24/01/2014
Le petit monde du sureau chinois
De début juillet jusqu'à fin septembre et même jusqu'en décembre mais moins intensément, un corymbe est un petit monde grouillant de butineurs et de leurs prédateurs.
Voici quelques butineurs. Syrphes :
Guêpes :
Fourmis :
Papillons, les tircis sont les plus nombreux sur ce terrain boisé :
Et même une jolie punaise verte :
Une bestiole indéterminée :
Parfois, ça se bouscule, syrphe, araignée et fourmi :
La présence de cloportes est plus étonnante. Ils se nourrissent plutôt de détritus mais il leur arrive de manger de végétaux vivants et des fruits, sans faire de dégâts. Les nectaires sont tellement attractifs qu'ils n'ont pas peur de grimper jusqu'à plus d'un mètre :
Ceux-là s'intéressent nettement aux nectaires de tige :
Mais ils peuvent monter jusqu'à 1m50 pour les nectaires de corymbe plus juteux. La photo est prise de nuit :
Les araignées ont vite compris que la moitié des butineurs du jardin est là. Certaines s'installent même en avance, avant la floraison :
Elles sont diverses. J'en ai photographié jusqu'au 15 novembre.
Et il y a même des opilions :
21:21 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus chinensis
J'ai commencé mon blog en octobre 2007 et c'est seulement à partir de 2007 que je l'ai photographié pour les besoins du blog. Mais il était déjà imposant et j'ai dû alors le diviser. Il a maintenant 10 ans. C'est dire si je le connais. Il reste pourtant pour moi plein de mystères, je ne comprends toujours pas son mode de "fonctionnement", un fonctionnement totalement différent à Veneux et à Romilly.
Je n'ai pas parlé de lui depuis longtemps. Pour ceux et celles qui se demandent qui il est, je vais en redonner une description. Je vais d'abord le décrire à Veneux car c'est là qu'il se développe le mieux, pourtant dans un grand pot.
C'est un sureau herbacé, comme notre sureau yèble mais sans odeur, ce qui devrait plaire à ceux qui ont horreur de la délicieuse odeur d'amande amère du yèble. Ce qu'il a de plus remarquable, c'est sa floraison qui ne ressemble à aucune autre. Ses corymbes sont du même type que ceux des autres sureaux, à 5 branches, avec des fleurs assez semblables. Mais entre les fleurs on voit des nectaires très colorés, aussi gros que les fleurs. J'ai vu de tels nectaires sur Sambucus hookeri mais pas dans le corymbe au milieu des fleurs. Un tel corymbe est vraiment unique :
Ces nectaires sont déjà présents et fonctionnels alors que les fleurs sont encore en boutons et persisteront après la chute des fleurs, jusqu'en automne. Leur sécrétion de nectar est tellement intense que souvent le nectar déborde de la coupe :
Ce nectar doit être sublime car les corymbes sont survolés constamment de syrphes, de guêpes, de papillons. Même les fourmis y viennent et ne pensent même plus à élever des pucerons, elles ont ce qu'il faut comme douceur.
La prochaine fois nous verrons les foules qui fréquentent ces corymbes.
02:33 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3)
01/01/2014
Qu'y a-t-il à l'intérieur d'un sureau ?
Je vous souhaite une merveilleuse année pleine de joies, de jolies fleurs et de fruits délicieux.
La vigne américaine Vitis labrusca a été l'un de mes premiers achats à l'Arboretum des Barres. C'était, il y a quelques années, lors d'une Fête de l'Arbre. Ils avaient posé sur un plateau un grand nombre de ses grains de raisin pour les faire goûter et donner envie d'acheter la vigne. Ces grains étaient gros et très bons. Je suis partie avec mon pied de vigne.
J'ai planté cette vigne sauvage dans un coin sauvage du jardin suffisamment ensoleillé au pied d'un sureau noir tout aussi sauvage comme ce terrain sait en faire pousser sans me demander la permission. Ce sureau de 2m de haut avait pour mission de grandir en même temps que la vigne et de lui servir de support. A 4m au sud de ce sureau noir j'avais planté un sureau blanc (S. canadensis) soit-disant 'Aurea' qui n'a jamais eu le feuillage jaune ce qui est fréquent aussi pour S. nigra. Certains bouturent une branche jaune malheureusement non stabilisée apparue dans un feuillage vert.
Au printemps suivant la vigne n'avait pas repris. Je l'ai crue morte. Les deux sureaux ont beaucoup grandi, beaucoup épaissi, et ont formé une masse dense, presque impénétrable, un cube de 4m de côté ou plus qui rejoignait à l'est l'énorme tronc couvert d'un lierre épais d'un hêtre mort, terrassé par un chancre. Je ne m'occupais plus de cette zone sauvage sauf pour cueillir les fruits des sureaux. La chute des feuilles des sureaux est très tardive et pendant des années je n'ai pas vu qu'il y avait un autre feuillage dans tout cette verdure.
Mais le sureau noir a fini par s'effondrer obstruant le chemin d'accès en bas de cette butte et beaucoup de branches sont mortes. Le sureau blanc voulait absolument aller vers le sud et pour cela s'est lui aussi couché pour offrir tout son feuillage et ses fruits au voisin malgré des tailles annuelles. J'ai donc décidé de rabattre sévèrement ces deux sureaux pour n'en garder qu'un mètre de haut. Et j'ai enfin vu la vigne, énorme, couvrant et même surmontant toute la surface des sureaux, s'étendant en plus à l'est vers un autre sureau qu'elle surmonte aussi. s'accrochant dans le lierre du tronc de hêtre. Je suis en train de la maîtriser et ce sera un travail de plusieurs jours. J'ai déjà réussi à la faire reposer sur 3 arcades, pas obligatoirement tout-à-fait verticales car les grosses tiges sont rigides et je ne veux pas risquer de les casser. Il faudra une 4è arcade et l'élagage du 3è sureau pour faire redescendre à ma portée les tiges à l'est. La base du tronc du sureau noir sert de support au niveau d'une fourche au tronc de la vigne. De toute manière, je garde toujours les tronc morts, au moins une partie, pour la mini-faune qui en a besoin, et pas seulement pour des insectes, vous verrez plus loin.
L'ensemble de la vigne est facile à repérer, et j'ai ainsi pu tout conserver, parce que l'écorce est très différente de celle des sureaux, elle est d'un rouge très sombre, sans lenticelles ni crevasses. Sur les grosses tiges elle peut se détacher en très fines et très longues lanières. Voici la base de cette vigne, c'est le tronc à droite :
Elle sort d'une zone épaisse de lierre que je vais conserver et remplir de fumier. Il est temps de la nourrir, le sable si pauvre ne peut l'aider à produire.
A l'ouest de cet ensemble il y a encore 2 survivants qu'il va aussi falloir bien nourrir : une pivoine arborescente et un cognassier sauvage de la région à petits fruits de la forme et la taille d'une pomme que j'avais obtenu par bouture.
J'ai retracé en blanc sur la première photo une partie des tiges de la vigne que j'ai pu repérer :
Le tronc du sureau effondré, encore vivant, héberge une colonie débutante d'oreilles de Judas :
A partir de la grande colonie que je vous ai déjà montrée, j'ai essayé plusieurs fois d'en implanter sur d'autres troncs sans jamais réussir. Un champignon s'installe où il veut, pas où je veux.
11:40 Publié dans fruitiers, Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (7)
30/11/2013
Nourritures de novembre
Le 20 novembre à Romilly j'ai encore vu voler un papillon. De quoi peuvent se nourrir ces entêtés ? Le terrain manque de fleurs. Il ne reste qu'une fleur de phlox
deux ou trois fleurs de gaura
des fleurs de l'hydrangea Incrediball, celles de Annabelle à gauche sur la photo sont fanées depuis longtemps
et une petite astéracée sauvage :
Il y a les nectaires du sureau chinois qui sont toujours sécrétants et survivent aux fruits :
Mais ces papillons tardifs se nourrissent souvent aussi de fruits très mûrs. Pour cela ils ont les derniers fruits du sureau canadien que les oiseaux n'ont pas encore dévorés :
23:14 Publié dans hydrangea, papillons, Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
10/11/2013
Auricularia auricula-judae
Il pleut, donc la colonie d'oreilles de Judas se réveille. Ces amusants champignons ont fait une apparition timide début octobre. Le 7 octobre :
Depuis la colonie s'épanouit comme elle le fait depuis plusieurs années de l'automne jusqu'au printemps. Mais le nombre des individus n'augmente pas. J'ai tenté de coloniser d'autres troncs morts ou vieillissants de sureaux que je conserve dans ce but et pour l'instant je n'y parviens pas. Un aperçu de la jolie colonie le 10 novembre :
Si vous en trouvez vous avez des recettes colonne de droite, catégorie cuisine des oreilles. Vous pouvez aussi simplement les cuire coupés en fines lamelles puis ajouter ail et basilic et crème fraîche.
Sur du bois mort il y a d'autres champignons sans doute nettement moins comestibles (bien que certains prétendent que la clavaire est comestible lorsqu'elle est jeune) :
Nous avons un automne assez pluvieux mais la cause de la montée de la Seine vient de plus haut. Ce qui m'étonne et même me choque c'est qu'on n'en parle pas. Les crues dans le sud qui ont duré peu de temps et ont fait peu de dégâts, on en a beaucoup parlé, on a vu une alerte orange. La crue de la Seine que j'ai constatée il y a maintenant 2 semaines et qui persiste, ça n'intéresse personne. Aujourd'hui sur France 3, cette fois Île de France, on a vu des champs inondés, pire que chez moi à Romilly, et ils sont, au moins dans l'Aube et l'est de la Seine et Marne, des dizaines d'agriculteurs qui perdent pour la deuxième fois leur récolte cette année. Et le niveau ne baisse toujours pas. L'agriculteur que nous avons vu aujourd'hui a, lui aussi, incriminé la gestion des lacs de retenue.
13:51 Publié dans flore locale, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3)
10/09/2013
Sureau blanc
Contrairement aux Sambucus nigra, les Sambucus canadensis n'ont pas du tout souffert de l'inondation prolongée. J'en ai déjà parlé. Ce que je voudrais montrer aujourd'hui, c'est qu'il n'est pas nécessaire de couper les corymbes fanés pour avoir une floraison remontante, ce qu'on lit trop souvent.
Les sureaux blancs sont en fleurs depuis début juillet et la floraison continue. Pourquoi couper les corymbes fanés et se priver de la fructification aussi délicieuse que celle des nigra ? Ces photos du 7 septembre vous montreront que la conservation des fruits n'empêche pas la poursuite de leur floraison très remontante :
08:54 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3)
24/08/2013
Floraisons
Ma fréquentation de Romilly continue, il faut bien défricher mais c'est assez décevant. Si les ronces et les orties ont tiré profit de l'inondation, il n'en est pas de même des belles plantes. A cette époque d'habitude tout le terrain est couvert par la floraison des eupatoires surmontées de papillons. Mais les eupatoires ont souffert. Il y en a moins, la floraison a commencé avec un mois de retard et les inflorescences sont maigres :
On peut comparer avec une autre année :
Elles n'attirent même plus les papillons qui préfèrent les salicaires.
Heureusement il y a les hydrangeas que je vous ai montrés récemment, les sureaux canadiens toujours en fleurs alors que les premiers corymbes sont pleins de fruits verts,
les rosiers, tous en fleurs comme 'Red Parfum'
et 'Hansa'
Les premiers fruits bien colorés de Viburnum opulus :
Et les premières fleurs des asters d'automne aussi hauts que moi et pleins de boutons prometteurs :
Cette journée m'a fatiguée mais je dois y retourner demain. Je ne peux plus retarder l'arrosage de certaines plantes. Il n'y a plus le moindre espoir de voir la pluie annoncée par la météo. Seule la légère baisse des températures m'aidera à mieux supporter mes vêtements anti-moustiques.
21:28 Publié dans flore locale, Plantes, roses, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
08/08/2013
Sambucus sibirica
Sambucus sibirica est un sureau rouge qui vient de régions très froides, comme son nom l'indique. J'en avais planté 3, un seul a survécu. Je crois qu'ils ont succombé à des incidents de rusticité "à l'envers". Habitués à des hivers avec des gels continus tout l'hiver, ils ont pris les redoux après un gel pour le retour du printemps et j'ai vu des départs de floraison en janvier, des boutons floraux vite grillés dès le gel suivant, comme le feuillage apparu très tôt.
Le sureau sibérien qui survit semble avoir compris, il ne débourre pas après un petit gel le matin. Il fleurit même assez tard pour un sureau rouge. Lui et Sambucus coreana sont les seuls sureaux rouges qui ont résisté presque sans dégât à un mois d'inondation.
Le 12 juin, juste après le retrait des eaux :
Le 13 juillet, les corymbes de fruits sont peut-être un peu en retard et un peu moins fournis que les années précédentes mais il est possible que je les aie photographiés un peu tard et que les oiseaux soient déjà passés :
14:12 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
04/08/2013
Sambucus canadensis, plante aquatique ?
On conseille le sureau noir comme plante de berge et même de pied de berge :
http://www.espace-riviere.org/site/ens_etag.html
Pourtant l'expérience que je viens de vivre et qui m'a éprouvée me permet d'émettre des doutes. En zone inondable, c'est vrai. Mes sureaux noirs ont subi plusieurs fois une inondation mais de quelques jours seulement. En zone de balancement des eaux où l'immersion peut être longue, je ne suis pas d'accord. C'est bon pour toutes les autres plantes indiquées qui vivent sur mon terrain de Romilly : saules, frêne, aulne, peuplier (grisard), noisetier, Iris pseudacorus (celui-là il vit même dans la mare, les pieds dans l'eau toute l'année). Tous ont parfaitement résisté. Mais pour le sureau noir, je ne suis pas d'accord, si vous en plantez en bord de rivière, mettez-le un peu plus haut que le pied de berge. Il est vrai que 30 jours d'inondation, ce n'est pas courant (et j'aimerais bien savoir enfin pourquoi cela s'est produit).
Aujourd'hui, tous les sureaux noirs paraissent morts à l'exception de quelques cultivars à but décoratif (mais pas les feuillages rouges) et seul 'Aurea' a pu fleurir.
Le contraste est frappant avec les sureaux blancs, Sambucus canadensis. Tous ont survécu, et en bon état. Tous fleurissent. Voici le plus beau, 3m ou un peu plus, d'abord le 12 juin, à la sortie de l'inondation :
et aujourd'hui :
Les sureaux blancs fleurissent à partir de juillet et jusqu'en septembre en plusieurs vagues. Ils en sont aujourd'hui à la deuxième floraison et ont des corymbes de fruits verts. Les feuilles rouges derrière lui ne sont pas des feuillages fanés mais le feuillage rouge très sain d'un pêcher (il a aussi des petites pêches rouges en cours de maturation).
En voici un autre au port très différent. Il ne mesure que 2m de haut mais il est très étalé :
Le sureau blanc est très proche du sureau noir. Ils peuvent donner des hybrides, certains fertiles, mais ce qui empêche leur mariage, c'est la date de floraison différente. Le sureau blanc a les mêmes utilisations que le sureau noir.
Sureaux, hydrangeas et rosiers illuminent en ce moment le jardin.
19:29 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
31/07/2013
Trop d'eau, l'écorce éclate
Je rappelle que le terrain de Romilly a été inondé pendant 1 mois, de début mai à début juin. J'ai vu tout le terrain sous 20 à 30cm d'eau mais d'après les renseignements donnés par le voisin, le chemin a été inondé au plus fort du déluge et le niveau sur mon terrain a sans doute été de 40cm au moins. Peu importe la hauteur, c'est la durée qui est grave.
Lors de mes premières constatation le 12 juin, juste après le retrait des eaux, tous les fruitiers semblaient intacts, hormis la perte des fruits pour la plupart d'entre eux. Mais toutes les conséquences n'étaient pas encore visibles.
Douloureuse surprise le 30 juillet pour l'abricotier 'Pêche de Nancy' (malgré son nom, c'est bien un abricotier). Vu de loin, il parait très beau :
Mais il a maintenant une branche en mauvais état :
Et voici la cause, l'éclatement de l'écorce :
J'avais déjà constaté cela sur le seul sureau noir qui avait en apparence totalement supporté l'inondation, Sambucus nigra 'Aurea. Le 12 juin, il a même 2 corymbes, le jeune feuillage rose est fréquent pour tous les sureaux à feuillage doré :
Le 3 juillet il est toujours très beau et il a de nouveaux corymbes :
Le 14 juillet, il a des corymbes au sommet. Une floraison aussi tardive et aussi étalée d'un sureau noir est vraiment inhabituelle. Mais il y a une autre anomalie, plus grave : sur la branche à l'extrême droite, il y a des feuilles un peu trop jaunes :
Faisons un recadrage :
Et voici la cause, l'éclatement de l'écorce de cette branche :
19:48 Publié dans fruitiers, Prunus, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (8)
28/05/2013
Que d'eau, que d'eau...
Je déprime. Hier, je me serais bien laissé couler dans ma piscine de Romilly.
Deux semaines après l'annonce de la décrue lente de la Seine je suis allée à Romilly pour faire le bilan des dégâts. Le bilan sera pour plus tard. Dès la sortie nord de Romilly tous les terrains étaient dans l'eau. Le mien aussi était entièrement noyé sous 15 à 30cm d'eau, sauf quelques mètres à l'entrée, juste la longueur de la voiture. La zone où habituellement je gare la voiture :
J'ai juste fait rapidement le tour du terrain, les pieds dans l'eau car cela a été l'occasion de constater que mes vieilles bottes ne sont plus étanches. Les arbres fruitiers et les rosiers semblent en bon état, les rosiers ont arrêté le développement des bourgeons floraux que j'avais remarqués la dernière fois. Les dégâts les plus visibles sont sur des sureaux, même et surtout des nigra. Sambucus nigra est réputé pour sa tolérance aux inondations mais cela n'est pas le cas de ses cultivars sophistiqués, en particulier ceux à feuillage rouge ou panaché et aussi Urban Lace. Ils ont l'aspect de plantes qui ont soif !
Sambucus nigra 'Black Lace' :
Sambucus nigra 'Black Beauty' :
Sambucus nigra 'Thundercloud' :
Sambucus nigra 'Naomi' :
Sambucus racemosa :
Les mauvaises herbes n'ont pas peur de l'eau, elles ont tout envahi sur au moins 50cm de haut. Il y a même des orties où il n'y en avait plus. Un forsythia et une aubépine déracinés sont couchés.
Combien de plantes vais-je perdre ? Que se passe-t-il ? Le niveau de la Seine est descendu mais l'eau ne peut plus la rejoindre. L'eau ne peut être absorbée par la nappe phréatique saturée. Et avec 18° les meilleurs jours, il ne faut pas compter sur l'évaporation. Curieusement la crue de la Seine n'est pas allée plus loin. Que Paris se rassure, l'Aube sert d'éponge.
Une consolation : j'espère que tous les campagnols sont noyés.
11:13 Publié dans inondations, Romilly sur Seine, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (6)
12/05/2013
Sambucus kamtchatica drageonne !
Je vous ai dit que Sambucus canadensis (sureau à corymbes) est le seul sureau ligneux qui drageonne et je le regrette. J'ai simplement répété ce qu'on lit partout.
J'ai déjà eu des doutes avec Sambucus hookeri (sureau à corymbes à feuillage permanent) :
Et Sambucus kamtschatica (sureau à grappes) m'a fait une surprise ce matin. Le drageon le plus éloigné du tronc en est distant de 30cm. J'ai retrouvé mention de ces drageons (suckers) sur des sites américains qui les utilisent comme moyen de multiplication. Mon sureau repose sur un lit de Lamium galeobdolon :
12:45 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
06/05/2013
Les sureaux dorés
Nous avons vu 'Coup de Foudre'. Voici d'autres sureaux à feuillage doré. En cette saison ils ont encore du très jeune feuillage. Les feuilles naissent roses avant de devenir jaunes.
Sambucus nigra 'Madonna' :
Sambucus nigra 'Aurea' toujours flanqué d'Inula helenium :
Sambucus racemosa 'Plumosa Aurea' :
Sambucus racemosa 'Sutherland Gold' :
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03/05/2013
Coup de Foudre
C'est peut-être le plus beau sureau à feuillage jaune, un jaune franc, lumineux. Il est né chez Antoine Breuvart qui pense que c'est une mutation de Sambucus kamtschatica et c'est bien à ce sureau qu'il ressemble.
J'en ai planté 3 à Romilly mais ce sont des rescapés. Ils avaient été sévèrement écorcés par les chevreuils. Ils sont repartis de la partie basse du tronc et vivent maintenant entourés d'un grillage de 1m de haut.
Le 23 avril la floraison commence, la plupart des fleurs sont encore en boutons :
Le 29 avril ils sont en pleine floraison, grappes plus volumineuses, plus blanches, d'aspect nuageux :
Ils ont des fans :
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30/04/2013
Un autre coin bien fleuri
La scène est dominée par le grand sureau Sambucus kamtschatica difficile à photographier en entier :
A ses pieds le Camellia 'Paul Maymou' et le laurier-tin défleuri depuis peu :
Plus à gauche le Rhododendron 'Cunningham's White' commence à peine à fleurir :
Devant s'étale un large tapis de monnaie du Pape :
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28/04/2013
Sambucus canadensis, ça drageonne
Si les sureaux herbacés ne pensent qu'à drageonner, le sureau canadien est le seul sureau ligneux capable d'en faire autant.
Mais jusqu'à présent seul 'Nova' s'y employait. Il est même très doué. Il a drageonné dès son année de plantation en 2007 :
Depuis il a récidivé et j'ai distribué ses drageons, encore deux à l'automne 2012. Cet hiver il n'y avait plus rien puisque j'avais tout enlevé. Mais dès que les feuilles sont apparues sur l'arbuste, un drageon est également apparu. Quelqu'un l'attend déjà mais je ne l'enlèverai qu'à l'automne, il aura alors un bon système racinaire.
La nouveauté cette année, c'est que 2 autres sureaux drageonnent, des drageons qui sont apparus eux aussi en même temps que le feuillage :
Et encore une nouveauté : un semis spontané. Il est bien reconnaissable, les folioles sont plus fines que celles du sureau noir :
Le grillage, c'est pour protéger des poireaux perpétuels contre les dents des lapins.
Dès la fin de l'hiver beaucoup de mauvaises herbes poussent en même temps que ces drageons. Cela m'oblige à désherber à la main avec précaution.
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24/04/2013
Tout blanc
Amelanchier canadensis le 23 avril. Il est encore très jeune mais prometteur :
Les jeunes feuilles sont roses :
Mon plus vieux nashi a déjà produit abondamment il y a 2 ans, peu l'an dernier. Est-il sujet à l'alternance ?
Les poiriers n'ont qu'un an. Deux d'entre eux sont en avance sur les deux autres, c'est peut-être une question d'exposition.
Fleur de mirabellier :
Sambucus racemosa :
Viburnum macrocephalum. Je ne m'attendais pas à recevoir la forme 'Sterile' mais il est mignon et il ne lésine pas sur la floraison. Sitôt planté, sitôt fleuri. Les boules sont plus grosses que le reste de la si petite plante.
Nivéoles :
Lonicera edulis, baie de mai :
Elaeagnus umbellata, la floraison débute à peine :
16:44 Publié dans fruitiers, Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
23/04/2013
Sambucus coreana
A Romilly les premières fleurs de sureau épanouies le 20 avril sont celles de Sambucus coreana. C'est un sureau facile qui se débrouille tout seul, bien mieux que racemosa qui a sans doute trop chaud ici. J'en ai 3 qui atteignent, voire même dépassent 3m pour le plus grand. Les grappes de fleurs sont les plus grosses et denses parmi celles des sureaux rouges.
Les fleurs de Sambucus racemosa 'Sutherland Gold' ne sont pas ouvertes mais il le suit de près. Vous remarquerez les jeunes feuilles rouges, c'est le cas pour tous les sureaux qui auront un feuillage jaune.
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18/04/2013
La cuisine des fleurs
La très longue saison de la cuisine des fleurs de sureaux commence.
Les français ont connu une longue période où seuls les légumes et les fruits cultivés et sévèrement calibrés étaient comestibles. Depuis quelques années on redécouvre les produits de la nature, sains, sans chimie douteuse, et gratuits. Ainsi notre sureau noir, très consommé autrefois, était considéré comme une "mauvaise herbe" parce qu'il se multiplie trop bien grâce aux oiseaux qui, eux, savent ce qui est bon. Dans certaines régions il était même considéré comme toxique (!!). La "mode" des plantes sauvages revient et les fleurs et les fruits du sureau noir sont consommés.
Mais le sureau noir n'est pas le seul sureau comestible. Seuls les sureaux herbacés sont toxiques au point de vous donner de bonnes coliques si vous vous trompez. Mais les sureaux arbustifs, tous les sureaux arbustifs ont des fleurs et des fruits comestibles. Chez nous, dans la nature, on trouve le sureau noir, Sambucus nigra, et le sureau à grappes ou sureau rouge, Sambucus racemosa. Dans le jardin on peut en cultiver bien d'autres, des rouges et des noirs dont Sambucus canadensis, même si les canadiens l'appellent sureau blanc, sans doute pour le différencier de notre sureau noir.
Mais ailleurs qu'en France, et en particulier en Grande Bretagne, dans les pays du nord de l'Europe, et en Alsace, en Allemagne, les sureaux ont toujours fait partie de la cuisine et même de celle de grands chefs aux recettes primées. Nous parlerons des fruits en fin d'été.
Les recettes pour les fleurs du sureau noir peuvent être utilisées pour toutes les fleurs de sureaux arbustifs. Ainsi la cuisine aux fleurs de sureaux peut commencer fin mars (avril cette année) avec les sureaux rouges pour se terminer fin août voire début septembre pour le sureau canadien à longue floraison.
Dans le très beau livre de Jelena De Belder, que les amateurs de plantes n'ont sans doute pas oubliée, et Elisabeth de Lestrieux, La saveur des fleurs, Editions Casterman, elles utilisent par ordre d'entrée en onde : Sambucus tigranii, racemosa, koreana, nigra, canadensis. A ma connaissance, elles n'en ont jamais été malades.
J'ai déjà donné des recettes de cuisine aux fleurs de sureaux. Vous trouverez les notes correspondantes colonne de droite, catégorie cuisine des fleurs. En voici une autre, extraite de ce livre :
Sauce Chaudeau au vin et aux fleurs de sureau
C'est une recette autrichienne.
Faites macérer pendant 6 heures 6 ombelles (ou grappes) de sureau bien mûres dans 6 dl de vin blanc. Filtrez et enlevez les fleurs.
Battez 4 jaunes d'œufs avec 6 cuillerées à soupe de sucre jusqu'à obtention d'un ruban mousseux jaune pâle.
Chauffez le vin aromatisé au sureau. Retirez-le du feu et versez-le peu à peu sur les jaunes d'œuf battus en mousse.
Chauffez au bain-marie sans cesser de battre, jusqu'à ce que le mélange commence à épaissir.
Pour terminer, incorporez les blancs d'œuf battus en neige très ferme.
Servez chaud avec des beignets de sureau ou d'autres fleurs, des fruits rafraîchis, ou des groseilles à maquereau pochées et refroidies.
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17/04/2013
Sambucus kamtschatica
La floraison des sureaux à grappes commence et le gagnant est Sambucus kamtschatica à Veneux. Les premières fleurs se sont ouvertes ce matin :
Ces fleurs ne sont pas faciles à photographier parce qu'elles sont au moins à 3m de haut. Ce sureau a en effet pris l'habitude d'éliminer ses branches basses pour prendre l'aspect d'un petit arbre.
Voici ses fleurs photographiées de plus près le 16 avril 2010 quand il les portait moins haut :
Son tronc est accompagné d'un laurier-tin encore en fleurs et du Camellia 'Paul Maymou' qui commence sa floraison :
Egalement à son pied les premières fleurs de la monnaie du Pape bisannuelle s'ouvrent :
alors que la monnaie du Pape vivace émerge à peine, en même temps que l'aspérule odorante que l'on voit à sa gauche :
Fleurs et fruits de ce sureau sont utilisables en cuisine comme celles du sureau noir, nous verrons cela la prochaine fois.
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02/04/2013
Les sureaux herbacés
Notre sureau yèble, Sambucus ebulus, n'est pas visible pour l'instant. Il va sans doute garder encore quelques semaines ses rhizomes bien cachés sous terre. Mais les sureaux herbacés "exotiques" sont plus précoces. Les voici aujourd'hui :
Sambucus chinensis
Sambucus adnata
Ce sont ceux que je garde en pot à Veneux mais ceux qui sont en pleine terre à Romilly sont aussi bien visibles, avec juste un léger retard sur ceux de Veneux.
La raison pour laquelle je garde des exemplaires en pot n'est pas la même pour ces deux sureaux.
Je n'ai aucune crainte pour Sambucus chinensis en pleine terre. Il s'y comporte très bien et étend même son territoire. Je n'ai pas à craindre la survenue d'un gel tardif, je sais que son feuillage y résiste. Je le sais parce qu'en pot à Veneux où je l'ai depuis 2007, il garde son feuillage tout l'hiver et ne le perd que lorsque le nouveau feuillage apparaît (à Romilly il est totalement caduc). Le 11 décembre :
Le 25 décembre :
Le 19 février :
Gardant son feuillage l'hiver, il en a déjà subi les rigueurs. Le 9 décembre 2008 sous la neige :
Il a subi la neige tous les ans et abondamment cette année. Le 22 janvier 2010 il a survécu à un gel de -8°C :
Si je le garde en pot, c'est parce qu'il s'y comporte magnifiquement et fait de plus beaux corymbes qu'en pleine terre. Evidemment, je dois le dépoter tous les 2 ans environ sinon il s'étoufferait tant il se multiplie.
Je garde un exemplaire de Sambucus adnata (album photo colonne de droite en bas) en pot pour pouvoir le rentrer car je ne sais comment son feuillage supporterait un gel tardif. Mais il y a pire pour lui que le gel. Celui qui était planté à Romilly il y a 2 ans a été totalement dévoré par les campagnols et je ne l'ai jamais revu. Les campagnols adorent les racines tendres et dodues, les dahlias ne s'en sont pas remis non plus. Je dois le planter dans une forteresse souterraine de grillage, sans garantie. Et c'est un sureau presque impossible à trouver.
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31/03/2013
Sambucus mandschurica
Ce sureau que vous n'aurez sans doute jamais l'occasion de voir en France a des particularités qui permettent de le distinguer de tous les autres sureaux aussi bien en hiver qu'en été.
C'est un sureau de la section 3, les sureaux à grappes. Il est répertorié, cité, localisé géographiquement, mais il est impossible d'en trouver une description ou des photos. Je le découvre donc peu à peu. Il est planté à Romilly.
Lorsqu'on le voit en hiver, on est frappé par la couleur rouge de son écorce, unique parmi les sureaux, aussi étonnante que l'écorce blanche de Cae Rhos Lligwy.
Mais en été aussi il met du rouge en des endroits inattendus, sur les nervures centrales de ses feuilles (celles qui portent les folioles) alors que les limbes sont franchement verts :
Pour comparaison je vous montre l'écorce de 'Black Lace' et les feuilles de 'Black Beauty', deux sureaux qui s'y connaissent en pigment rouge :
D'où me vient ce sureau ? J'en ai obtenu des semences d'une botaniste russe. Je les ai semées en 2008 et j'ai obtenu une plantule que voici en mars 2010 :
Le l'ai planté à Romilly à l'automne 2010 et cela lui a beaucoup plu, il était déjà magnifique en juin 2011 :
Vous avez peut-être remarqué des piquets jaunes à son pied sur la première photo. Ces piquets ont été plantés serrés pour protéger les racines principales de mon trésor des campagnols :
Je tiens en effet beaucoup à ce sureau introuvable. Je ne peux même plus contacter la botaniste. Je vais cette année le reproduire par boutures.
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28/02/2013
Sambucus peruviana, boutures à l'eau
Sambucus peruviana, le sureau du Pérou, a des tiges très cassantes, ou bien je suis très maladroite. Le 10 octobre j'avais bouturé une tige cassée :
La tige est morte mais la bouture est réussie. Regardez ce qui apparaît à quelques centimètres de la tige morte :
C'est un nœud enterré qui a donné cette pousse.
Cette fois-ci j'ai tenté une bouture à l'eau comme je l'avais fait, et réussi, pour Sambucus callicarpa que je n'arrivais pas à bouturer de façon classique. J'ai mis 2 tiges dont les bourgeons étaient dormants dans l'eau il y a environ un mois. Voici le résultat :
Les bourgeons du haut ont débourré, des racines blanches apparaissent sur le bas des tiges. Il ne reste plus qu'à planter.
Le pied mère en pleine terre a parfaitement supporté l'hiver. Il n'a pas encore débourré mais ses bourgeons sont bien verts.
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26/02/2013
Après la neige
La neige a maintenant fondu et l'épisode neigeux s'est accompagné de températures assez douces, -2°C. Le gel abime les fleurs mais pas la neige. Je l'avais dit pour la fleur de camellia, en voici la preuve. C'est la fleur de Camellia 'Gloire de Nantes' que je vous avais montrée. C'est la même fleur sur toutes les photos.
Le 23 février avant la neige, la fleur vient juste de s'ouvrir :
Le 24 février sous la neige :
Le 25 février en fin de journée, la neige a fondu. La fleur a continué à s'épanouir, elle est plus grosse que sur la première photo :
Un bourgeon floral de Sambucus kamtschatica en cours d'épanouissement le 21 février avant la neige :
Le même le 25 février :
On peut remarquer la pilosité sur la tige pourtant déjà bien lignifiée. C'est une particularité de ce sureau à grappe. Voici une photo d'une tige et d'un bourgeon semblables de Sambucus racemosa, notre sureau à grappes, à Romilly le 16 février : il n'y a pas de poils :
Fleurs de Viburnum tinus, le laurier-tin, le 25 février après la neige :
Crocus et perce-neige n'ont subi aucun dégât, c'est connu.
03:40 Publié dans camellia, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
30/12/2012
Auricularia auricula-judae
Sur le tronc mort de sureau que je conserve précieusement au fond du jardin parce qu'il porte cette colonie de champignons, les oreilles de Judas sont toujours là.
Auricularia auricula-judae, oreille de Judas, le champignon noir de la cuisine chinoise, pousse sur les troncs âgés ou morts de feuillus, surtout les sureaux. Mes champignons ont bien aimé l'automne pluvieux. Ils sont là une bonne partie de l'année, ils disparaissent en cas de sécheresse prolongée.
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22/12/2012
L'hiver des sureaux frileux
A Veneux, j'ai regroupé les sureaux à protéger autour d'armatures improvisées destinées à soutenir les voiles de protection :
Vous pensez peut-être qu'il aurait été plus simple d'installer une petite serre facile à enlever à la belle saison. Mais personne n'a encore pensé à faire des serres dont on peut enlever facilement le toit. Nous avons un automne merveilleusement pluvieux et ce serait dommage de ne pas faire profiter de cette délicieuse pluie les deux sureaux subtropicaux de forêt humide qui ne peuvent s'en passer : Sambucus peruviana du Pérou et Sambucus lanceolata de Madère. De plus j'aurais une corvée d'arrosage et d'aspersion quotidienne soit avec l'eau très calcaire de Veneux, soit en branchant tous les jours la pompe d'extraction de l'eau de pluie de la citerne. Quel temps perdu et quelle absurdité quand il pleut presque tous les jours.
Sambucus peruviana est en pleine terre et il a déjà supporté 2 hivers protégé seulement au pied. Il ne pousse pas vite, il fait très peu de bois, et je suis persuadée qu'il sera plus vigoureux si je le protège du gel.
Je ne connais pas la rusticité de Sambucus lanceolata mais je pense que c'est le plus sensible au froid car, contrairement à peruviana, il ne pousse pas en altitude. Il est encore en pot.
Les 3 pots verts contiennent des rhizomes de Sambucus adnata, sureau herbacé du Népal, rustique car il pousse entre 1600 et 3600m d'altitude. Cependant en pot les racines sont trop exposées au froid. J'avais un beau Sambucus adnata à Trifouilly qui avait magnifiquement fleuri (album photo colonne de droite). Après sa floraison, je l'avais transplanté à Romilly et il n'est pas réapparu. Ce n'est pas à cause du froid, il avait supporté l'hiver précédent sans problème, mais il a certainement été dévoré, comme d'autres sureaux, par les campagnols. Je désespérais d'en retrouver lorsque j'ai pu obtenir ces 3 rhizomes des Great Dixter Nurseries. Mais j'ai préféré attendre qu'ils soient plus forts, je les planterai à la fin de l'hiver. L'un d'eux a réussi à me faire un minuscule corymbe. J'en planterai un à Romilly mais je dois lui construire une forteresse souterraine.
L'ensemble est entouré de plastique bulle. Il reste encore à y entasser des feuilles mortes.
En cas de gel, j'ajouterai le toit en plastique bulle ainsi :
A Romilly, la zone d'environ 4 m2 des rhizomes de Sambucus chinensis, autre herbacé, est déjà couverte de feuilles mortes.
Le plus difficile à protéger est Sambucus hookeri. Il est rustique mais le problème est que son feuillage est persistant. Ce feuillage grille au-delà de -7°C ce qui arrive tous les ans à Romilly, environ 2° plus froid que Veneux. Cela serait peu grave s'il attendait le printemps pour refaire ce feuillage mais il s'entête à le refaire aussitôt et, si cela se produit 2 fois comme l'hiver dernier, cela l'affaiblit car il doit alors repartir de la base. L'utilisation d'une serre à Romilly ne se pose même pas, elle serait aussitôt volée. Le voici juste avant d'être couvert (il a déjà subi -4°C) :
Et en costume d'hiver, en voile d'hivernage car je ne peux y être assez souvent pour le couvrir et le découvrir selon le temps :
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04/12/2012
Sambucus hookeri et l'hiver
Sambucus hookeri est un très beau sureau originaire du Népal à feuillage persistant et floraison répétée sur plusieurs mois (album photo colonne de droite).
Il est assez rustique puisqu'il a survécu au gel intense, jusqu'à -11°C à Romilly, en février dernier. Mais son feuillage grille au-delà de -7°C. Il le renouvelle aussitôt mais lorsque cela se produit plusieurs fois dans l'hiver comme l'hiver dernier, cela l'épuise et cette année il est moins beau que les années précédentes. Je veux donc absolument le protéger.
Il a fait jusqu'à -2°C hier à Romilly. Son feuillage est intact. Il a un corymbe encore en bouton et même un petit corymbe en formation :
J'ai déjà bien protégé la base de l'arbuste mais je ne peux me résoudre à recouvrir déjà ce feuillage et les corymbes. J'ai installé cette tour métallique sur laquelle je pourrai installer rapidement le reste de la protection si un gel intense est annoncé.
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11/11/2012
Bouture de Sambucus callicarpa
Je viens de mettre en terre cette bouture de Sambucus callicarpa alors que je l'ai prélevée il y a 6 semaines.
Je n'ai plus qu'un seul pied de Sambucus callicarpa, un sureau rouge américain. L'autre est mort l'été 2011, sans doute de soif. Mes possibilités d'arrosage à Romilly en été sont limitées. Depuis j'ai tenté plusieurs boutures. Echec total. En plein désespoir j'ai tenté une bouture à l'eau. Et ça marche :
Il y a des racines même à la base du premier bourgeon
que j'ai donc enterré. Il y a 7 bourgeons bien vivants au-dessus.
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03/09/2012
Drôles de boutures
Je dois prochainement rencontrer un lecteur de mon blog pour un échange de plantes. Il aime les sureaux et j'ai tenté pour lui il y a 15 jours des boutures de Sambucus coreana et Sambucus tigranii qui sont pour moi les sureaux à grappes les plus beaux et les plus faciles à cultiver.
J'ai planté le 15 août 2 branchettes de Sambucus coreana et 3 branchettes de Sambucus tigranii. Elles ont aussitôt perdu toutes leurs feuilles. Mais voici ce que j'ai trouvé ce matin :
1 bouture de S. coreana :
et 2 boutures de S. tigranii :
La végétation a démarré sur des bourgeons axillaires. La surprise c'est qu'il y a des fleurs :
J'ai déjà eu la surprise d'une floraison sur une bouture d'un sureau de la section sureaux noirs, Sambucus palmensis, au mois de mars. Lors de la prise de la bouture il y avait déjà eu l'induction florale :
Les sureaux de la section Eusambucus, les sureaux noirs à corymbes, ne fleurissent pas avant le mois de mai, bien après le développement du feuillage. En ce moment et tout l'hiver les bourgeons axillaires sont minuscules et pointus, ce sont des bourgeons végétatifs, l'induction florale surviendra plus tard.
Les sureaux de la section Botryosambucus dont font partie coreana et tigranii, sureaux rouges à grappes, fleurissent dès mars ou début avril, en même temps que l'apparition du feuillage. Dès maintenant les bourgeons axillaires sont gros et ronds, ils ont les caractéristiques des bourgeons floraux. En fait ces bourgeons contiennent déjà feuilles et fleurs, c'est ce qu'on voit sur mes boutures. D'ailleurs un Sambucus coreana m'a déjà fait la blague de fleurir en novembre.
Je n'ai pas de S. coreana sous les yeux parce que je suis à Veneux et que je ne l'ai planté qu'à Romilly. Mais voici des bourgeons axillaires de S. tigranii photographiés aujourd'hui :
J'ai déjà réussi des boutures de Sambucus tigranii mais elles avaient été faites au printemps. Je ne sais ce que vont devenir ces boutures, il est possible que les fleurs fanent et que les plantules se développent bien. Mais je crois préférable de bouturer les sureaux de cette section au printemps.
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20/08/2012
Black Lace, la remontée
Sambucus canadensis, le sureau blanc, l'équivalent du sureau noir de l'autre côté de l'Atlantique, a une floraison continue de fin juin à septembre.
Sambucus nigra, notre sureau noir, n'a qu'une seule floraison en mai-juin. Mais il faut s'attendre à des surprises avec les variétés récentes à feuillage très sombre. En 2007 j'ai assisté à une remontée de 'Thundercloud'. C'était peut-être un accident. L'an dernier j'ai assisté à une remontée sur les 'Black Lace' du parking Jardiland à Dammarie lès Lys. Et cela recommence cette année. Il y a plusieurs 'Black Lace' sur ce parking, tous ont des corymbes en fleurs, à différents stades, aujourd'hui. Ce n'est plus un accident, cela devient une habitude.
Les photos sont d'aujourd'hui 20 août. La floraison n'est pas aussi abondante que celle de mai mais même un seul corymbe se voit de loin tant il ressort sur le feuillage presque noir.
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