31/01/2014
Le néflier et le laurier
Il s'agit du néflier du Japon, Eriobotrya japonica, celui d'Europe n'a rien à dire en ce moment, et du laurier-sauce, Laurus nobilis.
Je vous avais montré la floraison du néflier du Japon le 1 décembre à Paris :
Cela ne m'a même pas incitée à regarder le mien. C'est parce que sa floraison se trouve trop haut et même au zoom je ne fais qu'entrevoir ses fleurs cachées par ses très grandes feuilles. Pourtant le 8 janvier j'ai pensé à lever la tête. Entre les feuilles on aperçoit des fleurs, certaines sont encore blanches, d'autres grappes sont fanées. Je n'ai pas trouvé d'endroit d'où mieux les voir, il faudrait grimper sur une échelle.
Aujourd'hui j'ai décidé de faire de l'élagage pour redonner un peu de lumière au néflier. J'ai alors vu que les inflorescences étaient toujours présentes, toutes fanées maintenant. Il est impossible de voir sur ces photos s'il y a formation de fruits. Cela devrait être le cas puisqu'il n'a toujours pas gelé, et il n'est pas prévu de gel dans les 10 prochains jours.
J'ai fortement raccourci le laurier-sauce qui est devant lui. Sur les branches tombées au sol j'ai été surprise de voir de gros bourgeons floraux. Il fleurira dans 2 mois.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/04/08/les-fleu...
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22:52 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
30/01/2014
Le réveil de l'Edgeworthia
Je vais d'abord rappeler rapidement les événements de la jeune vie de mon Edgeworthia chrysantha. Il est arrivé le 8 mars 2013 tout en fleurs :
J'ai découvert ses boutons floraux déjà bien dodus le 28 novembre. Ils étaient sans doute là depuis plus longtemps mais cachés par le feuillage encore totalement présent :
Le 26 décembre le feuillage est tombé, les boutons ont grossi et maintenant ils assurent le décor :
Ils ont continué à grossir très lentement et ce matin 30 janvier il m'ont montré les premières fleurs ouvertes en périphérie de l'inflorescence. C'est sa façon normale de fleurir, d'abord les fleurs périphériques puis la floraison gagne peu à peu l'ensemble de l'inflorescence. Voici ces premières jolies fleurs un peu velues :
20:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
29/01/2014
Un colis d'enfer !
L'enfer pour moi, ce fut le déballage du colis.
J'attendais un tout petit colis, je savais qu'il arriverait aujourd'hui mais je pensais pouvoir aller faire mes courses sans problème, il aurait dû rentrer dans ma boite aux lettres réglementaire. Hélas, il mesurait 41,5 x 32 x 25cm. Une taille imprévue qui oblige à aller le chercher à la poste.
Pourquoi cette taille ? Voilà le carton et ce qu'il contenait de valable :
Les petits pots étaient noyés dans cet immense carton. Je les ai mis dans un carton plus approprié, sans les plier, sans les abîmer. Bien serrés les uns contre les autres, ils ne bougent pas et il reste encore la place pour un matériel de calage et de protection. J'ai posé mon petit colis sur le trop grand :
Mais dans cet énorme colis, la plus grande partie était constituée flocons de polystyrène :
Il y en avait tellement que j'en ai rempli un sac poubelle de 30 litres ! Pour seulement 5 tout petits pots ! Je n'exagère pas, vous n'avez qu'à calculer le volume du carton : 33 dm3 soit 33 litres. J'ai mis 1/2 heure à le vider poignée par poignée, sans parler des réactions électrostatiques du matériau, pour ne pas abîmer les plantes dont je ne trouvais pas la position tant elles étaient noyées là-dedans, et en plus elles étaient en vrac dans un grand sac poubelle. Ce grand sac poubelle était ouvert et ne maintenait pas du tout les pots. Les flocons de polystyrène n'étaient qu'une protection contre les chocs mais ne maintenaient rien en place. D'ailleurs les pots s'étaient en partie vidés.
Pourquoi du polystyrène ? Est-ce compatible avec l'amour des plantes ? Certes, c'est un des plastiques les moins toxiques et on peut le fondre pour le recycler. Mais, moi, je n'ai pas les moyens de le recycler, il est parti aux ordures non recyclables dans son sac poubelle. Mais il est fabriqué à partir du pétrole. N'y a-t-il pas d'autres alternatives ? Si, pour un aspect équivalent il y a les flocons de maïs, les flocons faits à partir de carton kraft, couleur nature ou très colorés. J'ai déjà reçu des colis emballés dans du maïs. C'est le même aspect, pour les reconnaître il suffit de les mettre dans l'eau, ils fondent aussitôt. Et de plus l'expéditeur le précise et vente la qualité écologique de son produit d'emballage. Ces flocons de maïs ou de carton peuvent être compostés. Cela limite le volume des ordures et ça nourrit le jardin. Plus simplement, il y a le papier journal froissé, la paille, et bien d'autres matériaux naturels, même les feuilles mortes si nombreuses à la période des plantations.
Je ne suis pas très colérique mais j'ai tout de même piqué une colère. J'aurais mieux supporté ce cadeau de polystyrène d'un fournisseur qui n'a rien à voir avec les plantes. Enfin calmée et le polystyrène mis dans la poubelle, je me suis promis de rayer de mes fournisseurs les pépinières qui m'envoient gratuitement 30 litres de polystyrène dans un colis géant.
15:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
28/01/2014
Sambucus chinensis, la suite
Après ces envolées ornithologiques, je vais reprendre l'évolution du sureau chinois. Je vous ai dit qu'il est le seul à posséder ces corymbes aux nectaires voyants. En fait il se présente sous plusieurs formes très peu reconnues des botanistes sauf dans leur pays. Sambucus chinensis et Sambucus javanica sont probablement la même espèce sous un aspect différent mais dans une région donnée il y a l'une ou l'autre forme, pas les deux, probablement en rapport avec le climat. Sambucus javanica est la forme arbustive et Sambucus chinensis la forme herbacée. Un troisième, Sambucus formosana est semblable à Sambucus chinensis mais en diffère par la forme ovale des nectaires. Enfin dans les mêmes régions il y a Sambucus hookeri qui a aussi des nectaires mais uniquement sur les tiges et peu colorés bien que de même forme, jamais dans les corymbes et il a, contrairement aux autres, des fruits noirs.
