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20/12/2011

Oreilles de Judas, le retour

Depuis 15 jours il pleut davantage. Ce n'est pas le déluge mais l'humidité est plus constante. Ma colonie d'oreilles de Judas, Auricularia (Hirneola) auricula-judae, sur le tronc de sureau mort au fond du jardin en a profité pour se réveiller. Si vous en trouvez dans une zone non polluée vous pouvez le cuisiner comme champignon noir dans la cuisine chinoise ou avec les recettes moins orientales que j'ai données (colonne de droite).

 

Ils sont encore peu nombreux et de couleur claire car très jeunes.

 

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Le plus grand mesure 15 centimètres de large :

 

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Une face inférieure :

 

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D'autres champignons apparaissent :

 

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Lorsque j'ai fait intervenir une entreprise récemment, j'ai lourdement insisté sur le respect de ce tronc mort et même, pour plus de sécurité, je suis restée à proximité. A coup de Kärcher, de tronçonneuse, d'herbicides et autres cides, ils ont un sens de la propreté qui n'est pas le mien, une propreté où le végétal est un meuble et les insectes des ennemis.

13/12/2011

Sambucus palmensis

C'est l'autre sureau subtropical, originaire des Iles Canaries, que je cultive depuis plusieurs années. Celui que j'ai photographié ici est planté à Veneux depuis 9 ans et n'est pas protégé. Comment le protéger alors qu'il mesure environ 6m de haut sur 4m de large ? Mais je n'ai aucune inquiétude pour lui, ses feuilles ont déjà subi -8°C sans aucun dommage. Il est en effet persistant, ou semi-persistant plutôt car ses feuilles tombent quand les nouvelles poussent, en général en janvier. Je l'ai photographié depuis la mezzanine car d'en bas il n'est pas évident d'en faire un portrait, on verrait le dessous du feuillage. La maison est sur une butte, il est planté environ 2m plus bas.

 

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Mais j'ai un autre Sambucus palmensis planté à Romilly depuis 3 ans après qu'il ait beaucoup souffert à Trifouilly depuis 2005. Il mesure 3m50 x 2m50 et il est lui aussi totalement rustique mais perd son feuillage tous les hivers comme les Sambucus nigra. Pourquoi cette différence ? Origine géographique différente ?

 

Enfin j'ai aussi 2 boutures du premier, l'une à Veneux, l'autre à Romilly. Ces deux sureaux sont également semi-persistants. Celui de Romilly a souffert encore plus longtemps à Trifouilly, je l'avais transplanté mourant mais il est aussitôt reparti et est maintenant encore petit mais bien touffu.

 

20:27 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)

11/12/2011

Sambucus hookeri

Sambucus hookeri est à surveiller en permanence tout l'hiver. Il est en limite de rusticité uniquement parce que son feuillage est persistant. C'est aussi le cas de Sambucus palmensis mais si un gel trop fort lui fait perdre ses feuilles, il attend sagement la fin de l'hiver pour en refaire et tout se passe bien.

 

S'il survient un gel au-delà de -5°C, les feuilles de Sambucus hookeri gèlent (celles de Sambucus palmensis supportent -8°C). Le problème est qu'il refait aussitôt des feuilles. Une année il a dû refaire ainsi 2 fois son feuillage en deux mois. Ajouté au carnage des campagnols sur les racines, j'ai vraiment eu très peur de le perdre.

 

Ce matin, pour la première fois de la saison, il a légèrement gelé, entre 0° et -1° aussi bien à Veneux qu'à Romilly. Et pourtant ce sureau inconscient continue à faire du jeune feuillage :

 

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Heureusement il ne gèlera pas les prochains jours. Je vais avoir le temps d'amener de quoi protéger son feuillage.

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04/11/2011

Sambucus adnata

 

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Aujourd'hui est un jour de joie. Depuis 10 jours je n'osais quitter la maison de peur de manquer l'arrivée de ce colis, le plus précieux de l'année. Il a pris son temps pour traverser la Manche, parti le 24 octobre il est arrivé le 4 novembre.

 

Sambucus adnata, l'herbe de sang du Nepal, le délice des takins,  est pour moi le plus précieux des sureaux, un sureau unique qui ne ressemble à aucun autre. Ses fruits surtout m'avaient séduite par leur couleur orange fluo inoubliable. J'étais tellement enthousiaste que c'est pour lui que j'ai créé mon premier album photo (colonne de droite). Cette couleur, je ne l'ai vue qu'une fois à l'automne 2007 à Trifouilly. Je l'ai replanté à Romilly alors qu'il n'y avait plus que ses rhizomes car c'est un sureau herbacé et au printemps 2008 il n'est pas réapparu. Pourquoi ? A cause de la transplantation ? J'avais fait de gros efforts pour récupérer l'ensemble des rhizomes. A cause du froid ? Je n'ai trouvé nulle part des notions sur sa rusticité mais il avait déjà passé 2 hivers en pleine terre. Peut-être un coup de gel au-delà de ce qu'il peut supporter. Ou encore la première attaque des campagnols ?

 

Ce sureau, je l'avais obtenu par hasard, il m'avait été vendu comme Sambucus chinensis. J'ai ensuite tenté de l'obtenir des chinois mais les rhizomes envoyés se sont réveillés sous forme d'un Rhodgersia sambucifolia ! Je l'ai commandé en GB, toujours sous forme de rhizomes en hiver mais c'était une plante inconnue à feuilles alternes qui n'a pas survécu et je n'ai jamais su ce que c'était.

 

Probablement le seul endroit où il est cultivé en Europe, ce sont les jardins Great Dixter. Roy Lancaster parle de lui dans son livre A Plantsman in Nepal et met la photo de ses fruits sur la page du titre. J'ai tenté de les persuader de m'en envoyer l'an dernier mais ils ne voulaient pas expédier sur le continent. Cette année ils ont fait des progrès et j'ai reçu aujourd'hui 3 plants (gourmande, j'avais tenté d'en obtenir davantage) des Great Dixter Nurseries.

 

Ils vont maintenant entrer en dormance mais il y a quelques feuilles encore dont une presque intacte et je sais que c'est bien Sambucus adnata, sans erreur possible, à cause de ses caractéristiques uniques chez les sureaux.

