08/09/2010
Sambucus hookeri
Pour le feuillage Sambucus hookeri ressemble à un sureau arbustif et particulièrement à S. canadensis avec des feuilles de taille moyenne, des folioles assez étroites et le plus souvent au nombre de 7, et surtout quelques feuilles bipennées au niveau des premières paires de folioles :
Mais il a aussi des caractéristiques du sureau herbacé S. chinensis : quelques feuilles à 9 folioles :
et surtout des glandes sur les dents des folioles :
Et Sambucus hookeri présente des éléments que nous n'avons vus que chez Sambucus chinensis (et formosana sans doute sous espèce de chinensis) : les nectaires
Mais ces nectaires ne sont pas au milieu des fleurs sur le corymbe, ils sont en position de stipules sur les nœuds. Je n'ai vu ces nectaires qu'en 2009, l'année où il était particulièrement vigoureux. Ces nectaires en position de stipules je les ai vus aussi sur Sambucus chinensis la même année :
Chez chinensis ils peuvent même être très colorés mais c'est rare :
Les nectaires de Sambucus hookeri sont bien sécrétants et ils sont aussi appréciés par les fourmis que ceux de Sambucus chinensis :
Sambucus hookeri semble avoir une position intermédiaire entre un sureau arbustif et un sureau herbacé et cela est bien mis en évidence par sa façon de se régénérer après l'attaque des campagnols. Il a des caractères de javanica et des caractères de chinensis. Est-ce le chainon intermédiaire ? S'il y a bien eu une évolution, est-on toujours en présence d'une seule espèce aux formes incroyablement différentes ou a-t-on abouti à 3 espèces ? Cela n'a pas été suffisamment été étudié pour que je puisse vous donner une réponse.
19:09 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Sambucus hookeri
Sambucus hookeri est un sureau ligneux avec apparition des lenticelles sur les tiges encore vertes puis formation du bois:
Les corymbes ne comportent que des fleurs, pas de nectaires.
Ce sureau présente donc les caractéristiques essentielles de la "version" javanica de ces sureaux du sud-est asiatique. Je n'ai jamais pu obtenir javanica, je n'ai donc pas de photos personnelles. Cependant les photos vues sur le net et les descriptions y compris celle de Bolli me font penser qu'il a une forte ressemblance avec Sambucus canadensis. Sambucus hookeri a comme lui des corymbes bombés, une floraison étalée jusqu'en automne, des feuilles aux folioles de la base souvent dédoublées. La photo est du 24 septembre :
Il a une particularité sans doute liée au climat des régions où il pousse : il a un feuillage persistant. Comme Sambucus palmensis il perd son ancien feuillage quand le nouveau apparaît en plein hiver. Photo du 24 décembre :
A des températures proches de -10°C il perd son jeune feuillage et en refait aussitôt. Il est souhaitable que cela ne se reproduise pas dans le même hiver. C'est pourquoi je pense qu'il ne peut supporter plus froid que la zone 8. A moins qu'il puisse alors repartir de la base…Comme le fait le Sambucus chinensis de Romilly issu de celui de Veneux donc le même clone mais au feuillage non permanent dans ces conditions.
Comme canadensis il semble pouvoir drageonner. Ceci n'est pas décrit pour javanica. Je m'en suis rendu compte lorsqu'il a dû redémarrer de la base après la deuxième attaque de campagnols :
Mais il y a une différence importante. Si l'on fait abstraction du bois, il fait penser à un sureau herbacé. Les tiges ne sont jamais très grosses, on ne peut parler de troncs, et elles partent toutes de la base. Cet aspect n'est pas dû à la jeunesse (je l'ai depuis 2006) ou aux difficultés rencontrées par mon sureau. Voici une photo prise en novembre 2008 en Papouasie où il est cultivé près des maisons par Jean-François Giraud du Jardin de Rochevieille :
A suivre…
09:56 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
07/09/2010
Javanica, chinensis & Cie
Pour Richard Bolli, le spécialiste des sureaux et surtout de la réduction drastique du nombre d'espèces par tous les moyens plus ou moins botaniquement honnêtes (même canadensis 36 chromosomes, et peruviana, 72 chromosomes, ne seraient qu'une seule espèce !) il n'existe que 2 espèces de sureaux dans le sud-est asiatique, Sambucus adnata, toujours herbacé (voir album colonne de droite) et Sambucus javanica multiforme.
Il met dans son grand sac javanica tous les autres sureaux du sud-est asiatique : javanica, chinensis, formosana et hookeri.
Voici sa description de l'espèce (traduction libre). L'espèce consiste en plantes herbacées de 05 à 2m se propageant par gros rhizomes, arbustes de 1,5 à 3m et petits arbres jusqu'à 7m ! Les fruits sont jaunes ou orange ou rouge ou noirs ! Et il y a ou il n'y a pas des gros nectaires. Etonnante espèce.
Il reconnaît en note que
dans les régions les plus au sud, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Nouvelle Guinée, ce sont des arbustes ou de petits arbres à fruits noirs, c'est S. javanica ssp javanica
et plus au nord, Chine, Taiwan, Japon, ce sont des herbacés à fruits rouges, parfois avec une base ligneuse (ce sera important pour hookeri), ce serait S. javanica ssp chinensis.
