15/06/2018
Sambucus tigranii, un sureau rouge superbe
Sambucus tigranii, un sureau originaire d’Arménie, est mon plus beau sureau. De fin mars ou début avril jusqu’en septembre il réjouit mes yeux. C’est un sureau de type sureau rouge dont le chef de file est notre Sambucus racemosa. Mais celui-ci est presque impossible à cultiver en zone 8. Il vit dans des zones plus froides, en montagne ou dans l’est. Je l’ai tenté mais cela a été un échec aussi bien à Veneux qu’à Romilly où la sécheresse est moins à craindre. S. tigranii est adapté à la zone 8 mais je le déconseille en zone plus froide, sa résistance semble se limiter à - 10°C (je n’en ai pas la preuve).
Il fleurit fin mars ou début avril en grappes rondes et denses de fleurs blanc crème, abondantes :
Mais je crois qu’en ce moment il est encore plus beau. Ses fruits d’un orange presque rouge sont très lumineux. Je n’ai pas assez de recul pour le photographier en entier, j’ai donc photographié plusieurs parties :
Ces fruits sont mangés par les oiseaux mais moins vite que ceux du sureau noir. Ils vont devenir plus rouges. En juillet :
Un 4 septembre :
Ces fruits sont comestibles en confitures, gelées ou comme ceux de racemosa en Alsace en liqueurs :
http://www.gilbertholl.com/fr/eaux-de-vie-spiritueux/137-...
Mon petit arbre, c’est un arbuste mais il a vraiment la forme d’un petit arbre, semble avoir atteint sa taille maximale, environ 4m et presque autant de large.
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30/03/2018
Sambucus hookeri, sa résistance au froid
Sambucus hookeri, un sureau asiatique, est très à la mode et on le trouve en vente sur Internet par plusieurs producteurs.
Il est vanté pour son feuillage persistant, sa floraison prolongée jusqu’en automne. Il est beau mais peut-il supporter tous les hivers de la zone 8 ? Théoriquement oui, il supporte jusqu’à -10°, mais il y a des hivers difficiles où on risque de le perdre.
Cet hiver il y a eu 2 fois -10° (anticyclone de Sibérie, très rare) pendant un temps très court, juste au petit matin. Son feuillage a grillé mais il est en train de le refaire. Le cadrage des photos est gêné par la présence derrière lui de Sambucus nigra ‘Laciniata’ à gauche et de Sambucus palmensis (sureau des iles Canaries, semi-persistant, plus rustique) à droite qui ont leur feuillage, palmensis parce qu’il a des feuilles en permanence, renouvelées d’un coup en janvier, Laciniata parce qu’il a déjà débourré. J’ai fait des recadrages pour mieux le voir :
Il a encore les feuilles grillées et des jeunes pousses en pleine santé. Il aura donc survécu à -10°.
Mais ce n’est pas si simple. A Romilly, à l’extrémité du Bassin Parisien, en zone 8 mais un peu plus froid que Veneux et avec parfois une vague d’air froid venant de l’est, j’ai perdu un S. hookeri. La raison : il a subi un coup de froid, a refait aussitôt son feuillage. Et là est le problème, il le refait trop vite. Une deuxième vague de froid a grillé ce deuxième feuillage qui a repoussé. Mais à la troisième vague de froid d’un hiver difficile il ne pouvait plus repartir.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2016/07/25/sambucus...
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24/09/2017
Black Lace ressuscite
Les inondations graves et prolongées pendant 6 semaines en mai-juin 2013 à Romilly m’avaient fait perdre tous mes sureaux noirs sauf ‘Aurea’ qui a même fleuri, avec retard, dès le retrait des eaux et ‘Urban Lace’ mais en mauvais état. Je les ai tous laissés en place.
L’an dernier ‘Sambu’ était reparti (après 3 ans d’aspect mort), il est beau et touffu et il a fleuri cette année. Maintenant un sureau à feuillage panaché et ‘Black Lace’ au feuillage lacinié et rouge sombre ont refait quelques feuilles. Incroyable après 4 ans avec seulement du bois d’aspect mort.
Voici mon jeune ‘Black Lace’ le 23 mai 2011. Il était déjà beau :
A la fin des inondations, il perd son feuillage. Le 27 mai 2013 :
Le voici tel que je l’ai trouvé hier après l’avoir débarrassé des broussailles :
Il n’a encore qu’une dizaine de feuilles mais ce n’est pas une repousse de la base, ces feuilles réapparaissent directement en bout de branches sur le bois qui semblait mort. Pour l’instant ces feuilles sont surtout vertes mais c’est normal, il a besoin de beaucoup de chlorophylle pour se refaire une santé et d’autant plus que le soleil lui était en partie caché par les ronces qui le recouvraient.
Un autre miracle juste à côté : un rosier d’aspect mort depuis 2013 qui refait au bout d’une branche des feuilles et 3 boutons :
Nous en reparlerons lorsque les roses seront ouvertes.
Tout cela justifie mon habitude de ne pas arracher les arbustes en apparence morts auxquels je tiens.
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27/06/2017
Sambucus tigranii, Sambucus canadensis, superbes et faciles
Pour moi Sambucus tigranii, le sureau d’Arménie est le plus beau des sureaux rouges et il supporte parfaitement le climat du Bassin Parisien. Ce n’est pas le cas de notre Sambucus racemosa qui supporte mal la chaleur de nos étés. Un seul bémol : il est donné pour rustique seulement jusqu’à -10°C et je ne peux l’expérimenter au-delà pour donner mon avis. Il n’est pas trop grand, pas plus de 3m et presque autant de large et sa ramure s’étale de façon harmonieuse. Il est en fruits en ce moment, d’habitude plus tard en juillet, et cette fructification est magnifique :
Il est en fleurs en avril :
Sambucus canadensis, c’est le nigra d’Amérique du Nord. Aussi résistant au manque d’arrosage que nigra, il est infiniment plus résistant aux inondations. C’est le seul que je peux cultiver sans crainte à Romilly. J’avais une importante quantité de nigra à Romilly, cultivars divers. Ils sont presque tous morts lors des inondations prolongées, continues pendant 6 semaines, en mai et juin 2013. Seuls ont survécu intacts les 2 ‘Aurea’ et ‘Sambu’ est reparti l’année suivante. Mais tous les canadensis ont parfaitement supporté ces inondations, sans aucun dégât, au point qu’ils ont fleuri, comme nigra ‘Aurea’, dès la fin des inondations. Un autre avantage, c’est sa superbe floraison, un peu plus tardive que nigra mais remontante tout l’été. Il vient de terminer sa première floraison à Veneux (où je ne l’arrose pas) et est en fleurs à Romilly :
A la fin de l’été :
Fleurs et fruits de ces deux sureaux sont comestibles.