 

Le pétiole est très long :

 

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Il y a une rainure profonde et finement velue sur la nervure centrale prolongement du pétiole :

 

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Il y a une glande comme je l'avais déjà observé, juste un peu desséchée à cette époque de l'année :

 

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Mais surtout il y a une preuve absolue : le grand nombre de folioles décurrentes (dont le limbe est fusionné avec le pétiole ou la nervure centrale). Cela peut exister chez tous les sureaux herbacés mais seulement pour la dernière paire de folioles, celle qui est derrière la foliole terminale. Ici cette paire est de plus fusionnée .avec la foliole terminale et les deux paires suivantes, donc 3 en tout, sont décurrentes. Voyons-les successivement depuis l'apex :

 

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Même la paire de folioles de la base présente un début d'aspect décurrent :

 

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Tant de paires de folioles décurrentes, cela ne se voit que chez Sambucus adnata.

 

Je vais planter un rhizome à Veneux, un à Romilly, couverts d'une montagne de feuilles mortes, entourés de narcisses, d'ails, et d'une forteresse souterraine de grillage anti-campagnols, et le troisième dans une grande bassine à rentrer en cas de gel.

 

20:37 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin

03/10/2011

Sambucus sibirica

Sambucus sibirica est un sureau rouge indispensable dans ma collection mais que je ne conseille pas pour un jardin car notre climat ne lui convient pas. Il a du mal à fleurir correctement à cause des alternances de gel et de douceur l'hiver qui le trompent alors qu'il vient d'un pays où le gel est continu en hiver. Heureusement j'en ai quatre et l'un d'eux a même réussi à fructifier cette année. Le 12 juin :

 

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L'un des quatre a toujours ressenti un grand mal de vivre. Il n'arrivait pas à se tenir droit, j'ai dû le soutenir de façon complexe :

 

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et il a fini par mourir. J'avais donc renoncé à lui et l'avais laissé se faire envahir par les ronces bleues, trop occupée à entretenir les autres arbustes. Hier j'ai nettoyé la zone où il se trouvait et j'ai eu une surprise :

 

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Il est reparti de la base du tronc. Le reste du vieux tronc à moitié couché est mort au-dessus de cette reprise. Ce nouveau tronc est bien droit, bien vertical, encore fin et surmonté d'une belle touffe de feuilles. Sur la droite on voit quelque chose qui semble être une racine. Les ronces très denses l'ont sans doute protégé de la chaleur et de la sécheresse et l'ont incité à revivre. La racine s'est développée dans la touffeur de cette végétation. J'ai mis de la terre jusqu'à cette racine et il a eu droit à une bonne rasade d'eau de la mare. Le niveau de la mare est en effet de nouveau normal, non pas à cause de la pluie, 6 ou 7mm tous les 15 jours, mais sans doute grâce à la remontée du niveau de la Seine.

 

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16/09/2011

Black Lace

Sambucus nigra 'Black Lace' (Eva) est une création récente et on trouve encore peu d'arbustes déjà en pleine maturité. Certains pensent que c'est un sureau essentiellement décoratif. Ils se trompent. Certes, il est beau, il est superbe et peut remplacer des érables en terrain calcaire. Mais il est aussi productif, très productif, autant voire plus que le sureau sauvage.

 

La difficulté était de vous montrer ces fruits car ils se détachaient mal sur les photos du feuillage encore plus noir qu'eux. J'ai dû attendre que les corymbes deviennent très gros et très lourds pour qu'on les admire de façon évidente. Les fruits de 'Black Lace' murissent beaucoup plus tard que ceux du sureau sauvage. Les photos sont donc d'aujourd'hui. C'est, encore une fois, l'un des 'Black Lace', tous magnifiques, du parking Jardiland de Dammarie lès Lys. Il mesure environ 3m de haut.

 

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09/09/2011

Sambucus canadensis 'Maxima'

Sambucus canadensis 'Maxima' ne mesure plus 3m50 de haut mais seulement 2m. Les fruits approchent de la maturité et sous le poids de ces énormes corymbes les branches ploient. Maintenant les 3m50 sont en largeur :

 

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Certains corymbes ont même atteint le sol :

 

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08/09/2011

Les fruits de Compressa et Monstrosa

J'ai coupé les fruits mûrs de mes deux sureaux qui ont une importante mutation.

 

Celui que j'ai nommé 'Compressa' parce qu'il n'a pas de nom valable et qui est actuellement vendu en Europe sous le nom Pyramidalis, est probablement une mutation importante d'un Sambucus nigra 'Leucodermis'. Il a des fruits verts de taille normale mais curieusement formés extérieurement de deux parties. Le fruit contient 3 noyaux, c'est normal, et l'aspect, la taille et la forme des noyaux sont normaux.

 

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Sambucus nigra 'Monstrosa', mutation rare mais spontanée dans la nature, a des fruits qui traduisent sa fasciation, de taille anormalement grande et aplatis. Son record de nombre de noyaux dans un fruit est 14. Ils semblent disposés de façon anarchique dans le fruit. La plupart ont une silhouette falciforme.

 

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Pour comparaison fruit et noyau de Sambucus nigra sauvage :

 

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03/09/2011

La remontée des sureaux noirs

La remontée des sureaux cette année n'est pas l'apanage du seul 'Black Lace' de Jardiland. Est-ce dû au climat cette année, je viens de découvrir que cela s'est produit sur des sureaux noirs, sauvages semble-t-il, en Belgique. Une gourmande en a profité pour créer une recette raffinée à base à la fois de fleurs et de fruits.

 

Si cette recette vous plait et si vous n'avez pas la chance d'avoir en même temps fleurs et fruits, vous pourrez la faire au printemps prochain. Il suffit de mettre les fruits égrenés au congélateur pour les utiliser lors de la floraison des sureaux en mai prochain.

 

Sécheresse et chaleur ont provoqué cette année une maturation très précoce des fruits des sureaux sauvages, dès fin juillet à Veneux, et par endroits une remontée de la floraison. Cette remontée est sans doute une potentialité des sureaux noirs puisqu'elle est habituelle pour l'espèce très proche Sambucus canadensis.