Il y a une énorme différence entre les 2 extrêmes, Sambucus javanica, arbuste ou arbre avec des corymbes sans nectaires et des fruits noirs d'un aspect sans doute proche de canadensis et Sambucus chinensis (et formosana très proche différant seulement par la forme des nectaires), herbacé se propageant par rhizomes, à corymbes comportant un grand nombre de nectaires presque aussi gros que les fleurs et à fruits rouges.
Je pense que tous ces sureaux sont effectivement issus de la même espèce mais, séparés géographiquement, ils ont évolué très différemment et constituent maintenant 2 espèces très différentes, l'une arbustive, l'autre herbacée.
Et Sambucus hookeri ? Son aspect et sa façon de croître ont des éléments proches de javanica et des éléments proches de chinensis. C'est ce que je vais vous montrer avec des photos montrant des détails troublants.
20:33 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sambucus hookeri, renaissance
Sambucus hookeri a subi une série incroyable d'ennuis. Il a failli mourir sur le terrain toxique de Trifouilly. Transplanté en urgence à Romilly il était merveilleusement reparti, avait fleuri et fructifié. Mais l'hiver suivant a été très dur. Alors qu'il est persistant, en janvier 2009 à la suite de 2 gels à -10°C et il a dû refaire 2 fois son feuillage. Mais le supplice n'était pas terminé. Fin avril ses racines ont été dévorées par les campagnols. Il n'en restait qu'une racine pivot et une racine horizontale flottant sur du vide. Et il est encore reparti, aussitôt. C'est cet été là qu'il a été le plus beau avec 2 vagues de plusieurs corymbes :
qui ont fructifié :
L'hiver suivant a encore été dur mais il n'a pas eu le temps de s'en apercevoir car il a encore été dévoré par les campagnols. Ce sureau a été le premier attaqué par les campagnols, les autres ne l'ont été qu'au printemps 2010. Je n'avais pas mesuré l'ampleur du risque je n'ai pas pensé qu'ils allaient attaquer de nouveau. Depuis j'ai mis au point ma technique des piquets rapprochés en cercle autour des racines mais apparemment trop tard. Le 30 mars il ne restait plus rien, que les anciennes tiges mortes (les narcisses font partie de la protection, ils sont toxiques pour les rongeurs) :
Le miracle a eu lieu le 28 mai. C'était tellement tard, je n'étais pas encore rassurée.
Mais ce sureau s'accroche bien à la vie. Le 17 août je découvre le premier corymbe :
Le 30 août cela n'a pas beaucoup changé :
Et enfin le 4 septembre les premières fleurs s'ouvrent avec presque un mois de retard sur l'année précédente, 6 semaines de retard sur les autres années. Il n'a pas atteint sa pleine taille, cela se voit aux anciennes tiges visibles derrière. Il n'aura peut-être pas le temps de terminer sa fructification mais il est sauvé. Encore une fois.
Avec la prochaine note j'essaierai de comprendre la nature de ce sureau étonnant.
13:37 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
06/09/2010
Couvre-sol
On m'a demandé si Sambucus chinensis pouvait convenir comme couvre-sol en sous-bois. La réponse est non. Il s'étend bien, il empêche les mauvaises herbes de pousser mais il est grand, un peu plus haut que moi, et il aime le soleil. Je ne l'ai pas expérimenté à l'ombre et il est impossible de trouver des renseignements sur sa culture. Mais je vois bien qu'il s'étale vers l'est et vers l'ouest, pas vers le nord, de sorte que les nouvelles tiges sont toujours au soleil.
Il n'y a pas de sureaux pouvant convenir comme couvre-sol à l'ombre. Racemosa aime bien un peu d'ombre et nigra et palmensis la supportent bien mais fleurissent mieux au soleil. Mais ils sont trop grands. Les petites variétés horticoles de racemosa et nigra sont trop fragiles et ne se multiplieront pas.
On ne peut penser qu'aux sureaux herbacés dont les rhizomes occuperont vite le territoire. Il y a parmi eux adnata, assez peu rustique, africana, sans doute pas rustique du tout et géant. Le seul qui fait un bon couvre-sol d'extension rapide c'est Sambucus ebulus. J'en ramène de Trifouilly et je vais lui réserver une zone du terrain de Romilly. J'adore son odeur d'amande amère. Mais cela fait un tapis d'un mètre de haut, de hauteur régulière. Mais il est exclu pour le sous-bois. Il exige soleil, calcaire et humidité. A Thomery il y a quelques années :
et à Montereau, encore là depuis plusieurs années :
Que mettre en sous-bois comme couvre-sol ? Beaucoup de plantes conviennent mais ce n'est pas ma spécialité et ce serait trop long de toutes les citer, il faut un livre pour ça.
