27/08/2013
Panorpa communis
Cela se passe encore sur le même clivia. Mais la mouche-scorpion, ni mouche ni scorpion, est sans danger, elle mange des mouches et des petits animaux morts au besoin en les chipant dans le stock d'une araignée. Elle ressemble vaguement à une mouche mais c'est le mâle qui fait penser à un scorpion avec son abdomen recourbé. Je vous ai déjà montré cette charmante bestiole mais toujours à Romilly. Je la vois pour la première fois à Veneux, c'est sans doute parce que je mets moins le nez dans les plantes pour désherber, lierre, pervenche et lamier galeobdolon se chargent de la propreté du terrain.
C'est une femelle. Si vous voulez revoir un mâle :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/07/16/mouche-s...
20:06 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Limace, le carnage continue
Je surveille plusieurs fois par jour le clivia attaqué par les limaces. Devrais-je aussi y passer la nuit ? Les 12mm de pluie en 3 jours ont réveillé les limaces. Il faut surtout regarder où on met les pieds sur les plans durs comme les terrasses, il suffit de marcher dessus pour se retrouver les 4 fers en l'air avec au moins une fracture du coccyx. Et dire que je suis incapable de tuer, sauf les moustiques bien sûr. D'ailleurs cela ne servirait à rien, il en reviendrait toujours.
Ce matin, inspection du clivia et dès 8h, voilà ce que je trouve :
La grosse limace enlevée et expédiée chez le voisin, j'en vois une autre, un bébé :
Le pot mesure 40cm de haut, le feuillage très coriace, trop pour une limace, occupe densément tout le pot et en déborde, et il atteint 50cm de haut. Les fleurs sont tout là-haut. Comment font-elles pour sentir la présence des fleurs au point d'oser une pareille escalade ?
Ma surveillance ne suffit pas. Impossible de mettre des barrières, la densité du feuillage empêche tout accès à la surface du pot. Je vais verser du phosphate de fer sur le clivia et cela lui fera aussi un bon engrais bien qu'il ne soit pas du tout gourmand.
09:55 Publié dans Animaux, clivia | Lien permanent | Commentaires (1)
26/08/2013
Parrotia persica 'Pendula'
Qui ne connaît cet arbre magnifique. Je vous l'ai déjà montré tout vert au printemps :
tout rouge en automne :
et même déjà rougeoyant en début d'été à Marnay sur Seine, peut-être parce qu'il est planté au ras de l'eau et subit des inondations mais sans dommages puisque je le vois depuis plusieurs années :
Je vous ai même montré sa forme pendula :
Mais ce Parrotia pleureur est d'une magnifique densité. Il mesure environ 2m de haut. C'est à l'Arboretum des Barres et j'espère pouvoir vous le montrer tout rouge en octobre lors de la fête des arbres.
20:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Clivia, méfiez-vous des limaces
J'ai 3 gros pots très remplis de clivias. Tous les pieds sont issus du même pied-mère toujours vivant qui a 45 ans. Deux pots ont été voulus, le troisième est un semis spontané dans le pot d'un Dracaena fragrans (nom mérité, quand il fleurit il est impossible de vivre à côté le soir tellement le parfum est intense). Ils vivent dans le séjour l'hiver, dehors sous la lumière tamisée des arbres l'été. J'ai des floraisons répétées de février à septembre. Ils aiment la façon dont je les traite, régime sec l'hiver, vie en plein air l'été. Mais je commence à avoir des doutes sur la nécessité du régime sec préconisé. En effet, le plus florifère est celui du pot de dracéna que j'arrose l'hiver à cause du dracéna.
Voici les dates des dernières floraisons, retrouvées sur les photos, je ne suis pas certaine de les avoir toutes photographiées: mai, juillet, août, septembre 2012, février, mars, juillet 2013.
Des floraisons sont de nouveau là dans 2 pots, l'une avancée, l'autre débutante. La floraison la plus avancée est dans le pot du dracéna. Les feuilles que l'on voit sur la photo sont celles du dracéna. J'ai dû sévèrement rabattre ce dracéna car il poussait trop en hauteur, avec tout le feuillage au sommet. Il atteignait 3m et déséquilibrait le pot que je n'arrivais plus à maintenir. Il a apprécié car maintenant son feuillage remplit tout le pot mais il est probable que je n'aurai plus de floraison tant qu'il n'aura pas refait un tronc.
Incroyable mais vrai, il avait déjà fait 2 grosses inflorescences en juillet :
L'autre floraison débute mal. Les premières fleurs et même des boutons sont rongés. J'ai aussitôt remarqué une grosse limace rouge sur une feuille près de l'inflorescence. Je ne me méfiais pas parce que les limaces ne s'attaquent jamais au feuillage, trop coriace. Celle-ci, stimulée par la pluie, s'est servi des feuilles pour approcher les fleurs bien plus tendres. Donc, si vous mettez vos clivias dehors l'été, méfiez vous des limaces. J'aurais dû la photographier mais la surprise et la colère l'ont emporté sur la raison et je l'ai envoyée au loin.
13:12 Publié dans clivia | Lien permanent | Commentaires (0)
25/08/2013
Aesculus parviflora, nid d'amour imprévu
C'est un beau pavier blanc ou marronnier blanc, drageonnant et étalé comme il se doit. Ses jolies fleurs ont de très longues étamines.