19:49 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature

01/09/2011

La remontée de 'Black Lace'

J'avais déjà vu une remontée de la floraison d'un cultivar de Sambucus nigra à feuillage sombre en 2007. C'était 'Thundercloud' à Trifouilly. Il avait superbement fleuri en mai :

 

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Et il avait de nouveau présenté un petit nombre de corymbes fleuris en juillet :

 

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Alors que le même jour on pouvait voir les fruits de la première floraison :

 

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Je me suis demandé si c'était un "accident" ou s'il allait maintenir cette tendance à la remontée. Je ne connais pas encore la réponse parce que j'ai dû déménager mes sureaux et cela retarde leur évolution.

 

Aujourd'hui j'ai vu de nouveau une telle remontée sur une autre variété de sureau à feuillage sombre. Cela se passe sur le parking du Jardiland de Dammarie lès Lys. Il y a plusieurs 'Black Lace' très beaux éparpillés sur le parking. Le plus grand de ces sureaux très sombres au feuillage délicatement découpé

 

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se fait remarquer par une nouvelle floraison avec plusieurs corymbes de belle taille :

 

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Les fruits de la première floraison ne se voient pas beaucoup de loin dans un feuillage aussi noir qu'eux mais ils sont très abondants, du haut en bas de l'arbuste :

 

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Est-ce encore un accident comme cela se voit parfois sur les arbres fruitiers ? Cela pourrait être dû à la sécheresse mais cela n'était pas le cas en 2007 pour 'Thundercloud' qui poussait sur un terrain très humide, plus humide que celui de Romilly. Est-ce une tendance de ces sureaux à feuillage sombre de se rapprocher du comportement de Sambucus canadensis ? Ces sureaux sont de création très récente et leur comportement lorsqu'ils ont atteint la maturité est peu connu. Les miens sont jeunes ou ont été transplantés. Mon plus grand 'Black Lace' est aussi grand que celui de Jardiland mais il prend un aspect d'arbre car la transplantation lui a fait perdre ses branches les plus basses.

 

21:34 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

28/08/2011

Sambucus canadensis 'Maxima'

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Cette photo ancienne, une photo argentique numérisée, représente un magnifique exemplaire de ce sureau à l'arboretum du Poerop. Il mesurait environ 2m50. Le mien à Romilly atteint 3m ou un peu plus à la floraison, moins ensuite car les branches s'effondrent sous le poids des fruits.

 

Le 2 juin les corymbes sont encore en boutons :

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Début de floraison le 15 juin :

 

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Début de nouaison le 14 juillet :

 

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Les corymbes de canadensis sont généralement plus grands que ceux des nigra et bombés. Voici le 26 juillet un corymbe de 'Maxima'. Il est fait comme tous les corymbes de sureaux d'un pédoncule qui se divise en 5 branches :

 

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Sur cette photo du 1 août on voit de jeunes corymbes se préparant à prendre la succession car la floraison est très remontante jusqu'en septembre :

 

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Parmi les corymbes déjà en fleurs vous remarquerez que celui du centre est plus grand que les deux autres. Cette différence de taille des corymbes est visible aussi sur la photo du Poerop.

 

'Maxima' est réputé pour la grande taille de ses corymbes. Mais il a des corymbes de la taille de tous les canadensis et d'autres beaucoup plus grands. Je viens de comprendre pourquoi. Regardez cette photo du 14 juillet de corymbes en début de nouaison :

 

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Le corymbe du haut est très large. Regardons de plus près :

 

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Un pédoncule se divise en 5 branches mais de chaque côté de ce pédoncule central on voit deux autres pédoncules qui disparaissent sous les fleurs latérales. Eux aussi vont se diviser en 5 branches sous les fleurs de la périphérie. C'est en fait un corymbe triple. C'est tout-à-fait inhabituel et c'est l'explication de la grande taille des corymbes de 'Maxima'.

 

Sous le poids des fruits les branches de 'Maxima' et celles d'un nigra proche se sont effondrées et mélangées. Les corymbes du nigra sont ceux qui ont des fruits mûrs.

 

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Le grand corymbe de 'Maxima' a un pédoncule central qui se divise rapidement en 5 branches et deux pédoncules latéraux qui se divisent plus loin. On voit bien la division du pédoncule de droite. C'est encore un corymbe triple :

 

 

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Ajoutons que cétoines et syrphes se passionnent autant pour les fleurs de canadensis que pour celle de nigra :

 

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23:48 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

26/08/2011

Mon jeune Compressa

Mon nouveau sureau 'Compressa' a été planté à Romilly le 17 juin 2008, acheté sous le nom 'Pyramidalis' comme le montre l'étiquette :

 

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Son feuillage est encore très aéré et les feuilles ont déjà leur aspect caractéristique un peu ondulé. Cette ondulation des feuilles n'est donc pas due à leur compression.

 

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Il passera ses trois premières années à se densifier. Aspect au début du débourrage un 19 mars

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Le 11 avril 2011 il a débourré depuis peu et me fait la promesse de sa première floraison :

 

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Le 23 mai 2011 il mesure environ 1m et il est surmonté de deux superbes corymbes en fleurs :

 

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Le 12 juin les fleurs sont fanées mais il y a la promesse de quelques fruits, il n'est pas stérile. Le corymbe est encore au sommet de l'arbuste :

 

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Et le 21 août il est plus grand que moi, plus grand que les grandes eupatoires à gauche, il mesure environ 2m ! La flèche noire indique où sont les fruits, tout ce qui est au-dessus a poussé en 2 mois seulement. Pendant que 'Pyramidalis' souffrait de la sécheresse, lui, il a fait une énorme poussée de croissance :

 

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Ces fruits sont une surprise, ils ont une forme inhabituelle. Ils sont formés de deux parties avec une sorte de dôme au sommet. Ils sont proches de la maturité, cela se voit au pédoncule qui se rétrécit et sèche sous le fruit le plus mûr à l'extrême gauche. Cela reste à confirmer dans les jours qui viennent mais ce sont bien des fruits clairs, c'est bien une mutation de 'Leucodermis'.

