08/08/2012
Sambucus peruviana
Ce n'est pas un sureau que je vous conseillerai pour votre jardin d'agrément. Il demande beaucoup trop de soins parce que notre climat ne lui convient pas du tout. Ce n'est pas l'hiver qui le gêne le plus mais l'été. Il a un tel besoin d'humidité qu'il ne survivrait pas sans soins intensifs même dans nos régions les plus humides. D'ailleurs, vous ne pourriez pas le trouver dans le commerce, même pas en graines, même pas à l'étranger.
Sambucus peruviana vit au Pérou et un peu les pays limitrophes comme son nom l'indique. C'est un sureau tropical mais de forêt tropicale humide, la rainforest. Il a besoin d'eau en permanence et pas seulement au niveau du sol qui doit malgré tout être drainant. Il a l'habitude d'avoir aussi son feuillage dans l'eau, dans la brume des nuages. C'est ce que j'ai mis du temps à bien comprendre.
Sambucus peruviana est un sureau tétraploïde, le seul, il a 72 chromosomes (36 pour nigra). J'ai obtenu des graines à partir de fruits séchés vendus comme friandises. Il y avait 5 à 9 noyaux par fruit, le plus souvent 7. Les autres sureaux ont le plus souvent 3 et au maximum 5 noyaux par fruit. C'était pour moi la preuve qu'il s'agissait bien de ce sureau tétraploïde. Je n'ai obtenu qu'une seule germination. Le 1 avril 2008 :
Il a mis beaucoup de temps à se développer et le 13 mars 2010 il était encore en pot :
Je l'ai mis en pleine terre le 3 juin 2010 :
Je l'ai arrosé tout l'été, 2 fois par semaine comme toutes mes plantes sensibles à la sécheresse. Et j'ai failli le perdre.
Heureusement il est reparti du pied à la fin de l'hiver. Le 16 février 2011 :
Le 28 mars 2011 :
Je croyais avoir bien compris la leçon, je l'ai arrosé tous les jours. Ce n'était pas suffisant. Le 9 juillet il ne restait qu'une seule touffe de feuilles au sommet, toutes les autres étaient sèches et pendaient :
A partir de là, je l'ai non seulement arrosé mais aussi douché tous les jours. Ses tiges ne sont pas mortes et en décembre des bourgeons démarraient. Le 20 décembre :
Maintenant je l'arrose et je le douche tous les jours. Aujourd'hui il est beau. Le 8 août, recto et verso :
Il est toujours en pleine terre. Les nombreux pots autour sont des très jeunes sureaux d'autres espèces qui profitent de l'arrosage.
Sambucus peruviana a de grandes feuilles. En voici une sur format A4 :
C'est loin d'être la plus grande. Je vous la montre ainsi parce que je l'ai malencontreusement fait tomber. La plus grande la voici, elle mesure 60cm. Les taches blanches ne sont que des fientes d'oiseau.
Pour l'hiver il n'a eu comme protection qu'un épais paillis et un voile d'hivernage quand du gel était annoncé, aussitôt enlevé ensuite pour qu'il profite au mieux de la pluie. Je vais devoir lui trouver, ou lui faire moi-même une petite serre facile à poser et à enlever parce qu'il a maintenant des feuilles qui risquent de mal supporter le poids du voile, surtout s'il est couvert de neige.
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07/08/2012
Eiffel
Analyse de mes erreurs.
Sambucus nigra 'Eiffel 01' ou 'Eiffel Black' ou le plus souvent 'Black Tower' chez les anglais est une création très récente des Seiont Nurseries, dans la lignée des 'Black Beauty' et 'Black Lace'. Il a été présenté et primé au National Plant Show en 2010. C'est vraiment une nouveauté : un sureau à port colonnaire et feuillage bronze avec une floraison rose devenant blanche.
J'ai acquis 3 jeunes plantes au printemps 2010. Ils étaient très petits, trop petits sans doute pour être plantés en pleine terre. J'ai pourtant fait cette erreur. Voici la plantation le 28 mai 2010, une plante encore en pot et une autre déjà plantée :
Je l'avais cerné de grillage en profondeur pour le protéger des campagnols et j'avais semé du Ferramol contre les limaces. Je n'avais jamais vu de sureaux attaqués par les limaces mais je me rendais compte que le feuillage de ces trop jeunes plantes était très près du sol.
Malgré mes précautions ils ont été dévorés. Le 15 juin l'un d'eux avait disparu, les deux autres étaient en piteux état :
Feuilles rongées :
J'ai augmenté la protection :
Le 1 août ils avaient refait quelques feuilles :
Mais au printemps suivant il n'y avait plus grand chose en surface. J'ai tenté d'en racheter chez mon fournisseur. Je vais sans cesse sur le site. Il est toujours référencé mais n'est plus jamais en vente. Il me faudrait tenter de l'acheter aux anglais mais chez des pépiniéristes dont je n'ai pas l'habitude et l'expédition en France n'est pas évidente.
Désespérée, j'ai récupéré au printemps 2011 deux petits tas de racines et je les ai mis en pot. Les pots sont placés sur une table, loin des prédateurs. Voici le résultat aujourd'hui :
C'est le succès, ils sont sauvés. Ils ont même un petit tronc. Ce sureau a une croissance lente et n'atteindra 2m qu'en 10 à 20 ans sans doute. Mais il fleurira très tôt.
Les racines commencent à apparaître au fond du pot. Je ne ferai pas de nouveau l'erreur de les laisser se débrouiller seuls trop tôt en pleine terre. Ils vont être mis dans des pots plus grands et à l'abri sur la table pour encore une année.
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19/07/2012
Sambucus ebulus
Sambucus ebulus, le sureau yèble (il s'écrit ainsi dans ma région mais peut s'écrire aussi hièble) est de nouveau abondant. C'est sans doute parce qu'on s'acharne moins à détruire toutes les plantes spontanées même lorsqu'elles sont belles, ce qui a été trop longtemps le cas pour faire bien propre et bien rangé. Il forme surtout de longues haies d'un peu plus d'1m de haut entre la zone fauchée au bord des routes et le champ cultivé. C'est beau et ça sent bon quoi qu'on en dise. C'est souvent à l'odeur que je le repère, même fenêtres fermées. On lit trop souvent que son odeur est fétide. Tous les goûts sont dans la nature mais pensez-vous vraiment que l'odeur d'amande amère (due à l'acide cyanhydrique) est fétide ?
C'est notre seul sureau herbacé, on ne le voit pas en hiver, il s'étend par semis et par rhizomes. Il fleurit plus tard que le sureau noir et ne dépasse jamais 2m. Il est plus toxique que le sureau noir mais jamais mortel. Sa floraison est très belle :
J'ai trouvé une fourmi gourmande sur une photo :
Une autre différence avec le sureau noir : ses feuilles sont très longues avec beaucoup plus de folioles, jusqu'à 13 :
et des stipules :
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10/07/2012
Plumosa Aurea et Sutherland Gold
Mes Sambucus racemosa 'Plumosa Aurea' et 'Sutherland Gold' ont un aspect inhabituel. Ils ressemblent à des arbres formés sur un seul tronc. Mais ce n'est pas provoqué par la taille, c'est dû à la souffrance de la transplantation alors qu'ils étaient déjà grands.
'Plumosa Aurea' mesurait déjà 2m lorsque je l'ai récupéré à Trifouilly en décembre 2009. Comme pour Sambucus nigra 'Black Lace' que j'avais transplanté avec plus de 2m de haut, j'ai passé au moins 2h pour extraire toutes les racines. Il avait un système racinaire dense et touffu
Le printemps suivant il avait récupéré une grande partie du feuillage et même fructifié :
Le voici cette année en mai et juin :
Mais il prend son temps pour bien se réinstaller et il n'a pas encore retrouvé l'abondance de sa floraison d'avant transplantation :
'Sutherland Gold' est plus petit mais on voit qu'il ressemble beaucoup à 'Plumosa Aurea' :
Il serait préférable de choisir 'Sutherland Gold' pour le plein soleil parce que son feuillage le supporte mieux. Mais mon 'Plumosa Aurea' est planté en plein soleil et l'été dernier il n'a pas souvent vu des nuages. Je crois que la différence entre les deux est surtout le plus grand besoin en eau de 'Plumosa Aurea' et s'il est bien arrosé il supporte le soleil.
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19/06/2012
Les boutures de Monstrosa
J'ai deux Sambucus nigra 'Monstrosa', le grand de 3m ou un peu plus qui a atteint sa taille maxima et que je vous ai souvent montré, et un plus jeune d'1m20.
L'automne dernier une branche du grand Sambucus nigra 'Monstrosa' a cassé alors que le sureau avait encore tout son feuillage. J'en ai tiré 5 boutures. Tout s'est complètement desséché, même les tiges et je croyais que c'était un échec. Heureusement j'ai laissé ces tiges mortes sans y toucher dans leur pot tout l'hiver. Le 30 mars les tiges étaient toujours aussi desséchées mais il y avait à distance deux plantules :
Je me suis décidée à mettre dans des pots individuels ces deux plantes qui s'étaient bien développées le 3 juin. J'ai compris sur l'une des jeunes plantes ce qui s'est passé :
Toute la tige mise en terre est bien desséchée de bout en bout. Seul a survécu le nœud le plus profond, à environ 10cm sous le niveau du terreau, et c'est lui qui a donné la plantule.
La jeune tige est plate, c'est la fasciation, depuis les racines à 10cm de profondeur jusqu'à la surface. Au-dessus du sol elle s'enroule de la façon caractéristique de ce sureau :
Juste au niveau du sol, il y a le départ d'une feuille et au niveau de ce nœud il s'est formé de nouvelles racines très récentes :
La voici replantée, sans enlever la tige morte pour ne pas risquer de l'abimer :
Pour l'autre plantule les racines formaient une masse dense tenant bien la terre, je n'y ai pas touché. La jeune tige ne s'est pas encore enroulée mais la disposition anarchique des feuilles est caractéristique :
Le nom de ce sureau ne devrait pas s'écrire tel qu'il est écrit partout (essentiellement par les pépiniéristes qui le vendent) car cette façon d'écrire le nom d'une plante correspond à une variété horticole. Mais Sambucus nigra monstrosa, c'est ainsi que l'ont écrit les rares botanistes qui l'ont étudié, n'est pas une création horticole mais une création de la nature. Cette mutation ne s'obtient pas par un perturbateur des divisions cellulaires mais se produit spontanément. Dans un semis de noyaux d'apparence tous identiques provenant d'un seul sureau, il arrive exceptionnellement qu'apparaisse un monstrosa.
Les botanistes qui l'on étudié ont cherché à obtenir une deuxième génération. Car il n'est pas stérile. Les individus de cette deuxième génération présentent les mêmes anomalies (fasciations au niveau de tous les organes) mais ont un aspect général différent, un port plus arrondi, plus compact. Ils les ont appelés Sambucus nigra monstrosa compacta.
J'ai très envie de voir cette deuxième génération, de savoir si tous présentent la mutation, si c'est un caractère dominant, etc. En septembre 2009 j'avais recueilli les noyaux d'un de ses gros fruits aplatis. J'y avais trouvé 13 noyaux que j'avais semés :
Je n'ai pas obtenu de germinations mais je ne m'en suis pas beaucoup occupée. Il est possible qu'ils aient manqué d'eau. Il est évident aussi que peu de noyaux sont fertiles car beaucoup ne sont pas normaux, trop petits, trop gros, trop longs, falciformes. Cette année je vais m'en occuper plus sérieusement. Il faut beaucoup de noyaux. A l'approche de la maturité j'emballerai les corymbes pour les protéger des oiseaux et je sèmerai tout ce que je pourrai obtenir.
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08/06/2012
Sambucus nigra 'Monstrosa'
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04/06/2012
D'autres sureaux noirs
Sur le parking Jardiland de Dammarie les sureaux 'Black Lace', une dizaine environ, sont toujours aussi beaux. Ils mesurent 3m de haut comme le mien.
A Romilly 'Thundercloud' :
'Black Beauty' lui ressemble beaucoup, il n'est pas facile de les distinguer mais son feuillage est plus sombre, presque aussi noir que celui de 'Black Lace' :
Revenons à Veneux. 'Laciniata' est devant la fenêtre de la cuisine. Il a le feuillage lacinié comme 'Black Lace' mais cette version verte n'est pas un cultivar, c'est une variété spontanée dans la nature. Lui aussi mesure 3m à maturité. Si vous regardez bien, sous les deux corymbes les plus hauts on voit des feuilles non laciniées. C'est un jeune Sambucus palmensis qui va encore beaucoup grandir.
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31/05/2012
Sambucus nigra 'Black Lace'
Je suis très fière de ce sureau, c'est mon plus bel exploit, la transplantation d'un sureau de plus de 2m formé de deux troncs déjà épais. J'ai dû le récupérer sur mon terrain de Trifouilly. Pour qu'il ait toutes ses chances de reprises j'ai voulu récupérer toutes les racines, j'ai creusé avec les mains pour ne rien abîmer, cela m'a pris 2 heures. C'était le 1 avril 2010 :
Il était planté à Romilly le lendemain :
Le 11 juin il avait retrouvé tout son feuillage et fleurissait :
Les fruits le 22 juillet :
Quelqu'un m'a alors dit que pour un arbuste de cette taille il fallait attendre un an pour avoir la certitude de la reprise. Il était de nouveau en fleurs en 2011 :
Le voici cette année, le 11 mai :
Le 30 mai :
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30/05/2012
Ma forêt de sureaux
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29/05/2012
Le plus beau sureau noir
Depuis deux semaines c'est le festival des sureaux. Il y en a partout, dans la campagne, dans la forêt, au bord des routes, dans les villes, dans les jardins où le plus souvent il s'est installé sans autorisation mais a été gardé car il est très beau et très bon.
Sur la D606 (ex N6) entre Moret et Montereau une haie de sureaux a été plantée sur plusieurs centaines de mètres à droite. Ils sont très beaux, couverts de fleurs mais encore jeunes. Le plus extraordinaire est de l'autre côté de la route en exemplaire unique, probablement un semis spontané. Sa végétation est superbe, une énorme boule qui va jusqu'au sol, couverte de fleurs au point qu'il est difficile de voir le feuillage. Magnifique. Je lui ai attribué sans hésiter le premier prix.
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21/05/2012
Sambucus nigra 'Guincho Purple'
Le sureau noir 'Guincho Purple' de Veneux est en fleurs. J'avais renoncé à le photographier parce qu'il aurait été nécessaire de grimper sur une échelle pour faire de belles photos. Mais depuis hier il a plu de façon continue, cela vient juste de s'arrêter. Il est tombé 20mm en moins de 24h, je n'avais pas vu cela depuis longtemps. Cela va faire du bien à mes arbres, ils ont perdu beaucoup de branches récemment. Et cela a obligé Guincho Purple à incliner ses branches vers moi :
Sambucus nigra 'Guincho Purple' a un feuillage teinté de rouge qui évoluera vers le bronze :
Ses fleurs sont roses. Ce qui leur donne cette couleur rose, ce sont les étamines et le pistil, les pétales sont blancs :
Cette couleur rose va donc s'atténuer quand les étamines lâcheront leur pollen :
et les fleurs finiront blanches :
Les cultivars plus récents au feuillage rouge comme 'Thundercloud' ou rouge très sombre presque noir comme 'Black Beauty' et 'Black Lace' ont aussi des fleurs roses mais les pétales aussi sont roses et elles restent roses jusqu'à être fanées.
'Thundercloud' :
'Black Beauty' :
'Black Lace' :
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15/05/2012
Sureaux
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02/05/2012
Sambucus callicarpa
L'américain Sambucus callicarpa est le sureau rouge dont la floraison est la plus tardive. Le dernier jour d'avril une seule grappe a ouvert quelques fleurs :
mais la plupart des grappes sont encore totalement en boutons :
alors que par exemple Sambucus kamtchatica en est déjà aux fruits verts
et que les sureaux noirs ont des corymbes en boutons :
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14/04/2012
Les sureaux à grappes rouges
Le plus beau de mes Sambucus racemosa. Ils ne sont pas faciles à maintenir en forme ici, ils ont besoin de davantage de fraicheur.
Sambucus racemosa 'Sutherland Gold' :
Sambucus racemosa 'Plumosa viridis' :
Mes 3 Sambucus 'Coup de Foudre' ont beaucoup souffert, le tronc sévèrement rongé, j'ai craint de les perdre :
Sambucus sibirica, on voit encore les jeunes pousses rouges caractéristiques (c'est inhabituel pour un sureau à feuillage totalement vert) :
La floraison de Sambucus tigranii est plus avancée à Romilly qu'à Veneux, les fruits sont déjà en formation :
Sambucus buergeriana était en fleurs le premier, ça se passe très haut. Le 3 avril :
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10/04/2012
Sambucus tigranii
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30/03/2012
Boutures de sureaux
Ce sont des boutures faites en automne, récupération de branches cassées. Elles ont fait des feuilles presque aussitôt et les ont gardées tout l'hiver. Elles sont restées dehors.
La particularité des sureaux canadiens, c'est qu'ils drageonnent. La bouture de Sambucus canadensis 'Maxima' le fait déjà !
Sambucus nigra 'Monstrosa' a fait du feuillage à partir des parties enterrées mais le petit monstre ne fait rien comme les autres.
La bouture du sureau de Canaries, Sambucus palmensis, est déjà bien touffue :
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26/03/2012
Naissance d'un sureau
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18/03/2012
Les sureaux rouges
Tous les sureaux commencent à arborer un jeune feuillage. Les sureaux rouges (sureaux à grappes, section Botryosambucus) gonflent leurs bourgeons floraux, la floraison approche.
Sambucus buergeriana :
Sambucus callicarpa :
Sambucus 'Coup de Foudre' :
Sambucus kamtschatica :
Sambucus miqueliana :
Sambucus sibirica :
Sambucus racemosa 'Sutherland Gold' :
Je me rends compte que j'ai oublié de photographier le chef de file, Sambucus racemosa. Ses bourgeons floraux étaient au même stade de développement.
Les sureaux qui vont avoir un feuillage doré ont à ce stade des jeunes feuilles et des bourgeons floraux teintés de rouge alors que ceux à feuillage vert ont des jeunes feuilles vertes. Deux exceptions : Sambucus sibirica qui est vert mais a la particularité d'avoir les feuilles d'abord rouge vif et Sambucus callicarpa dont les bourgeons végétatifs n'ont pas encore démarré.
S. manshurica et S. sieboldiana n'ont pas pour l'instant des bourgeons floraux développés.
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25/02/2012
Sambucus adnata démarre
J'ai eu l'heureuse idée de soulever les feuilles mortes de protection de Sambucus adnata et j'ai vu qu'il a déjà démarré et qu'il est déjà bouffé par les limaces. Tout le pot a aussitôt été couvert de marc de café.
C'est peut-être ce qui explique que je l'ai perdu il y a 2 ans. Il était planté en pleine terre et je n'ai pas pensé à le surveiller dès février. Mais c'est peut-être dû aussi aux campagnols qui ont dévoré tous mes bulbes sauf les narcisses. Je vais donc le planter de nouveau mais cerné d'un grillage souterrain et couvert de marc de café et de Ferramol.
Sambucus adnata est le plus beau des sureaux herbacés : album colonne de droite.
Sambucus chinensis, un autre sureau herbacé, a démarré encore plus tôt. Il a subi le gel et quelques folioles sont cuites mais ce n'est pas trop grave.
Le démarrage de ces deux sureaux est vraiment très précoce, au moins 2 mois, voire plus, avant notre sureau herbacé local, Sambucus ebulus. Plus malin, il attend que tout risque de gel soit passé. Mais à Romilly, en pleine terre, Sambucus chinensis démarre plus tard que celui de Veneux en pot.
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17/02/2012
Sambucus lanceolata
Le sureau de Madère est un autre sureau pour lequel je n'ai trouvé aucun renseignement sur la rusticité. Je n'en avais qu'un seul exemplaire obtenu par semis. Le voici en juillet 2011 :
Début janvier il avait un ou deux étages supplémentaires de feuilles. C'est alors qu'il a été cassé. Le présumé coupable, vous l'avez vu sur la photo, c'est Armel qui se frotte régulièrement à toutes mes plantes en pot à tige bien rigide. J'ai coupé l'extrémité déjà fanée de la zone cassée et j'ai rageusement enfoncé en terre le reste. Voici le résultat, j'ai vu aussitôt la bouture imposée faire de nouvelles feuilles (il débourre en janvier). C'était vraiment une réussite instantanée. J'ai maintenant 2 Sambucus lanceolata :
Il a un comportement identique à Sambucus palmensis : impression de feuillage persistant, encore plus marqué parce qu'il a été protégé du froid, dû à une chute des feuilles provoquée par l'apparition des nouvelles feuilles en janvier, bouturage facile et rapide. Mais ses feuilles sont différentes : pétiole très long, non velu, folioles moins allongées, moins pointues, presque rondes, dents plus larges moins nombreuses, pétiolule très court voire absent, la foliole est collée à la nervure.
Sambucus lanceolata :
Sambucus palmensis :
J'ai peu de chances d'en obtenir un autre si je le perds. Pendant la période de fort gel, je ne me suis pas contentée de le protéger, je l'ai rentré dans le séjour. C'est sans doute ce qui explique que son feuillage qui a débourré en janvier comme celui de palmensis est plus avancé.
Pour l'hiver prochain, j'aurai un exemplaire sur lequel je pourrai faire des recherches de rusticité.
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16/02/2012
Bilan à Romilly
J'étais un peu angoissée en arrivant à Romilly où je n'étais pas allée depuis le 27 janvier. J'espérais que le froid n'avait pas été beaucoup plus intense qu'à Veneux, quoiqu'en dise la météo. Habituellement en hiver je constate les mêmes températures ou 1 ou 2° de différence. C'est ce qui s'est produit. La température la plus basse indiquée par le thermomètre qui garde les minimas était -11°5 contre -9°5 à Veneux. L'explication en est que géographiquement c'est encore le Bassin Parisien et le climat est encore océanique. C'est l'extrémité est de la région de la Bassée.
On reste dans les limites de la zone 8 mais c'est cependant un froid que je n'avais encore jamais vu. Voyons d'abord les conséquences sur les 3 sureaux qui couraient des risques.
Sambucus sibirica est le sureau le plus résistant au froid. Mais il n'est pas adapté à notre climat et ne comprend rien à notre hiver. Les périodes sans gel lui font croire que c'est le printemps et il débourre trop tôt. Le 22 janvier il ouvrait un bourgeon floral :
Ce qui devait arriver arriva. Les bourgeons trop avancés ont grillé :
mais certains ont résisté
et beaucoup n'étaient pas encore ouverts :
Le feuillage de la saison précédente encore présent sur le plus petit des Sambucus palmensis est tombé mais les nouveaux bourgeons n'ont pas souffert :
Je peux donc porter sa tolérance au froid à -11°5.
Le plus en danger c'est Sambucus hookeri au feuillage persistant. Tout est grillé. Mais c'est déjà arrivé et il a déjà refait des feuilles après un gros gel, même deux fois de suite. Il faut attendre pour voir s'il survit.
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03/02/2012
Il gèle
Evidemment, tout le monde sait qu'il gèle. Mais je veux montrer le comportement de quelques plantes.
Les camellias voient leur feuillage devenir très sombre et se recroqueviller. Mais tout redevient normal quand le thermomètre passe de l'autre côté du zéro. Les fleurs se comportent bien mieux que celles de l'hellébore qui ont péri.
'Gloire de Nantes', est le plus avancé en floraison. Les taches blanches sont des fientes d'oiseaux parce qu'il est près des mangeoires.
'Adolphe Audusson' :
Il a des fleurs semi-doubles très régulières mais l'une d'elles, et c'est la première fois que j'en vois une ainsi, se permet un pétale supplémentaire qui vient chatouiller les étamines :
Les mahonias sauvages sont imperturbables, n'ont aucune conscience du froid, et continuent de développer leurs bourgeons floraux. Le 15 janvier avant le gel :
Aujourd'hui :
Le jeune feuillage de Sambucus palmensis, le sureau des Canaries, est lui aussi insensible au gel. Je le savais puisqu'il a supporté -8°C il y a quelques années sur un feuillage déjà plus développé.
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28/01/2012
Promesses de fleurs
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10/01/2012
Sambucus lanceolata
En même temps que Sambucus palmensis, le sureau des îles Canaries, Sambucus lanceolata, le sureau de Madère, est en train de perdre ses feuilles
parce que les nouveaux bourgeons se développent :
Profitons des dernières feuilles pour les observer. Sur cette photo la foliole de gauche a un aspect en fer de lance qui a valu son nom à ce sureau :
La différence la plus voyante avec les folioles de S. palmensis : les dents sont beaucoup moins nombreuses parce qu'elles sont beaucoup plus larges et profondes :
foliole de palmensis :
Je n'ai jamais vu de stipelles :
observées sur palmensis :
mais c'est à vérifier quand les jeunes feuilles seront bien développées.
Une feuille encore présente a été dévorée :
Recadrage sur le principal suspect :
Eh oui, les limaces sont actives même en janvier.
Ce sureau n'a presque pas grandi depuis le mois de juillet. Comme S. palmensis et bien d'autres sureaux il ne supporte pas la culture en pot. Il sera mis en pleine terre en mars et je devrai le protéger l'hiver prochain. Il est probablement rustique en zone 8 car très proche de Sambucus palmensis mais je n'en ai qu'un et je ne peux prendre de risques tant que je n'en ai pas confirmation. Je commence à croire que tous les sureaux sont rustiques en zone 8. Je viens d'apprendre que c'est le cas pour Sambucus gaudichaudiana, un sureau australien.
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07/01/2012
Sureau des Canaries, marcotte
Les deux Sambucus palmensis de Veneux, le père qui a presque 10 ans et le fils obtenu par bouture, n'ont jamais souffert. Ils ont développé un tronc droit et haut avec les premières branches loin au-dessus du sol.
Les deux Sambucus palmensis de Romilly avaient d'abord été plantés à Trifouilly et ont été ramenés mourants à Romilly où ils ont immédiatement ressuscité. Je n'exagère pas, leur développement a été immédiat alors que je ne pensais pas les sauver. Voici celui que j'ai transplanté en premier tel qu'il était à Trifouilly le 27 février 2008 :
Le 8 octobre de la même année il est transformé :
Maintenant il mesure presque 4m et 3m de large, bien touffu. Mais, sans doute à cause de cette souffrance au départ, ces deux sureaux ont pris un aspect très différent de ceux de Veneux. Ils ont un port d'arbustes avec des troncs très courts, des branches très près du sol :
Contrairement à ceux de Veneux ils ont perdu leur feuillage en même temps que les sureaux noirs, le plus petit en avait cependant gardé la moitié. Mais maintenant, aussi bien ceux de Veneux que ceux de Romilly débourrent. Cela arrive souvent en janvier pour Sambucus palmensis :
Je désherbais sous cet arbuste lorsque j'ai vu, à au moins 50 cm du tronc, un jeune tronc de sureau.
Je n'en croyais pas mes yeux. C'était pourtant bien du palmensis avec des bourgeons déjà bien développés. Il est bien droit, bien vertical, environ 1m40 de haut :
Pourtant Sambucus palmensis ne drageonne pas. J'ai posé mon derrière au sol pour étudier le phénomène. C'est une partie d'une branche basse qui s'est courbée vers le sol et s'est marcottée !
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26/12/2011
Monstrosa
Je vous ai souvent montré Sambucus nigra 'Monstrosa' qui devrait s'écrire Sambucus nigra var. monstrosa car, bien que très rare, il est spontané dans la nature. Mais je vous ai toujours montré le plus vieux qui plafonne maintenant à 3m50 environ. Vous pouvez le revoir dans l'album photo, colonne de droite.
Son petit frère ne mesure encore qu'1m30. Il n'a pour l'instant jamais fleuri. Mais il montre déjà de beaux délires de fasciation :
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25/12/2011
Hookeri et le regroupement familial
La photo précédente avec une coccinelle réfugiée sur le feuillage de Sambucus hookeri est du 23 décembre. Aujourd'hui les photos du même sureau se passent de commentaires :
Mais maintenant les coccinelles sont sous la protection de la fée du sureau. Même Sambucus hookeri héberge une fée. Cette fée est très, très vieille et elle était certainement présente dans le sureau originel. C'est pourquoi tous les sureaux du monde l'hébergent.
La fée du sureau est une bonne mère, elle veillera sur ces coccinelles. Mais elle ne supporte pas la vilénie et ses colères peuvent être terribles. Et elle est rancunière. Je ne conseille pas mon voleur d'y toucher. Sa vie en serait gravement perturbée. Qu'on y croie ou pas, fée du sureau ou inconscient même de la taille d'un petit pois, les actions de sabotage auront lieu.
J'ai trouvé une autre coccinelle réfugiée sous une feuille fanée d'eupatoire. Il reste quelques eupatoires que je n'ai pas encore coupées. Bien sûr je ne toucherai pas à celle-là même si elle est peu esthétique. J'ajouterai sans doute un voile d'hivernage. Quant aux autres eupatoires encore debout, je ne les coupe qu'après avoir vérifié l'absence de coccinelle.
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Sambucus hookeri joue au Père Noël
J'espère que le Père Noël vous a apporté de beaux cadeaux.
Cette jolie petite coccinelle a eu son cadeau de Noël. C'est sans doute une des coccinelles dérangées par l'arrachage et le vol du néflier. En effet elle n'était pas là la dernière fois, j'en suis certaine puisque j'avais photographié ce sureau à feuillage persistant. Sambucus hookeri lui a offert un abri pour l'hiver. Il n'est pas aussi efficace que les feuilles épaisses du néflier mais je lui mettrai un voile d'hivernage dès que du gel sera annoncé. Ce sera une chance pour elle si le voile d'hivernage n'intéresse pas les voleurs minables.
C'est beau, n'est-ce pas, bien plus beau que la mesquinerie de certains humains.
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23/12/2011
Des sureaux à écorce blanche
L'écorce très blanche de Sambucus nigra 'Cae Rhos Lligwy', le sureau noir à fruits couleur de miel, est d'une blancheur remarquable et il ne passe pas inaperçu :
Mais les autres sureaux à fruits clairs ont aussi une écorce blanche, sauf 'Viridis'.
'Urban Lace' :
albida :
'Fructo Luteo' avec à sa droite l'écorce et les branches rouge sombre du pêcher 'Lacrima' et derrière le feuillage dense et persistant comme l'an dernier d'un Buddleja davidii :
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20/12/2011
Sambucus peruviana se réveille aussi
La saison des pluies est aussi favorable à Sambucus peruviana, un sureau en exemplaire unique qui m'est très précieux. Voici donc la suite de ses aventures.
Après son "accident hydrique" du 9 juillet,
je l'ai beaucoup arrosé et douché tous les jours. Dès le lendemain il s'était redressé.
Le bourgeon terminal et les deux dernières feuilles ont survécu mais toutes les autres feuilles sont tombées. Je n'avais pas peur pour sa survie car il y avait de minuscules bourgeons bien vivants.
A la fin de l'été, malgré mes efforts pour lui assurer l'humidité, le bourgeon terminal a un peu évolué et donné de nouvelles petites feuilles mais les autres bourgeons sont resté minuscules :
Quelques pluies espacées en automne ont amélioré l'aspect des bourgeons. Le 17 novembre :
Mais c'est seulement aujourd'hui que j'ai constaté un vrai début de débourrage :
Il est donc resté plus de 5 mois sans feuillage sauf les feuilles terminales. Quelle est l'explication ? Il faut d'abord remarquer qu'il est resté sans feuilles pas plus longtemps que les arbustes caducs en hiver. Ce qui surprend et inquiète, c'est que cela se produit en été.
Sambucus mexicana qui a un feuillage persistant est parfois caduc sous certains climats mais non pas en hiver pour se protéger du froid mais pour se protéger d'une grande sécheresse.
Je crois que c'est ce qui se produit pour Sambucus peruviana à ce détail près qu'il a de beaucoup plus grands besoins en eau et en humidité atmosphérique.
Je n'ai aucun renseignement sur la vie de ce sureau dans son pays. Ce sureau ressemble au sureau noir, juste plus velu (S. palmensis aussi). C'est le seul sureau tétraploïde. Faute de renseignements sur lui, j'ai cherché à comprendre son milieu de vie.
Il vit dans des forêts très humides d'altitude, en plein dans les nuages et donc dans une humidité permanente. Mais au moins dans certaines régions il existe une saison sèche. Bien qu'on soit dans l'autre hémisphère, cette saison sèche correspond à la nôtre, à peu près de avril-mai à octobre-novembre.
J'ai commandé un petit livre consacré à Sambucus peruviana. Mais c'est très compliqué et je l'attends depuis septembre. Il est édité uniquement à la demande. J'ai découvert aussi aujourd'hui que le prélèvement vient d'être fait sur mon compte et qu'il va donc me parvenir. Je mets beaucoup d'espoir dans ce petit livre.
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