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26/01/2007

Les transporteurs, suite

Deuxième incident grave depuis 1 mois.
Voilà ce qui se trouve devant ma porte depuis 15 jours :

medium_colis_Waasland.jpg


Cette fois, bien que cela m'ennuie et m'encombre, la victime ce n'est pas moi. J'avais commandé des plantes en Belgique. Le 10 janvier, à plus de 18 h, donc à la nuit, on m'a livré un colis beaucoup trop lourd et encombrant pour que le livreur puisse l'amener jusqu'à ma porte. Il avait une minuscule camionnette sans aucun moyen de manutention même pas un diable. Il l'a laissé dans la rue, je devais le déballer peu à peu. Dès l'ouverture du colis j'ai vu que ce n'était pas ma commande.
Le lendemain j'ai pu examiner l'emballage. Il portait une étiquette du transporteur à mon nom et adresse. Mais au marqueur sur le colis était écrite l'adresse d'une pépinière en Vendée (480 km !). J'ai aussitôt contacté mon expéditeur, plus tard le destinataire réel. Et personne ne vient reprendre le colis. Je n'ai aucun moyen de contacter le transporteur, je ne sais même pas qui il est, ce n'est pas celui auquel le colis a été confié et comme pour UPS le destinataire n'a aucun moyen de contact.
Tous mes autres colis ont été livrés par la poste : aucun problème et j'ai un numéro de suivi et la possibilité de contacter la poste en cas d'anomalie.

25/01/2007

Fleurs d'hiver

Le 10 janvier, les crocus botaniques en avance. Rien à craindre, je les ai déjà vus tout frétillants dans la neige.
medium_premiers_crocus.jpg

Lonicera fragrantissima, en fleurs depuis début décembre.
medium_Lonicera_fragrantissima.jpg

Prunus subhirtella automnalis, à peine planté, déjà fleuri.
medium_Lonicera_fragrantissima_001.jpg

20:10 Publié dans Plantes, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)

Graines de Sambucus

medium_graines_de_Sambucus.jpg


C'est pris au scanner, il suffit de remettre l'image au format A4 pour avoir la taille exacte.

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23/01/2007

Sureaux et lapins

Comme je l'ai déjà dit, mon terrain à Trifouilly est envahi de lapins. En été, j'en vois détaler dans toutes les directions. Certes, en ce moment je n'en vois pas parce qu'on entend toujours les coups de fusil des chasseurs. Mais ils sont là, la preuve en est les dizaines de trous et les agressions sur mes plantes. Si j'oublie de protéger un jeune tronc que je viens de planter, il est vite écorcé. J'ai même failli perdre une glycine et elle a du mal à s'en remettre, elle n'a pas grandi cet été.
Mais les sureaux ? Les décoctions pour les maladies, les purins pour éloigner souris, taupes mulots etc.. ou même les feuilles simplement posées en mulch près des plantes sont efficaces. Le blaireau au contraire s'en régale. Il semble que les sureaux soient toxiques pour les lapins et qu'ils en aient été informés de la même façon que pour les dates de la chasse. En effet, contrairement aux autres arbres, je n'ai jamais protégé le tronc d'aucun de mes nombreux sureaux. Quels que soient leur âge et leur espèce, aucun n'a été grignoté.

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22/01/2007

Sambucus adnata, suite

Les fleurs sont petites, 5 mm, très odorantes, blanches, corolle à 5 lobes, anthères jaunes. Les cymes sont plates, de 15 cm de diamètre, soutenues par 3 à 5 branches.
Les fruits sont de couleur orange puis rouge, ce qui est inhabituel pour un sureau herbacé. Ils sont petits, au plus 4 mm, de même que les graines, moins de 2 mm.
La floraison a lieu de mai à septembre, mais surtout juillet-août, les fruits sont mûrs en octobre.

2n = 36

Distribution
L'est de l'Himalaya et de l'Asie.
Il occupe les zones montagneuses de 1600 à 3800 m où il forme de vastes taches dans les clairières et les herbages.
Il fut introduit en Europe par Ernest Wilson au début du 20è siècle.

Ecologie
Il est consommé par les takins (Budorcas taxicolor), gros mammifères herbivores ressemblant à des gnous pour lesquels il est important en automne comme source de protéines. Cela n'est pas sans importance car cette espèce, trop chassée pour son cuir et sa chair, et qui voit son territoire se réduire, est en voie de disparition.

Utilisation
Selon Roy Lancaster (A Plantsman in Nepal. Antique Collector's Club 1995) les fruits sont parfois utilisés par les indigènes comme laxatif ou consommés après cuisson qui leur fait perdre cet effet.
Le CBIK, Center for Biodiversity and Indigenous Knowledge, Yunnan medicinal plant database, donne comme indications : lutte contre la stase, les douleurs rhumatismales, l'arthrite, les ecchymoses, les démangeaisons. Des préparations pharmaceutiques existent, vendues entre autres par le Yunnan Province Institute of Pharmacologie, sous forme de liniment et de gélules.

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Sambucus adnata, l'herbe de sang

Dans la section Ebulus, les sureaux herbacés, après l'Europe et l'Afrique, nous allons en trouver en Asie et nous commencerons par Sambucus adnata, parfois appelé schweriniana mais cette appellation postérieure à adnata n'est pas valable.
Il est un peu plus grand que notre sureau yèble, 1,5 à 2 m, aussi envahissant par la même méthode, l'extension de ses rhizomes.
Les tiges ont une moelle blanche ou rouge. Surtout les rhizomes, lorsqu'on les casse, laissent couler une sève rouge. Les noms locaux traduisent cela en comportant le mot sang, herbe pleine de sang, etc.
Les feuilles ont jusqu'à 60 cm, avec 7 à 11 folioles, les stipules sont petites. Leur particularité est l'existence de folioles décurrentes, soudure du limbe sur la nervure centrale. Cela se voit sur d'autres sureaux herbacés, de façon courante chez wightiana, plus rarement sur chinensis et ebulus, mais seulement pour la dernière paire. Chez adnata les 2 dernières paires sont souvent décurrentes.

medium_sureau_herbace_Poerop_folioles.2.JPG

07:45 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)

21/01/2007

Sambucus africana, photo

En attendant la mise au point de S. adnata, un lien vers une belle photo de Sambucus africana

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18/01/2007

La lutte pour le territoire

Sambucus africana vit en Afrique de l'Est, dans le bush et en bord de fôrets, entre 1800 et 3400 m sur le Mont Elgon et le Mont Kenya, dans une zone très limitéé de 400 km au plus.
Mais sur le Mont Elgon il y a les "forêts" de bambous dominées par Sinarundinaria alpina qui peut atteindre 18 m avec des cannes de 10 cm de diamètre. Ces bambous ont un cycle de floraison d'environ 15 ans (de 15 à 40 ans). Lors d'une année de floraison tous les bambous de quelques zones fleurissent en même temps, dans d'autres zones il n'y a pas de floraison cette année là. Ce n'est donc pas aussi dramatique que pour d'autres bambous.
Les évènements dans une zone se suivent ainsi :
1- Floraison et mort en masse des cannes en 2 ou 3 ans. Les espèces qui demandent de la lumière peuvent se développer.
2- Le pH qui était acide augmente et c'est Sambucus africana qui se développe à profusion.
3- Régénération des bambous à partir de vieux rhizomes. Cette période dure de 3 à 5 ans, les cannes atteignent 3 m, sont de plus en plus denses, envahissant les sureaux.
4- Les bambous dépassent en hauteur les sureaux qui sont remplacés par des plantes tolérant l'ombre. Le pH commence à augmenter.
5- Période de maturité des bambous, ils ont atteint leur plus grande taille. Le pH augmente encore.
....jusqu'à la floraison suivante et le cycle recommence.

Une histoire sans fin.

17:35 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)

Sambucus africana, portrait

Il y a très peu de documents sur ce sureau et je n'ai trouvé qu'une seule photo exploitable mais pleine de renseignements.
Il ressemble au sureau yèble mais en version géante : végétation puissante pendant toute l'année, avec des tiges pouvant atteindre 5 m ! Les rhizomes sont aussi exhubérants, s'étendant très vite horizontalement, pouvant atteindre 5 cm de diamètre.
Les feuilles sont très grandes, jusqu'à 75 cm, avec jusqu'à 13 folioles étroites, pointues, avec des dents très marquées. Les stipules sont grandes. Les inflorescences ne sont pas très denses. La corolle est grande, jusqu'à 15 mm de diamètre, à 5 lobes. Les étamines sont très longues et débordent la corolle, avec des anthères jaunes. Le fruit est noir, allongé, avec des stries longitutidinales, de 4 à 7 mm de long. Il contient 3 ou 4 graines.
Végétation et floraison ont lieu toute l'année.

La prochaine fois, je vous raconterai un combat dantesque : celui du plus grand des sureaux herbacés contre une Poacée géante.

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17/01/2007

Et africana ?

Je viens de démontrer que peruviana et nigra ne peuvent appartenir à la même espèce. Voila un cas de réglé.
Et puis, il y a le côté pratique : vous ne pourrez jamais cultiver et maintenir en vie peruviana et canadensis dans les mêmes conditions. C'est ce qui justifie que vous les trouverez comme espèces différentes. J'aime les plantes et je veux les voir heureuses dans mon jardin. Alors, pour moi, canadensis, nigra et peruviana sont des espèces différentes.
Et africana ?
Espèce ou sous espèce ? Il y aurait un test simple à faire : les croiser. Il y a certes des obstacles à la fécondation : la date de floraison et l'isolement géographique. Mais à l'époque des avions et du forçage en serre est-ce une expérience impossible à réaliser ? D'ailleurs africana fleurit toute l'année. Il faut juste lui amener un ebulus en fleurs.

12:10 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)

L'espèce chez les sureaux

Qu'en est-il pour les sureaux où il y a même des différences dans le nombre de chromosomes, le plus souvent 36 mais parfois 37, 38, 40 et même 72 !
Sambucus canadensis serait une sous espèce de nigra. Il en est très différent par sa taille, pas plus de 3 m, par son port plus buissonnant, par sa faculté de drageonner comme un fou, parce qu'il a des rhizomes, c'est-à-dire des tiges souterraines d'où partent des racines adventives vers le bas et des tiges vers le haut alors que nigra n'a que des racines, par ses folioles plus nombreuses et surtout souvent doubles pour les premières paires, par sa floraison plus tardive et plus étalée, par sa rusticité, il supporte des gels à griller tous les nigra, par sa situation géographique.
Sambucus peruviana serait une sous espèce de nigra. Mais en plus de ses différences il a deux fois plus de chromosomes que nigra. A-t-il 2 fois 36 chromosomes ou 4 fois 18 ? Peu importe, leur interfécondité absolue est impossible : si on parvient à obtenir un hybride il sera triploïde donc stérile.

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16/01/2007

La notion d'espèce

L'espèce chien par exemple présente des sujets de couleur, de taille, de comportement variable. Un tout petit chien peut s'accoupler, en dehors du problème "technique" avec un très gros chien et le fruit de leurs amours pourra procréer. C'est la même espèce.
Les chevaux aussi présentent d'importantes différences de taille mais de la même façon on peut démontrer qu'il s'agit de la même espèce. Un âne leur ressemble. Un âne et une jument peuvent avoir un enfant mais cet enfant sera stérile. Ses chromosomes présentent des différences qui les empêchent de s'apparier correctement lors de la mitose réductionnelle de la méïose. Un mulet ne pourra jamais procréer. Ce sont des espèces proches mais différentes.
C'est là un raisonnement idiot de médecin qui ne comprend que la vie animale. Mais je mets au-dessus de la médecine et de la botanique une notion toute bête : le bon sens.
Et prenons enfin une définition plus sérieusement botanique dans le dictionnaire de botanique de Bernard Boullard : "on peut retenir pour critères d'une espèce ....leur interfécondité absolue."

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Sambucus africana ?

Il fait partie de la section Ebulus.
Mais pour certains c'est Sambucus africana, pour d'autres c'est Sambucus ebulus ssp africana. C'est-à-dire une espèce pour certains, pour les autres une sous-espèce (mais tellement différente...)
Mon avis ? Il a évolué tellement longtemps, isolé dans son coin d'Afrique loin de tous les autres sureaux, qu'il a bien pu avoir le temps de former une espèce différente.
La notion d'espèce
Avant de me lancer dans la description des nombreux sureaux, je voudrais revenir sur la classification du genre. Celle actuellement admise n'admet que 9 espèces, le reste, malgré des différences énormes, n'étant considéré que comme des variétés ou des sous-espèces.
Qu'est-ce qu'une espèce ?
C'est un ensemble d'individus pouvant présenter des différences mais dont les caractéristiques essentielles sont identiques et en particulier l'une d'elles : ils sont capables de se reproduire entre eux.
C'est mon avis, c'est ce qu'on m'a appris, mais ma formation concerne surtout le monde animal, c'est la définition de Larousse (encore lui, lui aussi n'est pas botaniste mais tellement plein de bon sens...)

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15/01/2007

Un peu de magie

Le sureau yèble n'a pas les propriétés magiques du sureau noir. Mais j'en ai trouvé une : dans certaines provinces il suffit de prier (ou de menacer ?) le sureau yèble en le triturant dans les mains pour guérir un animal malade ou envahi par les vers.

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14/01/2007

Sambucus ebulus autrefois

S'il n'a pas la touche magique du sureau noir, il est lui aussi connu de l'Homme depuis des millénaires. On l'a trouvé récolté par exemple sur le site de Monte Covolo en Italie du Nord (du néolithique à l'âge de bronze), sur le site de Veszto-Bikeri en Hongrie (du nolithique tardif à l'âge du fer), sur le site de Bubene-Sarovka en Bulgarie (âge du bronze), etc. Etait-il utilisé comme teinture ou pour ses effets thérapeutiques ?
Pour Pline l'Ancien (premier siècle après J.C.) il est plus efficace en thérapeutique que le sureau noir et les baies sont les parties les moins efficaces de la plante. Il parle aussi de l'utilisation comme teinture pour les cheveux.
En fait il fut utilisé en médecine dans toute l'Europe jusqu'en Turquie. On le retrouve sur un site du Moyen-Age en Bavière.
Danewort, Walewort, Blood Hilder (Blood Elder) : ces termes sont liés à une croyance qu'il poussa sur le sang répandu par les Danois lors d'une grande bataille ou bien qu'il fut rapporté par les Danois pour couvrir leurs champs de bataille et les tombes des Danois.

13:05 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)

Utilisations, suite

Les feuilles ont aussi un effet purgatif puissant. Sur la peau c'est un très bon cicatrisant. Les feuilles fraiches sont utilisées contre les piqûres d'insectes, furoncles et brûlures. Elles peuvent aussi être récoltées en été et séchées.
Les baies cuites ou séchées, environ 2-3 g, ont une action laxative, diurétique et sodorifique.
J'ai trouvé en vente sur le Net des gélules de Dwarf Elder Bark (écorce) et une tisane contenant entre autres du sureau yèble.
Autres utilisations
Le jus de racines pour teindre les cheveux
Pour teindre en violet ou d'autres teintes selon mordançage
Pour colorer le vin, couramment utilisé autrefois
Il est très mellifère. Il attire aussi coléoptères et papillons
Le purin de feuilles pour repousser mulots, campagnols, taupes
La décoction suivie d'ébullition pour lutter contre altises et pucerons sans gêner les abeilles et coccinelles, peut-être aussi contre marsonia et mildiou. Mais si on n'a pas le temps de faire ces préparations, répandre les feuilles au pied des plantes est efficace.
Utilisation en couvre-sol.

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13/01/2007

Sambucus ebulus, utilisations

Pas d'utilisation en cuisine
D'après M.R. Maire, cité par D. Bois, les fruits d'une varité de S. ebulus en Algérie sont relativement gros et de saveur agréable. Mais je n'en retrouve aucune trace nulle part ailleurs dans la littérature.
Donc son fruit, amer et toxique (beaucoup moins après cuisson), est impropre à la confection de confitures.

Vertus thérapeutiques
Il a cependnat rendu service par ses vertus thérapeutiques. Pour Pline l'Ancien (premier siècle après J.C.) et pour d'autres (E. F. Steinmetz, Materia Medica Vegetabilis, 1954) il a les mêmes utilisations que le sureau noir mais en beaucoup plus efficace et puissant. A réserver aux connaisseurs.
Le Larousse de la Langue Française en parle : espèce de sureau dont l'écorce, les fleurs et les baies ont été utilisées en médecine, avec une citation d'A. France : "elles cueillaient dans les prés le bouillon blanc, l'hièble, la menthe".
L'effet est diurétique et diaphorétique en cas de fièvre due à un refroidissement. Il est utilisé également dans les affections des reins et de la vessie.
Ses racines, fraîches ou séchées puis réduites en poudre, 1 c. à soupe, macération à froid puis courte ébullition, furent utilisées contre la goutte.
Son feuillage était mis dans les chaussures pour éviter la fatigue lors d'une longue marche ou en fumigations pour dissiper l'enflure des jambes.

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Sambucus ebulus, culture

Il est déconseillé d'en tenter l'installation dans son jardin car il est très envahissant et il devient impossible de s'en débarasser. Si l'on souhaite l'utiliser dans un but médical ou autre, il vaut mieux repérer ses sites de prolifération dans la nature. C'est du moins ce qui est conseillé en France et on ne le trouve pas en vente. Pourquoi le payer d'ailleurs, il est facile d'en trouver gratis.

Dans les pays voisins il est plus recherché car très décoratif et il est proposé à la vente. C'est vrai que si le terrain lui plait il sait devenir envahissant mais pas plus que les bambous et il suffit de l'obliger à garder sa place par des barrières anti-rhizomes proposées pour les bambous. Il s'est installé cette année au pied de mon sureau noir 'Ina' et je vais l'y laisser. En couvre-sol au pied d'un grand sureau, ça peut être très beau, d'autant plus que sa floraison va prolonger de deux mois celle du sureau noir, et cela facilite l'entretien (pas de désherbage). Il peut aussi mettre en valeur le feuillage rouge très sombre de 'Black Beauty' ou 'Black Lace'.

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12/01/2007

Sambucus ebulus, habitat

Habitat
Essentiellement les terres incultes,clairières, bords de chemins. Il préfère les sols humides, à dominante argilocalcaire, nitrophiles (riches en azote) comme tous les sureaux. Il aime le soleil. En bord de rivière il supporte les inondations passagères.

Rusticité
Z 5(4?) à 10

Répartition géographique
Surtout l'Europe et l'Afrique du Nord, de 0 à 2000 m. Il déborde un peu vers l'Asie, au Proche Orient. Un site web du gouvernement libanais mentionne d'importants peuplements et il le recense dans la liste des plantes médicinales.
Il a été introduit et s'est naturalisé dans le nord-est des USA et au Québec.

Multiplication
Par semis naturels et extension de ses rhizomes.
Pollinisation entomogame et autogame. Dissémination endozoochore (après transit intestinal chez les animaux).

nota : glossaire botanique à http://fr.wikipedia.org/wiki/Glossaire_botanique

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11/01/2007

Sambucus ebulus, les fruits

Ce sont des drupes de 6 mm, presque noires.

medium_S._ebulus_fruits_murs_Nievre_1999.jpg


Ils ressemblent beaucoup à ceux du sureau noir mais même à totale maturité ils restent dressés vers le ciel et leur maturation est plus uniforme dans un corymbe.
medium_S._ebulus_fruits_dresses_97.jpg

Port dressé, même rigide.

Ils contiennent un jus vineux et 3 à 5 graines, des pyrènes.
Ils sont toxiques surtout à l'état frais.

17:10 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)

09/01/2007

Réflexions sur la rusticité

Mon idée de protection de S. palmensis était bien sûr un gag. Comment protéger un arbre qui grandit vite et va atteindre 10 m ?
Je parlerai plus tard de façon détaillée de la rusticité parce que c'est nécessaire pour certains sureaux subtropicaux. Mais je crois qu'on peut tous les planter en forêt de Fontainebleau et aussi à 400 m d'altitude dans la Creuse, en les habituant doucement, sur une butte pour leur éviter la natation, protégés par d'autres arbres, etc.
Beaucoup d'arbres et arbustes en limite de rusticité supportent des climats variables dans leur zone d'origine selon, entre autres, l'altitude. La même espèce poussant en montagne à 1000 m résistera mieux au froid que si elle a été prélevée en plaine.
Je suis le cours de botanique du Museum national d'Histoire Naturelle. Aujourd'hui nous avions une sortie à l'Arboretum de Chevreloup près de Versailles. Trois heures c'est peu mais j'ai eu le temps de voir :
- un Quercus suber, le chêne-liège, sensé ne supporter que le climat du Midi. Planté vers 1975, il n'a jamais souffert, il est superbe et très touffu.
-un Abies pinsapo var. marocana, la variété marocaine du sapin d'Espagne. Mais au Maroc il vit à 1800 m, il connaît le froid et la neige.
Il ne faut donc pas se laisser impressionner par l'origine d'une plante et avoir la patience de l'acclimater. Il y aura des échecs mais pour les succès cela vaut la peine d'essayer.

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08/01/2007

Sambucus ebulus, herbier

Bourgeon terminal

medium_S._ebulus_bourgeon_terminal_herbier.jpg

A remarquer : les deux folioles de la dernière paire sur la feuille verticale sont décurrentes c'est-à-dire que le limbe se prolonge sur la nervure centrale. C'est une particularité des sureaux herbacés, pas très fréquente chez ebulus, au maximum chez adnata.
Inflorescence
medium_S._ebulus_inflorescence_herbier.jpg

Fleurs
medium_S._ebulus_fleurs_herbier.jpg

Ce n'est pas très net, je ferai des photos l'été prochain. On voit bien cependant la couleur très foncée des anthères.

20:20 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)

L'odeur des fleurs

Petite digression sur l'odorat
L'odeur des fleurs du sureau yèble, de même que l'odeur de l'amande amère, et celle de nombreux noyaux de fruits, est due à l'acide cyanhydrique. Cela fait penser à cyanure. Mais rassurez-vous, notre seuil olfactif pour cet acide est extrêmement bas, très inférieur au seuil toxique, et il n'y a aucun risque. Evidemment il ne faut pas en abuser, par exemple s'enfermer dans une chambre avec une grande quantité de fleurs. De même quelques noyaux d'abricot pour parfumer une confiture, c'est sans risque et souvent mentionné dans les recettes, mais de là à se gaver de noyaux...
Cyanogénèse : c'est l'élaboration d'acide cyanhydrique par diverses plantes (définition du Larousse). Cela est dù à des hétérosides cyanogènes (entre autres sambunigrine pour les sureaux). Dans les fruits mûrs du sureau noir ils ont disparu, remplacés par des anthocyanes. Ces substances, bien qu'à base de cyanure, poison très violent (mais non volatile et inodore, d'où son intérêt pour vous débarasser des gens qui vous gênent) ont un effet relaxant et sédatif si elles sont prises à petites doses.
J'étais passée plusieurs fois entre Héricy et Fontaine le Port sans prêter attention à la végétation. Un jour, j'ai détecté une colonie de sureau yèble parce qu'elle était en fleurs, uniquement à l'odeur, alors que j'étais en voiture, toutes fenêtres fermées. J'en ai cueilli une cyme pour mon herbier. J'ai dû très vite ouvrir toutes les fenêtres, incommodée par l'intensité de l'odeur que j'aime pourtant. Cela me fait penser à mon Dracaena fragrans que je suis obligée d'expulser du séjour quand il fleurit tous les ans. C'est pourtant une odeur agréable mais trop c'est trop.

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07/01/2007

Sambucus ebulus, les feuilles, les fleurs

Les feuilles
Opposées et imparipennées, elles ont un plus grand nombre de folioles que le sureau noir, de 5 à 13 (le sureau noir en a de 5 à 7, exceptionnellement 9, jamais plus). Les folioles sont plus étroites et plus longues que celles du sureau noir.
Les stipules à la base du pétiole sont larges et vertes, ressemblant à de petites feuilles.

medium_S._ebulus_feuille_herbier.jpg

11 folioles, stipule visible à la base (en fait il y en a 2)

medium_Ebulus_stipules_02_08_05.JPG

Stipules bien visibles à la base de plusieurs feuilles

Les fleurs
Disposées en corymbes plus dressés et avec un aspect plus dense que ceux du sureau noir. Mais elles sont d'un blanc moins pur, plus rosé, parfois même roses ou rougeâtres. Les étamines au nombre de 5 possèdent des anthères sombres, couleur lie-de-vin. L'odeur est forte, proche de l'amande amère. Enfin cette floraison est tardive : à Veneux la floraison du sureau noir était terminée début juin, à 5 km, celle du sureau yèble n'a commencé que début juillet et était encore présente en août.

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Sambucus ebulus, racines et tiges

la partie souterraine
est constituée de rhizomes profonds, très développés et ramifiés qui s'étendent rapidement. Si le terrain leur plait ils peuvent former de vastes colonies denses ne se laissant pénétrer par aucune autre plante, même les orties battent en retraite.
les tiges
de ces rhizomes partent des tiges verticales, rigides et cannelées, sans ramifications. Totalement herbacées, elles ont une moelle blanche. Elles ne sont plus visibles en hiver.

medium_S._ebulus_a_Thomery.jpg

Colonie de sureau yèble à Thomery, juillet 1997

medium_ebulus_en_dec.jpg

Ce qui reste d'un pied de sureau yèble en décembre

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06/01/2007

Elise et les niveoles

Le 13 décembre, jour de la Sainte Lucie, fête de la lumière, Elise a fêté son premier anniversaire, très loin là-bas dans le Connecticut.

medium_Premier_anniversaire.jpg


Le 3 janvier, les premières fleurs de nivéole, toujours fidèles début janvier, ont montré leur nez, sur des tiges encore courtes mais qui poussent, qui poussent. Les perce-neige vont bientôt suivre... Un espoir de printemps.

Sambucus ebulus

Représentant typique de la section Ebulus, celle des sureaux herbacés.
Noms français : sureau yèble ou hièble, la yèble, petit sureau
En Grande Bretagne dwarf elder, danewort, walewort, blood hilder (ces derniers noms ont une origine historique, j'en parlerai plus loin), en Allemagne Zwergholunder, Attich, Attichwurzel, en Italie ebbio, ebulo, sambuchella, sambuco lebbio, en Espagne sauco menor, ebulo, yezgo, en Hollande kruidvlier, au Portugal sabugueirinho, ébulo; engos.
Noms locaux : il en existerait 60 en France.
Origine du nom français : selon Larousse, l'origine du nom se situe vers 1100, à partir du latin ebulum.
Description
Même s'il peut approcher 2 m, il est bien plus souvent limité aux environs d'1 m et c'est une plante herbacée. Le système végétatif aérien disparaît totalement l'hiver. Sur aucune partie de la plante on ne peut déceler du bois, cela me paraît un des éléments les plus évidents pour le différencier du sureau noir quand on a un doute avant la floraison ou la fructification.

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29/12/2006

Sambucus, le genre

Sa place sur l'arbre de la vie de la classification phylogénétique ( APG II, 2003) :
Angiospermae (plantes à fleurs et donc à fruits) - dicotylédones - eudicots - Asteridae II - Dipsacales - et ensuite, soit famille Adoxaceaae, genre Sambucus, soit famille Sambucaceae, un seul genre Sambucus.

Les caractéristiques communes de ce genre :
fleurs à pétales soudés entre eux
calice soudé à l'ovaire
feuilles opposées, imparipennées (3 à 11 folioles)
fruits charnus (drupes) à 3 à 5 graines
moelle importante dans les tiges, blanche ou brune

Pour chacune des 3 sections, je décrirai d'abord l'espèce commune en France pour ces raisons :
elle est typique et présente l'essentiel des caractéristiques de cette section
elle est acceptée comme espèce à part entière
c'est sur ces 3 espèces que l'on trouve le plus de documentation
elles sont et ont été les plus utilisées par l'homme.

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Hibernation

Je me suis occupée des sureaux canadiens : un en pot pour Valérie et les autres en pleine terre avec une épaisse couche de feuilles mortes. Certes, ils ne craignent pas habituellement notre hiver, ils survivent jusqu'en zone 3 et nous sommes en zone 8, mais ils n'ont pas pour habitude de débourrer en décembre !
Ensuite, c'était l'hibernation. De -2°C à +3°C, impossible pour moi de travailler dehors.
Donc travail en chambre, nouvelles tentatives de semis et bouturage, pas seulement de sureaux, j'ai aussi d'autres raretés ( Passiflora incarnata, Gardénia résistant jusqu'à -15°C...). Et j'ai lu, entre autres Pline l'Ancien, en version française bien sûr. J'ai appris le latin au collège mais c'est si loin... Pourquoi Pline ? Parce qu'il parle de l'utilisation thérapeutique des sureaux, je vous raconterai ça.
Les températures prévues pour demain sont de nouveau acceptables, retour sur le terrain. Il y a encore des sureaux à planter et un coin de terre acide à aménager en terrain calcaire. Je ne peux me passer de camélias et hydrangéas. Il faut aussi continuer le transport de grands sacs de feuilles mortes pour améliorer la texture de ce sol trop dense.

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22/12/2006

Ils sont arrivés. Et vivants !

Hier soir, en rentrant de Trifouilly, j'ai vu sur le suivi de mon colis qu'il avait été débloqué à 17h49. Ce matin ils ont été livrés.
Pourquoi cette délivrance alors qu'il était bloqué depuis 9 jours (17 jours depuis le départ) ? Est-ce que la direction d'UPS, émue par ma lettre, a réussi à convaincre de l'innocence des sureaux ? Si c'est ça, merci UPS.
Ils sont en vie,et en bon état. Par quel miracle ? Les racines incroyablement longues et abondantes, sont bien blanches et charnues. Elles étaient entourées de deux ou trois feuilles de papier journal humide, le reste du colis étant rempli de papier bien sec et jamais humidifié. De plus, des petites feuilles avaient poussé, sans doute à cause de l'humidité et de la chaleur du lieu. Le plus étonnant c'est qu'elles sont d'un vert sombre. Impossible sans lumière. Je pense qu'une bonne âme les a sortis du colis et hydratés. Merci à cette âme compatissante, la Fée la récompensera.
Mais pour les récupérer, j'ai dû payer 106 € de taxes diverses. Je m'y attendais. Dans ma recherche éperdue vers une solution, je suis tombée sur des forums où il est question de colis interceptés par les douanes où les taxes, même pour du matériel d'occasion, atteignaient l'équivalent ou souvent davantage que le prix des marchandises.
Le prix d'achat de ces sureaux est de 70 $, soit environ 53 €. J'ai payé deux fois leur prix en taxes françaises . Qui dit mieux comme arnaque !
Mon expérience des administrations françaises n'est décidémént pas brillante.
Oublions tout ça. La nature est tellement plus belle.

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