 

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Pour comparaison voici les fruits presque mûrs également, le même jour, et parfaitement ronds de 'Fructo Luteo' :

 

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20:45 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

Sambucus 'Compressa'

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le faux 'Pyramidalis. Les photos ont été prises sur celui du Clos du Coudray et sur celui de Trifouilly qui a été volé.

 

Il a un aspect beaucoup plus dense, beaucoup plus feuillu que 'Pyramidalis'. La raison en est qu'il est davantage multi-tronc car il repart beaucoup de la base et que ces troncs s'épaississent tellement qu'ils finissent par se toucher

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mais aussi parce que les feuilles sont tellement rapprochées qu'elles se télescopent, s'emmêlent, se gênent :

 

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L'anomalie de base de ce sureau qui détermine son aspect c'est la longueur excessivement courte des entre-nœuds. Ils sont souvent même presque inexistants :

 

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Cela va donner des tiges tellement rigides et épaisses qu'elles ne peuvent s'écarter souplement du tronc. C'est l'anomalie principale qui impose le port fastigié.

 

Pour le feuillage on a l'impression d'un amoncellement non pas de feuilles mais de folioles :

 

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ou même un aspect en rosaces :

 

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Seulement dans les zones où les entre-nœuds sont un peu plus longs on voit que ce sont des feuilles complètes avec folioles et pétioles :

 

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Ces feuilles sont plus fortement dentées qu'habituellement et ont un bord ondulé :

 

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  Le voici prêt à ouvrir ses fleurs au Clos du Coudray un 30 avril :

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  et le 16 août : où sont passés les corymbes ?

 

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A suivre avec mon jeune 'Compressa', un petit prodige qui fructifie…

 

 

15:27 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

Leucodermis ou Pyramidalis ?

Ni l'un ni l'autre. Ce sureau a longtemps été vendu comme 'Leucodermis', il est maintenant vendu en France et en Europe comme 'Pyramidalis'.

 

Vu de loin, de très loin, il a la même silhouette que le vrai 'Pyramidalis', en colonne ou en pyramide inversée. Mais cet aspect fastigié lui est en réalité imposé par des anomalies graves.

 

Mon interprétation : un sureau noir à fruits clairs était nommé 'Leucodermis'. Un jour un de ses descendants a présenté une mutation. Le pépiniériste n'y a rien vu et a continué à le vendre sous le nom 'Leucodermis' très longtemps. Les anomalies qu'il présente ne permettent plus de l'appeler 'Leucodermis' ni de la confondre avec 'Pyramidalis'. Un jour quelqu'un a découvert que ce n'était pas 'Leucodermis', qu'il était plus beau que 'Pyramidalis' et il l'a remplacé. Comme il faut bien que je lui donne un nom pour en parler, je l'ai nommé 'Compressa' car ses anomalies sont semblables à celles présentées dans d'autres espèces et à qui on a donné ce nom comme par exemple Cornus sanguinea 'Compressa'. J'ai maintenant tous les éléments de son anatomie puisque, après 9 ans d'efforts, j'ai enfin des fruits. Voici l'histoire de ma découverte de ce sureau.

 

En 2002 j'ai acheté à une pépinière française un sureau noir nommé 'Leucodermis'. Il a grandi et a pris un aspect étrange. Il a dépassé 2m de haut, il a fleuri, et… il m'a été volé en même temps qu'un noyer japonais de 4m de haut. Cela fait partie de mes aventures dans la zone de non droit de Trifouilly.

 

Mais j'ai pu l'étudier en détails dans son aspect adulte puisque je l'ai vu au Clos du Coudray où il porte le nom 'Leucodermis'.

 

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Il avait donc été vendu depuis longtemps sous ce nom. Il fleurissait abondamment. J'y suis retournée deux fois fin août pour voir les fruits. Mais je n'ai rien vu. Il est possible que je sois arrivée trop tard, après que les oiseaux aient tout mangé. Mais je n'ai même pas trouvé trace des pédoncules. J'ai eu des doutes sur sa fertilité.

 

Le Clos du Coudray est trop loin pour que j'assure une surveillance rapprochée. J'étais désespérée de ne plus avoir cet arbuste. Puis j'ai vu les photos des pépinières Esveld d'un sureau qu'ils vendaient sous le nom 'Pyramidalis' alors qu'ils m'avaient vendu le vrai 'Pyramidalis' en novembre 2000. C'était lui ! Je me suis empressée de l'acheter. Maintenant partout en France et en Europe, si vous achetez 'Pyramidalis', c'est lui. Et je dois reconnaître qu'il est plus satisfaisant au jardin que le vrai. Il y a quelques jours j'ai découvert pour la première fois ses fruits, aussi anormaux que le reste.

 

A partir de la prochaine note je vais le décrire à nouveau en détail, il en vaut la peine.

 

13:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

25/08/2011

Sambucus nigra 'Pyramidalis'

Je vais reprendre la description des deux sureaux noirs à port fastigié qui ont tous deux été vendus sous le nom de 'Pyramidalis' mais à des époques différentes. Ils ont un port très vertical, étroit, mais ni l'un ni l'autre n'ont l'aspect d'une pyramide, ils sont plutôt colonnaires ou en pyramides inversées. J'ai de nouveaux éléments les concernant sur leur comportement à la sécheresse et leurs fruits.

 

Le premier que je vais décrire est pour moi le vrai 'Pyramidalis'. On donne ce nom à des arbres ou arbustes dont les branches sont verticales et restent rapprochées du tronc. Mais c'est généralement leur seule différence et c'est le cas de celui-ci. Celui que je décrirai ensuite présente des anomalies plus graves.

 

Ce 'Pyramidalis' était vendu sous ce nom en Europe il y a encore une dizaine d'années. C'est sous ce nom que j'avais acheté celui de Veneux chez Esveld qui maintenant vend l'autre sous ce nom.