Mais je peux vous faire profiter de mon expérience dans mon sous-bois de Veneux. Je n'ai plus du tout besoin de désherber depuis que le terrain est couvert de lierre et de petite pervenche spontanés sur ce terrain. Tous deux forment un beau tapis uniforme. Ils supportent l'ombre et l'horrible sécheresse en été du sable plein de racines d'arbres. Ils ne nécessitent absolument aucun entretien, sauf de couper ce qui déborde de la zone autorisée. Bulbes, vivaces et arbustes y poussent sans problème. Ils empêchent seulement les semis spontanés.
L'aspérule odorante se débrouille bien aussi. J'en avais planté deux pieds, j'ai maintenant un large tapis.
21:30 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin, nature
Sambucus chinensis
A la demande d'un lecteur qui n'a pas suivi mes nombreuses notes sur Sambucus chinensis voici quelques photos de la plante entière. Il y a aussi 2 albums qui lui sont consacrés sur la colonne de droite, un sur les nectaires et, beaucoup plus bas, le 3è à partir du bas, un album sur son aspect au fil des saisons.
Je rappelle que c'est un sureau herbacé rhizomateux un peu plus grand que ebulus et à très grandes feuilles. A Romilly en pleine terre il disparaît totalement en hiver. A Veneux en pot dehors mais près de la maison il ne perd la totalité de son feuillage qu'au départ de la nouvelle végétation en fin d'hiver. Le voici en pot et en pleine terre.
00:29 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
05/09/2010
La floraison de Sambucus chinensis
21:39 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
04/09/2010
Les fruits durables de Sambucus tigranii
Le Sambucus tigranii de Romilly était le plus beau de mes tigranii au printemps. Il était lourdement chargé de grosses grappes de fruits. J'avais photographié ces fruits début juin alors qu'ils étaient encore verts. Je n'ai pas pu photographier les fruits mûrs, ils ont été totalement dévorés par les oiseaux en une journée d'absence alors que j'attendais la parfaite maturité pour les photos.
Le Sambucus tigranii de Veneux a bien fructifié aussi. J'ai photographié ses fruits mûrs le 27 juin puis en juillet jusqu'au 25. Aujourd'hui 4 septembre les fruits sont toujours là, aussi beaux qu'il y a deux mois et demi. Un petit nombre est un un peu fripé, quelques un sont déjà secs. Sans les oiseaux on peut donc compter sur presque 3 mois de fruits décoratifs.
Pourquoi cette différence entre Romilly et Veneux ? Je ne vois qu'une explication : les oiseaux ont peur à cause de la proximité de la maison. Il y a aussi mon chat et ses congénères du voisinage.
Un conseil si vous avez envie d'un sureau arménien et de ses beaux fruits : placez-le près de la maison et adoptez un chat. Un chat libre bien sûr, comme le mien avec chatière. N'ayez aucune crainte, il n'attrapera pas les oiseaux, les souris sont plus à sa portée.
12:04 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
31/08/2010
Les visiteurs de Sambucus chinensis
Avant de vous montrer les magnifiques corymbes en fleurs et en fruits du sureau chinois je vais vous présenter quelques uns de ses nombreux habitants, certains permanents pendant toute la belle saison. La plupart ont été repérés après coup sur les photos et ce sont des recadrages. La qualité des photos s'en ressent mais cela vaut la peine de voir à quel point ce sureau est une attraction pour les insectes.
Les fourmis y élèvent des pucerons comme sur tous les sureaux mais cela ne durera pas longtemps car dès que les nectaires seront fonctionnels, elles se passeront des pucerons et il y en aura en permanence plusieurs sur le même corymbe :
L'opilion ne se nourrit pas de sureau mais il sait qu'il peut profiter de la présence de nombreux insectes.
Il n'a que 6 pattes mais c'est banal pour un opilion. Au moindre accrochage il se débarrasse d'une patte. Sur une autre photo j'ai trouvé une patte, c'est en haut à gauche :
Tous les ans j'y trouve au moins un cloporte :
La punaise préfère les feuilles :
Syrphes :
Araignées qui ont les mêmes motivations que l'opilion :
Et même, les espèces n'ont pas peur de se côtoyer sur le même petit coin de corymbe :
07:20 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
30/08/2010
Les fruits de 'Monstrosa'
Les fruits de Sambucus nigra 'Monstrosa' commencent à mûrir.
La maturation des fruits des sureaux noirs est en retard à Romilly par rapport à Veneux. Surtout cette date de maturité est très variable d'un arbuste à l'autre. Le premier a été 'Sambu'. Sa fructification est même terminée, les oiseaux ont tout mangé. Un sureau noir est en ce moment couvert de corymbes mûrs bien lourds qui entrainent les branches vers le sol pendant que des branches de l'année se dressent deux fois plus haut. Les fruits des sureaux à fruits clairs sont encore très verts.
'Monstrosa' est en situation intermédiaire, quelques fruits sont presque mûrs. Je vous rappelle que ce sureau noir est le résultat d'une mutation génétique spontanée et transmissible qui lui impose une fasciation de tous ses éléments, des racines jusqu'aux fruits en passant par les tiges, les bourgeons, les feuilles et les fleurs.