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07/06/2017
Le sureau Eiffel
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03/06/2017
Sambucus nigra 'Black Lace'
Appelé aussi ‘Eva’, c’est sans aucun doute la plus belle variété de sureau noir. Son fin feuillage très découpé d’un rouge presque noir lui permet de remplacer un érable sur un terrain pas assez acide. Il présente même en plus l’intérêt d’une magnifique et lumineuse floraison.
Je vous avais montré en 2009 les ‘Black Lace’, il y en a plusieurs, du parking Jardiland à Dammarie lès Lys. Ils sont toujours là, toujours aussi beaux. J’ai photographié le plus grand :
Et il présente presque tous les ans une remontée florale fin août. Corymbes de fleurs et corymbes de fruits sont alors présents en même temps. Le 20 août 2012 :
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02/01/2017
Sureaux persistants
J’attendais qu’il dégèle pour vous les montrer. Trois de mes sureaux gardent leur feuillage en hiver.
Depuis plusieurs jours il gelait à – 2° au petit matin dans mon jardin protégé par ses arbres, sans doute – 3° ou -4 ° dans la rue. Cela ne s’est pas aggravé en niveau de gel les deux jours précédents mais il n’a pas dégelé dans la journée. Le jardin était couvert de givre, c’était très beau :
C’est le houx qui porte le mieux le givre, tout couvert de frisottis :
La forêt était féérique :
Mais il a dégelé à la fin de la nuit dernière et il n’a pas regelé dans la journée. Il tombait une sorte de petite pluie, mais uniquement sur mon terrain car c’était l’eau du givre sur les arbres. Ce n’est pas ce qu’avait prévu la météo. Je suis retournée voir sur Météo-France s’ils en convenaient. Bien au contraire, ils ont mis l’Ile de France en zone orange. Mais cela fait un moment que je prends la météo avec des pincettes, même à court terme.
J’ai profité de cette journée sans gel pour photographier mes sureaux à feuillage permanent.
Sambucus hookeri est le vrai arbustif persistant. Mais il végète un peu à cause du terrain trop pauvre et de a sécheresse en été. Je vais améliorer son sol dès que le temps me donnera envie de jardiner. Aujourd’hui :
Sambucus chinensis est un sureau herbacé. A Veneux dans son vaste pot laissé toute l’année dehors il a du feuillage toute l’année. Il reste une grande tige bien feuillée de l’année qui finit mais elle commence à avoir du mal à se tenir :
Et le feuillage pour l’année qui commence a déjà bien démarré :
A Romilly en pleine terre (même clone par dédoublement des rhizomes de Veneux) il se comporte différemment et cela n’est pas une question de température. Les parties aériennes fanent et disparaissent en automne. Mais les jeunes pousses se voient dès janvier, plus petites que celles de Veneux.
Celui qui a le type de végétation le plus complexe, c’est Sambucus palmensis, le sureau des Iles Canaries. On le dit caduc mais cela ne correspondait pas à mes observations depuis une quinzaine d’années. Pour moi il était semi-persistant puisque le feuillage de l’année précédente ne tombe que lorsque les jeunes feuilles sont déjà assez grandes en janvier. Un 25 décembre :
Le 25 janvier 2016 :
Il a donc des feuilles en permanence.
Mais cette année, j’ai découvert qu’il peut effectivement être caduc mais pas en hiver, en été. Ce qui lui fait perdre son feuillage, ce n’est pas le froid (sauf en régions trop froides) mais la soif.
Je l’avais déjà vu souffrir en été. Photo du 24 juillet 2008 :
Mais avec un bon arrosage il redressait ses feuilles. Cette année il a tellement souffert de la soif, sans doute parce qu’il est maintenant trop grand pour que mon arrosage soit efficace, il avait perdu tout son feuillage. Le 31 août :
Il m’a fait très peur, j’ai craint qu’il soit mort. Je me suis un peu rassurée en me disant qu’il était peut-être comme le sureau mexicain, caduc en été pour se protéger de la sécheresse et non en hiver. J’avais vu juste. Depuis un mois, donc avec un peu d’avance, il refait son feuillage. Aujourd’hui, il a des feuilles encore petites mais sur toutes les branches :
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05/09/2016
Les effets de la canicule
Plusieurs jours de canicule et il y a eu des catastrophes dans le jardin malgré mes arrosages. On nous a parlé d’un peu de pluie pour ces deux derniers jours mais je n’ai pas vu la moindre goutte et mes pluviomètres n’ont rien vu.
Beaucoup de sureaux ont souffert même les sauvages mais eux ne sont pas arrosés parce qu’ils poussent sans problème en forêt de Fontainebleau où personne ne les arrose. Ils résistent habituellement à la sécheresse d’été et gardent même souvent des feuilles jusqu’en hiver.
Le plus atteint des sureaux, c’est le sureau des Canaries. Il est totalement défeuillé, il ne reste que les grappes de fruits.
Pourtant je l’ai arrosé mais c’est maintenant un arbre et il est impossible d’arroser un arbre. Sa bouture qui est encore limitée à 3m a bien résisté grâce aux arrosages qui sont encore valables pour un arbuste. Il va peut-être refaire du feuillage. Un autre sureau tropical, Sambucus mexicana, a un feuillage permanent comme lui et, comme lui le renouvelle en hiver. Mais il lui arrive d’être caduc mais à contretemps, il perd son feuillage en été pour se protéger contre une sécheresse excessive. C’est peut-être ce qui s’est produit pour mon sureau et il va refaire son feuillage au retour des pluies. Du moins je l’espère. Bien qu’il ait plus de 10 ans, je ne connais encore pas tout de ce sureau et il est peu décrit.
Un autre sureau a beaucoup souffert. C’est Sambucus hookeri. Mais il n’a pas attendu la canicule pour souffrir. Il n’a fleuri qu’une seule fois, n’a pas fructifié et périclite depuis. J’en avais déjà parlé mais je confirme ici que ce sureau n’est pas fait pour un terrain très sec et trop drainant.
Les autres victimes sont les actinidias. Les Actinidia deliciosa ont les feuilles qui pendent et aucun arrosage ne parvient à les redresser. Mais les plus atteints sont les Actinidia melanandra qui ont de nombreuses branches desséchées
Pourtant, lorsque j’ai vu leurs feuilles pendre, j’ai arrosé en quantité tous les jours. Cet actinidia est originaire de forêts de montagne, c’est peut-être l’explication.
Les grands arbres semblent avoir bien résisté, aucun n’a pris un feuillage d’automne, mais pourtant il y a déjà beaucoup de feuilles mortes au sol.
Certaines plantes par contre ont été boostées par la chaleur. J’en parlerai la prochaine fois.
05:32 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
03/08/2016
Une longue haie de yèble
Personne ne cherche à supprimer cette magnifique haie de sureau yèble (ou hièble) très longue le long d’une route à l’entrée de Varennes et je l’admire tous les ans. Sa largeur est limitée d’un côté par un fossé et la tonte du bord de route, de l’autre par un champ cultivé.
Ce sureau herbacé disparait l’hiver et repart de plus belle au printemps. Sa floraison très belle dégage un parfum d’amande amère (acide cyanhydrique). La haie était encore plus belle il y a 15 jours car elle était en pleine floraison, aujourd’hui beaucoup de fleurs ont déjà donné des fruits.
Plus tard le décor sera assuré par les fruits noirs dressés vers le ciel (contrairement à ceux du sureau noir). Le 18 septembre 2015 :
20:07 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
25/07/2016
Sambucus hookeri
C’est le sureau à la mode. Depuis qu’il a été montré dans l’émission jardins de France5 il est souvent proposé à la vente. C’est vrai qu’il est intéressant : taille modérée qui met ses corymbes à portée des yeux, feuillage persistant, floraison continue de fin juin jusqu’à l’automne. Il est donc en ce moment en fleurs, entre Sambucus nigra ‘Laciniata’ et un jeune Sambucus palmensis qui ont terminé leur floraison.
Il est beau, sa floraison est remontante comme celle de Sambucus canadensis mais, cela n’est pas souvent précisé, il est plus difficile à cultiver. On le dit rustique jusqu’à -10°. C’est vrai à condition que cela n’arrive pas trop souvent dans l’hiver. C’est un sureau subtropical et à feuillage persistant, comme Sambucus chinensis et Sambucus palmensis, en limite de rusticité en zone 8. En cas de gel vers -10° ces deux sureaux perdent leur feuillage mais ce n’est pas grave, ils le referont à la fin de l’hiver. Ainsi S. chinensis, sureau herbacé, est persistant à Veneux mais disparait complètement en hiver à Romilly, comme notre Sambucus ebulus et il réapparait en mars. Le problème avec Sambucus hookeri, c’est qu’en cas de destruction par le gel, il refait son feuillage aussitôt alors que l’hiver n’est pas terminé. En cas de nouveau gel important, cela recommencera. Je ne pense pas qu’il puisse refaire 3 fois de suite son feuillage.
Son autre difficulté, c’est qu’il supporte mal la sécheresse. En été, en cas de terrain sableux, il faut l’arroser presque tous les jours. Température 33°, pas arrosé depuis un peu plus de 24h, les feuilles pendent :
J’ai déjà étudié ce sureau en détail. Si vous voulez en savoir plus :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/09/08/sambucus...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/09/08/sambucus...
21:51 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
25/06/2016
Sambucus tigranii
Mon magnifique sureau d’Arménie avait subi en automne l’intervention malencontreuse de la tronçonneuse de ma belle-fille qui trouvait qu’il y avait trop de sureaux dans mon jardin. Mais il est reparti aussitôt et s’il n’a pas encore la beauté des années précédentes il est déjà très beau et même ma belle-fille a admiré la beauté de sa fructification.
C’est pour moi le plus beau des sureaux rouges, aussi bien en fleurs
Qu’en fruits qui se forment beaucoup plus tard que ceux des autres sureaux rouges, seulement au début de l’été, souvent même en juillet
09:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
16/06/2016
Les floraisons
Il pleut toujours. J’espère que le Loing ne va pas de nouveau gonfler, il est déjà de nouveau en vigilance jaune et cela peut s’aggraver vite, les terres ne peuvent plus rien absorber.
Dans quelques jours c’est l’été alors qu’il n’y a pas eu de printemps, remplacé par la mousson. Je n’ai pas jardiné depuis longtemps, mon âge et mon état de santé ne le permettent pas sous ce déluge. C’est donc plus que jamais la jungle autour de la maison. La plupart des plantes, lianes et arbustes en particulier, qui fleurissent en mai et juin ont développé un feuillage exubérant au détriment de la floraison qui est plus pauvre qu’habituellement et en retard.
Le seul dont la floraison n’a pas souffert, c’est Hydrangea bretschneideri. Il a même encore plus de fleurs qu’en mai :
Cependant, il n’a toujours pas ouvert ses fleurs fertiles comme s’il savait qu’elles ne pourraient être fécondées parce que les insectes sont aux abris.
Le feuillage des actinidias est plus qu’exubérant. Il me semble que c’est au détriment de la floraison mais c’est difficile à affirmer parce que la multitude de grandes feuilles les cache et j’ai eu du mal à trouver celles que j’ai photographiées. Je n’ai trouvé que des fleurs femelles de Actinidia deliciosa
Et des fleurs, nombreuses, de Actinidia melanandra, aussi bien sur le pied-mère noyé dans la végétation de deliciosa que sur ses deux enfants sur les arcades. Ces fleurs sont très avancées, formant toutes déjà un fruit ce qui permet de supposer qu’il y a eu soit des fleurs mâles, soit des fleurs de Jenny, l’hermaphrodite
Un oiseau a trouvé intéressant de cacher son nid dans tout ce feuillage :
Le sureau noir ‘Laciniata’ aussi est débordant de feuillage, il s’est épaissi, élargi, mais la floraison est pauvre :
Son aspect habituel :
Le rosier liane Rosa mulliganii est en retard. Il aura une floraison magnifique car il y a des centaines de boutons mais pour l’instant il n’y a qu’une dizaine de fleurs ouvertes. Ces fleurs parviennent à attirer de minuscules insectes capables d’affronter les intempéries :
23:02 Publié dans hydrangea, roses, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
16/05/2016
Sambucus palmensis
C’est le sureau endémique des îles Canaries, très proche de notre sureau noir. Il est aujourd’hui en pleine floraison alors que les sureaux noirs sont en retard cette année. D’habitude ils sont en fleurs à peu près en même temps. Je vois une explication : Sambucus nigra est en retard parce qu’il n’a pas subi de froid cet hiver et il est un peu déboussolé. La douceur de l‘hiver n’a pas gêné Sambucus palmensis, c’est un hiver plus proche de celui de sa région d’origine. Vu de la mezzanine du séjour :
Sur la première photo on voit à droite plus haut car il est planté sur la butte des fleurs de l’alisier torminal et en bas presque au milieu un cognassier encore en fleurs.
Sa taille s’est stabilisée à 6m. Il a une quinzaine d’années et n’a jamais souffert de l’hiver ici (zone8).
Il est très proche du sureau noir mais il y a des différences :
Il aime les sols drainants alors que le sureau noir préfère les sols lourds et humides. Il l’a démontré à Romilly où j’en avais planté deux. Ils ont succombé à l‘inondation continue de 6 semaines. Il est vrai que c’était une situation exceptionnelle et beaucoup de sureaux noirs avaient succombé également mais pas tous et certains sont repartis un ou deux ans plus tard et ceux de Sambucus canadensis ont tous totalement résisté. Avant cet accident leur croissance n’était pas aussi rapide qu’à Veneux.
Il prend spontanément un aspect d’arbre avec un tronc très haut. En fait le mien a deux troncs mais rapprochés et verticaux sans aucune branche sur une hauteur de 2m. Ses branches ne sont pas aussi obliques et arquées vers le sol que celles du sureau noir et il n’y a donc jamais de casse sans nécessité de taille. Son aspect est très harmonieux, un peu comme un arbre fruitier. Il a pris cet aspect d’arbre très tôt sans que j’intervienne. Le voici le 23 juin 2007 :
Maintenant les troncs sont beaucoup plus hauts et font la moitié de la hauteur totale de l’arbre :
Il a un feuillage semi-caduc donnant même un aspect permanent. Les feuilles de l’année ne tombent que lorsque le nouveau feuillage est assez avancé. Le changement de feuillage se produit en décembre ou janvier. Le 25 janvier 2016 :
Ses corymbes de fleurs sont bombés comme ceux de Sambucus canadensis alors que ceux de Sambucus nigra sont plats ou même légèrement concaves :
On voit qu’aujourd’hui il n’est qu’en début de floraison, il y a des corymbes encore en boutons beaucoup plus nombreux. Dans quelques jours il sera magnifique.
Les feuilles sont plus longues que celles du sureau noir avec souvent 9 folioles.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2007/06/23/sambucus...
11:54 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3)
18/01/2016
L'hiver est arrivé
Les arrivées de bernaches et de cygnes migrants l’avaient annoncé et l’hiver est là. Cette nuit il a fait -2°C. Et cela peut se voir sur mon terrain.
Au petit matin, Sambucus hookeri, sureau du Nepal, un des rares sureaux à feuillage persistant, montre son indignation devant ce petit gel (il peut supporter jusqu’à -10°C) en laissant pendre ses feuilles. Il est visible depuis la fenêtre de la cuisine et il me sert de repère pour voir s’il gèle lorsque je me lève, sans sortir pour voir un thermomètre. Les branches nues en haut sont plus loin, ce sont celles d’un Sambucus nigra ‘Laciniata’.
Un autre sureau qui garde du feuillage l’hiver, c’est Sambucus chinensis. Mais c’est un sureau herbacé qui se renouvelle en janvier. Il a encore le feuillage de la saison passée
Et déjà le jeune feuillage au pied des vieilles tiges
Mais il ne craint pas ce petit gel, il a déjà supporté la neige sans se plaindre lors d’un hiver plus sévère :
Une autre preuve du froid : ce ballon dans le lierre. Si on regarde bien, la sphère est surmontée d’une petite tête :
De profil on peut vérifier qu’il s’agit d’un pigeon ramier tout gonflé. Mes pigeons ne sont pas obèses. Il gonfle ses plumes pour s’isoler du froid.
Les mignonnes tourterelles en font autant :
et bien collées l’une à l’autre, c’est encore mieux :
Un autre signe de l’arrivée du froid, c’est l’augmentation du nombre d’étourneaux :
Et, à partir de 3, c’est la guerre :
20:36 Publié dans Oiseaux, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
24/11/2015
Hilliers'Dwarf, sureau ou pas sureau ? Plutôt Staphylea
J’ai planté un sureau nain, Sambucus nigra ‘Hillier’s Darf’ en décembre 2008 :
Il avait 2 troncs principaux et une très jolie écorce :
Le voici au printemps suivant, en juin 2009, il a quelques feuilles à 3 folioles mais la plupart ont 5 folioles et elles ont toutes un aspect typique de feuilles de sureau noir :
Alors qu’il était censé atteindre au plus 55 cm, il m’a fait une première surprise en atteignant 1m de haut dès la fin de l’été :
Il a grandi l’année suivante pour plafonner finalement à environ 1m70.
Mais la plus grosse surprise, il me l’a faite cette année en avril. Je n’en ai pas parlé parce que je n’y comprenais rien, tout se passait comme si c’était une autre plante et je ne pouvais l’interpréter et lui donner un nom. Il a fleuri d’une façon qui n’a rien à voir avec celle du sureau noir et les sureaux nains ne fleurissent pas et j’espérais une fructification pour l’identifier. Mais il n’a pas fructifié. Il a toujours 2 troncs, son feuillage est resté celui d’un sureau noir, il a toujours sa jolie écorce. C’est donc bien toujours la même plante et je ne sais qu’en penser. Je vous soumets le problème tel quel.
Voici les photos prises le 27 avril :
S’il y a bien l’écorce et le feuillage d’origine, la floraison ne ressemble pas à celle d’un sureau noir. Pour rappel voici un corymbe et les fleurs du sureau noir :
Mon sureau nain a des fleurs pendantes, d’une morphologie très différente et on ne reconnait pas un corymbe. Cela évoque beaucoup la floraison d’un styrax. Mais ce ne peut être un styrax qui a des feuilles simples et alternes.
Pourtant, si on regarde en détail, il y a plusieurs caractéristiques de la floraison du sureau noir. Il y a bien 5 pétales externes disposés comme ceux du sureau noir mais avec en plus un canal central semblant fait de pétales d’où émergent étamines et pistil. Cependant le pistil est plus long que les étamines :
Ce pistil semble ne comporter que 2 carpelles (la fleur de sureau noir donnera un fruit à 3 graines). L’ovaire semble supère alors qu’il est semi-infère chez le sureau noir. Cependant, ce n’est peut-être pas constant, sur cette photo il semble bien exister 5 anthères et 3 stigmates :
Enfin, si on regarde de près ce groupe de fleurs, cela semble bien correspondre, bien que pendant, à un corymbe de type sureau noir à 5 branches principales :
J’ai déjà vu des fleurs de sureau noir étranges comme celles de ‘Monstrosa’ :
Ou celles de ‘Plena’ :
Je crois qu’il s’agit bien d’un sureau noir, celui qui m’a été vendu comme ‘Hillier’s Dwarf’, mais sa floraison n’est citée ni photographiée nulle part. J’espère qu’il fleurira encore l’an prochain et pourquoi pas, pour mon plus grand bonheur, fructifiera.
Suite :
Lionel me propose Staphylea pinnata. Cela y ressemble énormément. J'y ajouterai cette photo du débourrage un 28 mars que je n'ai jamais vu sur un sureau mais que j'ai retrouvé sur des photos de Staphylea :
Je pense que le vendeur s'est trompé à cause de la ressemblance du feuillage. J'espère qu'il produira l'an prochain.
10:54 Publié dans fruitiers, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3)
25/09/2015
Le sureau blanc, c'est un délice
pour les oiseaux. Le sureau blanc, c’est Sambucus canadensis. Il ressemble beaucoup au sureau noir en plus léger, moins grand et il drageonne sans être envahissant, juste de quoi récupérer quelques nouveaux pieds. Je vous ai déjà dit que je mange un peu de ses fruits crus, ils sont un peu sucrés, plus agréables que ceux du sureau noir. Mais je ne suis pas la seule de cet avis. Les oiseaux en sont fous et ma récolte va en être réduite. Regardez le spectacle lorsque j’arrive sur mon terrain de Romilly :
Tout ce qui est rose, ce sont les pédoncules, il n’y a plus un seul fruit.
La récolte est étalée dans le temps car la floraison est remontante de juin à septembre. Alors que je récolte des fruits mûrs depuis 15 jours, il y a encore un corymbe de fleurs, sans doute le dernier :
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18/09/2015
Sureau noir et sureau yèble
Nous avons parlé récemment de la cueillette des baies de sureau noir. Mais je n’avais pas assez de photos suffisamment évocatrices du sureau yèble avec lequel il ne faut pas le confondre car ses baies sont toxiques. Dans ma région le sureau yèble est au moins aussi abondant que le sureau noir, il y a même des rues, des quartiers qui portent son nom. Je suis donc allée où j’avais remarqué son abondance pour prendre de nouvelles photos.
Reprenons d’abord les caractéristiques du sureau noir, Sambucus nigra, aux baies comestibles.
C’est un arbuste ou un arbre. S’il porte des baies il mesure déjà obligatoirement plus de 2m.
Celui-ci a été photographié dans le château de Gand :
Cela veut dire qu’il a du bois sur le tronc :
Et sur les branches :
Ses feuilles n’ont que 5 à 7 folioles :
Et ce qui est caractéristique, et on ne peut confondre ses corymbes avec ceux du sureau yèble, c’est que ces corymbes pendent et regardent vers le sol dès que les fruits sont assez gros, même encore verts :
Le sureau yèble, Sambucus ebulus, celui qu’il ne faut pas manger, sauf si on est un oiseau, aime les zones très ensoleillées et humides. C’est pourquoi il pousse dans le fossé au bord de la route. Il y forme une longue haie :
C’est un sureau herbacé, il n’a pas de bois et ne dépasse pas 1m50, exceptionnellement 2m. Il drageonne beaucoup et forme toujours des colonies, en voici d’autres exemple :
La hauteur des plantes d’une colonie est uniforme et les corymbes, même à maturité sont dressés vers le ciel :
Les feuilles ont beaucoup plus de folioles, 9 à 13 le plus souvent :
Il n’est pas comestible mais il n’est pas sans intérêt décoratif. Il peut former de beaux massifs, à condition de limiter son drageonnage :
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12/09/2015
Fruits de fin d'été
A Romilly, les cornouilles du Cornus mas ‘Jolico’ sont encore sur l’arbre
alors que les fruits du cornouiller sauvage à Veneux sont déjà tombés. Je constate cette différence de date tous les ans. Ces cornouilles de Jolico sont plus gosses et l’arbuste est beaucoup plus dense :
Les reines des prés, Filipendula ulmaria produisent à profusion des fruits qu’elles comptent bien semer partout. Elles savent qu’elles sont belles et que je n’oserai pas trop les arracher.
L’aubépine, Crataegus monogyna :
Poirier :
Rosiers :
Viorne obier :
Fuchsia reitzii :
Cydonia ‘Krymsk’ :
Mais pour le sureau blanc, c’est une course de vitesse avec les oiseaux. Ils mangent ses fruits plus rapidement que ceux du sureau noir. Les oiseaux sont des gourmets qui ont vite remarqué que ces grains sont plus sucrés. Heureusement, pour l’instant ils les ont surtout attaqués au sommet, au-dessus de 3m, là où je ne les aurais peut-être pas pris. Un partage équitable. Sur les corymbes du sommet, ils ont vraiment tout mangé, il ne reste que les pédoncules :
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08/09/2015
La récolte du sureau
Les premiers corymbes de sureau noir, Sambucus nigra, mûrs ont été cueillis à Romilly il y a 10 jours. La cueillette à Veneux commence depuis peu car le terrain est moins ensoleillé. Ces premiers corymbes ont été aussitôt égrenés et le fruit de mon travail mis au congélateur. En effet les fruits du sureau supportent la congélation de façon remarquable. Lorsqu’on les dégèle, ils sont absolument identiques à des fruits fraichement cueillis. Je vais donc procéder ainsi jusqu’à la fin de la récolte qui va porter sur plusieurs semaines, la production du sureau blanc étant très étalée. A la fin, je les dégèlerai pour extraire en une seule fois le jus et faire gelées et confitures.
Cette semaine commence donc la cueillette des fruits du sureau blanc, Sambucus canadensis. Encore peu de corymbes sont mûrs et il y a même encore des corymbes en fleurs car la floraison de ce sureau est très remontante. Photo du 16 août avec corymbes de fleurs et corymbes de fruits verts :
Je n’ai pas pensé à faire une photo plus récente mais il y a encore des corymbes de fleurs, maintenant peu nombreux à côté de corymbes de fruits mûrs. J’ai lu le conseil de couper les corymbes dès que les fleurs sont fanées pour favoriser la remontée jusqu’en septembre. C’est idiot. C’est se priver d’une abondante récolte de fruits alors que laisser se faire la fructification n’empêche absolument pas la remontée. De plus les corymbes de fruits de grande taille, plus grands que ceux du sureau noir, sont un magnifique décor.
Comme chez le sureau noir, les corymbes penchent de plus en plus vers le sol lorsque les fruits murissent. Cette année j’ai été surprise par le nombre et les dimensions des corymbes, tellement nombreux et tellement lourds qu’ils faisaient courber les branches jusqu’au sol. En voici un au-dessus des hydrangeas :
Je l’ai redressé pour soulager les hydrangeas en l’attachant à un noisetier :
En voici un autre aussi chargé. Je dois me baisser pour passer dans le chemin mais je ne le taillerai qu’après avoir récolté tous les fruits :
Sureau noir :
Je rappelle que seuls les fruits des sureaux arbustifs, qu’ils soient noirs ou rouges (Sambucus racemosa) sont comestibles. Le sureau yèble est toxique. Mais il est facile de le distinguer car c’est un sureau herbacé, de plus petite taille et sans bois, et ses corymbes où les fruits ont une maturité uniforme ne pendent pas, restent dressés vers le ciel :
Voici ma dernière cueillette. J’ai photographié les fruits des 2 sureaux ensemble pour montrer la légère différence de taille. A gauche le sureau blanc, à droite le sureau noir :
Les carreaux du papier font 5mm :
La maturité des fruits du sureau blanc sur un corymbe est un peu plus uniforme que celle du sureau noir (mais moins que celle du sureau yèble). Les fruits du sureau blanc sont moins amers, légèrement sucrés, agréables à manger crus, pour moi plus agréables à manger que les groseilles crues. Je les mange à la cuiller, sans en abuser (coliques possibles en cas d’excès crus mais c’est vrai pour les excès de beaucoup de fruits).
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18/08/2015
La cardère et l'eupatoire
La sécheresse au printemps a accéléré l’évolution de Dipsacus fullonum, la cardère sauvage. Elle mesure maintenant plus de 2m et se dessèche, il n’y a plus de fleurs sur les inflorescences qui d’habitude ont des fleurs jusqu’en septembre.
Je vais rapidement les couper parce qu’elles s’effondrent sur un grand fusain sauvage qui commence à rosir ses fruits :
Revue de sa prestation, de la rosette la première année jusqu’à tige florale et la floraison la deuxième année :
La floraison de l’eupatoire chanvrine, Eupatorium cannabinum, commence. Elle est plus grande que moi, elle approche 2m de haut :
A l’avant il y a un intrus, une inflorescence très blanche. C’est le sureau chinois, impossible à confondre avec un autre à cause de ses nombreux nectaires entre les fleurs :
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07/07/2015
Sureaux
La floraison la plus remarquable en été à Romilly, c’est celle du sureau blanc, Sambucus canadensis. Elle fait suite à celle du sureau noir, Sambucus nigra, et se poursuivra jusqu’en septembre par une succession de corymbes. Je rappelle que les sureaux blancs ont totalement résisté, sans le moindre dommage, contrairement aux sureaux noirs, aux 6 semaines d’inondations continues de 2013. Leur volume augmente et leur présence devient importante car ils drageonnent.
Leurs corymbes sont grands, bombés, d’aspect plus léger que ceux des sureaux noirs.
Début de floraison le 20 juin :
Pour atteindre l’aspect typique le 6 juillet :
Les premiers corymbes commencent à former leurs fruits :
Le même jour les fruits des sureaux noirs qui sont repartis cette année sont déjà suffisamment lourds pour renverser les corymbes :
J’ai planté Sambucus hookeri à Veneux il y a un peu plus d’un an parce que celui de Romilly n’a pas résisté aux attaques répétées des campagnols contre lesquels je n’ai pas réussi à protéger ses racines. Les campagnols y sont toujours avec cette année de nombreux monticules visibles. Ils sont capables de manger tous les jours leur poids en racines mais ils n’attaquent pas les autres sureaux.
Sambucus hookeri a la particularité d’avoir un feuillage permanent. Le 6 janvier 2015 :
Je le déconseille en dessous de la zone 8. Certes ce feuillage supporte de petits gels mais vers -8°C il flétrit. A priori ce n’est pas grave car l’arbuste refait son feuillage mais le problème est qu’il le refait aussitôt et, si un nouveau gel fort survient il perd à nouveau ce jeune feuillage et je ne pense pas qu’il puisse le refaire indéfiniment.
Le feuillage présente des stipules à développement de type foliacé important :
Et des dédoublements de folioles :
En regardant bien on aperçoit même à la base de la foliole en face de minuscules stipelles.
Il commence sa première floraison. J’ai compté 7 corymbes sur cet arbuste encore très jeune. Cette floraison sera remontante. Le corymbe le plus avancé est au sommet de la plus haute tige. Les feuilles ne sont pas les siennes mais celles d’un sureau noir ‘Purpurea’ sur une branche duquel il s’appuie :
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08/06/2015
Sureaux
Les sureaux noirs sont en fleurs depuis 3 semaines. Ici, le long des routes, il y a beaucoup de robiniers et de sureaux, en fleurs en même temps. Mais le blanc intense des fleurs de sureaux est bien plus remarquable. Le long de la N6 à hauteur de Varennes il en a été planté une haie de 3 km. Mais c’est sur la rive d’en face que se trouve le plus beau. Il a tellement de corymbes qu’on voit à peine le feuillage :
A Romilly les inondations de 2013, 40cm en permanence pendant 6 semaines puis 4 semaines ont détruit la plupart des sureaux noirs alors que les sureaux blancs (S. canadensis) n’en avaient pas du tout souffert et avaient même fleuri dès la fin des inondations. Parmi les sureaux noirs, seuls ‘Aurea’ et les laciniés verts, c’est-à-dire’ Laciniata’ et Urban Lace’ (à fruits verts) avaient survécu. J’ai pourtant tout laissé en place dans l’espoir d’un redémarrage. Ils semblaient toujours aussi morts en 2014. Je les ai encore laissés et cette année c’est la surprise d’un redémarrage époustouflant avec une belle floraison pour plusieurs d’entre eux :
‘Pyramidalis’ :
Des nigra ordinaires :
Mais le premier à renaître fut ‘Sambu’ (une sélection à but productif). Il a redémarré de partout et s’affale sur le sureau blanc ‘Nova’ encore en boutons :
J’ai oublié de les photographier mais 2 S. nigra à feuillage panaché vert et crème ont aussi ressuscité.
Pour les sureaux rouges, seuls S. coreana et S. callicarpa avaient survécu. L’an dernier, Sambucus racemosa ‘Plumosa Aurea’ avait refait une touffe tout en haut de tiges semblant mortes :
Cette année il repart du pied :
11:08 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
08/01/2015
Sambucus chinensis
Le sureau chinois à Veneux, sureau herbacé, se comporte tous les ans de la même manière : il garde son feuillage, quel que soit le temps, qu’il gèle ou non. Ce qui le fait faner, c’est la pousse des jeunes tiges. Aujourd’hui, il n’a plus qu’une seule tige verte de l’année précédente :
Car les nouvelles pousses sont là :
La preuve que le froid ne lui fait pas peur :
A Romilly, en pleine terre, il se comporte de façon différente. Il fane et disparait totalement fin novembre, avant le froid, et les jeunes pousses sont visibles en février :
Il se déplace car les nouveaux rhizomes peuvent être à 1m ou plus des rhizomes de l’année précédente.
10:01 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
06/01/2015
Les frileuses
Sambucus hookeri, le seul sureau à feuillage totalement persistant (d’autres sureaux gardent leur feuillage longtemps en hiver mais finissent par le perdre, au moins à la poussée des jeunes feuilles), a repris un aspect normal. Celui-ci est en face de la cuisine et je peux l’observer tous les jours, même plusieurs fois par jour. Il se comporte au gel exactement comme les rhododendrons, le feuillage pend à faire pitié mais reprend ensuite un aspect normal, pas instantanément comme les rhodos, mais en 1heure ou deux. Le voici aujourd’hui :
Le jasmin parfumé, Jasminum officinale a plus de 10 ans et il en a vu d’autres et des pires (jusqu’à -9° il y a 2 ans). On le dit semi-persistant mais il a toujours du feuillage :
Et puis, il y a ce truc étonnant sur le terrain du voisin. Je ne peux m’en approcher car le voisin n’est jamais là, ou peut-être une fois par an pour passer la tondeuse, ou plutôt la débroussailleuse. Je n’avais pas remarqué ces plantes, sans doute parce qu’en version verte elles ne se détachaient pas sur le vert de l’herbe. Je me demande ce que c’est. J’espère qu’elles me le diront en reprenant un aspect plus vivant. Elles vont sans doute survivre puisqu’il persiste une touffe de feuilles au sommet.
13:56 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2015
Sambucus hookeri vous souhaite une bonne année
pas trop froide, il n’aime pas ça. Je vous souhaite aussi une merveilleuse année 2015 avec la meilleure santé possible, moins d’impôts (je rêve), beaucoup de jours ensoleillés pour notre plaisir, de la pluie la nuit pour le plaisir des plantes, des quantités de fleurs et de beaux feuillages, moins de campagnols, de merveilleux insectes et tout plein d’oiseaux qui auront résisté à l’hiver grâce à vos soins.
Si nous avons eu récemment la nuit la plus froide de 2014, la seule nuit de gel de l’année, nous commençons peut-être par la nuit la plus froide de 2015. Il a fait -4° par endroit dans le jardin et en particulier près de Sambucus hookeri qui ne semble pas apprécier :
Il n’est pas planté dans le pot mais à côté, en pleine terre, et je ne peux le rentrer.
Vous l’avez deviné, c’est un sureau, le seul, à feuillage persistant. Mais pour l’instant il ne risque rien, il peut résister à -10°. Au-delà, il perd son feuillage, c’est ce que j’avais constaté à Romilly au climat un peu plus froid qu’ici. Mais dans ce cas, il refait aussitôt son feuillage. S’il est mort à Romilly, ce n’est pas à cause du froid mais à cause des campagnols qui ont totalement dévoré ses racines. Cependant, et c’est ce qui, à moins avis, le rend trop fragile en zone7, il ne faut pas lui demander de refaire plusieurs fois son feuillage dans l’hiver, cela finirait par l’épuiser.
J’ai un autre exotique, inattendu, au pied de la fenêtre de la cuisine :
Cette culture, absolument involontaire, d’avocats, est due au jet par la fenêtre de noyaux après consommation du fruit. Le plus grand, à gauche, a déjà passé un hiver. Mais c’était un hiver sans gel. Cette fois il semble moins apprécier. Ces noyaux n’avaient pas tous la même origine, cela s’est fait au gré de la consommation de fruits. Celui du milieu semble plus résistant au froid.
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29/08/2014
Sambucus chinensis
Contrairement au sureau chinois en pot à Veneux, le sureau chinois de Romilly en pleine terre disparait en hiver. Le 12 juin :
Ses drageons traçants le font réapparaitre n’importe où. Cette année ils étaient surtout concentrés autour d’un rosier rugueux et de son drageon :
Début août des fleurs sont ouvertes et les nectaires sont colorés et fonctionnels alors qu’elles sont en boutons et ils seront encore là lors de la fructification.
Ces nectaires sont tellement sécrétants qu’une goutte de nectar déborde parfois :
C’est pourquoi ils attirent une foule d’insectes amateurs de nectar et leurs prédateurs, surtout des araignées, parfois des opilions.
00:44 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2)
16/08/2014
Le sureau blanc
Le sureau blanc, Sambucus canadensis, est l’équivalent américain de notre sureau noir. Plus petit, 3m maxi, mais plus touffu, il lui ressemble beaucoup. Il est utilisable en cuisine de la même façon. Ses fleurs sont odorantes mais une odeur qui m’est agréable alors que pour moi celles du sureau noir sentent la pisse de chat. Les fruits sont plus petits mais en corymbes plus vastes.
Ce sureau constitue aujourd’hui l’essentiel de ma culture de sureaux à Romilly. En effet, à l’exception de deux Sambucus nigra ‘Aurea’, tous les sureaux noirs ont été décimés par les inondations prolongées de 2013. Le terrain est resté sous 40cm d’eau des premiers jours de mai jusque vers le 10 juin. Quelques sureaux noirs repartent difficilement et seulement cette année à partir du tronc mais ils sont encore très minables. Lorsque l’eau s’est retirée les sureaux blancs avaient des feuilles pendantes mais déjà de jeunes corymbes. Le 5 juin 2013, encore dans l’eau :
Ils ont vite repris un aspect normal, comme si rien ne s’était passé. Le 3 août 2013 :
Magnifique, n’est-ce pas ? La particularité de la floraison du sureau blanc, c’est que, si elle commence un mois plus tard que celle du sureau noir, elle dure plus longtemps, jusqu’en septembre. Le 7 septembre 2013 :
Alors, fruits et fleurs cohabitent sur le même arbuste. Même en 2013 je n’ai pas été privée de fruits :
Puis ils ont subi une deuxième inondation prolongée de 4 semaines. Cette année, ils sont toujours aussi beaux. Photos du 22 juin et du 1 juillet :
Le sureau blanc a un comportement intermédiaire entre les sureaux ligneux et les sureaux herbacés. Il possède en effet des rhizomes et il drageonne. Dans cette zone, je n’ai planté qu’un seul sureau blanc. C’est ‘Nova’, un sureau qui serait autofertile. Je ne peux le vérifier car j’ai plusieurs variétés sur le terrain. Pour la pollinisation, comme c’est le cas pour beaucoup d’arbres fruitiers, il faut planter 2 variétés. A droite de la jardinière, vous voyez plusieurs troncs qui ne partent pas tous du même point. A l’extrême droite on voit même les feuilles d’un jeune drageon. A gauche il y a un autre drageon de belle taille, à presque 2m de distance. J’en ai même trouvé un autre plus jeune à côté de lui.
Et j’ai déjà donné des drageons de ‘Nova’. Mais voici d’autres sureaux blancs qui drageonnent :
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11/07/2014
Le sureau yèble
Il y a bien longtemps que nous n’avons parlé de Sambucus ebulus, le sureau yèble(ou hièble). Certes, contrairement aux autres sureaux il n’est pas comestible mais c’est une très belle plante et, bien maitrisé (il suffit de couper ce qui dépasse de la zone impartie car il s'étend par rhizomes), il peut former des massifs de toute beauté comme ici autour d’un tronc :
C’est un sureau herbacé, il disparait totalement l’hiver. Il a pour exigences un sol suffisamment humide, calcaire, et le plein soleil. Ses feuilles sont magnifiques, très divisées, jusqu’à 13 folioles longues et certaines même bipennées :
J’ai repris d’anciennes photos pour revoir toute l’évolution d’un corymbe :
J’ai déjà vu ce sureau en vente comme plante ornementale dans des catalogues étrangers.
http://www.esveld.nl/htmldia/s/saebul.php
C’est aussi une plante médicinale encore très utilisée. Mais pour les amateurs de cuisine sauvage qui désirent faire de la gelée de sureau, il faut savoir le distinguer du sureau noir. Les fleurs, c’est sans problème, leur odeur d’amande amère est si forte qu’il ne peut y avoir confusion. Mais une gelée de fruits pourrait donner quelques coliques (c’est l’une de ses utilisations thérapeutiques). Ce qui le différencie du sureau noir :
C’est une plante herbacée d’au plus 1m50, sans tiges lignifiées
Les feuilles sont plus grandes et très découpées en multiples folioles, de 11 à13 au lieu de 5 à 7 pour le sureau noir. Ces folioles sont plus longues et étroites
La floraison est plus tardive, en juillet
Les fruits d’un corymbe sont le plus souvent mûrs tous en même temps, ce qui n’est pas le cas et est gênant pour la cueillette du sureau noir. Les fruits du sureau blanc, comestibles, ont une maturité plus uniforme mais ils sont plus petits et ne se rencontrent pas dans la nature en France
Surtout, les corymbes de fruits mûrs du sureau yèble restent dressés alors qu’ils pendent et regardent vers le sol chez le sureau noir
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27/06/2014
Le sureau blanc, un sureau pour les inondations
Notre sureau noir, Sambucus nigra, est considéré comme résistant aux inondations, même conseillé pour les zones de balancement des eaux. Mon expérience des inondations à Romilly où mon terrain est resté sous l’eau pendant 6 semaines en mai-juin 2013 puis 4 semaines en octobre m’amène à tempérer cette notion de résistance. Après des inondations aussi longues, presque tous mes sureaux noirs sont morts ou en état de mort apparente ne repartant que tardivement en 2014 à partir du tronc ou de branches basses alors que tous les rosiers et tous les arbres fruitiers ont résisté. Une seule variété a totalement résisté, mes deux exemplaires de Sambucus nigra ‘Aurea’ qui ont même fleuri après le retrait des eaux avec un mois de retard et qui sont toujours magnifiques cette année. Le 23 mai et le 29 mai :
Mais une autre espèce de sureau à corymbes et fruits noirs d’aspect proche a parfaitement résisté. J’en ai une dizaine d’exemplaires, aucun n’a perdu ne serait-ce qu’une branche et tous ont fleuri cette année-là. C’est le sureau blanc, Sambucus canadensis, la version américaine du sureau noir. Il est plus petit mais présente toutes les qualités et toute l’utilité du sureau noir. Ses fleurs et ses fruits ont les mêmes utilisations culinaires et médicinales. Sa floraison plus tardive commence fin juin mais se renouvelle jusqu’en septembre, elle attire les insectes, souvent des nuées de syrphes ou de cétoines. Ses fruits, souvent en très grands corymbes, se récoltent à la même époque. Ces fruits sont un peu plus petits mais moins amers et leur maturité est plus uniforme sur un corymbe.
Le 22 juin ils sont en début de floraison :
La suite une autre année :
Je pense que Sambucus canadensis est plus approprié aux berges de rivières. De plus il drageonne, cela peut aider au maintien du sol.
22:18 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
28/01/2014
Sambucus chinensis, la suite
Après ces envolées ornithologiques, je vais reprendre l'évolution du sureau chinois. Je vous ai dit qu'il est le seul à posséder ces corymbes aux nectaires voyants. En fait il se présente sous plusieurs formes très peu reconnues des botanistes sauf dans leur pays. Sambucus chinensis et Sambucus javanica sont probablement la même espèce sous un aspect différent mais dans une région donnée il y a l'une ou l'autre forme, pas les deux, probablement en rapport avec le climat. Sambucus javanica est la forme arbustive et Sambucus chinensis la forme herbacée. Un troisième, Sambucus formosana est semblable à Sambucus chinensis mais en diffère par la forme ovale des nectaires. Enfin dans les mêmes régions il y a Sambucus hookeri qui a aussi des nectaires mais uniquement sur les tiges et peu colorés bien que de même forme, jamais dans les corymbes et il a, contrairement aux autres, des fruits noirs.
Il peut y avoir 2 voire 3 vagues de corymbes mais seuls les premiers apparus en juillet évolueront jusqu'au bout, ce n'est peut-être pas le cas en région plus chaude.
Début septembre les fruits sont déjà gros mais encore verts. Les nectaires ont changé de couleur et sont maintenant verts mais toujours fonctionnels comme cela se voit sur ceux qui ont photographiés bien de face, le fond de la cupule est brillant de nectar. Les nectaires seront les derniers éléments à disparaître.
Le 1 octobre les fruits ont pris une teinte orangée.
Dès la mi-octobre et jusqu'en décembre les fruits sont mûrs :
Il garde son feuillage en hiver et seulement fin janvier les tiges desséchées cassent et le feuillage fane. Le 22 janvier :
Toute la végétation de la saison précédente va disparaître. C'est normal, c'est un sureau herbacé. Mais ce même 22 janvier la nouvelle végétation a déjà bien démarré :
Ce comportement fait penser à Sambucus palmensis, le sureau arbustif des Îles Canaries, qui, lui aussi, perd ses feuilles en janvier sous la poussée des nouvelles feuilles. En fait, lorsque je prends la peine d'écarter les feuilles mortes qui le protègent, je vois les jeunes pousses démarrer dès décembre. Le 11 décembre 2010 :
Où je ne comprends rien, c'est qu'il se comporte de façon totalement différente à Romilly en pleine terre. Et ne pensez pas que c'est une variété différente. C'est le même clone puisque celui de Romilly provient d'une division de rhizomes de celui de Veneux. A Romilly il fane en octobre, disparaît totalement tout l'hiver, repart très lentement en mars ou avril, fleurit avec 15 jours ou 3 semaines de retard sur Veneux et n'a donc pas le temps de mûrir des fruits. C'est pourtant le même climat, même rareté de la pluie l'été, plus chaud l'été car c'est le plein soleil, mêmes températures ou parfois 1 ou 2° de moins en hiver mais le feuillage disparaît en automne avant le moindre gel. A Romilly où les rhizomes ne sont pas bloqués dans un pot, des nouvelles pousses apparaissent à 1m ou plus des tiges précédentes et elles sont un peu plus nombreuses chaque année.
Je ne l'ai pas essayé ailleurs mais il est probable qu'il ne supporte pas plus froid que la zone 8 (comme S. palmensis).
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