Il est complètement emmêlé avec un savonnier qui pousse entre ses branches et s'est probablement semé là après son installation :
Si je dis nid d'amour imprévu, c'est imprévu seulement pour moi. Les fleurs sont si belles, et légèrement parfumées, qu'elles doivent souvent inspirer les insectes. Mais je n'ai rien vu lorsque j'ai pris ces photos :
J'ai donc fait des recadrages pour comprendre et il faudra m'excuser pour la qualité des photos dans ces conditions. Les deux photos ne sont séparées que par le temps de déclencher. Sur la première on voit un méli-mélo où on croit reconnaître à droite une carapace de cétoine, à gauche une patte de cétoine, au centre sans doute une aile. sur la deuxième photo il n'y a plus qu'une seule bestiole et c'est bien une cétoine.
23:29 Publié dans Animaux, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Force de vie
Ce n'était pas prévu mais aujourd'hui c'est repos, un repos bien mérité car j'étais si fatiguée que je ne me suis pas réveillée à temps pour aller à Romilly. La nature qui ne suit pas rigoureusement les prévisions météo a fini par envoyer la pluie. Pas à l'heure prévue et pas sous la forme prévue. La pluie a commencé cette nuit, une toute petite pluie mais continue. A 14h il y en a 6mm et ce n'est pas fini. Combien de plantes seront sauvées par cette pluie ? A Romilly, arroser avec la mare et un arrosoir est une vraie corvée trop lente pour arroser plus que les plantes qui paraissent le plus en détresse.
Je vais profiter de ce jour de congé pour vous montrer un phénomène qui m'a intriguée. A l'Arboretum des Barres, sur le chemin qui mène à la section Classifica, j'ai vu le 27 juillet des troncs d'un arbre abattu sur le bord du chemin. C'est banal sauf que ces morceaux de tronc coupé semblaient vivre :
On pourrait penser que ces rejets existaient sur le tronc lorsqu'il a été abattu et qu'ils vont rapidement mourir. Mais je crois que ces troncs sont là depuis longtemps. Je ne suis pas une spécialiste du bûcheronnage mais je ne trouve pas les tranches vraiment fraîches. La mousse qui recouvre l'écorce se trouve uniquement sur les parties exposées à la lumière. Et il commence à exister des îlots de mousse sur la tranche :
Le 10 août, soit 2 semaines plus tard, les troncs étaient toujours vivants :
Je vois comme explication que les rejets existaient sur le tronc lorsqu'il a été abattu. Ils ont d'abord survécu grâce à la sève qui s'y trouvait encore puis ont émis des racines dans l'écorce et se sont nourris de cette écorce pourrissante comme d'un terreau.
14:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (7)
24/08/2013
Floraisons
Ma fréquentation de Romilly continue, il faut bien défricher mais c'est assez décevant. Si les ronces et les orties ont tiré profit de l'inondation, il n'en est pas de même des belles plantes. A cette époque d'habitude tout le terrain est couvert par la floraison des eupatoires surmontées de papillons. Mais les eupatoires ont souffert. Il y en a moins, la floraison a commencé avec un mois de retard et les inflorescences sont maigres :
On peut comparer avec une autre année :
Elles n'attirent même plus les papillons qui préfèrent les salicaires.
Heureusement il y a les hydrangeas que je vous ai montrés récemment, les sureaux canadiens toujours en fleurs alors que les premiers corymbes sont pleins de fruits verts,
les rosiers, tous en fleurs comme 'Red Parfum'
et 'Hansa'
Les premiers fruits bien colorés de Viburnum opulus :
Et les premières fleurs des asters d'automne aussi hauts que moi et pleins de boutons prometteurs :
Cette journée m'a fatiguée mais je dois y retourner demain. Je ne peux plus retarder l'arrosage de certaines plantes. Il n'y a plus le moindre espoir de voir la pluie annoncée par la météo. Seule la légère baisse des températures m'aidera à mieux supporter mes vêtements anti-moustiques.
21:28 Publié dans flore locale, Plantes, roses, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
23/08/2013
Cynorrhodons
J'ai rencontré à l'Arboretum des Barres un Rosa rugosa qui a un port pleureur que n'ont pas les miens. Je pense que c'est parce qu'il est submergé par d'autres arbustes plus grands et cherche ainsi à rejoindre la lumière. Il forme ses cynorrhodons bien avant les miens.
Ses cynorrhodons sont tellement parfaits qu'on peut les étudier comme dans les livres. Ils sont surmontés par les sépales très longs et, à la base du pédoncule, on voit bien les stipules de grande taille (indiqués par des flèches) :
Rosa roxburghii forme lui aussi ses fruits. Il suffit de les regarder pour comprendre pourquoi on l'appelle rosier châtaigne Il est tellement doué pour les épines qu'il en a mis jusque sur ses fruits.
Le reste du rosier, lui aussi enfoui dans la végétation, n'était pas photographiable mais le voici en octobre alors qu'il commence à jaunir son feuillage à l'Arboretum des Grandes Bruyères :
Il a 32 ans.
00:01 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (3)
22/08/2013
Malus sieversii, nouveau rempotage
Lorsque j'ai rentré mes petits pommiers du Kazakhstan dans le séjour pour les protéger de la chenille qui les dévore, j'ai vu que l'un d'eux avait des racines qui sortaient du pot d'environ 12cm.
Je les avais pourtant plantés dans des pots de 18cm de profondeur, il est vrai pas complètement remplis. Ils ne grandissaient pas beaucoup, donc je ne m'inquiétais pas. Mais en fait ils ont développé juste assez de feuilles pour la photosynthèse et l'essentiel se passe dessous. Ils installent d'abord un puissant système racinaire qui se développe plus en profondeur qu'en largeur.