 

Il a donc un port très fastigié. Le voici au printemps 2010 puis 2011 :

 

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Ses branches sont très verticales mais d'aspect normal avec des entre-nœuds normaux, longs :

 

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Il est encore vendu sous ce nom par les américains. Remarquez bien l'aspect des branches minces et souples, aspect très différent des branches de l'autre. Je me suis permis de faire un recadrage sur ces tiges pour bien montrer cet aspect :

 

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Mais son port vertical ne se limite pas aux branches. Les pédoncules aussi sont très verticaux et donnent un aspect particulier aux corymbes :

 

 

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L'an dernier les corymbes avaient fini par pencher :

 

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Mais cette année en août et proches de la maturité ils restent toujours dressés :

 

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Son comportement à la sécheresse n'est en apparence pas très bon. Actuellement il n'a des feuilles qu'au sommet. Les seuls sureaux qui ont perdu leurs feuilles sont des cultivars de sureau noir, les sureaux à fruits clairs et celui-ci. Les sureaux rouges et les canadensis ont bien résisté.

 

Mais est-ce une faiblesse ou est-ce un comportement qui le rapproche des sureaux subtropicaux comme mexicana et probablement peruviana ? Dans son pays d'origine Sambucus mexicana est soit persistant soit caduc. Mais lorsqu'il est caduc, il l'est en été et il garde son feuillage en hiver. La perte du feuillage est une protection contre la chaleur et la sécheresse. C'est bien ainsi que se comporte le 'Pyramidalis' de Veneux. Il garde son feuillage en été parce que je l'arrose et il le garde en hiver. Une photo du 25 décembre :

 

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07:56 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

04/08/2011

Sambucus nigra, le temps des gelées

Autrefois la préparation des gelées de fruits du sureau noir occupait mes derniers jours de congés annuels, donc la fin du mois d'août. Depuis 2 ans je dois m'y mettre début août mais cette année tous les records sont battus, les premiers fruits mûrs, donc à récolter rapidement car ensuite ils sèchent, sont prêts fin juillet !

 

A Romilly, le plus avancé est 'Sambu' :

 

jardin, nature

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A Veneux tous les fruits des sureaux sauvages à l'est du terrain sont mûrs :

 

jardin, nature

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et même certains sont déjà secs comme sur les deux grappes à droite sur cette photo :

 

jardin, nature

Comment cela est-il possible ? J'ai vérifié sur plusieurs sites parlant du sureau noir. Pour tous les fruits sont mûrs au mieux fin août, pour certains même en septembre.

 

Chaque année maintenant la maturation des fruits du sureau noir est un peu plus précoce. Il est vrai que nous a n'avons pas eu de gel sérieux cet hiver, à peine -6°C deux matins. Ensuite nous avons eu l'été et sa sécheresse au printemps. Et maintenant nous avons le printemps et un peu de pluie. Comment voulez-vous que les plantes s'y retrouvent ?

 

Une remarque importante : à Romilly où il n'a pas plu beaucoup plus qu'à Veneux mais où le terrain garde bien l'humidité et où la nappe phréatique est à 1m (mais y est-elle encore ?) les sureaux noirs à fruits clairs, absolument tous car j'en ai plusieurs variétés, ont très mal supporté la sécheresse, et même beaucoup plus mal que les sureaux rouges : ils ont perdu presque toutes leurs feuilles, mais ils ont conservé leurs fruits qui ne sont pas encore mûrs.

 

Mais pour les jolis petits fruits noirs il est temps de sortir le matériel  d'extraction (moins pénible que l'extraction manuelle) et la bassine à confiture. Si vous n'avez pas le temps en ce moment, égrenez les corymbes et mettez les fruits au congélateur, ils s'y conservent parfaitement et une fois dégelés ils sont comme des fruits frais. Et pour quelques idées de recettes, cliquez dans la colonne de droite sur cuisine des fruits.

 

12:57 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin, nature

13/07/2011

Sambucus hookeri

En limite de rusticité et ayant subi plusieurs attaques, écorce rongée, racines sectionnées, feuillage permanent gelé deux fois, il peut être considéré comme un miraculé. Il vit maintenant cerné par une forteresse de piquets.

 

J'ai deviné la formation des corymbes le 2 juin :

 

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Plus visibles le 15 juin :

 

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Les premières fleurs se sont ouvertes le 11 juillet. J'ai compté 5 corymbes.

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12/07/2011

Sambucus canadensis

La floraison des sureaux blancs du Canada bat son plein, ils croulent sous les fleurs. Avant de vous montrer cette floraison qui se poursuivra jusqu'en septembre, je voudrais rappeler qu'il n'est pas nécessaire de couper les corymbes de fleurs pour que la floraison se poursuive, ce qu'on lit parfois. Il serait dommage de se priver des fruits, plus doux que ceux de nigra. Pour preuve cette photo de 'Adams' prise un 30 août où l'on voit qu'il y a en même temps des corymbes de fruits mûrs (maturation de tous les fruits du corymbe en même temps contrairement à nigra), des corymbes de fruits verts, des corymbes de fleurs en boutons, des corymbes de fleurs épanouies et des corymbes déjà dévorés par les oiseaux :

 

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10/07/2011

Sambucus lanceolata

Je vous ai déjà parlé de Sambucus lanceolata, le sureau de Madère. Je vous ai montré mon premier succès. Le voici maintenant, il a bien grandi. Je crains qu'il ne soit aussi difficile à cultiver que Sambucus peruviana. En effet lui aussi vit dans une forêt humide contrairement à Sambucus palmensis qui vit dans une forêt sèche et s'est bien acclimaté ici.

 

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Il va être mis dans un plus grand pot pour être rentré en cas de gel. Je ferai des essais d'acclimatation sur sa descendance quand il sera assez grand pour me donner des boutures.

 

Toujours dans la rubrique mes réussites en exemplaire unique, voici Gleditsia japonica, bien plus rare dans nos jardins que Gleditsia triacanthos. Je l'ai semé fin avril donc je ne désespère pas pour d'autres germinations. Les cotylédons semblent avoir été rongés mais une foliole aussi. Je n'ai pas trouvé la bestiole responsable. Les semis sont sur une table inaccessible aux limaces. Il est rentré dans la maison pour observation.

 

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Sambucus peruviana ressuscite

Sambucus peruviana est désormais arrosé et aspergé tous les jours. Il a maintenant sa forêt tropicale humide, il n'y manquait que l'humidité. Il a complètement redressé ses feuilles terminales peu atteintes et le bourgeon terminal est intact sans la moindre trace de souffrance. Il est certain que le terrain de Romilly lui conviendrait mieux mais je n'y suis qu'une à deux fois par semaine et il a besoin d'être beaucoup plus surveillé. Je vais ajouter à son pied de la terre argileuse de Romilly, et assez largement autour, avec du compost pour que argile+sable ne donne pas du béton. Mais la terre de Romilly est équilibrée, argileuse mais sans excès.

 

La feuille photographiée seule porte 8 folioles. Il peut en avoir jusqu'à 11.

 

Ce qui est remarquable également c'est sa pilosité, exceptionnelle pour un sureau noir. Il y a des poils sur les pétioles et les nervures mais aussi sur le limbe, sur la face inférieure et même sur la face supérieure.

 

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Seul Sambucus palmensis (signe d'une origine subtropicale ?) a une pilosité importante sur ses jeunes feuilles mais uniquement sur les pétioles et les nervures, un peu sur la face inférieure du limbe seulement au débourrage.

 

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09/07/2011

Sambucus peruviana

J'ai frôlé la catastrophe. Du moins j'espère que je l'ai seulement frôlée. C'est ce qui peut m'arriver avec tous les sureaux presque inconnus, très peu étudiés, jamais cultivés, dont je ne connais ni la rusticité ni les besoins. Sambucus peruviana est utilisé et même cultivé dans les jardins familiaux au Pérou mais ces gens ne publient pas sur Internet.

 

J'ai passé des heures à chercher le moindre renseignement sur ce sureau. Il pousse au Pérou bien sûr mais en haute montagne. Plus bas c'est Sambucus canadensis. A ces hauteurs règnent les forêts tropicales humides, les rainforests avec des précipitations de 1700 à 2000mm. Rien à voir avec les 1 à 7mm de pluie tombés ici une ou deux fois par mois depuis plus de 4 mois. A ces hauteurs les plantes baignent dans les nuages. Pour les jours où il y aurait du soleil les jeunes Sambucus peruviana poussent à l'abri de grands aulnes. Ils y poussent très lentement, restent des arbustes, jusqu'au jour où les aulnes protecteurs meurent. Ils sont alors assez forts et deviennent soudain des petits arbres.

 

Voici maintenant l'histoire de mon petit sureau péruvien. Ce sureau est absolument introuvable. Pour en obtenir un il faudrait aller le chercher dans ces montagnes sauvages et le ramener en vie. Une expédition presque vouée à l'échec et qui n'est plus de mon âge.

 

J'ai pu acheter il y a quelques années des saucoberries, préparations sucrées faites avec des fruits de ce sureau :

 

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Ce produit n'est plus en vente, on trouve parfois des saucoberries mais faites avec des fruits de nigra et très mal préparées, immangeables. Le mode de préparation de ce produit était bien expliqué et il m'a semblé que rien n'avait pu altérer la vitalité des semences. J'ai réhydraté les fruits, je les ai épluchés et j'y ai trouvé 5 à 7 noyaux. Tous les autres sureaux ont 3 (à 5) noyaux. Sambucus peruviana est le seul sureau tétraploïde. J'avais donc bien des fruits de peruviana.

 

Un seul noyau a germé. Mon Sambucus peruviana est né le 1 avril 2008 :

 

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Pendant 2 ans il a très peu grandi. La plupart des sureaux supportent mal la culture en pot. Je me suis donc décidée à le mettre en pleine terre le 3 juin 2010.

 

 

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Je lui ai fait une fosse de bonne terre riche. Mais comme toutes mes fosses de bonne terre à Veneux elle était posée sur une énorme passoire de sable. Le 13 juillet 2010 :

 

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Je l'ai protégé par de vieux tubes contre toute bousculade par moi ou par les chats. L'hiver je l'ai protégé par une cloche seulement quand du gel était annoncé.

 

Le voici le 28 mars 2011 et le 10 avril :

 

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Ses feuilles avaient pris un aspect adulte, plus proche de canadensis que de nigra, et assez velues. Les plus récentes avaient une double foliole terminale. Je ne l'avais pas photographié récemment mais il avait beaucoup grandi et atteignait 1m. Je l'arrosais 2 fois par semaine. Pourtant hier je l'ai trouvé complètement fané, les feuilles grillées. Je l'ai aussitôt abondamment arrosé. Aujourd'hui les feuilles terminales ont repris vie, les autres sont perdues mais il y a de beaux bourgeons à leur base.

 

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Désormais il sera arrosé tous les jours et protégé par un ombrage artificiel les jours de grand soleil, le filtrage par mes arbres ne suffit pas. Evidemment ce sureau est un sureau à réserver aux collectionneurs, il a trop d'exigences sous notre climat.

 

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03/07/2011

Sureaux, la floraison continue

Le 15 juin les premières fleurs de Sambucus canadensis, le sureau blanc d'Amérique, se sont ouvertes au bord de ce corymbe :

 

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C'est bien un sureau blanc, cela peut être vérifié par ces feuilles à 9 folioles et partiellement bipennées :

 

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Le même jour il y a encore quelques corymbes de Sambucus nigra, notre sureau noir :

 

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et de plus nombreux sur Sambucus palmensis, le sureau des Canaries :

 

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Toujours ce même jour, il y a encore de beaux fruits des sureaux rouges, Sambucus sibirica et Sambucus racemosa 'Sutherland Gold'. Remarquez pour sibirica les pédoncules rouges, caractéristiques de ce sureau, et les grains déjà dévorés, 3 jours plus tard les oiseaux auront tout mangé ils ont duré longtemps :

 

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Le 23 juin la floraison est déjà abondante :

 

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Les corymbes de canadensis sont bombés et les fleurs très petites et très serrées leur donnent un aspect mousseux :

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Cette floraison durera jusqu'à fin septembre, en mélange avec les fruits, puis les fruits continueront d'assurer le décor.

 

Avec 4 ou 5 sureaux d'espèces différentes on obtient un décor ininterrompu sur une grande partie de l'année, depuis fin mars avec la floraison des sureaux rouges jusqu'en septembre avec la floraison du sureau blanc et même octobre avec les fruits du sureau blanc. De plus en climat doux le sureau des Canaries est semi-persistant. C'est vrai à Veneux, cela ne l'est pas à Romilly pour seulement 1 ou 2° de différence. Mais la protection des arbres et la qualité du drainage ont peut-être aussi un rôle.

 

 

13:20 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

13/06/2011

La sécheresse à Veneux

Oui, ma vie de jardinier est de plus en plus difficile. Le problème principal, c'est la sécheresse. L'espoir renait chaque fois que la météo annonce une petite dépression, espoir toujours déçu. Il est tombé 40mm à Paris au début du mois et ici rien, ou presque rien : 7mm à Veneux et 7mm à Romilly. Cela peut suffire pour quelques jours à Romilly où la terre garde bien l'eau et le coin cultivé porte peu d'arbres. Cela ne suffit pas même pour un seul jour à Veneux. Le seul avantage de ces 7mm : la récupération de l'eau du toit. Et l'évaporation est terrible car il fait toujours plus de 20°. Je suis obligée de maintenir un minimum d'eau dans la mare pour la survie des têtards et des larves de libellules.

 

Je viens d'arroser la grand Sambucus palmensis. Il commençait à présenter des feuilles sèches. C'est pourtant un sureau résistant à la sécheresse mais pas autant que nos nigra locaux adaptés depuis des millénaires à la sécheresse du sable. A Romilly, sans aucun arrosage, les deux arbustes continuent à fleurir, ils ont eu une floraison prolongée cette année. Leurs corymbes sont un peu bombés, un aspect intermédiaire entre nigra et canadensis, et ils attirent tout autant les cétoines.

 

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Mais le moins résistant à la sécheresse c'est Dracunculus vulgaris. Je l'arrose pourtant 2 fois par semaine. Le 28 mai sa fleur commence à plier :

 

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Aujourd'hui il n'a plus qu'une seule feuille encore verte. Tous les ans c'est pareil, je n'ai jamais pu le mener jusqu'aux fruits. Il survit tout de même puisque tous les ans il refleurit. Cet automne il partira à Romilly.

 

Pourtant sur tous les sites français on lit qu'il veut un sol drainé et sec. Drainé ne veut peut-être pas dire hyper sec. Certains ne connaissent pas le sable pur et la sécheresse de Fontainebleau. Mais sur les sites en anglais on apprend qu'il a besoin d'un sol humide comme tous les arums. Voyez ce site qui le décrit à l'état sauvage dans un "fertile moist soil".

 

Il sera bien à Romilly. Le sol est riche, argileux mais sans excès, la terre est facile à travailler, et.il est bien drainé. Le bulbe n'aimerait pas être inondé en hiver. Le terrain était proche de l'inondation l'hiver dernier mais c'est rare et c'était seulement en bordure, là où le sol a été volontairement creusé pour former des fossés de drainage. Nulle part je n'ai trouvé l'eau à moins d'un fer de bêche.

 

14:40 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

07/06/2011

Sambucus ebulus

C'est le premier corymbe épanoui du sureau yèble au bord de la N6 à hauteur de Varennes sur Seine.

 

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Fleurs à différents stades :

 

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Le feuillage :

 

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Une fourmi apprécie les fleurs

 

 

 

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et un insecte dont nous reparlerons apprécie la grande taille des stipules :

 

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19:13 Publié dans flore locale, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature

Sambucus callicarpa et les pucerons

Le puceron noir du sureau, Aphis sambuci, est le premier puceron qui apparaît dans mon jardin, dès la fin de l'hiver. Jusqu'à présent je n'y voyais aucun problème, bien au contraire. En effet les sureaux les supportent parfaitement. On voit parfois ces manchons noirs autour des tiges mais il n'y a aucun dommage apparent sur ces sureaux. Ils attirent précocement les prédateurs des pucerons qui seront prêts pour s'attaquer aux pucerons des autres plantes.

 

Sambucus nigra :

 

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Sambucus chinensis :

 

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Sambucus latipinna :

 

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Mais cette année un autre sureau a reçu la visite des pucerons, c'est Sambucus callicarpa (un rouge américain) et celui-ci les supporte beaucoup moins bien :

 

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Il a aussi des feuilles déformées là où je n'ai vu aucun puceron mais des crachats de coucou :

 

 

 

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Etonnée de la mauvaise résistance de ce sureau, je suis partie à la recherche de renseignements. J'ai alors découvert que les pucerons sont un problème grave dans les vergers de sureaux en Suisse et au Canada, donc des vergers de nigra et de canadensis. Pourquoi cette différence avec mes sureaux ? La monoculture ? J'ai beaucoup de sureaux mais ils sont mélangés à d'autres plantes. Les méthodes culturales ? Trop d'engrais azotés ? Mes pucerons enrobent les tiges ou les pédoncules, ceux des vergers vont dans les corymbes.

 

Il y a à Montmartre un beau sureau noir aussi résistant que les miens aux pucerons. Une vie grouillante l'habite.

 

 

 

 

03:00 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin

03/06/2011

Sambucus manshurica

J'avais reçu quelques semences d'une botaniste russe en décembre 2007. Une seule a germé, en prenant son temps. Voici mon petit Sambucus manshurica Kitagawa le 13 mars 2010 :

 

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Il a été planté à Romilly le 2 juin 2010. Il n'a pas encore fleuri mais un an plus tard il dépasse le mètre de haut :

 

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A sa gauche ce sont des eupatoires. Son pied est cerné de piquets pour protéger ses racines des campagnols. En hiver mon exemplaire unique est de plus entouré de grillage pour le protéger des lapins.

 

On lit assez souvent, essentiellement chez les américains, que manshurica est synonyme de williamsii mais ils ne poussent pas dans la même région et surtout ces faux connaisseurs n'en ont jamais vu.

 

Sambucus manshurica ne peut être Sambucus williamsii pour la bonne raison qu'ils n'ont pas le même feuillage. Sambucus manshurica a un feuillage hors normes pour un sureau ligneux. En effet, toutes ses feuilles ont au moins 9 folioles :

 

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Cela ne se voit que chez Sambucus canadensis mais seulement pour une partie des feuilles et c'est exceptionnel chez Sambucus nigra. Je ne l'ai pas vu chez les sureaux rouges. Je viens d'aller vérifier mon Sambucus williamsii de Veneux, il n'a que des feuilles à 5 et 7 folioles.

 

Mais il y a pire, il a des feuilles à 11 folioles :

 

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Cela ne se voit que chez les sureaux herbacés.

 

J'ai trouvé une seule photo de Sambucus manshurica, sur un site allemand, photographié par quelqu'un qui est allé le voir sur place. J'ai repris cette photo pour encadrer la feuille que l'on voit le mieux : elle a 9 folioles, et celle de gauche probablement autant.

 

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Pour sa situation géographique, vous pouvez aller voir ce site.

 

C'est un sureau rare et le genre Sambucus est un genre très mal connu et de plus saboté par ceux qui n'en ont vu qu'une partie et ont décidé de réduire le nombre d'espèces (Bolli).

 

 

13:15 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

01/06/2011

Monstrosa

Sambucus nigra 'Monstrosa' est l'un de mes sureaux préférés parce qu'il est sain et fort, plein de vie. Il est encore en fleurs en ce moment, depuis un mois. Ses corymbes s'ouvrent successivement, certains ont déjà des fruits verts, d'autres sont encore en fleurs.

 

'Monstrosa' est une mutation rare mais spontanée dans la nature et transmissible qui provoque une fasciation de tous les organes. Ce qui le fait remarquer, c'est la fasciation des tiges, élargies et aplaties, terminées en crosse, et l'anarchie des bourgeons qui donne des zones touffues.

 

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Les corymbes des sureaux, de tous les sureaux "normaux" sont formés par (3 à) 5 pédoncules. En voici des exemples :

 

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Et voici un corymbe de 'Monstrosa' avec une multitude de pédoncules. Sur la photo on ne peut les voir tous mais on en compte au moins 12 :

 

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Sur une photo d'une fleur de n'importe quel sureau on voit 5 pétales, 5 étamines, un petit nombre de stigmates, au plus 5 :

 

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Et voici une fleur de 'Monstrosa', 8 étamines, encore plus de pétales, et beaucoup de stigmates

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Et parfois une fleur encore plus complexe :

 

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En août elles donneront de gros fruits aplatis dans lesquels j'ai compté jusqu'à 14 noyaux :

 

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01:09 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

24/05/2011

Sambucus nigra 'Pyramidalis'

Mes sureaux colonnaires sont en fleurs.

 

Il existe en réalité 2 sureaux noirs au port en colonne.

 

Celui qui, à mon avis, mérite vraiment le nom de 'Pyramidalis' était vendu en France il y a quelques années. Sa seule différence avec le sureau noir sauvage, c'est son port, les branches ont toutes une direction verticale. A part cela il est tout à fait normal. Ce sureau est toujours vendu aux USA sous ce nom.

 

Le voici en hiver et au début du printemps, ce qui permet de voir sa structure :

 

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Et en ce moment alors qu'il est en fleurs :

 

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Tout est normal chez lui, nœuds et entrenœuds, feuilles, mais tout a une direction verticale.

 

L'autre, je l'ai appelé 'Compressa', par analogie avec d'autres plantes qui portent ce qualificatif et les mêmes anomalies car je n'ai pas trouvé son nom, s'il en a un. Il est probable qu'une mutation s'est produite chez un pépiniériste (peut-être celui qui m'a vendu le même jour le vrai 'Pyramidalis' et le soi-disant Leucodermis) qui lui a trouvé un air "pyramidal' mais beaucoup plus "rigolo" et l'a alors diffusé sous le nom de 'Pyramidalis' en contaminant tous les pépiniéristes européens, à l'esprit toujours aussi dénué de curiosité botanique.

 

Ce sureau m'a été vendu en France il y a de nombreuses années sous le nom de 'Leucodermis', nom également sans rapport avec ce qu'il est. Je l'avais planté à Trifouilly et il m'a été volé alors qu'il mesurait plus de 2m. Mais il avait été vendu sous le même nom au Clos du Coudray et je peux ainsi vous montrer son aspect adulte :

 

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Voici mon plus jeune 'Compressa' en fleurs à Romilly  (je l'ai acheté cette fois sous le nom 'Pyramidalis'). Les bâtons qui l'entourent protègent ses racines de l'attaque des campagnols :

 

 

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Sa principale caractéristique, ce n'est pas son port, certes vertical mais imposé par l'anomalie principale : des entrenœuds extrêmement courts. De ce fait les feuilles sont tellement tassées qu'elles sont très serrées et ondulent faute de place.

 

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Vous reconnaitrez qu'il a une mutation d'une autre ampleur que celle qui change la direction des branches.

 

Mais tous les deux sont beaux et faciles à cultiver.

 

 

15:35 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin

23/05/2011

Sambucus palmensis

J'avais réussi involontairement des boutures à l'eau à partir d'une branche cassée de Sambucus palmensis cet hiver. Voilà ce que cela donne 5 mois après la casse, un joli petit corymbe, déjà :

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C'est vraiment l'un des sureaux les plus faciles, mais pour climat pas plus froid que zone 8.

 

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21/05/2011

Plumosa Viridis

Sambucus racemosa 'Plumosa Viridis' est l'équivalent en vert de 'Plumosa Aurea' mais il est moins connu. Il est pourtant digne d'intérêt au jardin. Il est vigoureux, très florifère, sa croissance est rapide, sa culture sans problème.

 

Sa particularité, ce sont ses feuilles. Le bord du limbe des folioles est gracieusement découpé :

Ces feuilles naissent rouges :

 

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Elles sont vertes toute la belle saison :

 

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Et se teintent de jaune en automne :

 

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alors qu'en automne le feuillage de 'Plumosa Aurea' verdit au point que les deux arbustes se ressemblent :

 

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Mon 'Plumosa Viridis est jeune, il a été planté en mars 2008 :

 

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En 2009 il s'est bien installé er a grandi :

 

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Sa première floraison, abondante, est apparue en 2010 suivie de beaux fruits rouges :

 

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En 2011 la floraison est encore plus abondante. Le 5 avril :

 

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Toutes les fleurs ont été fécondées et j'attends avec impatience la maturation des fruits. Les fruits verts le 7 mai :

 

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Et, ce qui ne gâche rien, son écorce est belle :

 

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