L'an dernier je n'avais obtenu qu'un seul fruit mûr qui contenait 13 noyaux (3 à 5 pour un sureau "normal"). Cette année j'en aurai beaucoup bien que les fruits soient plus rares et espacés sur un corymbe :
Vous remarquerez que ces fruits n'ont pas un aspect habituel. Ils sont larges et plats. Voici les fruits habituels du sureau noir :
Ils sont aussi de grande taille. J'ai pris une partie d'un corymbe de sureau noir normal que j'ai posée sur un corymbe de 'Monstrosa' pour vous montrer la différence de forme et de taille :
12:07 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
27/08/2010
Sombres sureaux
12:51 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
26/08/2010
La rusticité des sureaux
Certains de mes sureaux sont ici sans doute en limite de rusticité pour la résistance au froid : chinensis, hookeri, mexicana, palmensis.
Mais d'autres ont le problème inverse : notre climat est "trop chaud".
Je vous ai déjà parlé de Sambucus sibirica qui vit très bien ici mais a des problèmes de floraison. Il a l'habitude d'hivers où le gel est continu en hiver. Quand il dégèle enfin, il peut démarrer ses bourgeons floraux. Mais ici le gel ne dure pas longtemps, il y a des périodes douces. Il croit alors que c'est le printemps et sa floraison trop précoce est détruite par le gel suivant.
Sambucus racemosa ne supporte pas des climats trop froids mais, poussant le plus souvent en montagne, il ne supporte pas plus l'excès de chaleur. Et il aime bien les sous-bois. J'ai fait l'erreur de planter un de mes Sambucus racemosa dans une zone insuffisamment protégé du soleil. Je l'avais pourtant mis au nord d'un rideau de grands conifères mais dès que le soleil passe suffisamment à l'ouest il n'a plus de protection l'après-midi. Voici dans quel état je l'ai trouvé il y a 10 jours :
Depuis je lui mets 10 litres d'eau chaque fois que je vais à Romilly mais la cause n'est pas le manque d'eau, il avait plu les jours précédents. On pourrait croire que c'est encore une attaque de campagnols mais je n'ai trouvé aucun tunnel. La cause probable est, je crois, l'excès d'ensoleillement. Sambucus chinensis aussi a les feuilles qui pendent quand le soleil tape mais il reprend un aspect normal le soir.
Un autre Sambucus racemosa placé sous un chêne et protégé du soleil d'après-midi par la proximité d'un bois se porte parfaitement bien sans arrosage.
Mais des sureaux noirs, surtout des variétés, ont aussi souffert du soleil. C'est moins grave, ils ont les bords des feuilles grillées.
14:47 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/08/2010
La cueillette
Un commentaire sur ma précédente note me donne envie de refaire le point sur les sureaux pour éviter toute erreur dans la cueillette des fruits.
Dans la nature en France on ne trouve que 3 sureaux.. Deux sont arbustifs donc ils ont du bois, c'est dur, c'est brun, ça persiste en hiver. Il s'agit du sureau noir et du sureau rouge (ou à grappes ou rameux). Le troisième, le sureau yèble, est une plante herbacée, à tiges molles, qui disparaît en hiver, qui ne peut dépasser 2m et le plus souvent ne mesure qu'un mètre.
Le gros risque est de confondre le sureau noir et le sureau yèble parce que tous deux ont des fruits noirs portés par un corymbe.
Le sureau noir est donc grand, avec des tiges dures et ses fruits mûrs pendent vers le sol :
Ces fruits ne sont pas tous rigoureusement au même stade de maturation sur un corymbe :
Le sureau yèble est plus petit, ses tiges sont molles, ses feuilles ont un grand nombre de folioles : 5 à 7 folioles pour le sureau noir, 9 ou 11 voire 13 pour le sureau yèble. Surtout le plus évident c'est que ses fruits mûrs sont dressés vers le ciel et ils sont tous mûrs en même temps sur un corymbe :
Le sureau rouge est un arbuste comme le sureau noir quoique plus petit. Ses fruits sont rouges et groupés en grappe :
Les fruits du sureau noir peuvent être mangés crus mais en petites quantité. Ils sont surtout consommés cuits.
Les fruits du sureau yèble ne doivent pas être consommés, ni crus ni cuits.
Les fruits du sureau rouge ne doivent pas être consommés crus. Ils peuvent être consommés en gelées ou alcools.
00:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
18/08/2010
Stipules
Les sureaux chinois, Sambucus chinensis, ont atteint le maximum de leur taille et sont en fleurs.
Je vais d'abord montrer les particularités des tiges et du feuillage. C'est un sureau herbacé donc il ne présente jamais de lenticelles mais il a par contre une striation longitudinale des tiges. Cette striation qui correspond à un relief
se voit mais de façon discrète chez Sambucus ebulus, herbacé également, et de façon encore plus discrète chez Sambucus hookeri sur les tiges jeunes non lignifiées.
Sambucus ebulus :
Sambucus hookeri :
Les stipules sont plus petites que celles de ebulus. Mais elles sont d'une nature peu fréquemment rencontrée. Beaucoup sont de nature glandulaire. Ce sureau est vraiment un séducteur de butineurs gourmands :
Ces éléments sont plus petits que les nectaires du corymbe, au plus 2mm. Vous voyez sur la photo de hookeri que lui aussi peut présenter des stipules glandulaires.