J'ai rempoté ce plant dans un pot de 24cm de profondeur rempli cette fois jusqu'en haut. J'espère que les autres attendront la saison des pluies ou mieux la chute du feuillage pour les mettre en pleine terre sans qu'ils soient dévorés. Ce ne sont pas des arbres à garder longtemps en pot, la pleine terre est nécessaire pour ces racines profondes style pivotantes.
14:51 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (3)
Pseudotsuga menziesii
Je vous ai déjà parlé de ce conifère géant et de la particularité de ses cônes.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/10/11/pseudots...
Mais nous avons droit maintenant à des ouragans et c'est l'un des arbres les plus facilement déracinés. Beaucoup de conifères ont un enracinement très superficiel aggravant leur prise au vent et ces photos prises à l'Arboretum des Barres montrent que les racines formaient une sorte de galette large mais superficielle :
Les feuillus sont souvent plus résistants au déracinement, sauf ceux à croissance trop rapide. La structure de la forêt a aussi son importance. Une forêt naturelle, pas entretenue à l'excès, avec plusieurs étages de végétation, est protectrice. On a remarqué que les arbres couverts de lierre ont mieux résisté au vent malgré une prise au vent proche de celle des conifères en hiver. Le lierre semble entretenir aussi une bonne santé de l'arbre.
05:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (8)
21/08/2013
Tout ce qui a des ailes n'est pas un ange
Les papillons sont si beaux qu'on leur donnerait le Bon Dieu sans confession. Et certains en profitent pour faire des tours pendables. Il y a ceux qui font des ravages dans les cultures industrielles. Je ne suis pas concernée. Il y a les piérides mais il est peut-être pas trop difficile de s'en protéger sans les massacrer, ils sont si beaux. Il y a les processionnaires. Celle du pin ne me perturbe pas pour l'instant. Je n'ai qu'un seul pin noir (leur préféré) à Romilly. Je l'ai planté récemment et il est encore trop petit pour les intéresser mais le voisin a des pins de bonne taille. Les processionnaires du pin ne sont pas encore arrivées à Romilly mais je les ai repérées sur la route entre Montereau fault Yonne et Romilly à encore 50km. Elles approchent mais elles ont une difficulté : après il n'y a que de vastes champs cultivés sans le moindre pin. Il leur faut des pins bien dégagés, orée d'une forêt ou bord de route. Mais elles trouveront bien le moyen de dévier vers une autre route ou vers la Seine. Plus inquiétantes pour moi sont les processionnaires du chêne car le chêne c'est ma spécialité. J'ai cru comprendre qu'elle ne parviennent pas à tuer un arbre en bonne santé mais elles sont bien allergisantes. Ne pas les toucher ne suffit pas, le vent disperse les poils.
Ces jours-ci, j'ai découvert un autre papillon qui met en danger un de mes trésors. A la suite de dégâts, j'ai découvert l'existence des cheimatobies qui peuvent mettre à mal des arbres fruitiers.
Voilà le point de départ de mon enquête : un matin je découvre un de mes pommiers du Jardin d'Eden, Malus sieversii, sévèrement rongé :
J'ai déjà perdu toute la dernière "couvée", tout a disparu, je ne sais pourquoi. Il ne m'en reste que 7 y compris celui-ci. Je l'examine dans tous les sens. Je ne trouve que ce minuscule escargot qui se traîne au sol et un tas d’œufs dans un coin du pot. Cet escargot à peine sorti de l’œuf ne peut avoir fait ces dégâts. L'escargot qui a pondu les œufs ? Je n'y crois pas d'autant plus qu'il y a le même tas d’œufs dans un autre pot et le petit arbre est intact.
Je pars donc à la recherche des prédateurs de pommiers. Et je découvre les cheimatobies,
http://aesgsf.free.fr/MON%20JARDIN/papillonsnuits/page47....
et cette photo d'une chenille de la phalène brumeuse :
http://www.flickr.com/photos/26138378@N03/4146566077/
Horreur ! C'est la belle arpenteuse que je vous ai montrée récemment :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/07/29/une-mign...
Trop belle pour être méchante ? Malheureusement non. Avec colère j'ai rentré tous mes Malus survivants dans le séjour, dans un coin bien éclairé. Ils ne reçoivent pas autant de lumière que dehors mais leur survie en dépend.
PS. Si j'avais su qui elle était lorsque je l'ai rencontrée, je ne l'aurais certainement pas tuée. Elle est trop belle et a droit à la vie. Je l'aurais déplacée, par exemple au fond du jardin sur le grand prunier myrobolan qu'elle n'arrivera jamais à défolier, à moins d'avoir des centaines de copines. Et j'aurais pris toutes les mesures pour protéger mes bébés pommiers.
14:44 Publié dans fruitiers, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
Encore des papillons
Encore des papillons observés récemment à Romilly. Je n'ai pas le temps de traquer le papillon, ce sont seulement ceux qui ont nargué mon objectif.
Autographa gamma est un papillon de nuit mais il est tellement gourmand de nectar d'eupatoires et salicaires que je le vois souvent le jour :
Un Vulcain flambant neuf :
La Carte géographique couleurs d'été
et pour rappel sa version printanière (30 avril) :
Un minuscule papillon blanc bleuté très agité et ne se posant jamais, je n'ai pu faire mieux :
C'est peut-être le frère de celui-là vu à Nogent sur Vernisson :
Aussi petit, un Argus :
Et ça, c'est quoi ? Sans doute un tout petit criquet :
11:15 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
20/08/2013
Ah, les orties !
Les orties si désagréables à fréquenter sont indispensables à la reproduction de certains papillons. J'en ai conscience et j'en garde beaucoup mais dans des zones où elles ne gênent pas, où on ne peut être piqué. Mais les inondations les ont favorisées et m'ont gênée, empêchant tout contrôle pendant un mois. Les coquines en ont profité pour s'étendre par leur incroyable réseau racinaire et en se ressemant. Elles obstruaient une allée. Je suis arrivée avec rage et un sécateur. Je me suis arrêtée à temps. Il y avait des sortes de petits bâtons noirs un peu partout sur les tiges, sur les feuilles. Un délire de reproduction lépidoptérienne.
Ce sont les chenilles de Inachis io, le Paon du Jour, encore lui, cette fois à Romilly. Les chenilles semblent hérissées d'épines mais elles ne sont pas urticantes et ne piquent pas. Elles sont nombreuses parce que ce sont des chenilles grégaires. Habituellement elles sont même davantage groupées mais c'est ici le dernier stade, elles vont devoir se séparer pour la suite de leur évolution.
Les jolies pattes orange sont des fausses pattes abdominales. Il y en a 4 paires alignées et une paire tout-à-fait à l'arrière. Les vraies pattes sont plutôt atrophiées. Sur cette première photo la tête est à gauche, sur la suivante elle est en bas. La tête, petite, est totalement noire. Elle est difficile à photographier car elle est toujours enfouie dans le végétal, très occupée à grignoter.
C'est la deuxième génération, la génération d'été, celle dont l'imago va hiverner. Elle va donner ce splendide papillon :
Pour vous montrer la "technique" de reproduction, j'ai dû aller chercher une photo d'une autre année. Je n'aurais pu prendre cette photo cette année, ce papillon adore le buddleja mais ils ont tous péri dans l'inondation.
Le nettoyage de l'allée est reporté à plus tard.
20:53 Publié dans flore locale, papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
19/08/2013
Palomena prasina
Je suis rentrée du jardin un peu fatiguée et les ongles en piteux état. J'ai rapidement ressenti comme des chatouilles sur la tête. Ma main a ramené une jolie punaise verte. Je l'ai sans doute manipulée en douceur car à aucun moment elle ne m'a envoyée sa fameuse odeur de stress.
Palomena prasina, peut-être la plus courante des punaises, est une petite chose inoffensive, du moins pour nous. Son très long rostre ne sert qu'à piquer les plantes. Je l'ai tenue dans la main, elle n'a même pas cherché à s'envoler. Elle est fragile et sans défense. Lorsqu'elle tombe, c'est toujours sur le dos et, si la surface est plane, elle est incapable de se remettre à l'endroit.
Je vous laisse l'admirer, elle est vraiment mignonne :
19:20 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)
Viburnum lantana
Voici les dernières photos de l'arbuste qui s'était installé dans un bac à Romilly sans autorisation et que nous avions reconnu comme Viburnum lantana.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/06/19/viburnum...
Le 9 août les rares fruits qui ont résisté à l'inondation ont pris des couleurs :
Le 13 août ce fruit noir est sans doute le seul que j'aurai l'occasion de photographier car les fruits sont dévorés dès qu'ils sont mûrs :
10:25 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
18/08/2013
Papillons domestiques
Le sous-sol de la maison est toujours envahi de papillons. Je dis sous-sol parce que je ne sais comment l'appeler autrement, il n'est pas enterré mais de plain-pied sur le jardin. Lorsqu'on y va de jour, on ne se rend compte de rien, sauf si on essaie de décrocher le linge étendu. Et encore, si je ne fais pas attention, je pourrais emmener une Maure, voire l'écraser involontairement. Elles ont le sommeil profond. Lorsque j'y vais de nuit c'est autre chose. Je dois traverser un garage pour aller dans la buanderie. Dans le garage, trois papillons s'envolent. Dans la buanderie c'est une nuée qui tourbillonne et me frôle. Tous sont des Mormo maura, la Maure.
Cet après-midi dans la buanderie, j'ai vu au plafond, sur un petit robinet de tuyauterie, un papillon à la pose de repos différente :
Vu d'en bas j'ai eu peur qu'il ne soit pris dans une toile d'araignée. J'ai grimpé sur un escabeau pour tenter de le réveiller, voir s'il était vivant. Il n'a pas bougé. Je l'ai alors pris entre deux doigts, il s'est agité, j'ai lâché prise et il s'est posé sur un gilet étendu :
Il était aussi sombre, même encore plus sombre qu'une Maure, mais il tenait ses ailes différemment. D'ailleurs, je remarquais sur le même gilet une Maure au grands yeux de papillon de nuit :
Une autre Maure était au plafond tout près de l'endroit où je l'avais trouvé
et d'autres un peu partout sur les vêtements. Qui était ce papillon ? J'avais une idée, elle a été confirmée quand il s'est de nouveau envolé et a montré l'autre face beaucoup plus lumineuse de ses ailes :
C'est bien sûr un Paon du Jour, Inachis io, l'autre grand habitué de la maison. Je ne le vois jamais dans le jardin et pourtant il adore se réfugier chez moi l'été pour se reposer de la chaleur, l'hiver pour passer au chaud la saison froide.
Je ne vous le montrerai pas davantage aujourd'hui parce que j'ai vite éteint la lampe. C'est une vieille installation avec encore une ampoule à incandescence qu'il ne voulait plus quitter. J'ai craint qu'il ne se brûle.
21:19 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (5)
17/08/2013
Hydrangea arborescens
Les Hydrangea arborescens ont survécu à l'inondation du siècle, assez bien mais pas totalement sans dégâts comme les paniculata.
Hydrangea arborescens radiata botanique venait d'être transplanté à l'automne depuis Veneux. Il est là mais il n'a pas grandi, il ne fleurira sans doute pas.
'Annabelle', planté en 2009 s'en est bien remis. Certes, le 12 juin, juste après l'évacuation des eaux, il n'était pas très brillant :
Il n'avait aucun bouton floral alors qu'à cette époque l'an dernier il était déjà fleuri. Mais il s'est courageusement mis au travail et il est bien fleuri le 30 juillet :
Il est beaucoup moins dense que l'année précédente. Photos du 30 juin 2012 et du 16 juillet 2012 :
La raison en est que toute la partie centrale est sèche. Pas tout-à-fait car il est en train de faire des feuilles sur cette partie en apparence sèche. Vous remarquerez aussi qu'en 2012 il était cerné par des eupatoires. Je n'ai fait aucun mal à ces eupatoires. Elles aussi ont souffert de cette inondation prolongée et il y en a beaucoup moins que les années précédentes, elles ont aussi presque un mois de retard de floraison. Ce sont pourtant des plantes de zones humides mais un mois dans l'eau, c'est sans doute trop.
'Incrediball' a un peu plus d'un an. L'été dernier il s'installait et n'avait pas beaucoup grandi. Lui aussi a survécu mais il est toujours très petit et n'a fait que 2 inflorescences qui n'ont pas la taille prévue. Sur la photo du 30 juillet on aperçoit une inflorescence un peu plus loin qu'Annabelle à droite. Sur cette photo son inflorescence est à droite. Elle devrait être plus grosse que celles d'Annabelle mais on devine que les fleurs sont plus grandes :
21:09 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (1)
16/08/2013
Hydrangea paniculata
J'ai planté deux espèces d'Hydrangea à Romilly : paniculata et arborescens. Quercifolia et heteromalla vont bientôt les rejoindre, macrophylla et serrata sont définitivement exclues à cause de leurs exigences en nature du sol et en arrosages.
C'est Hydrangea paniculata qui a le mieux résisté à l'inondation prolongée, sans le moindre dégât.
'Vanille Fraise' au port très souple et aux inflorescences de fleurs stériles, en fleurs depuis un mois, est encore très blanc le 4 août :
Le 15 août des fleurs se teintent de rose tandis que des inflorescences sont encore blanches :
'Wim's Red' aux fleurs fertiles et stériles est très blanc le 19 juillet :
Un peu de rose apparaît le 9 août :
et plus nettement le 15 août :
'Pinky Winky' aux inflorescences plus coniques le 30 juillet :
Le 15 août :
'Kyushu' fleurit plus tardivement :
16:34 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (0)
15/08/2013
Hippophae rhamnoides
Je vous avais montré avec joie mes premiers fruits encore verts de l'argousier femelle :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/07/06/youpi-j-...
Ils sont très peu nombreux, cela ne ressemble pas aux photos que l'on voit habituellement avec des tiges complètement cachées par les fruits, mais c'est sa première fructification.
Depuis les fruits se sont colorés. Le 3 août :
Même l'argousier auto-fertile a fait un fruit, un seul mais c'est un exploit, il venait tout juste d'être planté :
Je voulais attendre qu'ils soient bien colorés en orange pour vous les montrer. Mais cela ne peut plus attendre, dans 3 jours il n'y aura plus de fruits. Les coups de bec sont évidents :
On dit que les fruits persistent jusqu'en février. C'est peut-être vrai mais seulement dans les pays où il n'y a pas d'oiseaux. Je croyais avoir trouvé de quoi les nourrir l'hiver mais c'est loupé. Ils se gavent des fruits que je prévois pour eux dès qu'il sont mûrs et mourront de faim cet hiver. Il faudrait des fruits qui ne mûrissent qu'en hiver.
20:29 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (6)
14/08/2013
Podarcis muralis
Lézard des murailles, Podarcis muralis, ou lézard vivipare, Lacerta vivipara ? Leur robe est un peu variable et ils se ressemblent beaucoup. Ce n'est pas très facile de les distinguer, sauf si vous rencontrez une femelle vivipare gestante ou si vous regardez le ventre, mais pour ça il faut l'attraper !
Pourtant, on les distingue facilement grâce à leur comportement. Vous avez très peu de chances de rencontrer le lézard vivipare et surtout de le photographier car il est très craintif. A moins qu'il ne s'immobilise de peur.
Celui que je vais vous montrer est le lézard des murailles, vif, remuant, rapide, familier et très, très curieux. Il adore vous observer en vous regardant dans les yeux tout en restant un peu méfiant. Je l'ai revu récemment à l'arboretum des Barres. Je suis arrivée d'un pas normal devant cette passerelle en bois. Il s'est vite caché entre deux lattes mais pas pour longtemps. Sa curiosité l'emportant, il a vite pointé son nez, puis le reste, puisque je ne bougeais pas et ne montrais aucune agressivité.
A Romilly, ils sont tellement nombreux que je n'y prête plus attention. Leur domicile, leur cachette, c'est surtout les fentes d'un vieux tronc d'arbre couché
une vieille table en bois dont ils ont envahi le pied et dont le plateau sert à se faire bronzer
des grosses pierres
ou entre troncs et pierres.
Celui-là s'est sans doute tellement goinfré que son abdomen pourrait faire croire que je me suis trompée d'espèce :
Leurs pattes sont terminées par de véritables mains pourvues de crampons pour grimper à la verticale :
Leur familiarité est à peine croyable :
Les enfants sont plus doués que moi pour les attraper sans leur faire de mal, c'est-à-dire sans les prendre par la queue qu'ils vous laisseraient dans la main.
Et si je vous dis que ça grouille, je n'exagère pas :
Cette photo est ajoutée après le commentaire de Claudette pour montrer de plus près la queue qui lui paraît douteuse. C'est en effet la repousse de la queue : la partie terminale ne porte pas d'écailles, elle est gris sombre, elle n'est pas aussi effilée au bout qu'une queue d'origine :
12:27 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3)
12/08/2013
L'autre arbre aux papillons
Le 27 juillet, j'avais photographié ce très vieux Cephalanthus, pas très brillant mais portant de belles inflorescences. J'avais dit que, étant donné la profondeur des corolles, seuls des bourdons et des papillons pouvaient prélever le nectar. Il n'y avait que des bourdons, peut-être parce qu'il faisait beaucoup trop chaud. En plein soleil je n'avais vu que des Amaryllis intéressés par de très nombreuses fleurs au sol. Si j'ai vu d'autres papillons, c'était uniquement à l'ombre.
Le 10 août, il fait moins chaud, sans doute 27° à l'ombre. Le Cephalanthus est toujours en fleurs, il y a même encore des fleurs fermées. Je découvre qu'un autre insecte est capable de puiser le nectar : la cétoine. Elles sont nombreuses, presque une par fleur, et elles s'appliquent, sans doute parce que ce n'est pas facile. Elles bougent à peine, on les croirait endormies mais elles se déplacent insensiblement d'une fleur à la suivante.
Soudain, un vol d'une dizaine de papillons s'abat sur les cétoines. J'ai vraiment vu un papillon se poser sur une cétoine qui n'a pas du tout réagi. Il est vrai que même un grand papillon, c'est bien léger pour une massive cétoine.
Ces papillons sont presque tous des Tabac d'Espagne femelles. Cette photo parait identique à la précédente. Il y a un Tabac à chaque extrémité de la photo mais aussi un autre papillon au milieu qui est un Amaryllis. Les Amaryllis sont toujours très nombreux mais préfèrent encore les fleurs au sol. Un recadrage montre mieux l'Amaryllis :
Les Tabac d'Espagne sont tous des femelles. Les taches sur les ailes sont toutes à peu près rondes :
Ceux que j'ai vus sur le Clethra sont tous des mâles. En plus des taches rondes ils ont de longues lignes sur les nervures de l'aile antérieure :
Les deux arbustes sont très éloignés l'un de l'autre, dans des secteurs différents de l'arboretum. Que se passe-t-il ? Sont-ils fâchés ? Y a-t-il une guerre des sexes ? Pas du tout. Pour l'instant ils prennent des forces en se gavant de nectar. Bientôt les mâles vont se rapprocher des bois et y attendre les femelles. Les femelles n'acceptent les élans amoureux que près d'un bois où elles vont bientôt se rendre. Elles pondront dans les fissures des écorces. Mais pas n'importe quel bois, il doit être bordé de violettes.
J'ai découvert les habitudes amoureuses des Tabac d'Espagne en 2010 lorsque j'ai vu une femelle dans mon bois à Veneux.
Comment un papillon si grand, si lumineux, pouvait-il s'égarer dans mon bois sombre. J'ai cherché des renseignements et j'ai compris. La ponte nécessite l'orée d'un bois tapissée de violettes. Des violettes, il y en a dispersées un peu partout sur le terrain, des sauvages, les meilleures. Au printemps les chenilles affamées quitteront les fissures d'écorce pour se jeter sur les feuilles de violette.
http://www.biodiversite-foret.fr/index.php/les-especes-a-...
21:09 Publié dans Animaux, papillons, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Euonymus japonicus
Pour déterminer l'espèce, nous avons la date de floraison, les caractéristiques du feuillage, le port et la taille de l'arbuste.
La floraison est vraiment tardive pour un fusain. Voici où en est le fusain d'Europe le 10 août :
Je n'ai pas de photo récente du fusain ailé, il est à Romilly. Il en est à peu près au même stade de fructification. Tous deux fleurissent en avril et mai.
Cette floraison tardive présente un gros avantage pour la coquine araignée qui s'y cache : il y a davantage d'insectes butineurs à se mettre sous la dent en été. Les photos sont du 10 août. C'est toujours le même groupe de fleurs mais deux d'entre elles ont fané et sont tombées sans évoluer, elles ne donneront pas de fruits. J'ai retourné les fleurs pour montrer leur long pétiole. Une petite araignée-crabe s'y accrochait, l'abdomen bien blanc comme les fleurs, et mes manœuvres ne l'ont pas du tout perturbée.
Le feuillage est persistant. Cela élimine beaucoup de fusains. Son feuillage est très dense. Ses feuilles sont épaisses, coriaces, brillantes. Cela élimine à peu près tous les fusains à feuillage persistant :
Le feuillage d'un seul fusain peut lui ressembler. C'est celui de Euonymus fortunei. Mais il est rarement utilisé sous sa forme verte. Même vert, c'est un arbuste nain, prostré, rampant.
