyères : elles n'intéressent pas les lapins.
20:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
05/03/2010
Sambucus chinensis
A Romilly mon sureau herbacé de Chine a pointé le petit bout d'une feuille à travers le tapis de feuilles mortes le 24 février :
C'est à peu près l'état dans lequel se trouvait celui de Veneux le 25 janvier :
Mais ensuite les grands froids semblent l'avoir calmé. Le 24 février, le même jour que celui de Romilly :
et photographié de nuit ce soir :
Pour comparer avec un hiver moins rigoureux, voici des photos de 2008. Le 29 janvier, il venait de subir - 4°C :
et le 1 mars :
A Romilly comme à Veneux ils ne sont protégés que par un tapis de feuilles mortes. A Veneux dans un pot, les racines ne sont pas très isolées du froid.
20:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
04/03/2010
Taxodium distichum
Le deuxième conifère qui me plait beaucoup au point de le planter c'est le cyprès chauve, Taxodium distichum. Dire qu'il me plait est faible, il me fascine. Je vous l'ai déjà montré plusieurs fois. Je veux regrouper des images pour voir tous ses aspects.
Voici un beau groupe au printemps à Segrez :
Dans sa robe flamboyante en automne à Harcourt un 3 novembre :
Feuillage le 20 mai à Chamarande :
Feuillage d'automne et cônes le 3 novembre à Harcourt :
Naissance du jeune feuillage un 26 avril :
Les magnifiques pneumatophores à l'arboretum de Balaine :
Et à Chamarande :
La floraison débute en fin d'été ou en automne. Les cônes mâles ou strobiles forment de belles grappes pendantes. Les fleurs femelles sont minuscules, 2 mm, à la base de ces grappes. Les voici au Jardin des plantes de Paris le 15 décembre :
Le 15 décembre :
Le 25 décembre :
Et voici mon petit Taxodium planté à Trifouilly au bord de la Seine. La Seine est juste derrière la haie de saules chargée de retenir la terre de la berge.
Le 27 août :
Le 28 octobre :
22:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
03/03/2010
Sureaux
Revenons à nos sureaux, la raison d'être du terrain de Romilly. La floraison des sureaux à grappes en mars est pour moi vraiment le début du printemps. Cette floraison est proche, de plus en plus de sureaux ouvrent leurs bourgeons.
Sambucus buergeriana avait le premier ouvert un bourgeon, il en a maintenant sur tous les nœuds. Le 22 février il les lance vers le ciel car son port est très vertical :
Le 27 février le feuillage se déploie pour les accompagner :
Sambucus miquelii (miqueliana) des îles Kuril était un des plus précoces. Le 27 février on aperçoit aussi les feuilles :
Le 1 mars :
Sambucus sibirica le 22 février :
Sambucus coreana, celui qui avait osé fleurir en novembre, heureusement au niveau d'un seul bourgeon, ici le 27 février :
Sambucus 'Coup de foudre' a de gros bourgeons pas encore ouverts :
Sambucus kamtchatica à Veneux cette fois, le 26 février :
23:28 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Taxus baccata
Je n'aime pas beaucoup les conifères. Je leur reproche surtout d'être identiques toute l'année et d'être souvent beaucoup trop grands. Terre inutilisable dessous et mauvais bois qui encrasse la cheminée.
J'aime bien cependant certains conifères très, très pleureurs. Mais il leur faut beaucoup de place. Et il y en a deux qui me plaisent beaucoup, l'un parce que sa floraison et sa fructification sont bien visibles, l'autre parce qu'il n'est pas identique toute l'année : Taxus baccata et Taxodium distichum, l'if et le cyprès chauve.
Taxus baccata aime les terrains humides et calcaires. J'ai ce qu'il lui faut.