L'élément plus grand faisant davantage penser à des feuilles est un départ de ramification qui portera souvent un corymbe. Mais ce corymbe est trop tardif pour pouvoir achever son développement sous notre climat.
Il y a aussi des stipelles de type feuillu habituel :
Et il y a des glandes sur certaines dents des folioles. Elles sont si petites que le plus souvent je les repère dans le viseur grâce au grossissement de l'objectif macro.
Les feuilles sont grandes, pouvant dépasser 40cm, et le plus souvent composées de 9 folioles.
Elles peuvent être très partiellement bipennées au niveau des folioles de la base.
19:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
12/08/2010
Fourmi gourmande
Je vais bientôt vous montrer la floraison de Sambucus chinensis. Mais je ne suis pas la seule à m'y intéresser.
Ces corymbes en fleurs ont un attrait évident pour certaines bestioles : ils ont un grand nombre de nectaires.
Et qui dit nectaire dit nectar. Un délice. Ils en fabriquent tellement que parfois ça déborde :
Pendant que je photographiais une fourmi est arrivée.
Elle ne s'est intéressée qu'aux nectaires, elle plongeait avec délices son nez dans leur coupe.
Avec ça, pas besoin de pucerons. La source sucrée est abondante et intarissable.
21:00 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, animaux
11/08/2010
Le temps des gelées
Je vous avais promis les premières récoltes de sureau noir sauvage pour ce week-end et je ne m'étais pas trompée. Voici dimanche de beaux corymbes bien mûrs :
Mais ils sont nombreux :
Ceux-ci sont à contrejour parce qu'ils sont à plus de 4m de hauteur, il faudra donc aller les chercher :
Les sureaux noirs de mon terrain ne sont pas une exception. Les nombreux sureaux plantés le long de la (ex) N6 entre Moret et Montereau sont également couverts de fruits mûrs. Mais ce n'est pas le cas à Romilly où les fruits sont encore verts. Seul 'Sambu' a quelques fruits mûrs.
19:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
09/08/2010
Découragement
Encore un sureau attaqué par les campagnols. C'est le onzième je crois. Cette fois ils ont fait très fort, il ne reste plus grand-chose du système racinaire.
C'est un Sambucus nigra 'Black Beauty'. Il était déjà beau, il avait fleuri et fructifié. Il n'avait plus aucune attache au sol. Le voici posé sur un tapis de fraisiers sauvages :
Et voici ses racines :
C'est bien ce qui est écrit dans Wikipedia : n'hésite pas à s'attaquer aux grosses racines des arbres qu'il ronge progressivement leur donnant une forme caractéristique en poignard.
Sur mon terrain de Romilly il ne s'attaque qu'aux sureaux et tous les sureaux, quelle que soit leur taille, peuvent être attaqués. Je dois bien en avoir une centaine, comment les protéger tous ? Les nouvelles plantations seront faites avec un cercle de piquets rapprochés autour. Mais protéger les autres demanderait des dizaines de jours et des tonnes de piquets. Toutes mes cendres de cheminée seront désormais déposées autour des sureaux, le campagnol n'aime pas ça. Une campagne de plantation de narcisses est prévue. Quel est l'imbécile qui a dit que les sureaux protègent des campagnols ?
'Black Beauty' a passé l'après-midi les racines, ou ce qu'il en reste, dans la mare. Il a été taillé puis je l'ai replanté dans une fosse tapissée de grillage à mailles lâches dont la partie au dessus du sol soutient ses branches.
Sambucus callicarpa, le sureau attaqué juste avant lui, semble vouloir survivre. Ses bourgeons sont en train de grossir.
Pourquoi une telle prolifération de campagnols ? Parce que nous détruisons, bêtement, ses prédateurs, les rapaces et les petits mammifères carnivores.
Le plus grand mangeur de campagnols, le grand spécialiste du campagnol, dont c'est au moins 90% voire plus de l'alimentation, c'est la belette. Des études scientifiques l'ont démontré. Mais elles ont peu de poids devant les croyances et les préjugés et on détruit la belette considérée comme nuisible ! C'est pourtant la meilleure protection des cultures pour lesquelles le campagnol est une calamité et ses éventuels dégâts collatéraux sont négligeables.
11:00 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
07/08/2010
Sambucus canadensis rose
Je veux vous montrer encore une fois mon sureau canadien à feuillage rouge dans l'espoir que quelqu'un qui le connait m'en parle. J'ai passé des heures, des jours, à le chercher sur Internet. C'est sans espoir.
Son feuillage n'est pas rouge comme le sont les feuillages des sureaux noirs. Il est rose, d'un rose presque fluo. Je n'ai jamais vu cela sur un sureau. Ce rose se maintient toute la saison de végétation.
Le 5 juillet :

Le 18 juillet :
Le 1 août :
Et le voici un 20 septembre lorsqu'il était encore planté à Trifouilly :
Il m'a été vendu comme canadensis et son feuillage a bien les caractéristiques d'un canadensis, en particulier l'étroitesse des folioles et la fréquence des feuilles à 9 folioles, les premières folioles doubles. Les dates de floraison et de fructification correspondent aussi à canadensis.
01:45 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
04/08/2010
Le temps des confitures
Il faut commencer à sortir l'extracteur de jus
et la bassine à confitures.
A Veneux, en avance sur Romilly, les premières grappes de sureau noir sont presque prêtes à être cueillies.
Ce corymbe sera assez mûr dès ce week-end :
Il ne faut pas oublier que la maturité des fruits d'un corymbe n'est pas uniforme sur le sureau noir sauvage. C'est l'un des points que la sélection pour des sureaux productifs cherche à améliorer. Il faut cueillir les corymbes quand la plus grande partie des fruits est mûre. Si on attend trop, certains fruits seront déjà desséchés.
Cette maturation est vraiment très précoce cette année. C'est un record et je ne comprends pas pourquoi. L'hiver a été long, le printemps et l'été ont été secs mais pas particulièrement chauds et ensoleillés.
La maturation des fruits sur un corymbe de sureau blanc est plus régulière mais ça, c'est pour plus tard.
07:38 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
03/08/2010
Sambucus canadensis 'Maxima'
'Maxima' m'avait beaucoup déçue mais je reprends confiance.
J'avais pourtant admiré ce jeune 'Maxima' en 2005 à l'arboretum du Poerop. C'est une photo argentique numérisée :
Mais celui que j'avais planté à Trifouilly avait végété plusieurs années avant de se décider à atteindre 1m80 et faire quelques corymbes en 2009 :
Mais c'étaient des corymbes d'une grande banalité :
Le contraste était frappant avec 'Adams' qui avait poussé à grande vitesse, atteignait au moins 4m et était couvert de larges corymbes. Mais j'ai la preuve maintenant que la variété n'est pas en cause. 'Adams' avait été planté dans de la terre rapportée. J'avais certes amendé la terre de plantation de 'Maxima' mais c'était la terre de Trifouilly.
J'ai ramené 'Maxima' à Romilly sur Seine cet hiver. Il a subi le choc d'un déracinement difficile à la fourche-bêche par un jardinier faiblement musclé. Et pourtant… Il a démarré en flèche au printemps. Il mesure déjà 3m :
Vous voyez à droite 3 branches inclinées avec des corymbes déjà défleuris :
C'est la partie ancienne de l'arbuste qui a fleuri en premier avec des corymbes de taille banale.
Les nouvelles branches qui montent verticalement depuis la base portent des corymbes bien plus grands :
J'ai mesuré le corymbe que j'ai pu ramener vers moi sans casser la branche : 35cm de diamètre. Ils seront peut-être plus grands l'an prochain, loin du choc de la transplantation.
12:43 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
27/07/2010
Les fruits de 'Pulverulenta'
Avant d'étudier ces fruits surprenants voyons d'abord ceux des autres sureaux photographiés le même jour, eux aussi en cours de maturation.
Sur 'Sambu', un sureau noir productif qui donnera des fruits noirs, tous les corymbes n'en sont pas au même stade, certains sont encore verts, d'autres se teintent déjà de rouge.
Chez 'Viridis', albida et 'Fructo Luteo', des sureaux à fruits clairs, ils sont verts et ne prendront jamais de teintes rouges :
Voici maintenant le corymbe de 'Pulverulenta' tel qu'il m'a surprise. A l'œil nu tous les fruits sont blancs :
En grossissant grâce à l'APN on voit qu'ils sont très blancs avec des traces de vert sur certains seulement :
C'est comme les feuilles, certaines sont presque totalement blanches, d'autres ont des zones de chlorophylle.
Que deviendra la couleur de ces fruits ? J'ai fouillé dans mes archives. J'ai retrouvé des photos des fruits du 'Pulverulenta' de Marnay un 19 août.
Ils sont blanc rosé ou roses. Ils n'ont pas le rouge foncé de ceux de 'Sambu' mais le pigment rouge se fixe sur du blanc :
En cherchant bien j'ai trouvé 4 fruits mûrs : ils sont noirs !
Les fruits des sureaux à fruits clairs ne manquent pas de chlorophylle mais ils manquent d'anthocyanes et la chlorophylle ne sera remplacée que par des pigments clairs. Ainsi ils sont moins amers mais ne comptez pas sur eux pour l'action antivieillissement.
Les fruits de 'Pulverulenta' manquent de chlorophylle mais ils ne manquent pas d'anthocyanes, ils deviennent à maturité aussi noirs que ceux du sureau sauvage.
21:47 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Pulverulenta
Sambucus nigra 'Pulverulenta' est-il albinos ? J'exagère beaucoup en employant ce terme. D'abord parce qu'il est habituellement utilisé pour l'homme et les animaux. Mais ce défaut total de pigments existe aussi de façon exceptionnelle chez les plantes. Une graine donne naissance à une plante albinos. Mais une plante ne peut se passer d'au moins un des pigments, la chlorophylle, et ces plantes sans chlorophylle ne vivent pas longtemps.
Ce n'est pas le cas de 'Pulverulenta''. Si certaines zones de ses feuilles sont dépourvues de chlorophylle, il dispose de suffisamment de cette molécule pour être un arbuste viable et même vigoureux. Je vous ai déjà montré ceux du Clos du Coudray et du jardin botanique de Marnay sur Seine, ils sont superbes et pleins de vie.
Si l'idée d'albinisme m'a traversé la tête hier, c'est parce que j'ai été frappée par la pâleur de ses fruits en cours de maturation. Des fruits presque totalement blancs. Je n'avais jamais vu ça sur un sureau noir. Quelle que soit la couleur à maturité ils sont toujours verts, d'un vert soutenu avant.
Si j'ai fait cette découverte hier, c'est parce que je n'ai jamais eu de fruits dans mon jardin avant et je n'avais pu suivre leur évolution. Mes 'Pulverulenta' sont très jeunes. L'un d'eux avait fleuri l'an dernier mais sans donner de fruits.
Celui qui va donner quelques fruits est encore plus jeune, il a été planté cet hiver. Il n'a eu qu'un seul corymbe de fleurs qui donne quelques fruits.
Nous étudierons ses fruits dans la prochaine note.
21:25 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
26/07/2010
Les fruits de Sambucus tigranii
Vous avez sans doute gardé l'impression que les fruits des sureaux rouges ne durent pas longtemps. Mais c'est faux, ce n'est pas leur évolution naturelle, c'est dû à la voracité des oiseaux de Romilly. Il faut dire que ces pauvres oiseaux n'ont pas d'autres baies juteuses à se mettre dans le bec. Autour de mon terrain il n'y a que de l'herbe tondue sur les terrains "entretenus" et des broussailles sous les arbres ailleurs. Bientôt ils auront d'autres baies sur mon terrain. Mais aussi personne ne les dérange sauf moi quand j'y vais. La plupart du temps il n'y a pas un seul humain à l'horizon.
Je vais vous montrer l'évolution de ces fruits grâce à mon Sambucus tigranii de Veneux. La différence avec celui de Romilly c'est la proximité de la maison qui fait sans doute hésiter les petits prédateurs de fruits. Et il y a des baies variées partout dans le village.
A Romilly j'avais photographié les fruits du sureau d'Arménie début juin. Ils étaient encore verts et il y en avait de nombreuses grappes. Ensuite ils ont disparu grâce aux oiseaux. Le 1 juin :
Le 8 juin :
A Veneux les fruits ont commencé à rougir vers le 15 juin. Les voici le 27 juin :
Ils sont toujours là le 13 juillet :
le 18 juillet :
et encore le 25 juillet :
Après plus d'un mois ils sont toujours brillants, même pas fripés. A quand les cerisiers en espalier contre la maison ?
07:14 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
25/07/2010
Les fruits rouges des sureaux
Revenons à nos sureaux pour voir les fructifications que je n'ai pas montrées.
A Romilly j'ai tout juste eu le temps de voir tous ces fruits, les oiseaux les dévorent très vite, plus vite que ceux des sureaux noirs. Celui qui les a gardés le plus longtemps, environ 15 jours, sans doute à cause des branches souples horizontales qui pliaient sous le poids d'un oiseau, c'est Sambucus racemosa 'Plumosa Viridis'. Le 22 juin :
Le 28 juin :
Sambucus miqueliana a pu les garder quelques jours en les cachant un peu sous son feuillage, du moins vu du ciel. Le 22 juin :
Sambucus racemosa 'Plumosa Aurea' les exhibait un peu trop. Le 25 juin, pas tout à fait mûrs :
Le 28 juin :
Pour 'Coup de Foudre', je n'ai pas eu le temps de les photographier. Le 28 juin :
Sambucus buergeriana qui avait été le premier en fleurs a été le dernier à mûrir ses fruits. Mais il a été stressé par sa transplantation en février. Ils sont très haut je dois utiliser le téléobjectif. Le 22 juin ils étaient encore très verts :
Le 5 juillet à peine mûrs ils commencent à être consommés :
Mais, à Veneux cette fois, Sambucus kamtchatica a été encore plus tardif. Le 13 juillet :
13:02 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
23/07/2010
Sambucus callicarpa agressé
A chaque passage à Romilly je trouve une nouvelle catastrophe. Mais cette fois, et pour la première fois, c'est un Sambucus callicarpa, un sureau rouge américain, qui a été attaqué. Comme d'habitude le tronc flotte sur un vaste trou qui se prolonge par des galeries. Il a encore des racines donc un espoir de le sauver.
Je dois maintenant aller tous les deux jours à Romilly pour arroser copieusement les derniers sureaux attaqués, c'est ma seule chance de les sauver, et pour détecter les nouvelles attaques. Ces agressions concernent toujours uniquement les sureaux.
Je vais aussi mener une campagne de plantation de piquets autour de tous les sureaux en commençant par les plus jeunes. Une énorme corvée car mes sureaux sont maintenant nombreux.
13:09 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/07/2010
Encore un sureau attaqué
En arrivant sur le terrain de Romilly j'ai vu tout de suite la nouvelle catastrophe, encore une fois au bord de la grande allée d'entrée. Voilà dans quel état se trouve ce jeune sureau noir, un sureau cependant plus grand que les précédents sureaux agressés par les campagnols.