Mon arbuste a des tiges dressées qui se tiennent toutes seules bien droites (il n'a pas de crampons comme cela est possible pour certains fortunei). On voit ici 2 rameaux devant le tronc du charme et le lierre, ils sont à 1m40 :
Il a d'autres rameaux plus longs, environ 2m, que je vous ai déjà montrés. Ils se courbent horizontalement mais c'est vers le sud pour chercher le soleil. De plus cet arbuste vit dans un sol extrêmement pauvre, aggravé par les racines de l'arbre. Transplanté à Romilly, en plein soleil et dans un terrain riche, je pense qu'il approchera 3m.
Bien sûr, c'est le fusain du Japon, Euonymus japonicus. Il n'est pas recherché pour ses couleurs d'automne ou ses fruits. Son feuillage reste toujours vert, ses fruits sont sans doute cachés par l'épais feuillage. Il est beaucoup utilisé pour former des haies bien denses.
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11/08/2013
Je suis un fusain
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/08/10/qui-suis...
Mon arbuste jusque là inconnu est, bien sûr un fusain, genre Euonymus. C'est sa fleur qui permet le plus facilement de le classer dans ce genre. Le 2 août :
Les fleurs du fusain d'Europe, Euonymus europaeus le 1 mai :
Elles se ressemblent beaucoup mais les dates sont très différentes.
Une autre aide au diagnostic était la formation de liège sur des tiges encore assez fines. Le liège forme une écorce externe qui se superpose à l'extérieur de l'écorce habituelle, la protège et peut aussi s'en détacher sans dommage pour la plante. Tout le monde connaît le fusain ailé, Euonymus alatus, où ce liège est bien régulièrement organisé pour donner à la tige une coupe carrée avec des ailettes de liège. Sur mon arbuste c'est moins régulièrement organisé mais on retrouve bien ce liège avec des angles :
Ici, on voit les lenticelles qui serviront à la respiration à travers le liège :
La prochaine fois, nous essaierons de trouver le nom d'espèce.
21:08 Publié dans euonymus | Lien permanent | Commentaires (0)
L'arbre aux papillons
C'était hier à l'Arboretum des Barres. J'ai été attirée de loin et avant d'en voir la source par un délicieux parfum. En plein soleil, ce qui a sans doute favorisé la puissance du parfum, se tenait un magnifique arbuste très dense et tout rond, couvert de fleurs ravissantes et de... papillons.
Comment ai-je pu me passer d'un arbuste aussi beau, aussi fleuri, aussi parfumé et couvert de papillons ? Il ne portait pas d'étiquette. A chacun de mes passages, des étiquettes ont disparu et ne sont pas remplacées. Clethra alnifolia, je ne pense pas me tromper, est prévu dans les achats de cet automne. Il lui faudra de la place, diamètre au moins 2m50, mais il accepte un peu d'ombre.
13:23 Publié dans papillons, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
10/08/2013
Qui suis-je ?
Comme mes lecteurs habituels le savent, le terrain de Veneux est constitué de sable pur. On ne peux espérer plus facile pour germer lorsqu'on est une graine. Je croule ainsi sous les lauriers sauce, les lauriers palme, les houx, les fragons, les érables, les noisetiers, et bien d'autres. Tout cela vient de mon terrain, des jardins voisins, de la forêt.
Cet arbuste d'un mètre de haut s'est installé contre le tronc d'un grand charme il y a 10 ans ou bien plus. Je l'arrose en été parce que son feuillage est beau, touffu, persistant, avec des feuilles assez coriaces et brillantes. J'attendais un floraison pour savoir enfin qui il est. Mais il ne voit jamais le soleil et ne fleurissait pas. Cette année, enfin, j'ai vu des fleurs, le 2 août, juste un tout petit groupe de 6 petites fleurs. Enfin je connais son nom. Il sera transplanté cet automne au soleil à Romilly.
Je donnerai son nom avec les explications nécessaires demain soir. Pouvez-vous deviner qui il est ? Il faut partir de la fleur qui est absolument typique du genre, inimitable et inimitée. La floraison tardive pour ce genre, le feuillage épais et persistant donnent l'espèce. La dernière photo peut aider aussi.
21:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
Quand l'aromie rencontre la cantharide
J'étais près de l'Hydrangea 'Wim's Red' dont les fleurons stériles commencent à se teinter de rose. Un objet volant d'abord non identifié s'est mis à me tourner autour et au-dessus avec insistance. Trop gros pour un moustique, il ne m'a pas fait peur. Pourquoi cette attraction pour ma petite personne ? Était-ce mon odeur prononcée de citronnelle ou bien m'a-t-il prise pour une fleur, ce dont je serais flattée ?
Il a fini par se poser sur l'hydrangea et je l'ai reconnu : le charmant petit longicorne Aromia moschata, l'aromie musquée qui dégage une odeur agréable de musc lorsqu'il est stressé. Je n'ai rien senti mais pourquoi serait-il stressé si je suis une fleur ? C'est sa version cuivrée car il y a des variations de couleur. Il est tout couvert de pollen. Il a une particularité : les tibias postérieurs aplatis. J'espère que je verrai un jour sa larve car elle vit dans les trognes de saules et je transforme en trognes mes excédents de saules.
Est-il en train de s'essuyer l'excédent de pollen avec la patte ?
Il est bientôt rejoint par Rhagonycha fulva, la cantharide fauve ou téléphore fauve:
Il n'est pas habituel de voir cette cantharide seule. Sans doute est-ce parce que c'est la fin de saison de ce petit coléoptère et qu'il ne trouve plus de partenaire. Car généralement on les voit accouplés. Ce sont des obsédés du sexe, particulièrement en juillet :
Parfois même ils s'entassent :
00:25 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (5)
08/08/2013
Sambucus sibirica
Sambucus sibirica est un sureau rouge qui vient de régions très froides, comme son nom l'indique. J'en avais planté 3, un seul a survécu. Je crois qu'ils ont succombé à des incidents de rusticité "à l'envers". Habitués à des hivers avec des gels continus tout l'hiver, ils ont pris les redoux après un gel pour le retour du printemps et j'ai vu des départs de floraison en janvier, des boutons floraux vite grillés dès le gel suivant, comme le feuillage apparu très tôt.
Le sureau sibérien qui survit semble avoir compris, il ne débourre pas après un petit gel le matin. Il fleurit même assez tard pour un sureau rouge. Lui et Sambucus coreana sont les seuls sureaux rouges qui ont résisté presque sans dégât à un mois d'inondation.
Le 12 juin, juste après le retrait des eaux :
Le 13 juillet, les corymbes de fruits sont peut-être un peu en retard et un peu moins fournis que les années précédentes mais il est possible que je les aie photographiés un peu tard et que les oiseaux soient déjà passés :
14:12 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
07/08/2013
Les caprices de l'origan
A Romilly il est spontané sur le terrain. Je l'ai trouvé déjà magnifiquement fleuri lorsque je l'ai dégagé des ronces qui pourtant lui cachaient la lumière. Les butineurs l'ont aussitôt assailli :
A Veneux je l'avais planté il y a très longtemps. Il a végété pendant de nombreuses années, il fleurissait parfois mais à peine. Je ne comprenais pas pourquoi. Je l'avais mis au soleil.
L'an dernier j'ai trouvé quelques pieds à moins d'un mètre, de l'autre côté de la dalle de fonte qui couvre le compteur d'eau. Il n'a donc pu y parvenir que par semis. Maintenant j'ai une longue bordure d'origan le long de la partie carrossée. De l'autre côté de la dalle les pieds d'origine sont toujours présents, petits et sans fleurs. Mais il a sans doute suffisamment fleuri il y a 2 ans pour envoyer ses graines de l'autre côté, là où il se plaît enfin. Les visiteurs sont nombreux :
Ce comportement de l'origan me rappelle Duchesnea indica, le fraisier des Indes. Je l'avais planté lui aussi il y a bien longtemps à l'endroit qui me paraissait le mieux convenir et il avait rapidement disparu. Quelques années plus tard, j'en ai trouvé quelques pieds de l'autre côté de la maison et maintenant il y en a un peu partout dans le jardin mais surtout pas où je l'avais planté.
Ne pensons pas que les plantes sont totalement à notre merci parce qu'elles sont immobiles. Elles ont des moyens pour se déplacer jusqu'à l'emplacement qui leur plaît.
22:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
06/08/2013
Cherche couvre-sol désespérément
J'étais très satisfaite de mon tapis de petite consoude bleue, un tapis toujours plus dense et plus étendu qui étouffait totalement les orties :
Le tapis de feuilles était presque persistant puisque dès le début de l'hiver le nouveau feuillage apparaissait. Le 6 janvier 2013 :
Le 1 mai, juste avant l'inondation, elle était en fleurs :
Et aujourd'hui il n'y a plus rien, absolument rien, et rien ne repart. Les orties réapparaissent. La grande consoude officinale indigène a bien résisté mais elle ne peut former un couvre-sol, elle forme des pieds isolés. Le lamier blanc qui bordait le tapis de consoude a lui aussi disparu, il était pourtant spontané sur le terrain. Il me faut trouver un autre couvre-sol. Je n'attends pas de conseils car il faut avoir expérimenté une inondation aussi durable pour savoir ce qui va résister. Le terrain de Romilly est inondable et toutes mes plantes ont subi des inondations de quelques jours. Pour savoir ce qui va résister à un mois d'inondation, il faut l'avoir vécu. Le lierre a bien résisté, et d'ailleurs je l'ai vu tenter de s'implanter dans les mares à Veneux, mais son installation est lente.
Je crois que je vais tenter la petite pervenche si abondante à Veneux. Elle forme un tapis très dense où rien ne peut se semer. Il n'émerge de son tapis que les bulbes, les vivaces comme l'Epimedium, l'hellébore, les liriopes, ou les arbustes qui on été plantés. Je n'ai d'elle que l'expérience du sable, résistera-telle à l'eau ?
18:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
Hamamelis
Deux mois après la fin de l'inondation du siècle, j'ai beaucoup appris sur le comportement des plantes. Je pense vraiment qu'il y a eu un changement dans la gestion des crues de la Seine et je n'exclue pas la possibilité d'autres inondations aussi durables. En fonction des constatations que j'ai pu faire, je vais renoncer à certaines plantes, installer sur butte celles dont je ne peux me passer, multiplier celles qui ont magnifiquement résisté.
Je n'aurais jamais osé parier sur la survie des Hamamelis à un mois en continu les pieds dans l'eau. Pourtant mes 3 Hamamelis sont en parfaite santé, ils n'ont pas perdu une seule feuille. Les photos sont prises sur 'Arnold Promise', le plus grand, et qui restera longtemps le plus grand étant donné la lenteur de croissance de ces arbustes. Il est magnifique, il est couvert de fruits et de jeunes bourgeons prometteurs.
11:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)