Il peut y avoir 2 voire 3 vagues de corymbes mais seuls les premiers apparus en juillet évolueront jusqu'au bout, ce n'est peut-être pas le cas en région plus chaude.
Début septembre les fruits sont déjà gros mais encore verts. Les nectaires ont changé de couleur et sont maintenant verts mais toujours fonctionnels comme cela se voit sur ceux qui ont photographiés bien de face, le fond de la cupule est brillant de nectar. Les nectaires seront les derniers éléments à disparaître.
Le 1 octobre les fruits ont pris une teinte orangée.
Dès la mi-octobre et jusqu'en décembre les fruits sont mûrs :
Il garde son feuillage en hiver et seulement fin janvier les tiges desséchées cassent et le feuillage fane. Le 22 janvier :
Toute la végétation de la saison précédente va disparaître. C'est normal, c'est un sureau herbacé. Mais ce même 22 janvier la nouvelle végétation a déjà bien démarré :
Ce comportement fait penser à Sambucus palmensis, le sureau arbustif des Îles Canaries, qui, lui aussi, perd ses feuilles en janvier sous la poussée des nouvelles feuilles. En fait, lorsque je prends la peine d'écarter les feuilles mortes qui le protègent, je vois les jeunes pousses démarrer dès décembre. Le 11 décembre 2010 :
Où je ne comprends rien, c'est qu'il se comporte de façon totalement différente à Romilly en pleine terre. Et ne pensez pas que c'est une variété différente. C'est le même clone puisque celui de Romilly provient d'une division de rhizomes de celui de Veneux. A Romilly il fane en octobre, disparaît totalement tout l'hiver, repart très lentement en mars ou avril, fleurit avec 15 jours ou 3 semaines de retard sur Veneux et n'a donc pas le temps de mûrir des fruits. C'est pourtant le même climat, même rareté de la pluie l'été, plus chaud l'été car c'est le plein soleil, mêmes températures ou parfois 1 ou 2° de moins en hiver mais le feuillage disparaît en automne avant le moindre gel. A Romilly où les rhizomes ne sont pas bloqués dans un pot, des nouvelles pousses apparaissent à 1m ou plus des tiges précédentes et elles sont un peu plus nombreuses chaque année.
Je ne l'ai pas essayé ailleurs mais il est probable qu'il ne supporte pas plus froid que la zone 8 (comme S. palmensis).
23:57 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
27/01/2014
Aegithalos caudatus
Il n'a toujours pas gelé et je vous assure que j'apprécie. Cependant cette douceur est source de frustration. Parmi les petits oiseaux, certains ne sont pas encore venus aux mangeoires. Depuis l'installation des mangeoires en décembre, il ne vient presque uniquement que les mésanges charbonnières et les bleues encore plus nombreuses alors que d'habitude c'est l'inverse. Je n'ai toujours pas vu les mésanges nonnettes, encore moins les noires qui sont rares mais viennent un peu. Pas de chardonnerets, de rouge-gorge, de sittelles, de gros becs, de pinsons ni d'ici ni du nord.
Mais depuis 2 jours j'ai le bonheur de voir les mésanges à longue queue. Elles sont certainement là toute l'année car elles sont très sédentaires mais je ne les vois qu'au plus dur de l'hiver, souvent dans la neige. Ont-elles épuisé tous les minuscules insectes des écorces ? je dis minuscules car leur très petit bec ne leur permet de manger que des choses minuscules et tendres.
Aegithalos caudatus, la mésange à longue queue, n'est pas une vraie mésange, elle fait partie d'une autre famille. Sur une photo, vous la voyez à côté d'une mésange bleue. Elles semblent d'une taille équivalente. Elle est pourtant plus longue, mais c'est à cause de la queue, et beaucoup plus légère. Elle mesure 16 cm dont 9 pour la queue et pèse 7 à 9g. Elle est toute en finesse, grâce, élégance. Mais elle est si fragile, décimée par le froid les hivers durs. Heureusement elle vit en famille et elles dorment serrées les unes contre les autres pour se tenir chaud. Son si petit bec ne lui permet pas de manger n'importe quoi. La plupart des graines sont trop grosses et trop dures pour elles. C'est pourquoi elle vient sur les boules de graisse. Depuis 2 ans je trouve du tournesol noir qu'elle est capable de manger car les graines sont bien plus petites que celles du tournesol strié.
Elle est farouche et pour prendre ces photos j'ai dû me cacher dans les plantes du séjour.
Admirez la finesse et les dessins de la queue :
et le frou-frou au décollage :
En France elle est totalement protégée. La sous-espèce du nord a la tête entièrement blanche.
21:54 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1)
26/01/2014
Hydrangea x semiola
C'est ma dernière trouvaille. Semiola est un hybride de Hydrangea petiolaris et Hydrangea seemanii.
J'ai depuis longtemps l'hortensia grimpant le plus connu, Hydrangea anomala petiolaris. Il est beau en fleurs, il est beau en automne mais il est si triste l'hiver. Il est planté sur la maison à l'angle nord-ouest.
Hydrangea x semiola a le feuillage persistant de son parent H. seemanii et aurait la rusticité de H. petiolaris. Mais les données sur la rusticité des hortensias grimpants et surtout de H. seemanii sont contradictoires. H. seemanii est certainement rustique chez moi mais peut-être pas sous des climats plus frais. Cependant c'est surtout pour ses tiges rouges et ses jeunes pousses de printemps rouges que j'ai choisi semiola.
Ce sujet que m'a envoyé la Pépinière des Avettes est superbe. Un détail m'a étonnée et je n'en ai trouvé la description nulle part : des pousses nombreuses et pourvues de racines partent de sous le niveau du sol, à partir de la plus grosse racine. J'en ai détaché une :
Cette jeune pousse va d'abord grandir en pot. J'aurai ainsi une plante pour le mur nord et une autre pour une pergola. Mon Hydrangea petiolaris a au moins 15 ans et il n'a qu'un tronc, il n'a jamais fait de pousse à la base permettant une division.
15:15 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (3)
Le pic épeiche et le pic mar
J'ai cherché dans mes archives des photos du pic auquel je suis le plus habituée car il est plus fréquent, le pic épeiche. Je ne le vois pas très souvent car lui me voit et se tient de l'autre côté du tronc mais à la belle saison je l'entends souvent tambouriner.
Je remets les photos du pic mar. La différence la plus visible quand on l'aperçoit et qu'on n'a pas le temps de voir davantage de détails, c'est la tache noire du cou qui ne va pas jusqu'au bec. Mais aussi, le pic mar est légèrement plus petit.
12:57 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
25/01/2014
Les étourneaux arrivent
Je n'avais pas encore vu les étourneaux. Ils sont arrivés aujourd'hui et je m'y attendais car l'hiver arrive maintenant, par l'est : -24° à Moscou, -13° à Berlin. Je peux aller acheter des caisses de margarine et des gros sacs de cacahuètes.
Il ne fait pas encore froid ici, le lierre a déjà beaucoup de fruits mûrs, mais le geai a pris ses habitudes
Et le plus rare aux mangeoires, le pic-épeiche pic mar était là à l'aube. Lorsque je l'ai vu, je suis allée le plus lentement possible vers l'APN car les oiseaux voient le moindre mouvement dans le séjour même faiblement éclairé. Je n'étais pas certaine d'avoir le temps de faire une meilleure photo, j'ai donc utilisé d'abord la mise au point automatique. Et je n'ai pu faire mieux, il a fui aussitôt, peut-être parce que j'avais oublié de déconnecter le flash automatique (inutile dans ce cas, je suis à 6m). Mais on le voit suffisamment bien pour remarquer une anomalie au niveau de la tête. Les femelles ont une calotte noire, les mâles une tache rouge en plus mais limitée à la nuque. Celui-ci a une grande tache rouge de la nuque au bec. J'ai cherché l'explication et j'ai cru que c'était un juvénile, la dernière couvée 2013. Mais il y a des différences et c'est une erreur de ma part, c'est un pic mar.
P.S Berthille s'y connaît en oiseaux et elle a raison, c'est un pic mar. Je ne savais même pas qu'il y en avait par ici. La forêt de Fontainebleau est pourtant un de ses derniers refuges en Île de France car il a besoin de forêts de feuillus avec beaucoup de vieux chênes. Mon terrain en est un petit bout séparé par les constructions et le reste de la forêt est à 100m.
http://www.corif.net/site/especemois/picmar.htm
Lorsque je l'ai vu le matin, il m'avait bien paru un peu petit mais j'avais mis cela sur le compte de l'âge. Il est revenu cet après-midi mais le coquin s'est caché derrière les mangeoires. Je vous mets quand même les photos, on voit des parties de son corps selon ses déplacements.
En même temps que lui sont arrivées les premières mésanges à longue queue de l'année :
14:20 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (2)
24/01/2014
Le petit monde du sureau chinois
De début juillet jusqu'à fin septembre et même jusqu'en décembre mais moins intensément, un corymbe est un petit monde grouillant de butineurs et de leurs prédateurs.
Voici quelques butineurs. Syrphes :
Guêpes :
Fourmis :
Papillons, les tircis sont les plus nombreux sur ce terrain boisé :
Et même une jolie punaise verte :
Une bestiole indéterminée :
Parfois, ça se bouscule, syrphe, araignée et fourmi :
La présence de cloportes est plus étonnante. Ils se nourrissent plutôt de détritus mais il leur arrive de manger de végétaux vivants et des fruits, sans faire de dégâts. Les nectaires sont tellement attractifs qu'ils n'ont pas peur de grimper jusqu'à plus d'un mètre :
Ceux-là s'intéressent nettement aux nectaires de tige :
Mais ils peuvent monter jusqu'à 1m50 pour les nectaires de corymbe plus juteux. La photo est prise de nuit :
Les araignées ont vite compris que la moitié des butineurs du jardin est là. Certaines s'installent même en avance, avant la floraison :
Elles sont diverses. J'en ai photographié jusqu'au 15 novembre.
Et il y a même des opilions :
21:21 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus chinensis
J'ai commencé mon blog en octobre 2007 et c'est seulement à partir de 2007 que je l'ai photographié pour les besoins du blog. Mais il était déjà imposant et j'ai dû alors le diviser. Il a maintenant 10 ans. C'est dire si je le connais. Il reste pourtant pour moi plein de mystères, je ne comprends toujours pas son mode de "fonctionnement", un fonctionnement totalement différent à Veneux et à Romilly.
Je n'ai pas parlé de lui depuis longtemps. Pour ceux et celles qui se demandent qui il est, je vais en redonner une description. Je vais d'abord le décrire à Veneux car c'est là qu'il se développe le mieux, pourtant dans un grand pot.
C'est un sureau herbacé, comme notre sureau yèble mais sans odeur, ce qui devrait plaire à ceux qui ont horreur de la délicieuse odeur d'amande amère du yèble. Ce qu'il a de plus remarquable, c'est sa floraison qui ne ressemble à aucune autre. Ses corymbes sont du même type que ceux des autres sureaux, à 5 branches, avec des fleurs assez semblables. Mais entre les fleurs on voit des nectaires très colorés, aussi gros que les fleurs. J'ai vu de tels nectaires sur Sambucus hookeri mais pas dans le corymbe au milieu des fleurs. Un tel corymbe est vraiment unique :
Ces nectaires sont déjà présents et fonctionnels alors que les fleurs sont encore en boutons et persisteront après la chute des fleurs, jusqu'en automne. Leur sécrétion de nectar est tellement intense que souvent le nectar déborde de la coupe :
Ce nectar doit être sublime car les corymbes sont survolés constamment de syrphes, de guêpes, de papillons. Même les fourmis y viennent et ne pensent même plus à élever des pucerons, elles ont ce qu'il faut comme douceur.
La prochaine fois nous verrons les foules qui fréquentent ces corymbes.
02:33 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3)
23/01/2014
Le pin noir
Des gens imbéciles accusent les renards et les blaireaux de tous les maux pour pouvoir assouvir leur désir de tuer. D'autres, sans doute en partie les mêmes, en tout cas guère plus intelligents, accusent les arbres de tous les maux pour pouvoir les abattre. Les arbres sont dangereux, ils tombent sur les maisons, sur les voitures, ils tuent. Il faudrait les reléguer dans des forêts lointaines pour qu'il n'y ait aucun risque. Mais les forêts lointaines, on les détruit. Lorsqu'on aura abattu le dernier arbre, il n'y aura plus assez d’oxygène, donc plus aucun humain pour admirer cette Terre maintenant sans risque.
En France, on a en plus une spécialité : accuser les arbres des accidents de la route :
http://www.lunion.presse.fr/region/pas-d-accord-pour-que-...
Cela se passe à 73 km seulement de Romilly.
Il peut arriver qu'un conducteur par ailleurs irréprochable dérape dans un virage à cause des conditions de la chaussée et percute un arbre. Mais dans une ligne droite ? Quelqu'un a-t-il vu un de ces méchants arbres se précipiter vers une voiture ? Je ne crois pas, c'est la voiture qui se précipite sur l'arbre. La cause en est la vitesse, l'alcool, la drogue, pas l'arbre.
Je n'ai pas peur des arbres, même pas des si méchants pins noirs. J'ai planté un tout petit pin noir d'Autriche mycorhizé aux lactaires il y a presque 3 ans, fin mars 2011 :
Je ne sais si j'aurai des lactaires mais mais pour le pin, c'est bien parti. Il mesurait 70 cm. Il n'a pas du tout poussé la première année, très peu la suivante et cette année il a démarré. Il mesure 1m40 :
J'espère qu'il n'est pas méchant et qu'il n'attend pas d'être plus grand pour se précipiter sur ma voiture lorsque j'arrive.
00:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4)
21/01/2014
Taxus baccata, les bourgeons floraux
Les boutons floraux des ifs sont déjà très visibles, du moins sur les sujets mâles. A Romilly :
A Veneux :
Pour les bourgeons de fleurs femelles, c'est moins évident. Même les jeunes fleurs à peine fécondées ne sont pas faciles à distinguer des bourgeons végétatifs tant que l'ovaire n'a pas grossi. Je n'ai pas vu de bourgeons sur les deux ifs femelles de Romilly, très jeunes. Sur celui de Veneux j'ai trouvé un tout petit nombre de bourgeons. Je pense que celui-ci est un bourgeon de fleur :
et celui-là, plus allongé, moins serré, un bourgeon végétatif :
Si vous souhaitez un if d'un sexe précis, ne comptez pas sur la jardinerie, ils ne sont pas sexés. Donc, pour qu'il n'y ait pas d'erreur, achetez un mâle en boutons en hiver ou en fleurs au printemps (attention au pollen, vous allez vous retrouver couvert de poudre jaune si les fleurs sont à maturité) et une femelle beaucoup plus tard quand les fruits sont bien reconnaissables.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/10/25/taxus-ba...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/02/25/taxus-ba...
20:02 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
20/01/2014
La garenne se déplace
A Romilly dans une zone non cultivée et très boisée proche de la mare je rencontre une butte de terre qui semble fraîche :
Voyons ce qu'il y a derrière :
Un terrier donc. Je fais le tour de la mare, je trouve d'autres terriers, entre 10 et 20, je n'ai pas compté. L'orifice fait environ 20cm de diamètre.
Je pense qu'ils sont la propriété de familles de lapins. Il y avait dans le quartier de très nombreux lapins les années précédentes. Lorsque j'arrivais ils détalaient devant la voiture et s'enfuyaient vers les terrains qui bordent le chemin. Cette année je n'ai pas vu un seul lapin. Mon voisin aussi a remarqué leur absence.
Que s'est-il passé ? Je pense que la très longue inondation du mois de mai a noyé leurs terriers et leurs petits. Quelques adultes ont survécu. Ont-ils compris la leçon et choisi une zone non inondable pour installer leurs nouvelles familles ? Car cette zone qui fait le tour de la mare est en hauteur. Je pense que la mare a été creusée artificiellement et la terre retirée simplement déposée tout autour. Cela donne à la mare des berges élevées, d'ailleurs peu favorables à son ensoleillement. Cette zone n'a pu être atteinte par les 40cm d'eau constatés au-dessus du sol ailleurs.
Reste à savoir si les lapins sont assez intelligents pour avoir compris cela.
07:59 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (8)
19/01/2014
Beautés d'hiver
20:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
18/01/2014
Hamamelis 'Diane'
De mes trois Hamamelis, Hamamelis x intermedia 'Diane' est le premier en fleurs. C'est pourtant le plus petit, le plus jeune. Il avait fleuri pour la première fois l'an dernier :
Cette année il a un peu grandi et surtout il a des fleurs sur toute la longueur des rameaux.
Je vous montrerai bientôt les deux autres. Ils fleurissent depuis 2008. Hamamelis x intermedia 'Arnold Promise' est de loin le plus grand. Pour l'instant il n'a qu'une dizaine de fleurs ouvertes mais il va être magnifique car les boutons sont très nombreux et serrés. J'ai ramassé une dizaine de fruits pas encore éclatés pour les semer. Il est normal qu'il soit légèrement en retard sur Diane, il est considéré comme le plus tardif des x intermedia. Hamamelis mollis a une croissance vraiment très lente et sera le plus tardif, il n'a ouvert aujourd'hui que 2 fleurs.
Il est à remarquer que ces Hamamelis plantés depuis maintenant 6 ans pour deux d'entre eux ne présentent aucun signe de souffrance à cause du pH8 du terrain et je n'ai pas eu à intervenir.
21:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/01/2014
Ruscus aculeatus
Le fragon petit-houx puisque c'est son nom vernaculaire, sans doute parce qu'il pique, mais bien plus que le houx, semble envahir de plus en plus la forêt de Fontainebleau et le terrain au nord du mien :
Ce que j'ai pu mettre sur une seule photo est une faible partie, il y en a encore au moins 3m de chaque côté. A partir de là il essaime sur mon terrain. Je viens de voir de tout petits plants dans une allée. Ce n'est pas grave, je les récupère pour cerner le terrain de Romilly du côté de la départementale. Une épaisseur de fragon comme sur la photo est absolument infranchissable, sauf avec un scaphandre.
Il ne reste que très peu de fruits, les oiseaux les aiment (attention, pour nous ils sont toxiques) :
Mais il commence à fleurir. Une floraison d'hiver, quelle merveille allez-vous dire. Pour la décoration, c'est loupé. Cette floraison est absolument invisible, parce que ces fleurs sont minuscules et parce qu'elles sont situées sous les cladodes. Les cladodes, c'est ce qui ressemble à des feuilles coriaces terminées par une épine mais ce sont des tiges aplaties. C'est pourquoi les fleurs s'insèrent dessus, ou plutôt dessous. J'ai soulevé les branches pour vous les montrer. Il n'y a pas un seul cladode sans sa fleur.
Le fragon est dioïque. Seuls les pieds femelles porteront des baies. Leurs branches pourront remplacer le houx pour décorer la table de Noël, à condition que les oiseaux vous laissent quelques baies. C'est une monocotylédone, les pièces de la fleur seront donc en multiple 3. Elles ont 3 sépales, 3 pétales, 3 étamines ou un ovaire triloculaire.
Les fleurs femelles étaient sur une branche qui portait encore un fruit.
Trois stades de la fleur :
Des fleurs mâles :
21:13 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
Les processionnaires
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/03/08/la-proce...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/11/02/la-proce...
Elles sont là, fidèles au poste, sur les mêmes pins, uniquement les plus grands du côté le plus ensoleillé de la RN6.
Une différence cette année : je n'en ai pas vu sur les grands pins laricio devant l'Insead. Pourtant elles semblaient les adorer, ce sont de loin les plus grands pins de toute la région. il n'y en a pas non plus sur le pin de la rue des Buttes. Sans doute ces pins sont-ils très surveillés et débarrassés de leurs visiteuses.
Ces nids semblent vraiment très confortables, bien isolés, moelleux, de vraies doudounes de luxe. Mais l'hiver est très doux, il n'a pas encore gelé, il fait 10°, parfois plus, et les nids sont en plein soleil. J'espère qu'elles n'ont pas trop chaud.
02:18 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
16/01/2014
Chevreuils, un accord est trouvé
Il s'agit d'un armistice dans la guerre qui m'oppose aux chevreuils. C'est bien d'un armistice qu'il s'agit, l'arrêt des hostilités, et non de la fin de la guerre qui n'aura pas de fin. J'ai trouvé une solution parce que j'aime ces animaux magnifiques et ne leur veux aucun mal.
Tout le monde n'a pas lu, je suppose, les événements qui m'opposent à ces "rongeurs d'écorce". Je vais donc en faire un rappel.
J'ai occupé le terrain de Romilly en 2008. La première année a été surtout occupée par le nettoyage de ce terrain en friche et l'observation de la flore sauvage à sauvegarder. Je n'ai donc rien remarqué pour l'hiver 2008-2009. En 2009 j'ai beaucoup planté et l'hiver 2009-2010 a été catastrophique. Ce qui s'est passé était une nouveauté pour moi. En hiver les chevreuils viennent sur mon terrain, en partie poussés par les chasseurs, en partie poussés par la faim. Ils écorcent les troncs des jeunes arbres et des arbustes. J'ai ainsi perdu des arbres fruitiers, des fusains, un chêne pubescent qui semble vouloir repartir du pied mais 3 ans après. L'hiver suivant tous mes troncs étaient entourés d'un grillage plastique comme cela se pratique alentour pour les jeunes plants des exploitations forestières.
Mais cette protection n'est pas toujours possible pour les arbustes au tronc court et vite ramifiés. Et le pire, c'est pour les arbustes persistants. A titre d'exemple, voici ce qui est arrivé à mon arbousier, Arbutus unedo. Je l'avais planté en février 2009. Le terrain lui a plu et juste avant l'hiver il était bien développé :
Il avait même fleuri en octobre :
Mais voici dans quel état je l'ai trouvé le 17 janvier 2010 :
Branches et feuilles avaient été mangées. Il ne restait qu'une touffe de feuilles au sommet. Pendant 3 ans il est resté dans cet état, ne faisant plus une branche, plus une feuille. En 2011:
En 2012:
C'est seulement au cours de l'été 2013 qu'il s'est épaissi et a même lancé 2 branches en hauteur :
Mais il n'a pas refleuri, j'espère pour cette année. Et il vit dans sa tour de grillage. Je ne laisserai dépasser que la partie au-dessus de 1m20.
Pour protéger les arbustes à tronc trop court, les persistants, j'ai utilisé cette année un amérisant. C'est un produit absolument non toxique utilisé dans les produits dangereux pour dissuader les enfants et les animaux d'y goûter. Son amertume est telle qu'aucun chevreuil ne peut toucher aux végétaux qui en sont couverts. Je le vaporise sur les plantes, il y laisse une trace blanche témoin de sa présence. Deux à trois mois après son application il est toujours présent et aucun des végétaux qui en sont couverts n'a été rongé :
Mais voici ma trouvaille qui va me déculpabiliser car je sais bien que les chevreuils ont faim. J'avais copieusement élagué des saules. Je voudrais bien en faire du BRF mais je ne peux avoir un broyeur à Romilly. Je garde donc les branches à sécher sur le terrain. J'ai trouvé de nombreuses branches écorcées :
Voilà la solution à la faim des chevreuils. Désormais je ferai mes élagages si possible juste avant l'hiver. Je mets ainsi à portée des chevreuils les branches tendres des arbres et les saules sont nombreux et poussent très vite. Tout le monde y trouve son compte, mes arbustes sont protégés et les chevreuils ont de la nourriture.
03:15 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3)
14/01/2014
Dentelles et frou-frou
L'humidité de l'hiver plaît au champignons. Certains aiment le bois mort. Ils ne sont sans doute pas comestibles mais ne manquent pas de charme :
Pour ceux-là, je sais qu'ils sont comestibles. Ce sont les pézizes, la pézize veinée (à ne consommer que bien cuite comme les morilles dont elle est proche), la pézize orangée, la pézize écarlate.
23:46 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
Papillon
J'ai pris le courrier, je l'ai posé sur une table. Un petit truc s'est alors agité dessus. C'était un ravissant tout petit papillon blanc légèrement bleuté. Il remuait beaucoup ses petites ailes mais n'arrivait pas à s'envoler. S'était-il réfugié dans la boite aux lettres ? L'ai-je un peu trop bousculé avant de le voir ? Je l'ai pris sur une feuille de papier et emporté dans un garage, porte ouverte. S'il récupère il aura le choix de rester à l'abri ou de partir.
11:52 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
12/01/2014
Tama-no-ura
C'est le nom d'un Camellia japonica. Il est encore très jeune et c'est le premier fleuri cet hiver.
Je me méfie des japonica et je n'en achète un que lorsque que j'ai la certitude qu'il perd ses fleurs fanées spontanément avant qu'elles n'enlaidissent l'arbuste. On ne s'en rend pas compte lorsqu'ils sont petits mais lorsqu'ils atteignent 3 ou 4m, il est impensable d'y faire le ménage tous les jours. J'ai été séduite par celui-là et je l'ai acheté sans hésiter lorsque j'ai vu les fleurs fanées mais encore belles au sol dans la jardinerie. Les fleurs sont petites pour un japonica mais originales et ravissantes. Il fleurit d'abord en bas, il a encore beaucoup de boutons au-dessus.
Dans mon jardin on voit au sol une fleur. Ce n'est pas un accident mais bien sa chute avant qu'elle ne soit laide. Cela se voit aux 3 grosses taches sur les pétales et aux loges polliniques presque vides :
En voici une en place, les pétales sont immaculés, les étamines gorgées de pollen qui tombe sur les pétales :
Il est bien petit mais il promet de grandir vite, jusqu'à 60cm par an, c'est beaucoup pour un camellia. Il débordera jusqu'à la fenêtre de la cuisine.
20:54 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0)
Éloge du jasmin d'hiver
Je vous ai parlé de Jasminum nudiflorum presque tous les ans et déjà cette année. Ce qui m'a incitée à me pencher de nouveau sur les charmes de cet arbuste, c'est une émission télé. Ce devaient être les informations, sur je ne sais plus quelle chaîne. Un présentateur nous disait que l'hiver ne s'était pas encore montré, que les températures étaient trop douces, et que cela provoquait la floraison hors saison de certaines plantes. Jusque là cela semble vrai mais soudain sa démonstration tourne mal parce que la seule floraison qu'il nous montre comme preuve, c'est une magnifique haie très fleurie de jasmin d'hiver !!! J'ai éclaté de rire. La floraison du jasmin d'hiver, comme son nom l'indique, n'est pas hors saison en hiver.
J'ai alors vraiment pris conscience plus que jamais de l'importance de cet arbuste pour la micro-faune du jardin. C'est celui sur lequel les insectes peuvent compter de façon certaine de décembre à mars au moins. Il lui arrive même de fleurir dès novembre comme en 2007 et 2009. Mais pas cette année, les premières fleurs sont apparues fin décembre, ce n'est donc pas lié à la douceur des températures. Comme pour les camellias malgré mes observations depuis des années je n'ai toujours pas compris ce qui influence ces grandes variations de la date de floraison.
Cet arbuste venu d'Asie, principalement le Yunnan, est maintenant dans de nombreux jardins. Il s'est même naturalisé très localement dans quelques départements. Certains diront qu'il a un défaut, il n'est pas parfumé contrairement à d'autres jasmins. C'est vrai, mais à la place il nous donne beaucoup, une magnifique floraison lumineuse et joyeuse qui nous aide à supporter le plus dur de l'hiver en bravant la neige et le gel.
Son feuillage est caduc mais ses feuilles à 3 folioles sont petites
et ses tiges quadrangulaires
sont très vertes. Lorsqu'il a perdu ses feuilles, il est moins dense mais toujours vert. Il peut émettre des tiges de 3 ou 4m de long. Mais ce n'est pas un vrai grimpant, il ne sait pas s'accrocher tout seul. Il faut donc s'en occuper. Il y a 3 solutions. On peut le faire grimper en attachant les tiges à son support. On peut le laisser dégringoler gracieusement d'une butte. La meilleure solution pour moi, c'est d'en faire un arbuste bien dense, c'est ainsi qu'il sera le plus impressionnant par sa floraison. On plante un petit pied et on le laisse d'abord se développer tout seul. Ses longues tiges plient sous leur poids et se marcottent dès qu'elles touchent le sol. Lorsqu'il aura ainsi formé le massif dense aux dimensions souhaitées, on taille tous les ans après la floraison pour l'obliger à rester dans les dimensions désirées.
En ce moment sur mon terrain de Veneux, à part lui, il n'y a pas grand chose à se mettre dans la trompe. Les fleurs du lierre sont fanées depuis longtemps et les fruits presque mûrs, mais c'est pour les oiseaux. Il y a les boutons floraux de l'Edgeworthia qui semblent offrir déjà du nectar
et les fleurs du Prunus subhirtella mais il est bien petit et les fleurs peu nombreuses.
Les pâquerettes sont rares car le terrain ne s'y prête pas. Les dernières fleurs des Camellia sasanqua, eux aussi très jeunes, ne sont pas encore relayées par celle des autres camellias.
Il y a donc surtout les fleurs du jasmin. Elles ont 5 ou 6 pétales dont la base est soudée en formant un tube. C'est à peine si on aperçoit quelque chose à la sortie du tube. C'est le stigmate qui ne nourrit pas son insecte :
La nourriture doit donc se trouver au fond du tube. Regardez comme ce syrphe y enfonce sa tête :
J'ai ouvert une fleur pour voir ce qu'il y cherche
J'ai écarté les éléments de la masse jaune au fond. Ce sont deux étamines
surmontées du pistil bien gluant :
L'insecte enfonce sa tête et sa trompe pour accéder au nectar au fond du tube. La trompe doit se frayer un chemin entre les étamines et ramène le pollen jusqu'au pistil et au pistil de la fleur suivante.