J'ai acheté Taxus baccata 'Fastigiata Aurea' parce qu'il avait un teint jaune superbe et j'attendais de connaître son sexe pour en acheter un autre de sexe opposé et de forme plus "classique". Je connais maintenant son sexe, il faudrait que je pense à lui trouver une compagne mais il faudrait que je la trouve avec au moins un arille. Car c'est une plante dioïque et, comme souvent dans ce cas, on vous laisse dans l'ignorance complète du sexe. Ce qui compte c'est de le vendre.
Mon if doré a d'abord été planté à Trifouilly. Il s'est empressé de devenir tout vert. Je l'ai transplanté à Romilly il a un an.
Il devrait reprendre des tons jaunes au printemps. Sans garantie. En attendant je dois reconnaître que le bois des jeunes tiges est superbe :
Et c'est un mâle :
NB. On entend souvent "une" arille, on lit souvent "une" arille. Mais Word n'était pas d'accord. J'ai vérifié dans le Larousse de la Langue Française : c'est bien un nom masculin.
Les arilles photographiés à Paris :
14:12 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : jardin
02/03/2010
Conifères
Pour faire plaisir à Antoine, voici les conifères du terrain de Romilly.
Il y a un groupe de grands conifères au sud, situation gênante pour l'ensoleillement du terrain. Sur cette photo on voit à droite les noisetiers, devant des bouleaux et au premier plan les branches d'un grand frêne qui se prend pour un pleureur, comportement imposé par un plus gros arbre qui l'a gêné dans sa croissance.
Vu depuis l'ouest avec les noisetiers au premier plan :
Je n'ai jamais photographié le feuillage mais on le voit un peu sur cette photo :
et surtout sur celle-ci :
avec recadrage :
Un autre groupe se trouve au sud-ouest, avec une forêt de jeunes frênes envahisseurs devant, en cours de suppression :
L'if que j'ai planté :
Il y avait aussi une horrible haie de thuyas plantés sur une haute butte où ils mourraient de soif et cachaient le soleil à la mare. Ils ont été arrachés.
Et voici mon bébé noisetier pourpre photographié le 18 avril 2009, il se cache derrière son tuteur de repérage :
22:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Corylus avellana ?
Je ne sais de quelle espèce est mon noisetier pourpre. Les descriptions des différents noisetiers que j'ai pu trouver ne sont pas assez précises. Je suis cependant persuadée que ce n'est pas le noisetier pourpre le plus souvent vendu, Corylus maxima 'Purpurea'. Voici mes arguments :
Il est de très petite taille à peine plus grand que moi et ce n'est pas peu dire. Je ne suis pas tous les jours à Romilly, je dois me contenter des photos déjà faites. Sur cette photo, tout à gauche, au premier plan c'est le tronc d'un grand noisetier. Mon tout petit pourpre est à côté juste derrière :
Sur cette photo, c'est le tout petit tronc à droite, suivre les branches pour voir sa taille. A sa droite il y a un grand noisetier qui l'étouffe, j'ai coupé depuis les branches qui le gênaient. Il n'aurait pas été planté ainsi, il a été planté en même temps que tout le groupe (8 je crois) de noisetiers, il a le même âge :
Ses feuilles et ses chatons sont un peu plus petits que ceux des grands noisetiers. Les chatons sont d'un rose soutenu, ceux de Corylus maxima 'Purpurea' sont le plus souvent décrits comme des chatons jaunes.
Mais l'argument le plus sûr qui me permet de dire que ce n'est pas maxima, c'est l'aspect des noisettes. Celles de maxima sont gainées par l'involucre jusqu'au bout, complètement enfermées. Allez les voir par exemple ici.
Les noisettes de mon noisetier pourpre sont bien dégagées de l'involucre. A part la couleur elles sont identiques à celles de notre brave coudrier, Corylus avellana :
11:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
Corylus
Sur le terrain de Romilly il y a un groupe de grands noisetiers de plus de 4m élevés sur tronc unique très court. Ils arrivent à drageonner. Je vais laisser les drageons et couper de temps en temps une très haute branche. Les arbres fruitiers ont pour mission de me donner des fruits sans escalade et sans grande échelle.
Parmi ces grands noisetiers il y a un petit noisetier pourpre d'à peine 2m alors qu'il a probablement été planté en même temps. Je pense qu'il s'agit d'un Corylus avellana et non d'un Corylus maxima habituellement vendu comme noisetier pourpre.
Il y a aussi, dispersés sur le terrain, des semis spontanés dont un tout petit pourpre qui grandit très lentement.
Les chatons sont là depuis l'été mais c'est maintenant la pleine floraison.
Noisetiers verts, chatons :
et fleur femelle avec ses stigmates rouges :
Noisetier pourpre chatons :
et fleur femelle aux stigmates presque noirs :
Ce n'est pas un mauvais rendu photographique, les stigmates paraissent vraiment noirs à l'œil nu.
00:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jardin
01/03/2010
Xynthia à Romilly
Sur la route vers Romilly je n'ai pas vu de dégâts sauf deux arbres de petite taille à hauteur de Veneux.
Sur le terrain de Romilly il y avait des branchages au sol un peu partout et surtout un arbre cassé au niveau du collet. Il s'étalait sur toute la largeur du terrain entre la mare et le grillage :
Mais cet arbre était mort depuis au moins un an et il n'a pas fait de dégâts, à peine accroché légèrement le grillage. Lorsque je suis arrivée, le voisin avait déjà coupé ce qui dépassait sur son terrain. Il est tombé sur une zone où j'ai planté un bon nombre de sureaux. Il en a touché deux mais grâce à leur souplesse ils n'en ont pas souffert. Un lilas et un Sambucus miqueliana étaient couchés par une branche mais dès que je les ai dégagés ils se sont redressés. Ce Sambucus canadensis a reçu une pluie de branches, il est intact :
23:04 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
28/02/2010
La tempête
Nous avons eu un hiver particulièrement dur et long. Comme si ça ne suffisait pas, voilà Xynthia, la tempête. Bien sûr il fait maintenant très doux, il fait toujours très doux lors de ces horribles tempêtes. Jusqu'en 1990 nous n'avions pas connu ça et j'étais heureuse d'habiter une région où il y a peu de vents. Le vent m'a toujours mise hors de moi et maintenant il me fait peur.
On semble l'avoir oubliée, la première tempête c'était fin janvier 1990. C'est pourtant celle qui a fait le plus de dégâts ici. Deux arbres, des charmes magnifiques en pleine santé, ont été soulevés, sortis de terre, et sont tombés sur la maison. Pour ramener à Avon des jeunes gens qui avaient passé l'après-midi avec mon fils, j'ai dû faire des détours, la plupart des routes étaient coupées par des arbres déracinés. Des zones de la forêt étaient totalement dévastées.
Xynthia m'a réveillée vers 6h du matin, elle s'est calmée vers 11h. Cet après-midi je suis allée à Grez sur Loing en passant par Fontainebleau. Il y a peu de dégâts dans la forêt, le plus remarquable ce sont les grands tapis de perce-neige. Mais aux Jardins de Provence fermés pour raison de sécurité plusieurs conifères étaient couchés. Bien qu'ils soient grands, il me semble qu'ils ont été plantés récemment, cela serait la raison de leur instabilité et ils pourront être replantés.
J'ai fait le tour du jardin. Il y a peu de dégâts. Le grand HLM à faune sauvage est un peu ébréché. Un sureau sauvage qui avait eu la mauvaise idée de pousser au sommet d'une colline devant la paroi verticale est tombé. C'est tout. Mais j'ai pu voir les nouvelles floraisons :
La première jonquille :
La première fleur de mon superbe 'Adolphe Audusson' :
Les premiers crocus bleu pâle toujours plus tardifs que les autres. Ils sont déjà fermés parce qu'il fait presque nuit :
La refloraison du jasmin d'hiver :
19:38 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
27/02/2010
Fleurs
La floraison des perce-neige, les petits nivalis, est à son maximum. Il y a des touffes un peu partout mais c'est surtout le sud du terrain qui est totalement envahi. Cela forme une superbe coulée blanche :
Tout est parti d'une simple touffe comme celle-ci il y a quelques années :
Les grands perce-neige sont encore en fleurs, cela fait 2 mois. Ils viennent probablement du terrain du voisin au nord où ils forment maintenant une grande tache que j'estime à 10m x 3m :
Les jonquilles montrent leurs boutons, elles s'apprêtent à prendre le relais, ce sera une grande coulée jaune :
Les crocus botaniques :
Les crocus à grandes fleurs à Veneux :
et à Romilly :
Le Camellia 'Gloire de Nantes' est toujours le seul en fleurs :
Hamamelis mollis :
21:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
26/02/2010
La cuisine des oreilles au Canada
Les oreilles de Judas sont comestibles et les recettes asiatiques sont nombreuses et connues. Je ne vous donne que des recettes d'autres pays. La précédente venait d'Italie. Nous partirons cette fois au Canada. C'est la deuxième recette de la page. Les têtes de violon c'est le nom qu'on donne au Québec aux jeunes crosses de fougères.
Mais on peut imaginer les mêmes ingrédients en version chaude. Faire blanchir 2 fois rapidement les crosses de fougères. Faire cuire crosses et oreilles de Judas dans du beurre. Je vous rappelle que les oreilles de Judas doivent être cuites au début à feu très doux sinon elles risquent d'exploser. Sel et poivre selon le goût. Ou bien remplacer le sel par quelques petits lardons salés. On peut aussi ajouter des œufs pour faire une omelette. Une vraie cuisine sauvage et naturelle.
J'ai déjà mangé des oreilles de Judas bien sûr, ou l'espèce asiatique. Et tout le monde en a mangé au moins au restaurant chinois. Mais je n'ai jamais goûté à "mes" champignons. Pourtant tout frais et brillants ils sont plus appétissants que les champignons séchés. Je n'ose pas y toucher. Je me suis interrogée cette nuit en m'endormant. Je crois que, si on me demande pourquoi je n'en mange pas, c'est un peu comme si on me demandait pourquoi je ne mange pas mon chat. La première fois que je les ai vus, là sur mon vieux tronc, j'étais éberluée et enthousiasmée. Ils font partie de mon bonheur de vivre la nature, ils sont mes petits. S'ils deviennent très abondants j'en mangerai sans doute…
18:45 Publié dans cuisine des oreilles de Judas | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine
Auricularia
Cette colonie d'oreilles de Judas que j'ai découverte en décembre 2008 n'a pas quitté son vieux tronc mort de sureau depuis. Elle a seulement disparu en juillet et août quand il faisait trop sec et s'est montrée de nouveau en permanence depuis qu'il pleut un peu. Ce comportement est exceptionnel pour un champignon. Depuis le début de l'hiver ils ont même colonisé deux morceaux coupés du tronc laissés à son pied.
Nous allons voir comment ces champignons ont supporté l'hiver.
Le 2 et 3 février entre deux périodes de gel et de neige son aspect n'avait pas changé :
et certains champignons avaient atteint la taille maximale reconnue pour ce champignon soit 10 cm :
Le 14 février la neige est de nouveau là. Le tronc qui porte les oreilles est derrière ce laurier sauce et ce rhododendron :
Le rhododendron tient ses feuilles normalement, cela veut dire qu'il ne gèle pas au moment de la photo. Pourtant les champignons semblent déshydratés :
Le 19 février, lors du redoux, les champignons des nouvelles colonies ne semblent pas avoir trop souffert :
mais ceux de la vieille colonie sont tout rabougris :
Pourtant ils ne sont pas morts. Après quelques jours de douceur et d'humidité, le 25 février, ils ont retrouvé toute leur fraicheur :
Comparez à la photo du 3 février, c'est comme si la neige les avait seulement temporairement déshydratés sans vraiment leur nuire. C'est vraiment incroyable la résistance et la longévité de ces champignons.
11:45 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature