05/06/2007
Sureaux
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04/06/2007
Le sureau grimpant
Aujourd'hui j'ai remarqué de superbes fruits rouge vif au dessus de l'arcade d'un rosier grimpant
Un instant j'ai pensé que c'étaient les fruits du pyracantha. C'est idiot, ce n'est pas l'époque. Le pyrancatha a envahi l'arcade mais ses fruits sont encore verts. Alors j'ai remarqué le feuillage, et j'ai compris qu'il s'agissait de Sambucus tigranii
C'est mon plus vieux tigranii. Je l'avais planté trop près de la maison, il manque d'espace vital. Il a donc décidé d'envahir lui aussi l'arcade.
Près de Sambucus sachalinensis qui manque lui aussi d'espace il y a une autre arcade qui porte une clématite
Va-t-il lui aussi envahir l'arcade ? En attendant il a réussi à faire quelques fruits bien qu'il n'ait aucun partenaire
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Sambucus australis aurait un chromosome sexuel ?
La première question que je me pose, c'est quelle est l'origine et la nature de ce 37ème chromosome. Je vois 3 possibilités.
1. R. Bolli évoque la possibilité que ce soit un chromosome sexuel. C'est à priori plausible car S. australis a la particularité supplémentaire d'être le seul sureau dioïque, bien que ce caractère dioïque soit incomplet, ce dont nous parlerons plus tard. Dioïque cela veut dire qu'il y a des fleurs mâles portées par un arbuste mâle et des fleurs femelles portées par un individu femelle.
Dans l'espèce humaine par exemple, la femme a 2 chromosomes X, une paire qui se comporte lors de la meïose comme les autres paires. L'homme n'a qu'un seul chromosome X, l'autre est remplacé par un chromosome Y, différent, plus petit. On peut imaginer que dans une autre espèce il soit encore plus petit, voire même, cas extrême, qu'il disparaisse.
Mais, dans ce cas, les individus possédant le chromosome sexuel auraient bien 37 chromosomes, mais ceux du sexe opposé n'en auraient que 36.
Or, on n'a pas mis en évidence des individus à 36 chromosomes. On n'a tout de même pas limité la recherche à un seul individu, surtout après un résultat aussi étonnant...
Ce n'est donc pas l'explication.
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03/06/2007
Les sud-américains
Pour continuer la description des sureaux de la section Eusambucus (type : sureau noir), nous allons en Amérique du Sud où il existe 2 sureaux qui n'existent pas ailleurs, Sambucus australis à l'est, Sambucus peruviana à l'ouest.
Ces deux sureaux soulèvent dans ma petite tête une montagne de questions. Certes, ils ressemblent beaucoup aux autres sureaux de cette section et ont un aspect extérieur normal. Le problème, c'est leur formule chromosomique.
Pour Sambucus peruviana 2n = 72, soit 2 fois plus que Sambucus nigra. Il est probablement tétraploïde mais il est bien constitué de paires de chromosomes et, même s'il y en a 36, cela ne me gêne pas.
Le très gros problème, c'est Sambucus australis dont la formule chromosomique, acceptée par tous sans frémissement, est 2 n = 37, soit 18 paires et un chromosome isolé.
Chez toutes les espèces évoluées, végétales ou animales, le stock génétique complet est constitué de paires, 2 n c'est le double de n (le stock génétique des gamètes) donc obligatoirement un nombre pair. Ce nombre impair n'est pas seulement une curiosité, il n'est pas compatible avec une reproduction sexuée sans problème.
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02/06/2007
La vie des sureaux
Cétoine sur son tapis de neige de sureau (Sambucus nigra 'Ina')
Le syrphe y est aussi. Il veut faire croire qu'il est une dangereuse guêpe mais ses gros yeux trahissent la mouche inoffensive
Les insectes se plaisent aussi sur Sambucus pubens
Sambucus pubens et ses drageons sur fond de topinambours
Sambucus canadensis 'Adams' ne grandit plus mais il devient très touffu
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01/06/2007
Et les chromosomes ?
J'ai gardé ce détail croustillant pour la fin.
Les (ou plutôt le) partisans de cerulea-mexicana espèce unique n'ont pas peur de préciser qu'ils n'ont pas le même nombre de chromosomes :
Sambucus cerulea, d'ailleurs appelé S. nigra ssp cerulea : 2n = 38 chromosomes (nigra en a 36)
Sambucus mexicana, variété de S. nigra : 2n = 36 chromosomes
Une seule espèce ?? Ce n'est pas sérieux.
Je sais que la génétique a beaucoup évolué depuis mon certificat de génétique à Jussieu, mais tout de même, j'y perds mon latin.
13:30 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus mexicana
S. cerulea et S. mexicana c'est comme S. canadensis et S. simpsonii. Est-ce une adaptation au climat local, une variété, une sous-espèce, une espèce à part entière ? Personne ne s'est sérieusement penché sur le problème. Il faut bien en parler séparément car il n'a pas du tout les mêmes conditions de vie que cerulea.
On va le trouver là où S. cerulea ne peut survivre, en zones plus chaudes et surtout plus arides. S. mexicana est très tolérant à la sécheresse, il vit en zones 7b à 10 et n'a pas besoin d'un sol très riche. Par exemple, dans la région de Las Pilitas, il se transmet une sorte de "clé de détermination" : en dessous de 1500 m d'altitude, c'est S. mexicana, au dessus, là où il fait plus frais, c'est S. cerulea.
Appelé localement Tapiro, il vit dans les canyons et vallées de la Sierra Nevada au Texas ouest.
Il peut tolérer des sécheresses extrêmes.
Il peut atteindre 10 m mais il fait souvent moins parce qu'il prend un port très étalé, jusqu'à 12 m, et de plus il doit résister à l'appétit des cerfs et du bétail. Il plait aussi beaucoup aux oiseaux, y compris les colibris.
Il pousse lentement.
Les racines sont superficielles, contrairement à cerulea.
Les corymbes de 12 à 24 cm s'épanouissent principalement d'avril à juin, mais il peut fleurir à d'autres périodes, de mars à septembre après de fortes pluies, et même en hiver dans les zones les plus chaudes.
Les fruits sont couverts d'une cire blanche comme cerulea.
La multiplication ne peut se faire que par semis, il refuse de se bouturer.
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31/05/2007
Sambucus cerulea, culture
Les jeunes plants seront installés en sol frais mais bien drainé, au soleil. Le sol doit être profond d'au moins 50 cm, le pH de 5 à 7,5.
Facteurs de mortalité : sécheresse, chaleur, pauvreté du sol, pour les jeunes plantes la concurrence des mauvaises herbes.
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Sambucus cerulea, sa multiplication
Dans la nature la reproduction est essentiellement sexuée par semis naturels. Il a une particularité, c'est son comportement vis-à-vis du feu. Non seulement les arbustes sont capables de se régénérer à partir des racines qui n'ont pas brûlé, mais de plus le feu lève la dormance des graines et un grand nombre de nouveaux arbustes apparaissent dans la saison de végétation qui suit un incendie (plus rien les années suivantes) permettant une revégétalisation rapide de la zone incendiée.
Accessoirement il peut s'étendre par marcottage naturel dans les région où la neige abondante couche les branches au sol.
Contrairement à canadensis, il ne drageonne pas.
Pour le multiplier on peut :
Faire des semis, après avoir séparé les graines de la pulpe qui bloque la germination. Les semis se font en place ou en conteneurs mais dans ce cas la transplantation des plantules doit se faire rapidement car le système racinaire est très étendu d'emblée, ce qui rend difficile la transplantation.
La viabilité des graines peut atteindre 16 ans si elles sont conservées au frais, mais elles présentent une dormance prolongée. Sans traitement la germination prendra de 2 à 5 ans.
Pour lever la dormance, on peut utiliser la chaleur, le feu, l'acide sulfurique, l'acide gibbérellique, et stratifier ensuite aux environs de 2°C, ou encore 90 jours de stratification chaude suivie de 90 jours de stratification froide.
Les plantes de semis fleurissent la 2è ou 3è année et atteignent la taille adulte en 3 à 4 ans.
Faire des boutures, des boutures tendres en juin et juillet ou aoûtées d'octobre à décembre mais on peut les réussir toute l'année.
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28/05/2007
Sambucus cerulea, utilisations
Il sert à décorer le jardin, et dans son pays la nature. Il est beau, aussi beau que les précédents et avec des fruits qui le feront remarquer.
Il est important pour les animaux d'élevage et le gros gibier car, contrairement à S. nigra il est très apprécié des gros mammifères.
Il est utilisé pour revitaliser des régions, pour stabiliser l'érosion des berges, car son implantation est facile, ses facultés d'adaptation sont grandes, il favorise la survie d'autres végétaux, il résiste aux maladies et aux insectes, il réapparaît rapidement après un incendie.
Il est cultivé commercialement dans l'Oregon.
Il est utilisé pour ses propriétés thérapeutiques, les mêmes que celles des sureaux précédents. Les amérindiens utilisent pour cela fleurs et feuilles.
Utilisation alimentaire bien sûr :
En Utah les indiens mangent les fruits.
Les fruits sont conservés par les amérindiens sous la neige tout l'hiver. Il les apprécient cuits, secs, frais.
Il sert pour gâteaux, gelées, vins, sauces, certains sont même commercialisés
Teintures avec l'écorce.
Insecticides à base de feuilles sèches.
Instruments de musique avec les tiges creuses, sarbacanes.
Le bois dur est utilisé pour peignes, manches, piquets.
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26/05/2007
Sambucus pubens chez lui
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Réparer
Le sauvetage du Desmocerus californicus est une belle victoire qui peut réjouir tous les amoureux de la nature.
Certains font faussement croire qu'ils le sont et son sauvetage a été l'objet de controverses. En 1997 un organisme autoproclamé de conservation de la nature a envoyé une pétition pour exiger qu'il soit enlevé de la liste des espèces à sauver. Les arguments de cette pseudo organisation de protection de la nature tenaient pour la plupart du gag et même le monstre du Loch Ness était évoqué. Mes nombreuses lectures sur le sujet me permettent d'affirmer :
-- que Desmocerus californicus existe
-- qu'il est inoffensif, même pour les sureaux, ce qui n'est pas le cas de l'homme. L'adulte se nourrit entre mars et juillet, en fait surtout en avril et mai, de quelques feuilles et peut-être de fleurs. Les dégâts sont limités et ne mettent pas la vie des sureaux en danger. La larve se nourrit uniquement de la moelle des tiges, les rendant creuses, sans plus de conséquences.
-- il présente au moins deux avantages pour lesquels cela valait la peine de le sauver. Le premier c'est qu'il fait partie de la biodiversité, cette biodiversité que les activités humaines mettent gravement en danger. Le deuxième avantage, incontestable, c'est sa beauté.
Il y avait en fait deux espèces à protéger, l'une végétale, l'autre animale. Nous devons tout faire pour sauver les espèces que nous avons mises en danger, pour laisser à nos arrière petits enfants une Terre aussi belle et aussi riche que celle que nous avons le bonheur de connaître.
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25/05/2007
Le sauvetage de Desmocerus californicus
En 150 ans ces forêts de zones humides qui l'hébergent avec sa plante-hôte (il accepte aussi Sambucus racemosa) ont été détruites à plus de 90 % par l'agriculture, l'urbanisation, l'industrialisation. Il s'y ajoute l'usage des insecticides et l'introduction d'un prédateur imprévu, la fourmi d'Argentine.
En octobre 1980 le Valley elderberry longhorn beetle (VELB) est inscrit sur la liste des espèces en voie d'extinction par le U.S. Fish and Wildlife Service (USFWS). Une étude est d'abord menée qui conclut en 1984 à la réduction et à la fragmentation de son habitat. Entre 1986 et 1998 sont répertoriées les quelques zones le long de la Sacramento River et les très rares résidus le long de Big Chico Creek et Butte Creek. Une description de l'habitat favorable est faite.
Des directives sont établies en 1999 par l'USFWS : protection de l'habitat encore existant, détermination et mise en oeuvre des besoins écologiques, installation des espèces visées dans des habitats réhabilités, éducation du public et programmes d'information, renforcement des lois de protection.
Ainsi de gros travaux de reboisement et de transplantation de sureaux "habités" par le desmocère dans des zones protégées créées pour cela sont effectués, en particulier un site près de Sacramento.
Ce programme est un succès. C'est la victoire. Le 2 octobre 2006 l'USFWS annonçait que le Desmocerus californicus dimorphus pouvait être retiré de la liste des espèces en voie d'extinction. Il continuera à être surveillé, mais sur la liste des espèces en danger.
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Desmocerus californicus dimorphus
C'est un superbe coléoptère qui a le même mode de vie que son équivalent de l'est dont nous avons déjà parlé, c'est-à-dire qu'il est totalement inféodé aux sureaux, il ne peut vivre que sur eux et disparaît s'ils disparaissent. Ces sureaux doivent de plus pousser le long des rivières. Il est donc endémique le long des rivières et des torrents dans la vallée basse de Sacramento et la vallée haute de San Joaquin en Californie, et les forêts littorales, avec des milieux humides, là où poussent les sureaux, car souvent les précipitations ne dépassent 300 mm par an.
C'est donc un très bel insecte. Il est rouge et noir avec de longues antennes qui font presque la longueur du corps. Dimorphus veut dire que mâle et femelle sont différents. Le mâle mesure 13 à 21 mm, la femelle est plus robuste et mesure 18 à 25 mm, avec des antennes plus courtes et des élytres plus sombres. Ils sont rouges et marqués de 4 taches vert sombre métallique presque noir auréolées d'une bande rouge orangé clair.
Les femelles déposent les oeufs sur l'écorce, les larves pénètrent dans les tiges et y restent souvent deux ans puis en sortent pour devenir pupe et c'est ce trou de sortie qu'on peut repérer. Les adultes sont actifs de mars à juin. Les arbustes pouvant convenir doivent avoir des troncs d'au moins 3 cm de diamètre.
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24/05/2007
Sureaux en fleurs
23:10 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus cerulea lieu de vie
Les racines en stabilisant les berges créent des niches, zones d'habitat pour les poissons et d'autres organismes aquatiques.
Ecureuils, rongeurs et brouteurs consomment les fruits et le feuillage.
Les ours consomment les fruits, les cerfs, élans et souris préfèrent tiges et feuilles. Sa grande taille lui permet de garder à l'abri une partie de sa ramure et de survivre au grand attrait qu'il excerce sur les gros animaux.
De très nombreux oiseaux se nourrissent de ses fruits. Les amateurs de papillons et d'oiseaux le recommandent et tout particulièrement pour les colibris. En Californie les colibris se nourissent de nectars variés mais nichent essentiellement sur Sambucus, Ceanothus et Arctostaphylos.
A noter qu'il est utilisé comme nourriture du bétail.
Il attire de nombreux insectes, comme tous les sureaux et nous n'en reprendrons pas le détail. Il faut cependant parler de l'un d'eux qui est totalement inféodé au sureau et ne peut vivre sans lui. Il a failli disparaître. C'est le Desmocerus californicus dimorphus, Valley elderberry longhorn beetle, l'équivalent à l'ouest du Desmocerus palliatus inféodé à S. canadensis. Il fera l'objet d'une prochaine note
08:40 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
23/05/2007
Sambucus cerulea, habitat
On le trouve
- au Canada : sud de l'Alberta, sud de la Colombie Britannique
- aux USA : Arizona, Californie, Colorado, Montana ouest, New-Mexico, Oregon, Texas ouest, Utah, Washington, Wyoming.
Sur plateaux et montagnes, zones de pins et sapins, il est très commun dans des zones humides, au soleil, dans canyons, lits de rivières, sur des sols volcaniques, métamorphiques et sédimentaires, à une altitude de 0 à 800 m mais on peut le trouver jusqu'à 3000 m au sud en Californie, d'où son nom de Mountain elder.
Il exige un minimum de précipitations de 540 mm.
Le pH toléré est de 5 à 7,5.
Il accepte les zones 5 à 8. Le minimum de température toléré est de -18°C, peut-être -23°C dans certaines conditions.
Variétés
Il apparaît spontanément dans la nature des spécimens dépourvus d'anthocyanines à fruits verts.
S. cerulea ssp neomexicana, New Mexican elderberry : New Mexico, Arizona, Colorado. Les folioles sont moins nombreuses, de 5 à 7, mais plus longues.
S. cerulea ssp velutina, dwarf elder, velvet elder : Sierra Nevada en Californie, ouest du Nevada, localement dans les montagnes Hualpai au nord ouest de l'Arizona. Les folioles sont petites, les tiges et le dessous des folioles sont densément pubescents.
Sambucus x fontenaysii, hybride de S. cerulea x S. nigra à fruits noirs pruineux.
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22/05/2007
Sambucus cerulea, suite
La caractéristique de ce sureau, et critère indispensable de reconnaissance, est donc la présence d'une cire blanche, non seulement sur les fruits, transformant leur couleur, ce qui lui vaut son nom, mais aussi sur les jeunes tiges dans leur première année. Cette cire se détachera des tiges en lambeaux transparents dans leur deuxième année.
Les fleurs apparaissent en avril au sud, entre juin et août plus au nord. J'ai trouvé une étude sur les dates moyennes en Idaho : débourrage le 3 avril, floraison le 15 juin, maturité des fruits le 26 août.
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21/05/2007
Sambucus cerulea, description
Son système racinaire est différent de canadensis, proche de celui de nigra : il a une racine pivotante profonde et puissante, et des racines latérales étendues, mais il n'y a pas de rhizomes, pas de drageonnage. Les multiples troncs partent de la base.
Les tiges ont une écorce brune avec des lenticelles. La moelle est importante, elle occupe jusqu'à 80 %.
Les feuilles ont 5 à 9 folioles, sans stipules.
Les fleurs, tardives, blanches ou crème, de 6 mm, sont disposées en coymbes plats de 10 à 25 cm.
Les fruits, bleu-noir, de 6 mm, sont couverts d'une jolie pruine blanche, sorte de cire, ce qui leur donne une belle teinte bleue. Ils sont juteux et comestibles, contiennent 3 à 5 graines. Il pendent en lourdes grappes atteignant parfois plusieurs livres. Ils sont réputés meilleurs que ceux de canadensis.
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20/05/2007
Sambucus cerulea
ou caerulea ou coerulea
Nous continuons la série des sureaux du groupe Eusambucus (rappel : arbres ou arbustes, moelle blanche, fleurs en corymbes plats). Nous avons vu que Sambucus canadensis occupe toute la moitié est de l'Amérique du Nord. Il en faut donc un à l'ouest. C'est Sambucus cerulea.
On le trouve aussi sous le nom d'espèce glauca. Ce nom, postérieur à cerulea n'est pas valable. Cependant, aussi bien à l'achat que dans vos lectures, vous le trouverez aussi souvent sous chacun de ces deux noms.
Noms vernaculaires : blue elderberry, sureau bleu, à cause de la couleur de ses fruits, sweet elder, blue elder, blueberry elder, New-Mexico elder.
C'est un grand arbuste caduque à multiples troncs pouvant atteindre 10 m, voire un arbre pouvant approcher 15 m. Sa croissance est rapide, plus de 50 cm par an.
Un specimen exceptionnel existe au William State Park. Il mesure 14 m de haut, 15 m de large, la circonférence de son tronc est de 4m50.
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Amours de cétoines
Dans une fleur, n'est-ce pas romantique ?
Il faut dire que c'est un lieu de rendez-vous très connu
Et il y en a d'autres, celle-là je ne sais pas comment elle s'appelle. Elle est très élégante mais un peu triste
Autre lieu de rendez-vous. Je vous avais dit que les sureaux ont une telle force que les pucerons ne les dérangent pas du tout, en voici une autre preuve :
en bas de la photo il y a même une fourmi, gardienne du troupeau.
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19/05/2007
et d'autres sureaux
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18/05/2007
Sureaux en mai
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Sambucus simpsonii, suite
Comme canadensis, il est drageonnant et à multiples troncs, mais il peut atteindre 5 m et prendre l'aspect d'un petit arbre.
Il a donc un feuillage persistant, des feuilles généralement bipennées (ce qui doit donner un aspect particulier et lui a valu aussi comme nom d'espèce laciniata). Il fleurit et fructifie toute l'année avec des grands corymbes de 20 cm et des fruits noirs comestibles.
Il vit en zones 10 et 11 mais quelle est sa tolérance au froid ?
Les fleurs en décoction sont utilisées comme antitussif.
A Cuba il est utilisé pour lutter contre les affections bronchopulmonaires et ophtalmiques.
Les chasseurs amérindiens à Trinidad font une solution obtenue en écrasant les feuilles dans de l'eau pour soigner la gale de leurs chiens.
Il sert aussi pour teindre, fruits + alun pour la couleur rose, feuilles + alun pour la couleur verte.
En Jamaïque, il ne serait pas natif mais naturalisé et il est utilisé pour traiter diverses affections.
C'est le principal lieu de nidification du héron garde-boeufs, Bubulcus ibis, sur le lac Griffin en Floride.
C'est aussi un lieu de nidification pour le milan des marais, Rostrhamus sociabilis.
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17/05/2007
Sambucus simpsonii
Encore un canard scientifiquement boiteux, à mon avis du moins.
Son nom vernaculaire le plus courant est Florida Elder. Il occupe les zones chaudes du sud des USA, Floride, Texas, Louisiane, Yucatan, l'Amérique Centrale, en particulier Guatemala, la Guyane française, les Antilles.
Longtemps considéré comme une espèce à part entière, il ne serait plus qu'un Sambucus canadensis malgré ses différences. Cela veut dire qu'il supporterait d'être transplanté au Canada ? Et qu'un sureau pris au Canada et replanté en Floride se comporterait comme ceux de cette région ? Curieusement l'accord s'est fait (sur quels critères ?) sur une espèce unique sans que personne ne se pose ces questions. Celui qui a provoqué cette réunion en une espèce unique admet cependant qu'il y a plusieurs "races" (ça veut dire quoi exactement ?) qui pourraient avoir des différences non seulement morphologiques mais aussi génétiques (cela me paraît un raisonnement scientifique curieux) et que cette "race" a des particularités.
Les particularités les plus frappantes sont le feuillage semi-persistant ou même le plus souvent persistant, et une floraison et une fructification étalées tout au long de l'année.
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15/05/2007
Sambucus canadensis, obtenir des fruits
Pour obtenir le maximum de fruits et pouvoir en stocker au congélateur pour toute l'année, donnons-lui les meilleures conditions de culture possibles.
Il en faut au moins deux, je l'ai déjà dit.
Le climat n'a aucune importance, il supporte de -40 à +40°C.
Il s'épanouira mieux en plein soleil, dans une zone dégagée.
Il supporte mal la concurrence des mauvaises herbes au début, il faut désherber à la main la première année, ensuite il est assez touffu pour qu'elles abandonnent le terrain.
Le pH sera de préférence légèrement acide, mais il supporte de 5,5 à 7,5.
A la plantation ajouter du compost, copieusement si c'est un terrain sableux pour favoriser la rétention d'eau.
Sauf en terre gardant bien l'humidité (mais cependant bien drainée !) il faudra l'arroser car une pluviométrie de 25 mm par semaine est nécessaire en période de croissance.
Pour la taille, il faut enlever les tiges mortes, les tiges trop faibles, les tiges de plus de 3 ans, en fin d'hiver, et laisser 7 à 9 troncs.
Et vous obtiendrez la pleine production en 2 à 3 ans, soit 5 à 7 kg de fruits par arbuste.
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Sambucus canadensis au jardin
Je ne parlerai que du jardin, pas de l'agriculture, car son exploitation à grande échelle n'est pas souhaitable en France. En effet, ses exigences en eau sont supérieures à celles de Sambucus nigra et l'irrigation serait obligatoire. Mais si vous souhaitez connaître ses conditions de culture au Québec, allez sur ce site
Au jardin donc, si vous voulez avoir des fruits (rappel : riches en antioxydants donc très bons pour la santé comme S. nigra) il faut planter au moins 2 arbustes, si ce sont des cultivars ils doivent être différents.
Pour obtenir ces arbustes, vous pouvez les acheter bien sûr, ou les multiplier vous-même :
- par semis. C'est fastidieux, ils demandent au moins 2 ans pour germer et la croissance est très faible au début. Voici un exemplaire de mes oeuvres : à partir de graines récoltées dans la nature au Québec, il a été semé en janvier 2004. Aujourd'hui, 3 ans après, il mesure 35 cm :
- le bouturage est facile, sur tiges semi-aoûtées en fin d'été, aoûtées en automne et hiver, mais ça marche presque à tous les coups en toute saison.
- l'utilisation de drageons semble déconseillée, cela donnerait des buissons étroits avec peu de troncs.
- il est facilement transplantable car ses racines sont plus superficielles que celles du sureau noir.
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13/05/2007
Sambucus canadensis, perspectives d'avenir
Nous avons vu que la sélection de cultivars très productifs avait donné des arbustes intéressants, puis les essais de culture ont été abandonnés entre 1970 et 1980. Mais la demande en fleurs et surtout en fruits est de plus en plus pressante, venant en particulier de l'industrie des colorants.
Les utilisations d'avenir du sureau canadien sont :
- les aménagements paysagers car il permet de restaurer rapidement les sites perturbés et favorise la faune sauvage
- la stabilisation de berges car il drageonne et supporte une inondation passagère
- les haies brise-vent car il est très touffu
- la protection de l'orme contre la graphiose lorsqu'il est planté à son pied, cela semble du moins démontré pour Ulmus americana
- la production de colorant naturel, d'un beau rouge vif, très stable à la chaleur et à la lumière. Une grosse demande vient du Japon. Pour cette production de colorant il est souhaité 100 ha de production au Québec. Le cultivar York est le plus recommandé
- comme alicament, les fruits les plus foncés contiennent beaucoup d'anthocyanes, des pigments qui sont des anti-oxydants réduisant la quantité de radicaux libres. Les fruits du sureau en contiennent beaucoup ainsi que d'autres anti-oxydants dont les vitamines B6 et C
- des recherches sont faites pour vérifier qu'il présente les mêmes avantages thérapeutiques que Sambucus nigra, ce qui est probable.
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11/05/2007
Jolies plantes
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10/05/2007
Sambucus canadensis, autres utilisations
Chez les Amérindiens les tanins de l'écorce et des racines étaient utilisés pour tanner le cuir. En Californie ils en faisaient des flûtes. Partout les tiges creuses servaient à faire des jouets : sifflets, lance-boulettes, pistolets à bouchons et autres jouets comme pour S. nigra.
Les tiges creuses ont permis de faire des tubes pour écouler la sève de l'érable à sucre.
Sur les métiers à tisser qui étaient en usage dans beaucoup de familles canadiennes, on utilisait des petits fuseaux de bois de sureau sur lesquels on enroulait le fil de trame pour introduire dans la navette.
Mais depuis quelques années, de nouvelles perspectives s'ouvrent à l'utilisation du sureau canadien. Au Canada elles vont relancer, comme en Europe, et peut-être même encore plus vite, l'exploitation de cet arbuste.
Ce sont en particulier :
haies de protection
protection de l'orme contre la graphiose
et surtout :
colorants
alicaments
Nous en parlerons prochainement.
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