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11/01/2014
Repas d'hiver
14:05 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2014
Cyclamen repandum
J'ai aussi planté au pied d'un hêtre une quatrième espèce de cyclamen dont j'ai oublié le nom mais ce nom va être facile à retrouver. Bien sûr, je n'en ai planté que trois tubercules, comme pour les autres, et il s'est bien étendu, surtout cette année. Il n'est pas en fleurs en ce moment. Il est au milieu du lierre et surtout de la petite pervenche. D'après mes archives de photos, je l'ai sans doute planté à l'automne 2008. Le voici aujourd'hui dans la zone où je l'ai implanté, entre le tronc du hêtre couvert de lierre et un hellébore oriental :
Il a de belles grandes feuilles :
C'est de l'aspect des feuilles du cyclamen de Naples, Cyclamen hederifolium, que ses feuilles se rapprochent le plus. Mais il y a des différences. Comme celles du cyclamen de Naples, elles évoquent les feuilles de lierre. Mais elles leur ressemblent encore plus, par leur forme et par leurs proportions. Elles sont finement dentées et surtout légèrement lobées. Elles sont aussi larges que longues alors que celles du cyclamen de Naples sont plus étroites. Pour la coloration, bien qu'il y ait une certaine variabilité, ce sont les zones bien vertes qui sont autour des pétioles alors que pour le cyclamen de Naples, c'est l'inverse, ce sont les zones claires, argentées qui occupent cette place. Enfin, les feuilles de ce cyclamen sont plus grandes.
Voici une étude comparative. J'ai choisi pour chaque espèce de cyclamen les feuilles les plus grandes du tapis. Pour Cyclamen repandum, car c'est de lui qu'il s'agit, j'ai assombri les photos pour mieux voir les mesures, le mètre-ruban était surexposé.
Cyclamen repandum :
Cyclamen hederifolium :
Les feuilles de repandum sont plus grandes de 2 à 3cm et plus larges.
C'est bien Cyclamen repandum à cause de la taille, de la forme, de la disposition des couleurs. Un autre argument : j'ai obligatoirement choisi un cyclamen qui complète la floraison des autres cyclamens. Il fleurit en avril-mai, après Cyclamen pseudibericum. Nous avons ainsi une floraison presque continue de août à mai.
Mais je ne peux vous montrer ses fleurs, je ne les ai jamais vues. Comment est-ce possible ? Il a obligatoirement fleuri puisque son territoire s'est étendu. Sur cette photo j'ai encerclé son territoire actuel. Au départ il a été implanté tout-à-fait à droite. Il s'est développé en quart de cercle autour du pied du hêtre. S'il ne s'est pas du tout développé vers la droite, c'est parce qu'il y a trop de soleil. Il est obsédé par la recherche de l'ombre au point que dans la nature on le trouve souvent bien caché du soleil derrière un petit rocher. Il y a encore plus d'ombre sous l'Epimedium qu'il va bientôt atteindre. Se glissera-t-il dessous ?
Son beau tapis de feuilles est présent très longtemps. Le voici en novembre 2009 :
Si je n'ai jamais vu ses fleurs, c'est parce que je n'ai pas pensé à les chercher sous l'abondante végétation qui recouvre ce cyclamen à sa période de floraison. Presque tout mon terrain est envahi, chaque année avec plus d'intensité, par les jonquilles et les perce-neige. Il est planté entre l'hellébore et le hêtre :
Le 29 février on le voit encore :
Le 17 mars en cherchant bien on l'aperçoit :
Mais le 12 avril il est totalement enseveli :
C'est promis, dès fin mars je vais le surveiller et je vous montrerai ses fleurs. Après la floraison, je déplacerai quelques tubercules de la périphérie, les plus anciens sont sans doute très gros et indéplaçables. Je leur trouverai un coin très à l'ombre sans jonquilles ni perce-neige, au pied d'un camellia.
Mais il manque un cinquième cyclamen pour compléter l'année, un cyclamen à floraison d'été. Ce sera Cyclamen purpurascens. Il n'y aura pas de problème pour sa floraison, en été le feuillage des jonquilles et des perce-neige n'est plus visible.
14:32 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
09/01/2014
Cyclamen pseudibericum
Puis j'ai planté Cyclamen pseudibericum. Je suis décidée maintenant à avoir des cyclamens toute l'année. J'ai planté ce cyclamen au pied d'un camellia. Il fleurira en mars.
Le feuillage commence à apparaître :
Et c'est bien parti pour les semis donc pour la persistance certaine de l'espèce :
En attendant la prochaine floraison, je vous montre de nouveau celle de 2013. Les photos ont été prises entre le 21 mars et le 7 avril :
Les fleurs de cyclamen ont souvent des taches sombres à la base des pétales. Mais celles-ci sont uniques et permettent de reconnaître à coup sûr cette espèce. C'est une grande tache sombre en forme d'as de pique à la base de pétale. Les anglais y attachent beaucoup d'importance pour reconnaître l'espèce sans erreur possible :
16:26 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Cyclamen coum
Quelques années après Cyclamen hederifolium et devant le succès de ce premier cyclamen, j'ai planté Cyclamen coum pour prolonger l'époque de floraison.
C'est vraiment un petit cyclamen. Ses petites feuilles sont presque rondes, à bord lisse sans lobes ni dentures. On le dit vigoureux mais le mien ne s'est pas beaucoup développé pour l'instant. Il est vrai que seules ses fleurs permettent de vraiment le repérer et un semis ne fleurit pas avant 2 ans. Son feuillage apparaît en fin d'automne pour persister tout l'hiver. Il fleurit en hiver. Les photos ont été prises entre le 11 décembre et le 4 février.
11:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
08/01/2014
Persicaria capitata
C'est une courageuse petite plante qui me fait culpabiliser pour ma négligence. Pourtant elle ne m'en veut pas et s'est fait remarquer aujourd'hui par sa petite grappe de fleurs.
Je l'ai au moins depuis deux mois et elle est restée tout ce temps dans un minuscule pot, le plus petit pot possible. A cause de mes problèmes à Romilly les plantes s'entassent et je l'avais complètement oubliée.
Persicaria capitata est un petit couvre-sol très intéressant pour l'ombre et je la destine au sous-bois de Romilly qui pour l'instant est d'une grande tristesse. Cette petite plante est très rampante, 10 cm de hauteur, mais elle peut s'étaler au sol jusqu'à 1m50. Elle a une très longue floraison, d'avril à octobre sous notre climat. Mais en climat très doux elle peut fleurir toute l'année. C'est sans doute notre début d'hiver très doux, souvent 10° le matin, 14° voire 16° l'après midi, qui a provoqué cette floraison alors qu'elle n'a encore que 2 tiges dont l'une a largement dépassé les limites du petit pot. Cependant elle semble être à sa limite de rusticité ici. Quand il gèle, elle disparaît, mais si l'hiver n'est pas excessif, elle repartira. Si les basses températures dépassent ce qu'elle peut supporter, elle repartira aussi à partir de ses semis spontanés. C'est pourquoi je ne la planterai pas avant le printemps car il n'y aura pas de semis. Pour l'hiver qui finira peut-être par arriver je l'ai mise dans un grand bac avec 20cm de débord que je pourrai remplir de feuilles et même couvrir.
Deux ou trois fleurs commencent à s'ouvrir. Les nombreuses épines sur les tiges ne sont pas bien féroces, je n'ai rien senti.
20:05 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
07/01/2014
Super rosiers
Je vous avais montré le rosier Jacques Cartier que j'avais photographié le 18 décembre. Il avait réussi à faire en plein mois de décembre de grandes tiges dont l'une atteignait 2m :
Je n'ai pas taillé puisqu'un rosiériste renommé dit qu'il ne faut pas le tailler. Aujourd'hui il a encore des feuilles sur les plus grandes tiges mais beaucoup de rosiers ont encore des feuilles.
Depuis mon dernier passage à Romilly il y a un peu plus de 15 jours le rosier Cardinal de Richelieu a lui aussi accompli une prouesse : de grandes tiges apparues en quelques jours, bien plus grandes que celles de Jacques Cartier. Le grillage derrière est à 1m50 de haut, la plus grande tige fait au moins le double. J'ai lu, encore chez André Eve, qu'il peut atteindre 2m50.
Les nouvelles tiges sont les tiges vertes :
A Veneux il y en a encore 2 ou 3 issus du seul exemplaire que j'avais planté car il drageonne. Ils n'aiment pas le terrain de Veneux et ils y végètent toujours. Je vais les amener à Romilly. Les immenses tiges qu'il vient de faire ne peuvent être rabattues pour l'instant car il est non remontant et aussi parce que j'ai envie de le voir dans son évolution spontanée.
Le troisième phénomène, c'est le rosier Albert Poyet mais là, je l'ai cherché. Je ne pensais pas qu'il accomplirait cet exploit alors qu'il a juste un peu plus d'un an. Aujourd'hui 7 janvier il a encore un bouton de rose :
Ce bouton ne s'ouvrira sans doute pas mais pour sa première année de floraison c'est un bel effort. C'est pour cette très longue floraison que je l'ai acheté. Je l'avais repéré à Paris un 9 janvier encore plein de fleurs et de fruits :
Voici sa première floraison chez moi à Romilly le 22 juin :
Vraiment un très beau rosier. Il ne lui manque que le parfum. Il est puissant, il lui faut beaucoup de place.
23:31 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0)
Cyclamen hederifolium
Tout le terrain de Veneux est couvert par le lierre et la petite pervenche d'origine. J'ai vite compris, après une erreur provoquée par la famille qui aurait trouvé un beau gazon plus propre, que je devais les laisser envahir. Croyez-vous qu'on peut couvrir de gazon 1500 m2 de sable pur très pauvre et très sec et ne gardant ni l'eau ni les éléments organiques qui lui sont distribués et à l'ombre des grands arbres ? Lierre et pervenche protègent mon sol des envahisseurs non désirés, l'empêchent de se dessécher totalement et forment un magnifique tapis vert de hauteur constante, sans aucun entretien, plus vert et plus beau qu'un gazon et jamais transformé en paillasson l'été. Il empêche les semis sauvages qui m'épuisaient tout l'été et réapparaissaient derrière moi. Seuls les érables, les lauriers sauce et palme, les houx parviennent à s'y semer. Mais tout ce que j'y plante s'y développe parfaitement et pas seulement les arbustes. De belles vivaces s'y sont ainsi installées et en particulier les cyclamens.
J'ai planté 3 espèces de cyclamens (et une quatrième ? nous en parlerons plus tard). Lorsque les cyclamens ont leurs feuilles ils supplantent le lierre qui réapparaît ensuite ou écartent la pervenche plus difficile à surmonter.
Cyclamen hederifolium a été le premier planté il y a de nombreuses années. J'ai planté 3 tubercules à fleurs blanches et 3 tubercules à fleurs roses. Ils se sont beaucoup multipliés en une large nappe et je commence à en trouver ailleurs sur le terrain. Au début de l'été on ne voit que du lierre aussi dense qu'ailleurs sur le terrain. Puis, vers la fin août des fleurs émergent. Elles sont de plus en plus nombreuses jusqu'en octobre. Les blanches sont soit totalement blanches, soit marquées de rose à la base. Hybridation ?
Les feuilles apparaissent après les fleurs. Le 9 octobre on en voit déjà quelques unes, sur cette photo en bas :
Aujourd'hui, le lierre a presque totalement disparu sous le feuillage du cyclamen de Naples :
Mais regardez bien, complètement à droite de l'image, il y a un autre tapis de feuilles identiques mais plus sombres. Le voici :
Les feuilles du tapis clair ont la zone centrale près du pétiole argentée :
Celles du tapis sombre ont cette zone claire également mais vert pâle :
Je pense que cette différence de coloration est en rapport avec la différence de couleur des fleurs.
J'ajouterai qu'il se débrouille tout seul. Je ne l'arrose jamais, je ne le nourris jamais.
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06/01/2014
Viburnum foetidum var. rectangulatum
J'avais commandé à l'Arboretum des Barres un Viburnum foetidum que je vous ai montré le 24 novembre :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/11/24/viburnum...
Je l'avais choisi pour son feuillage fin , brillant et surtout persistant, et pour ses jolis fruits rouge vif. Aujourd'hui je peux montrer que son feuillage est bien persistant, frais et brillant. Il a aussi une belle écorce rousse piquetée de blanc.
Mais en le plantant je vois que son étiquette porte un détail supplémentaire : var. rectangulatum. Quelles sont les particularités de cette variété ? Sur le catalogue de l'arboretum il y a les deux plantes, l'espèce type et cette variété mais seule l'espèce type est un peu décrite. Et je n'ai trouvé nulle part une description. Même Maurice Laurent, le spécialiste des Viburnum, avoue ne pas savoir grand chose sur cette variété.
12:51 Publié dans viburnum | Lien permanent | Commentaires (0)