C'est le neuvième. Tous les autres ont récupéré grâce à mon intervention rapide sauf un qui a perdu tout son feuillage mais depuis quelques jours il refait quelques feuilles.
Les feuilles pendent lamentablement
Les corymbes pendent aussi, avant l'heure
Le tronc est couché car il n'a plus de racines pour le tenir, il flottait sur un grand trou d'où partaient des galeries. Une grosse racine sur la gauche est encore intacte, un espoir de survie de l'arbuste
Tout le terrain est percé de tunnels invisibles en surface, sauf parfois grâce à un relief dans les allées, mais le pied s'enfonce souvent. Rarement, dans les allées, on voit ce type d'orifice :
Les tunnels sont partout, souvent près de diverses plantes mais seuls les sureaux sont rongés au point de présenter des signes de détresse. C'est pour moi une nouveauté et je n'ai trouvé nulle part une mention de cette réalité. Au contraire certains préconisent le purin de sureau pour éloigner les campagnols. J'ai des doutes. A moins que la fermentation ?? Mais d'autres encore préconisent de planter une haie de sureau pour détourner les campagnols d'un terrain !!! Peut-être parce qu'ils sont très occupés par la haie, seulement quand elle est jeune.
12:59 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
17/07/2010
Un sureau blanc, variété inconnue
Il m'avait été vendu comme Sambucus canadensis. Il avait été planté à Trifouilly en hiver dépourvu de tout feuillage. Au printemps est apparu ce feuillage bicolore, des feuilles vertes et des feuilles roses :
J'ai cru que c'était un caprice de jeunesse. Cette étrange coloration a persisté toute la saison de végétation et s'est renouvelée l'année suivante. Mais il n'aimait pas le terrain de Trifouilly, comme bien d'autres sureaux, et ne grandissait pas. Je l'ai transplanté à Romilly alors qu'il ne dépassait pas 60 cm. Le terrain lui a plu, il atteint maintenant 1m50 mais le feuillage n'est pas abondant. Il lui faut sans doute le temps de bien s'installer. Et il a toujours ce feuillage bicolore. Il fleurit et fructifie comme un sureau blanc, aux mêmes dates. Il ne peut donc être un sureau noir. La coloration de son feuillage est très différente de celle de tous les sureaux noirs à feuillage pourpre.
Qui est-il ? Si un lecteur canadien a une idée… Merci d'avance.
12:33 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
15/07/2010
Sambucus miqueliana
Je continue avec les fruits rouges des sureaux de la section 3. Malheureusement je ne pourrai vous montrer ceux de Sambucus racemosa, ils sont trop appréciés des oiseaux. L'un des racemosa est pourtant magnifique et il était couvert de fruits. Mais j'ai fait l'erreur de vouloir attendre que les fruits soient suffisamment rouges et les oiseaux n'ont pas attendu si longtemps, comme pour le tigranii de Romilly.
Voici maintenant ceux de Sambucus miqueliana. Les photos sont du 22 juin, deux jours plus tard tout était mangé. Vous remarquerez la couleur rouge très sombre du pédoncule et des pédicelles.
11:07 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
11/07/2010
Les fleurs de 'Monstrosa'
Je vous ai déjà montré les fleurs de Sambucus nigra 'Monstrosa' plus complexes que les années précédentes. Mais il a continué à fleurir depuis pour donner des fleurs encore plus complexes au niveau du stigmate.
Je vous rappelle qu'une fleur de Sambucus nigra "normale" a 5 pétales, 5 étamines, un stigmate qui montre 3 à 5 lobes, le plus souvent 3. J'ai choisi cette fois pour la comparaison une fleur de 'Black Beauty' car la coloration rose met bien en évidence l'aspect trilobé du stigmate.
Voici quelques fleurs de 'Monstrosa' toujours avec un nombre élevé de pétales et d'étamines souvent groupées par deux et ce stigmate de plus en plus complexe :
18:31 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/07/2010
Sambucus nigra 'Monstrosa'
Voyons les dernières prouesses de Sambucus nigra 'Monstrosa'.
Il a fait un nouveau tronc. Il s'agit bien d'un tronc, il part directement du collet. C'est le tronc vertical encore très vert à droite. L'ensemble mesure déjà 1m60 le 22 juin.
Sur cette photo on pourrait croire qu'il s'agit d'un drageon. Mais un nigra ne drageonne pas. Il part bien du collet. L'impression qu'il part à distance des autres troncs est dû à l'orientation variable des troncs dont un, le premier, court horizontalement en formant une courbe peu au-dessus du sol :
Ce tronc s'est formé très rapidement. Voici une photo de la base de 'Monstrosa' cet hiver, il n'y a encore rien :
Le 7 juillet il s'est bien étoffé :
La base est faiblement lignifiée, les lenticelles peu marquées. En fait, la lignification est anarchique, elle est par endroits plus marquée sous forme de zones brunes situées plus haut. Ce tronc est aplati, 5 à 6cm de large pour 1,5cm d'épaisseur. Et l'insertion des branches et des feuilles est bien sûr également anarchique.
Détails, de bas en haut :
02:22 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin